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JONNY N'EST PLUS IL NOUS A QUITTE CEETE NUIT A L'AGE DE 74 ANS ( 1943-2017 )

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JOHNNY HALLYDAY NOUS A QUITTE MAIS IL RESTERA ETERNELLEMENT DANS NOS COEURS CAR IL NOUS AIMAIT ET LE MONDE ENTIER L'AIMAIT ... ADIEU L'AMI

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LE COMMUNIQUE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE EMMANUEL MACRON

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Johnny Hallyday est m.o.r.t : la réaction d'Emmanuel Macron-[Nouvelles 24h] Merci beaucoup d'avoir regardé! Si vous aimez les ...

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15 juin 2013. 70ste verjaardag van Johnny Hallyday aka JoJo. Ik was erbij en heb genoten. Een geweldig concert, helemaal goed ...
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2000 - Johnny Hallyday - Live Tour Eiffel

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Déclaration de l'épouse de Johnny à la presse Laeticia Hallyday.

" Johnny Hallyday est parti. Jean-Philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017. J'écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c'est bien cela. Mon homme n'est plus".

Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Jusqu'au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordinaires.  

Le coeur battant si fort dans un coeur de rocker qui aura vécu toute une vie sans concession pour la scène, pour son public, pour ceux qui l'adulent et ceux qui l'aiment.

Mon homme n'est plus. Le papa de nos deux petites filles, Jade et Joy, est parti. Le papa de Laura et David a fermé ses yeux. Ses yeux bleus qui illumineront encore et encore notre maison, et nos âmes.

Aujourd'hui, par respect et par amour pour cet homme extraordinaire qui fut le mien pendant plus de 22 ans, pour perpétuer sa passion de la vie, des sensations fortes, des émotions sans demi-mesure, nous unissons tous nos prières, et nos coeurs".

Laeticia HALLYDAY

 

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LES OBSEQUES DE JOHNNY HALLYDAY A PARIS CE SAMEDI 9 DECEMBRE 2017

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LES OBSÈQUES A PARIS CE SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2017 DE JOHNNY HALLYDAY

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LE DISCOURT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON DEVANT LE PERRON DE L'EGLISE SAINTE MARIE-MADELEINE 

" Vous êtes là pour lui, pour Johnny Hallyday. Près de 60 ans de carrière, 1.000 chansons, 50 albums et vous êtes là, encore là, toujours là. Je sais que vous vous attendez à ce qu’il surgisse de quelque part. Il serait sur une moto, il la lancerait vers vous. Il entamerait la première chanson et vous commenceriez à chanter avec lui.

Il y a celles qu’il vous laisserait chanter presque seul. Vous guetteriez ses déhanchés, ses sourires. Il ferait semblant d’oublier une chanson et vous la réclameriez. Alors il la chanterait. Vers la fin il vous présenterait ses musiciens et vous applaudiriez. Vous applaudiriez plus encore, pour que cela ne finisse jamais.

Et dans un souffle, en n’osant pas vous l’exprimer trop fort, alors là il vous dirait qu’il vous aime. Alors oui, ce samedi de décembre est triste. Mais il fallait que vous soyez là pour Johnny parce que Johnny depuis le début était là pour vous. Dans chacune de vos vies, une de ses chansons a traduit ce que vous aviez dans le cœur : une histoire d'amour, un deuil, une résistance, la naissance d’un enfant, une douleur...

Dans sa voix, ses chansons, son visage, il y avait cette humanité indéfinissable qui vous perce à jour. C’est comme ça que Johnny est entré dans nos vies, par ce blues qui dit nos misères et nos bonheurs, par ce rock qui dit nos combats et nos désirs et pour beaucoup, il est devenu presque indispensable, un ami, un frère.

Je sais que beaucoup d'entre vous depuis quelques jours découvrent une solitude étrange. Mais vous aussi, vous étiez dans sa vie. Vous l’avez vu heureux, vous l’avez vu souffrir. Vous avez aimé ses amours, vous avez vécu ses ennuis et à chaque instant. Vous l’avez vu frôler la mort plusieurs fois, vous avez tremblé pour lui. Et à chaque instant, vous l’avez aidé parce qu’il savait que vous étiez là pour lui.

Vous êtes là avec sa famille : Sylvie Vartan, Laeticia Hallyday… Avec ses enfants David, Laura, Joy et Jade. Avec ses petits-enfants Emma, Ilona et Cameron. Et je n’oublie pas que pour eux, c’est aussi un jour de souffrance intime. Nous vous avons si souvent volé votre mari, votre père, votre grand-père. Aujourd’hui nous devons vous le laisser un peu, parce que ce deuil est d’abord le vôtre.

Nous sommes là avec ses musiciens, ses compagnons de route de toujours. Eux aussi sont déjà un peu plus seuls. Ils chercheront cette énergie qui les portés sur scène. Ils attendront le copain, l’ami, celui dont ils aimaient les longs silences et l’œil qui à un moment sourit. Mais tous, au fond d’eux-mêmes, savent depuis longtemps que Johnny était à vous, à son public, au pays. Parce que Johnny, c’est la vie, dans ce qu’elle a de souverain, d’éblouissement, de généreux. C’était une part de nous-mêmes.

Que ce jeune belge décidant de prendre un nom anglo-saxon soit allé chercher très loin le blues de l'âme noire américaine, le Rock'n Roll de Nashville pour le faire aimer aux quatre coins du pays était hautement improbable et pourtant, c’est un destin français. Mille fois il s’est réinventé mais toujours il a été ce destin. Il a été ce que Victor Hugo appelle "une force qui va".

Il a traversé le temps, les époques, les générations, et tout ce qui divise la société. Et c’est aussi pour cela que nous sommes ensemble aujourd’hui, c’est aussi pour cela que je m’exprime devant vous. Parce que nous sommes un peuple uni autour d’un de ses fils prodigues. Et parce qu’il aimait la France, parce qu’il aimait son public, Johnny aurait aimé vous voir ici.

Il ne savait pas vraiment exprimer ce qu’il voulait, il préférait les silences. Il chantait les mots, les chansons des autres. Il se brûlait au contact du public dans la ferveur de la scène et il s’offrait terriblement, furieusement, à vous. Il aurait pu tomber cent fois mais ce qui l’a tenu, ce qui souvent l’a relevé, c'est votre ferveur, c’est l’amour que vous lui portez. Et l’émotion qui vous réunit aujourd’hui lui ressemble : elle ne triche pas, ne pose pas, elle emporte tout sur son passage. 

Elle est de ces émotions qui font un peuple. Parce qu’il était une part de notre pays. Parce qu’il était une part que l’on aime aimer. Pour que le feu ne s’éteigne pas,  pour qu’il ne meurt jamais, je vous propose d’applaudir Monsieur Johnny Hallyday."

Emmanuel MACRON

Président de la République Française

 

QUELQUES PHOTOS DE LA CÉRÉMONIE DE LA PRESSE FRANÇAISE MERCI A EUX

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POLITIQUE ET GEOPOLITIQUE DE LA FRANCE

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Emmanuel MACRON élu Président pas par hasard

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Editorial de Parker Pointu


Hier, nous avons tous pu prendre connaissance des sommes engagées par les différents candidats lors des dernières élections présidentielles.
On découvre ainsi qu'Emmanuel Macron a dépensé 16,7 millions d'euros pour sa campagne. C'est même le candidat qui a dépensé le plus. Curieusement, aucun journaliste soulèvera la question suivante: Comment un homme inconnu du grand public un an auparavant,jamais élu, a-t-il pu en moins de deux ans créer un parti politique, l'animer et rassembler autant d'argent en si peude temps.

La réponse à cette question, la genèse de l'histoire, c'est, en quelques sorte, Parker Pointu, commentateur de ce blog qui nous l'explique...

 "Macron est remarqué par Henri de Castries, président d’AXA mais aussi président du Groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou Club Bilderberg, un rassemblement annuel de plus d’une centaine de membres essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias afin de faire infléchir les syndicats, pour aller sur une politique libérale à l’anglo-saxonne. Cependant Macron ne parvient pas, à son poste de conseiller économique à l'Elysée, à faire fléchir Hollande et son gouvernement.

Lors de la réunion du Groupe Bildelberg à Copenhague du 29 mai au 1 er juin 2014, la réunion compte de nombreux banquiers notamment de la Deutsche Bank, Christine Lagarde, Benoit Coeuré, ancien de la BCE, et Macron. De Castries et plusieurs banquiers se voient en présence de Macron. Il est donc décidé de faire pression sur Manuel Valls pour que Mr Macron soit ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d’Arnaud Montebourg trop instable. Jean-Pierre Jouyet est contacté et influence François Hollande. Macron est donc nommé Ministre le 26 août 2014.

De Castries voit Valls et lui suggère de faire un geste vis-à-vis du patronat, de redorer son blason, qu’il en serait récompensé. Le 27 août Valls participe à l’université d’été du MEDEF il a prononcé un discours salué par une longue « standing ovation ». Les financiers ont réussi leur coup. Leur prodige est à leurs bottes, il n’y a plus qu’à manipuler la marionnette.

Le patronat est satisfait mais le trouve encore trop timide dans ses réformes, ils le poussent à faire la loi « Macron 2 ».
Mais Valls s’y oppose et donne le projet de réforme à Myriam El Khomri. Les financiers sont furieux contre Valls et décident sa perte, Valls les a trahi. Cependant Macron réussi à inclure dans la loi : la réécriture du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales.

Valls rétrograde Macron dans l’ordre protocolaire du gouvernement à l’occasion du remaniement réduit de février 2016. Le 21 mars 2016 De Castries, Gattaz (MEDEF), Mario Draghi (BCE), John Cryan DB, des financiers et les patrons des groupes de presse, Bolloré, Drahi, Bergé se réunissent à Francfort, et décident d’épauler Macron pour la création d’un parti dévouéà leur cause. Macron sera épaulé et financé pour créer un parti politique.

La manipulation est simple la presse écrite doit lui consacrer de nombreuses unes, notamment la presse féminine, et la presse destinée aux jeunes.

La télévision doit le présenter comme le gendre idéal. Les patrons de presse créaient des groupes de travail uniquement dédiés à l’image et à la communication Macron.  Bolloré a eu cette réflexion : « Puisque la mode est aux couguars et aux MILF mettons sa couguar à la une, c’est tendance, les jeunes vont kiffer ! ».

Les financiers vont élaborer la création du parti. Ils créent deux associations : l’« Association pour le renouvellement de la vie politique » et l’Association de financement du parti « Association pour le renouvellement de la vie politique » La deuxième sera financée par des fonds privés De Castries et Gattaz invitent Mr Logerot le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avec Mr Dargnat qui prendra la présidence de l’association de financement du parti, un ancien de BNP Paribas Asset Management.

La machine est en marche.Le 6 avril 2016 le parti est créé. L’argent des groupes financiers abonde, la campagne est lancée.
Fin avril 2016 Edouard Philippe maire du Havre est invité par De Castries et Bolloré, à Paris, ces derniers lui demandent de soutenir Macron puis ils invitent le futur premier ministre à la réunion Bidelberg qui se tient du 10 au 12 juin 2016 à Dresde.

Une réunion se tient avec Christine Lagarde, Baroso et d’autres financiers. A l’issue se tient une autre réunion à Berlin où il est décidé de faire de Macron le Président de la France.

Sont présents des financiers, le directeur de la BCE, Drahi, Bolloré, Bergé et surprise : Mr Louvel Président du Conseil supérieur de la magistrature. Ils sont rejoints le temps d’un dîner par Madame Merkel. Dans le même temps, il faut penser à décrédibiliser Hollande, un débat aura lieu le 14 avril 2016 sur France 2.

Les patrons de presse font pression sur Michel Field, patron de l'info du groupe France Télévision, et obtiennent que ce soit Léa Salamé, journaliste aux dents longues, multimillionnaire par son mariage et bobo moraliste qui  anime le débat.

Le 14 avril 2016 elle fait son effet et François Hollande ne sera pas épargné.  En novembre, les primaires de droite sont ouvertes, Fillon gagne. Jugé trop frileux dans son programme par les financiers, ils décident de l’éliminer. L’affaire Fillon est lancée, bien d’autres élus de droite et de gauche font travailler leur conjoints ou enfants, mais Fillon doit être éliminé. Des rendez-vous sont pris par des armateurs dépêchés par les grands groupes de presse avec des journalistes du Canard Enchaîné et de Médiapart, journaux qui ont vu leurs subventions augmenter en 2017, comme par hasard.

Gaspard Ganzter, conseiller de Hollande mais aussi camarade de promo de Macron à l'ENA, rencontrera le directeur du Canard début janvier. Déchaînement des médias sur Fillon, les journalistes bien obéissants et soi-disant indépendants .

Mais surtout ils prennent soin de ne pas dénoncer les autres politiques qui commettent les mêmes délits. L’homme à abattre c’est Fillon.

De l’autre côté, ordre est donné d’axer sur le FN, sachant que lors d’une confrontation Macron Le Pen, Macron serait élu. La Machine médiatique est en route, les magistrats sont dans la course; peu importe si cette campagne est nauséabonde, mais Macron doit sortir vainqueur coûte que coûte.

Lors d’une entrevue, entre Macron, Drahi, et Bolloré, Drahi dit à Macron : « Ne brusque pas les français, dis leur ce qu’ils veulent entendre, ce sont des veaux, ils veulent une idole, un homme providentiel, ils sont dans le délire présidentialiste.
Ils haïssent les gens qui réussissent et gagnent de l’argent, ils veulent que tu sentes le pauvre. Sache les séduire et les endormir et nous aurons ce que nous voulons.

Beaucoup de gens (financiers et grands patrons) comptent sur toi, ne les déçois pas ! 
Sers toi des gens du spectacle, du show-biz, ces arrivistes incultes,qui se disent de gauche parce que cela fait bien, qui critiquent les financiers et l’argent, mais sont les premiers à faire de l’évasion fiscale, tu verras ils viendront te lécher les fesses par intérêts, ce sont les pires, je ne les aime pas !» Bolloré lui dit :

« Le Français veut de l’information instantané, du scoop, il ne réfléchit pas, du foot, des missions débiles, du cul, de la bière et il est heureux, il faut leur servir ce qu’ils veulent ! »


Réunion le 11 avril 2017 avec De Castrie, Drahi, Jouyet, Sarre et d’autres personnages influents avant le 1er tour des élections, la ligne médiatique est organisée, la presse est dévouée à Macron, mais Mélanchon inquiète, ainsi que le manque de confiance des français envers les politiques.

Le 23 avril 2017 ils sont rassurés, Macron est en tête avec 24%.
Drahi félicite Macron et lui dit : «Tu es Président, les français n’auront jamais les couilles de voter Le Pen et les autres tordus vont venir te lécher les fesses et voteront pour toi ! ».

Cela se finit à la Rotonde... Macron savait qu’il était Président. Le 24 avril la bourse prend 7 points, les places financières sont aux anges !

Ces élections présidentielles furent qu’à un seul tour, magnifiquement orchestrées par, les médias, la finance et le CAC 40, les français n’y ont vu que du feu !

Le 7 mai 2017, Macron est élu et nos patrons de presse et autres vont mettre leur terrible plan « en marche. Le  spectacle du Louvre fut un délire narcissique dont l’analyse révèle bien des intentions que je qualifierais de « déviantes » et bien éloignées des problèmes et attentes des Français.

Reste maintenant la dernière étape: les législatives. Faire élire 50% à l’Assemblée Nationale de personnes qui n’ont jamais touchéà la politique ou eu un mandat électoral. Cette manœuvre est organisée depuis Paris dans le cadre d’un mystérieux processus de sélection afin d’achever d’affaiblir le pouvoir législatif, le cœur de la démocratie, en mettant en place une sorte d’aréopage de personnes désignées qui seront à la botte du régime. 

Là aussi, personne ne se posera la question du financement de toutes ces investitures.« Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Au second tour des législatives, Macron obtiendra une très nette majorité. Le changement est devenu le "deus ex machina" de la politique.
Il a suffi de le promettre pour conquérir le pouvoir.

Le peuple, par ces élections, a perdu sa souveraineté ; maintenant il élit la personne que les financiers et les  patrons de presse ont choisie.

Heureusement, 16 millions de personnes se sont abstenues ou ont voté blanc, signe qu’il y a des français qui font encore preuve d’intelligence, et ne se laissent pas manipuler. Mais le réveil va être brutal, les français vont bientôt pleurer, mais ils ont les politiques qu’ils méritent ! 

Parker Pointu

NB: Toutes les informations citées supra peuvent être vérifiées, ce ne sont pas des affabulations, ceux qui chercheront à savoir et qui ne se laisseront pas manipuler par les médias découvrirons cette triste vérité."

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UNION INTERNATIONALE DE LA PRESSE FRANCOPHONE ( UPF )

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UPF

Editorial

Maintenir le Cap

Par Madiambal DIAGNE,


Président international

 

Le rideau est tombé sur nos 46èmes Assises de Conakry. Ce fut assurément un beau succès, tant par la participation que par la qualité de nos travaux. Nous pouvons affirmer que l’UPF a conforté, à l’occasion, son bel élan de renouveau, amorcé ces dernières années. Il nous faudra rester sur ce haut niveau.
L’un des plus forts enseignements de nos Assises de Conakry, a été aussi de nous persuader que l’UPF constitue une organisation qui suscite beaucoup d’intérêt dans le monde des médias. Ainsi, devrons-nous rester vigilants sur les questions de protection des droits des journalistes et de la liberté. C’est une attente forte, surtout dans le continent africain où les régimes politiques et autres pouvoirs économiques et sociaux ont souvent tendance à chercher à museler les médias.

Nos Assises s’étaient déroulées dans un contexte lourd de tensions entre les médias guinéens et les pouvoirs politiques dans ce pays. L’attitude de l’UPF, qui a consistéà montrer notre intransigeance quant à la défense des droits et libertés des médias, a séduit les autres organisations internationales de médias qui s’inscrivent désormais dans une dynamique de collaboration étroite avec l’UPF. Nous nous en félicitons.


Les 46èmes Assises ont été l’occasion pour le Comité international de l’UPF de se féliciter du travail accompli. C’est un encouragement auquel le Bureau international est très sensible.
L’année 2018 qui s’annonce sera pleine de rendez-vous internationaux pour l’UPF. Nous y travaillons déjà pour y faire participer le plus de membres et sympathisants. L’action de l’UPF sera encore plus visible si les différentes sections rivalisent d’initiatives pour assurer une animation dans leurs différents pays ou différentes régions du monde. La vitalité des sections nationales se confirme d’année en année. Les principes de fonctionnement démocratique, dans la transparence et l’implication de tous les membres, deviennent des réalités vivantes. Restons scrupuleusement sur cette voie ! Joyeuses fêtes à tous et à toutes !


Le comité international de l’UPF renouvelle sa confiance au bureau.

 

Réuni le 21 novembre 2017 à Conakry, le comité international de l’Union de la presse francophone a entendu le rapport moral du bureau international présenté par son Président Madiambal Diagne. Après un large débat ce rapport a été adoptéà l’unanimité.

Le rapport financier, présenté par sa trésorière Zara Nazarian et Madame Hélène Prévost, commissaire aux comptes indépendante, a été adoptéà l’unanimité moins une abstention.
Le comité international se félicite de l’activité déployée par son bureau et constate un développement important de son activité. Il se félicite de l’activité déployée collectivement par le bureau international, son President Madiambal Diagne et son secrétaire général, Jean Kouchner, auxquels il renouvelle unanimement toute sa confiance.

Adopte à l’unanimitéà Conakry, le 21 novembre 2017

Madiambal Diagne : « Il est inacceptable que la presse soit baillonnée ».

 

Madiambal Diagne, président de l’Union de la presse francophone (UPF), appelle dans son discours de clôture des 46e assises de la presse francophone, tenues à Conakry du 20 au 25 novembre 2017, à une amélioration de l’environnement pour les médias en Guinée.

« Pour moi, il est inacceptable que la presse soit bâillonnée, que la presse soit menacée, que la presse soit confinée dans un rôle. Ceci étant, le président de la République peut avoir son sentiment que je peux ne pas partager mais je lui reconnais le droit d’exprimer son sentiment », précise Madiambal Diagne qui s’exprimait en présence du président de la République, Alpha Condé.

Cette mise en garde intervient suite à l’arrestation d’un patron de presse pour diffusion de fausses nouvelles, aux violences physiques contre des journalistes et à la suspension d’une radio privée pour diffusion de propos portant atteinte à la sureté de l’Etat.

46e Assises de la presse francophone : Fake news, manipulations... avis de...

 

... Menaces, secret des affaires, secret défense, difficile accès à l’information, fake news, intox... le monde du journalisme d’investigation est en pleine ébullition. « La publication l’an dernier des Panama Papers et cette année des Paradise Papers illustre combien le journalisme d’investigation a un rôle formidable à jouer dans la vitalité du débat démocratique », estime Julia Cagé, professeur d’économie à l’Institut d’études politiques de Paris, lors de la conférence inaugurale des Assises de la presse francophone, qui se sont déroulées à Conakry du 20 au 25 novembre 2017.

La chronique de Pierre Ganz : Rapporter des faits de harcèlements, d’agressions sexuelles et de viols.

 

Les journalistes ne peuvent pas rester en dehors des débats ouverts après les révélations sur le comportement du producteur américain Harvey Weinstein et la vague de témoignages de femmes victimes de harcèlements, d’agressions sexuelles et de viols qui déferle sur les réseaux sociaux. Rendre compte de ces sujets pose plusieurs questions d’ordre déontologique.

Suisse : Un programme d’encouragement pour le Journalisme d’investigation.

 

Tamedia - groupe de médias privé Suisse - met à nouveau au concours le programme d’encouragement dédié au journalisme d’investigation en collaboration avec les écoles de journalisme suisses. Le groupe de médias offre à de jeunes journalistes l’opportunité d’apprendre et d’approfondir le métier d’investigation pendant une année au sein de la cellule enquête de la nouvelle rédaction centrale de Tamedia à Berne et à Zurich. Dans ce cadre, ils auront la chance de participer aux recherches approfondies de l’équipe à laquelle on doit les récentes révélations liées aux Paradise Papers.

Le MPV-Mali s’érige en rempart pour la protection des journalistes.

 

La naissance du Mouvement de Protection de la Presse contre les Violences (MPV-MALI) est la manifestation d’un ras-le-bol des journalistes face aux violences et autres actes répressifs de la part des autorités. Le lancement du Mouvement (MPV-MALI) a eu lieu, lundi 4 décembre 2017 à la Maison de la presse de Bamako. L’un des premiers combats de ce Mouvement est de faire la lumière sur l’affaire dite Birama Touré du Sphinx, disparu le 29 janvier 2016. Ainsi, des organisations internationales de protection des journalistes et de défense des droits de l’homme seront bientôt saisies par cette nouvelle association…

Italie : près de 200 journalistes ont une protection policière.

 

Près de 200 journalistes italiens bénéficient d’une protection policière, plus ou moins importante, a indiqué mercredi le ministère de l’Intérieur. "Il y a aujourd’hui 19 dispositifs de protection des journalistes", indique un communiqué officiel, le service de presse précisant à l’AFP qu’il s’agit de 19 journalistes ayant une escorte de police régulière.


Par ailleurs "167 mesures de vigilance ont été adoptées", ce qui signifie que 167 autres journalistes bénéficient de mesures de protection plus légères, comme des rondes régulières dans leur quartier par exemple, selon le service de presse. Ces données ont été publiées à l’occasion de l’instauration d’un Centre de coordination du ministère de l’Intérieur concernant les actes d’intimidation envers les journalistes.

Qui possède les médias en France ?

 

Une étude initiée par Reporters sans frontières (RSF) et réalisée par Julia Cagé, spécialiste de l’économie des médias, met en lumière les dangers d’une concentration des médias en France entre les mains de quelques milliardaires qui ont instauré une structure d’actionnariat souvent complexe et opaque. L’étude met en effet au jour pour l’ensemble des médias d’information, la liste de leurs actionnaires ainsi que le secteur d’activité de ces derniers. Ce travail a été menéà partir de données collectées entre décembre 2015 et août 2016.

Perspectives de collaboration entre l’UPF et l’ONUSIDA.

 

L’Union internationale de la presse francophone a reçu vendredi 10 novembre Monsieur Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONU SIDA et Secrétaire général adjoint de l’ONU. Cette rencontre a permis un échange approfondi sur les perspectives de collaboration visant à favoriser l’implication des médias dans la prévention santé, et en particulier du SIDA dans les pays francophones d’Afrique. Michel Sidibé et Jean Kouchner, secrétaire général de l’UPF, sont convenus d’approfondir rapidement la possibilité d’un symposium consacréà ces questions en juin 2018.

Un cours en ligne sur les changements climatiques pour les journalistes francophones.

 

Après les symposiums UPF de Monaco, puis Ben Guerir, consacrés à l’environnement, ce cours en ligne (on dit MOOC en anglais !) vient à point renforcer les connaissances et les réflexions sur les changements climatiques. Il démarre le 17 janvier 2018, est gratuit, dure quatre semaines et demande 3 à 5 heures par semaine. Certification possible. Entièrement en français. Possibilité de discussion (chat) en direct (live) avec un des spécialistes de la Banque mondiale Benoît Bosquet, sur facebook le 9 janvier 2018 à 11h.

Thomas Sotto, Président du Jury des Assises du journalisme 2018.

 

C’est le journaliste Thomas Sotto, présentateur et co-rédacteur en chef du magazine Complément d’enquête sur France 2, qui nous fait l’honneur de présider le jury des Assises internationales du journalisme de Tours en mars prochain.

Diplômé de l’IFP, Thomas Sotto débute sa carrière à RMC et participe au lancement de D8 et de BFMTV en 2005. Six ans plus tard, il rejoint M6 pour présenter le magazine d’information Capital. De 2013 à 2017, Thomas Sotto anime la matinale d’Europe 1, avant de rejoindre France Télévisions en septembre 2017.

Le premier délégué régional de l’UPF-France installéà Nice.

 

C’est avec un grand plaisir que nous vous annonçons l’installation du premier délégué régional de l’UPF-France à Nice, pour les départements de la Côte d’Azur (Var et Alpes-Maritimes). Notre délégué est Pierre Jamar, journaliste professionnel exerçant à Nice depuis plusieurs années. Il a été installé officiellement le 4 octobre 2017 par Gérard Bardy, président de l’UPF-France.

L’UPF Maroc tient son AG et élabore sa Charte de déontologie.

 

Le samedi 9 décembre 2017, l’UPF Maroc a tenu son Assemblée Générale Ordinaire, un an après l’élection du nouveau bureau. L’occasion d’informer, de faire le point et de rendre compte aux adhérents des différentes actions entreprises et des résultats obtenus. A l’issue de cette assemblée générale, les rapports moral et financier ont été validés à l’unanimité.


Au programme également de cette rencontre, l’élaboration en commun de la charte de déontologie de la presse francophone.

Création d’une section de l’UPF à Bangkok.

 

Après le Japon et le Vietnam, la Thaïlande devient le troisième pays d’Asie à accueillir une section de l’Union Internationale de la Presse francophone (UPF). Quatorze correspondants, journalistes, cameramen, photographes et directeurs de publication, dont les correspondants du Monde, de l’AFP, France 24, Prisma Presse, BFMTV, RFI, Arte... et les directeurs de publication de revues publiées en Thaïlande (Le Petit Journal Bangkok, Thaïlande-fr, Gavroche) se sont réunis en assemblée vendredi 17 novembre à Bangkok pour officialiser l’ouverture de la section et élire le bureau composé d’un président (Philippe Plénacoste, Gavroche Media), d’un vice-président (Loic Grasset, Prisma Presse) et d’un secrétaire général (Pierre Queffelec, Le Petit Journal Bangkok).

SOURCE : http://www.presse-francophone.org/mot/medias

DISPARITION DE JOHNNY HALLYDAY ( SUITE )

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En Johnny plus que Johnny… le sens profond de notre désarroi

SOURCE : Publié le 13 décembre 2017 - par
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La sidération et l’émotion immenses suscitées par la mort de Johnny Hallyday ont généré une multitude d’articles qui n’ont toujours pas fini d’épuiser leur sens.

Nécessité s’impose d’y revenir après ce premier survol de la carrière  et des funérailles de notre rocker national.

Quelques précisions peuvent en effet éclairer certains raccourcis qui ont suscité des questionnements.

Le consumérisme et l’hédonisme américains, dont Johnny Hallyday avait été musicalement le passeur et le symbole en France et dans les pays d’Europe francophones, ont conduit à la société calamiteuse, régressive et moribonde que nous subissons aujourd’hui.

Pour tous ceux qui s’étaient protégés de cette réalité par l’aveuglement ou le déni, la mort de Johnny a fait l’effet d’un détonateur.

Par delà le pathos du public attachéà son héros, la sidération et l’étranglement douloureux sont très largement partagés. Car ce deuil excède son objet, il s’étend à une société entière, bel et bien perdue, en laquelle le monde occidental avait placé toutes ses espérances.

Une société où la jeunesse érigée en symbole de modernité, ses revendications de jouissance consumériste et sexuelle mises en oeuvre quarante années durant ont abouti à un immense échec : le désenchantement sexuel et un effondrement civilisationnel.

La mort de Johnny en est la métaphore : la jeunesse n’est pas éternelle et la jouissance ne constitue pas une valeur constructive pour la société. Bien au contraire. Telle est la signification de cette énigmatique petite phrase de Jean d’Ormesson : « J’ai toujours pensé qu’une des supériorités de l’Occident venait du retard de la sexualité chez les jeunes gens».

Autrement dit :  C’est en contenant et canalisant les visées de jouissance dès l’enfance (par une éducation exigeante, orientant la dynamique libidinale vers l’investissement dans le travail et la création) que la civilisation s’accomplit et progresse.

Johnny a été le symbole d’un credo, d’une période où la jeunesse a cru détenir la clé de la Vérité et du bonheur et pouvoir s’autoriser à balayer l’héritage éducatif qu’elle avait reçu.

La persistance de la mort et le résultat de la gestion calamiteuse de la société par cette génération viennent sanctionner par un échec cuisant ces quarante dernières années qui s’avèrent avoir été une illusion et une malencontreuse parenthèse.

C’est un sacré deuil auquel ouvre symboliquement la mort de Johnny Hallyday… Un deuil qui peut être salutaire. Espérons-le.

Véronique Hervouët 

Vice présidente du SIEL

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On enterre plus que Johnny : l’emblème d’une époque

Psychanalyste et essayiste

Vice-présidente du SIEL

La mort de Johnny Hallyday a produit l’effet d’un tsunami émotionnel et médiatique avec de multiples résonances et récupérations politiques. De quoi Johnny Hallyday est-il l’emblème pour susciter pareils remous ? Quelle en est la lame de fond ?

Johnny Hallyday est apparu sur la scène médiatique en tant que « l’idole des jeunes » au début des années 60. Pour la première fois dans l’Histoire, « les jeunes » se distinguaient en catégorie sociale et politique. En opposition au « conservatisme à Papa », celui transmis jusqu’alors par toutes les générations précédentes, formatées par un christianisme économe, interdicteur, qui orientait la dynamique libidinale des jeunes vers le travail.

Cette irruption de la jeunesse sur la scène sociale américaine allait de pair avec l’émergence d’une classe moyenne, constitutive de la société de consommation. Cette mutation sociale et culturelle a engendré musicalement le rock’n’roll. Johnny a été, sa vie durant, le passeur et l’emblème de cette mutation américaine. À sa façon, il a contribuéà son installation en France et, plus largement, dans les pays francophones européens. C’est pourquoi sa carrière a été toujours un peu frappée au coin du mépris par un public français plus restreint, qui préférait l’original anglophone à la copie.

Mais la mort de Johnny change la donne jusqu’à atteindre l’unanimité et la sacralité réservée aux saints et aux héros. Car la mort de Johnny, c’est plus que la mort d’un sympathique showman français à l’américaine qui a accompagné trois générations. C’est la mort d’une jeunesse que l’on croyait éternelle, la fin d’une époque, celle de la France des Trente Glorieuses, des idéaux et de l’idéologie, du credo libéral et libertaire, qui la portaient. La mort de Johnny survient en effet dans une France en totale décomposition, qui a perdu sa joie de vivre, dont la jeunesse est plus que jamais paumée et sans avenir. Une France dépouillée de son identité, de sa solidarité, livrée à l’insécurité et à la pauvreté, à la corruption. Que nous l’ayons aimé ou peu aimé en tant qu’artiste importe peu, ce sont nos souvenirs d’une France aimée, une part de nous-mêmes qu’avec lui nous enterrons. Une France que Johnny avait, à sa manière et sur le temps long, incarnée. C’est ainsi que Johnny, mort, est devenu un emblème.

Ces funérailles, dites « populaires », sont en fait d’envergure nationale. La réunion de tout ce que la France compte de fossoyeurs de notre pays et du christianisme sous les voûtes catholiques de l’église de la Madeleine en est un signe singulier, entaché d’un monumental oxymore. Les prêches des amis du chanteur, qui rythment la cérémonie religieuse urbi et orbi, redonnent soudain place au catholicisme. Les funérailles sacrées du rockeur national nous glissent un message subliminal. Nous sommes dans un entre-deux que nous qualifions de « crise » : la mort d’une époque et la venue d’une autre. Mais laquelle ? Question de vie ou de mort. Que voulons-nous ?

Pour le savoir, nous devons faire le point sur les erreurs du passé et sur celles du présent, considérer les enjeux, pour tracer l’esquisse de notre avenir. Jean d’Ormesson, qui vient aussi de nous quitter, oriente notre réflexion vers un point fondamental, autour duquel s’articulent les succès de notre civilisation mais aussi l’échec douloureux que nous vivons aujourd’hui. Dans une interview donnée il y a quelques années, il parlait de son éducation, de sa jeunesse investie dans le travail et livrait cette intime conviction : « J’ai toujours pensé qu’une des supériorités de l’Occident venait du retard de la sexualité chez les jeunes gens. » Bien vu !

L’échec de la génération soixante-huitarde et de ses émules est total : la libération sexuelle a abouti au désenchantement et à l’effondrement de notre pays, de notre civilisation. La haine de soi et la politique suicidaire menée aujourd’hui par nos « gouvernances » n’en sont-elles pas les symptômes les plus flagrants ? Le deuil national de la France que nous aimions, symbolisé par la mort de Johnny Hallyday, sera-t-il enfin en mesure de nous réveiller ?


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QUELQUES PHOTOS DE PRESSE DE LA VIE DE JOHNNY HALLYDAY

 

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HISTOIRE LA PRISE DE LA SMALA D'ABB-EL-KADER LE 16 MAI 1842 EN ALGERIE DEVENUE FRANCAISE AVEC LA PRISE D'ALGER LE 5 JUILLET 1830

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LA PRISE DE LA SMALA d’Abd-el-Kader

 

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »(Mark Twain)

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Par José CASTANO

Ecrivain-historin

 

            Après la prise d’Alger par les troupes françaises du général de Bourmont, le 5 juillet 1830, une longue et pénible campagne de pacification fut entreprise, marquée, entre autres anecdotes guerrières, par la fameuse bataille de la Smala d’Abd-el-Kader.

On entend par smala, une réunion de tentes abritant un peuplement sous l’autorité exclusive d’un « chef de clan arabe ». Plus qu'un campement, la smala est une véritable capitale itinérante de quelque 30 000 personnes, composée d’hommes de toutes conditions, de femmes, d’enfants et de cinq mille combattants armés, fantassins et cavaliers.

La smala avait passé la fin de l’hiver 1843 à deux journées de marche au sud de Takdempt. Instruite qu’on était à sa poursuite, elle erra pendant quelque temps et se trouva le 16 mai à la source de Taguin. Nommé gouverneur général de l’Algérie en décembre 1840, le général Bugeaud menait une politique de conquête totale et de colonisation de l’Algérie en n’ayant de cesse de poursuivre Abd-el-Kader, qui avait proclamé la « guerre  sainte » contre « l’occupant français ».

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Bugeaud avait été informé de la présence de la smala aux environs deBoghar. Il donna ordre au général Lamoricière ainsi qu’au général de brigade, Henri d’Orléans, prince d’Orléans, duc d’Aumale, de se mettre à sa poursuite.

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Ce quatrième fils du roi Louis-Philippe, néà Paris le 16 janvier 1822 était âgé de vingt et un ans. Il avait fait ses premières armes en 1840 comme chef de bataillon au 4e régiment d’infanterie légère, puis comme lieutenant-colonel au 24e de ligne. Quand il avait été mis sous les ordres du général Bugeaud pour la première fois, le duc d’Aumale lui avait écrit le 25 juin 1841 : « Je vous prierai, mon général, de ne m’épargner ni fatigue ni quoi que ce soit. Je suis jeune et robuste et, en vrai cadet de Gascogne, il faut que je gagne mes éperons. Je ne vous demande qu’une chose, c’est de ne pas oublier le régiment du duc d’Aumale quand il y aura des coups à recevoir ou à donner ».

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A cela Bugeaud avait répondu non sans grandeur : « Vous ne voulez pas être ménagé, mon prince, je n’en eus jamais la pensée. Je vous ferai votre juste part de fatigues et de dangers, vous saurez faire vous-même votre part de gloire ».

Le 13 mai 1843, le duc d’Aumale qui désirait se rendre digne de son frère aîné (décédé peu de temps avant) et des commandements que sa naissance lui avait fait donner, partit de Boghar avec 1 300 fantassins et 600 cavaliers commandés par les deux plus beaux sabreurs de l’armée, le lieutenant-colonel Morris et le lieutenant-colonel Yousouf (nomméà ce grade par le roi aux Spahis d’Oran), devenu chef des spahis indigènes.

Trois jours après, il apprit que la smala se trouvait à 80 kilomètres au sud de Goudjila. Pour l’atteindre, il fallait franchir vingt lieues d’une traite sans une goutte d’eau. Alors que les soldats étaient à la recherche de la source de Taguinpour se désaltérer, le prince fut informé de la présence inattendue de la smala à cette même source et décida de s’y rendre avec sa seule cavalerie.

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Abd-el-Kaderétait absent, ainsi que ses principaux lieutenants, mais leurs familles étaient là. Le 16 mai, les cavaliers français se présentèrent en vue de l’imposant campement. Qu’allait devoir faire le jeune duc ? Attendre l’arrivée des fantassins ou se risquer à engager, à six cents, le combat contre un ennemi redoutable et dix fois supérieur en nombre ? La tentation était cependant trop forte… Confiant en la qualité guerrière de ses hommes, il ne tergiversa point et s’écria : « En avant ! ». Et, le sabre au poing, il mit sa monture au galop, imité en cela par ses hommes.

Toute la cavalerie s’élança alors, répartie en trois groupes : L’un à gauche, commandé par le lieutenant Delage, le second au centre, ayant pour chef le lieutenant-colonel Morris, le troisième à droite, sous les ordres du capitaine d’Epinay, le lieutenant-colonel Yousouf demeurant aux côtés du duc. Aussitôt le combat s’engagea avec les fantassins arabes. La cavalerie desIlachems, tous parents de l’émir, se jeta à son tour dans cette mêlée confuse et meurtrière où l’on ne faisait pas de quartier. Enfin, le combat cessa dans une panique indescriptible et une fuite générale de la populace… Les arabes perdirent trois cents des leurs dans cette bataille épique et on dénombra neuf tués et douze blessés du côté français.

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La smala d’Abd el-Kader, capitale mobile de l’empire nomade de l’émir venait d’être conquise. Outre le dépôt militaire, cela représentait une agglomération considérable vivant sous la tente et gardée par cinq mille soldats réguliers. Il y avait là toutes les richesses de l’émir, sa famille, son harem, ses archives, son trésor de guerre, ses ateliers de tous corps de métiers, ses provisions, ses armes, ses troupeaux, des otages de tous ordres et un nombre considérable d’esclaves pour servir et faire vivre un aussi gigantesque campement. Le peintre Horace Vernet, qui représenta la scène dans l’immense tableau du musée de Versailles, fit figurer Yousouf en bonne place.

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Un des innombrables prisonniers dira à l’issue de la bataille : «  Quand nous pûmes reconnaître la faiblesse numérique du vainqueur, le rouge de la honte couvrit nos visages car si chaque homme de la smala avait voulu combattre ne fût-ce qu’avec un bâton, les vainqueurs eussent été les vaincus mais les décrets de Dieu ont dû s’accomplir ».

Un des bons soldats d’Afrique, Charras, écrira à propos de ce hardi coup de main : « Pour entrer avec 600 hommes au milieu d’une pareille population, il fallait avoir vingt et un ans, ne pas savoir ce que c’est que le danger ou bien avoir le diable au ventre. Les femmes n’avaient qu’à tendre les cordes des tentes sur le chemin des chevaux pour les faire culbuter et qu’à jeter leurs pantoufles à la tête des soldats pour les exterminer tous depuis le premier jusqu’au dernier ».

Cette fois, la guerre semblait finie. Le 31 juillet 1843, Louis-Philippe éleva Bugeaud à la dignité de Maréchal de France et nomma le duc d’Aumale gouverneur de la province de Constantine… avant qu’il ne succédât àBugeaud comme gouverneur de l’Algérie.

La prise de la smala eut une influence considérable sur la suite des opérations militaires contre l’émir. Elle condamna celui-ci à l’errance perpétuelle sur les confins algéro-marocains pour tenter d’échapper aux colonnes françaises… jusqu’au 23 décembre 1847, date à laquelle l’émir se décida à revenir en Algérie où il demanda l’aman (faire sa soumission) au colonel de Montauban représentant le général Lamoricière, àSidi-Brahim, là, précisément, où il avait remporté une de ses plus grandes et plus cruelles victoires. Il fut exilé, à la demande de Louis-Philippe, à Pau puis au château d’Amboise avant d’être libéré et de partir pour l’exil.

José CASTANO

Courriel : joseph.castano0508@orange.fr

 

Mon précédent article intitulé : « La bataille de Sidi-Brahim » relatait l’épopée héroïque du 8ème bataillon de Chasseurs d’Orléans. Reconstitué sous l’appellation de 8e bataillon de chasseurs, il fut à son tour victime de la « purge militaro-administrative » et dissous le 7 mai 1999. Une amicale perpétue son souvenir :

Amicale des Anciens du 8° Bataillon de Chasseurs à Pied

Musée des Chasseurs - Château de Vincennes - Avenue de Paris –

94306 VINCENNES Cedex

Courriel : samc@bleujonquille.fr

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VOIR LA BATAILLE DE SIDI-BRAHIM sur :

http://diaconescotv.canalblog.com/archives/2017/12/02/35921054.html

BONNES ET HEUREUSES FÊTES DE FIN D’ANNÉE

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Toute l'équipe rédactionnelle de DIACONESCO.TV du groupe de presse internationale INTERNET COUNCIL LLC vous souhaite de passer de bonnes et heureuses fêtes de fin d'année 

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LE ROI MICHEL 1ER DE ROUMANIE EST MORT

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DÉCÈS - ROUMANIE

 

FUNÉRAILLES ROYALES EN

 

RÉPUBLIQUE DE ROUMANIE

 

Après trois jours de deuil national, la Roumanie disait aujourd’hui un Adieu vibrant à son dernier roi, Michel Ier.

Le roi est mort.

Depuis quelques jours, la Roumanie s’est figée. Michel Ier, seul souverain au monde à avoir vécu plus de 90 ans après son couronnement, s’est éteint le 5 décembre. Arrière-arrière-petit-fils de la reine Victoria, il devint roi en 1927.

Le roi Michel avait une vision claire de ce qu’était l’Europe : « Si elle n’est pas chrétienne, alors ce n’est plus l’Europe », disait-il… Aujourd’hui, à Bucarest, c’est l’Europe royale qui était réunie autour de son aîné. Le prince Charles, Juan Carlos Ier et Sofia, le grand-duc Henri de Luxembourg, le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia, Siméon II de Bulgarie et Anne-Marie de Danemark, quelques Belges et une Orléans se sont recueillis devant le cercueil du roi et ont assistéà ses funérailles en la cathédrale orthodoxe.

La situation de la Roumanie est complexe : c’est une république, mais le dernier roi qu’on enterre cette semaine est bien un de ses « anciens chefs d’État ». C’est dans ce cadre que l’État roumain a décrété le deuil national (trois jours) et a organisé des funérailles grandioses. C’est aussi dans ce cadre que la famille royale est traitée avec de grands égards, ayant été instituée « personne morale » par l’État, et ayant ainsi, collectivement et indépendamment du décès du roi, le statut d’« ancien chef d’État ».

Il faut vivre ce deuil depuis Bucarest pour comprendre l’importance de l’événement : toutes les représentations de pièces de théâtre humoristiques annulées, les télés – y compris les télés commerciales – peintes de noir pendant plusieurs jours, les avenues pavoisées du drapeau national avec un bandeau noir attachéà chaque drapeau, les radios qui diffusent le « Requiem » de Mozart, y compris les radios modernes, commerciales… C’est une nation en deuil, un deuil comme jamais aucun président n’en inspirera.

Le musée d’art de Bucarest, ancien palais royal, l’est redevenu pendant ces jours de deuil, et dans la salle du trône a reposé le corps du roi, devant lequel des milliers de Roumains sont venus s’incliner. Hier vendredi, il y avait encore plus de huit heures de file d’attente devant le palais… Une Roumaine me disait hier : « C’est simple, les valeurs que véhiculait le roi sont exactement à l’opposé de ce que sont nos dirigeants politiques depuis vingt-cinq ans… »Alors je n’étais pas surpris, ce matin, lorsque, la procession funéraire s’ébranlant dans les avenues de Bucarest, j’ai vu un peuple en pleurs chanter « La monarchie sauve la Roumanie ».

La restauration fut parfois un véritable sujet en Roumanie depuis la chute du communisme en 1989. En 1992, lorsque le roi Michel fut autoriséà venir en Roumanie pour Pâques, plus d’un million de personnes vinrent l’acclamer. Ce rassemblement spontané paniqua le pouvoir, qui l’interdit de séjour de nouveau pour cinq ans… De l’aveu même des royalistes roumains, avec le roi aujourd’hui sont enterrés les espoirs de restauration.

Alors que je couche ces dernières lignes, le corps du roi défunt est dans le train royal, couronne de fer posée sur le cercueil, en direction de la nécropole royale de Curtea de Argeș. À chaque gare sur le chemin, des milliers de Roumains sont rassemblés, dans le froid, avec leurs enfants, pour saluer le train qui passe, pour saluer l’Histoire. Idem dans les champs, dans les villages traversés. Ces images sont confondantes d’émotion.

Ce soir, Michel Ier de Roumanie reposera au côté de son épouse Anne de Bourbon-Parme, décédée l’année dernière, et de ses ancêtres souverains roumains.

La fin d’un monde.

Le roi est mort.

 

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HISTOIRE DE LA ROUMANIE AVEC LA ROYAUTÉ

Michel Ier
Mihai I
Michel Ier en 2007.
Michel Ier en 2007.
Titre
Prétendant au trône de Roumanie
30décembre19471ermars2016
(68 ans et 2 mois)
PrédécesseurLui-même(roi de Roumanie)
SuccesseurMargareta
Roi de Roumanie
6septembre194030décembre1947
(7 ans, 3 mois et 24 jours)
Couronnement6septembre1940
Chef de l'ÉtatIon Antonescu
Président du ConseilConstantin Sănătescu
Nicolae Rădescu
Petru Groza
PrédécesseurCarol II
SuccesseurConstantin Ion Parhon
(président de la Grande Assemblée nationale)
Lui-même
(prétendant au trône)
20juillet19278juin1930
(2 ans, 10 mois et 19 jours)
RégentPrince Nicolae de Hohenzollern(1927-1930)
Premier ministreIon Brătianu
Vintilă Brătianu
Iuliu Maniu
PrédécesseurFerdinand Ier
SuccesseurCarol II
Prince héritier de Roumanie
8juin19306septembre1940
(10 ans, 2 mois et 29 jours)
MonarqueCarol II
PrédécesseurLui-même
SuccesseurNicolas[réf. nécessaire]
28décembre192520juillet1927
(1 an, 6 mois et 22 jours)
MonarqueFerdinand Ier [réf. souhaitée]
PrédécesseurCarol II
SuccesseurLui-même
Biographie
Titre completRoi de Roumanie
Hymne royalTrăiască Regele
DynastieMaison de Hohenzollern-Sigmaringen
puis maison de Roumanie
Nom de naissanceMihai de Hohenzollern-Sigmaringen
Date de naissance25octobre1921
Lieu de naissanceSinaia (Roumanie)
Date de décès5décembre2017(à 96 ans)
Lieu de décèsAubonne (Suisse)
PèreCarol II
MèreHélène de Grèce
ConjointAnne de Bourbon-Parme
EnfantsMargaretaSteel Crown of Romania.svg
Elena de Roumanie
Irina de Roumanie
Sofia de Roumanie
Maria de Roumanie
HéritierMargareta

Michel Ier (roi de Roumanie)
Monarques de Roumanie

Michel Ier (en roumain : Mihai I), né le 25octobre1921àSinaia (Roumanie) et mort le 5décembre2017àAubonne (Suisse), est le roi de Roumanie du 20 juillet 1927 au 8 juin 1930 puis du 6 septembre 1940 jusqu'à sa déposition le 30 décembre 1947.

Sommaire

Biographie

Généalogie

Michel Ier est arrière-arrière-petit-fils de la reine Victoria du Royaume-Uni (et donc arrière-arrière-arrière-petit-neveu du roi Léopold Ier de Belgique), cousin au troisième degré de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni, des rois Juan Carlos Ier d'Espagne, Carl XVI Gustaf de Suède, Harald V de Norvège et de la reine Margrethe II du Danemark. Enfin, sa grand-mère paternelle est la cousine germaine de Nicolas II par son arrière-grand-mère Maria Alexandrovna de Russie.

Jeunesse et premier règne (1921-1940)

Michel Ier est néàSinaia en Roumanie, fils du prince héritier Carol et de la princesse née Hélène de Grèce, et petit-fils du roi Ferdinand Ier, qui règne à l'époque. C'est un des descendants de Christian IX de Danemark surnommé le « beau-père de l'Europe », son arrière-grand-père maternel.

Lorsque le prince Carol quitte le pays avec sa maîtresse Magda Lupescu, renonçant pour cela à ses droits à la Couronne le 28 décembre 1925, les autorités désignent comme héritier le petit Michel qui n'a que 4 ans.

Il monte à cinq ans sur le trône de Roumanie le 20 juillet 1927, à la mort de Ferdinand Ier, sous une régence composée de son oncle, le prince Nicolas, du patriarcheMiron Cristea et de Gheorghe Buzdugan, président de la Cour de cassation. La régence laisse le parlement gouverner jusqu'au 8juin1930, quand son père Carol revient en Roumanie, soutenu par le mouvement « carliste », insatisfait de l'inefficacité du régime parlementaire face à l'agitation extrémiste. Carol II se proclame lui-même roi en désignant Michel comme prince héritier, suspend la constitution, forme un « Front de la renaissance » (Frontul Renașterii) appelé« dictature carliste » dont l'armée et la gendarmerie mènent une véritable guerre civile contre la Garde de fer (mouvement d'extrême droite xénophobe et antisémite) : assassinats ciblés et fusillades de rue ne sont pas rares. Le 5septembre1940, le gouvernement pro-nazi du maréchal Ion Antonescu monte un coup d'État contre le roi Carol II qu'il considère comme anti-allemand. Antonescu force Carol IIà abdiquer en faveur de son fils le 6 septembre 1940 et à quitter le pays ; il proclame Michel roi.

Second règne (1940-1947)

Le mémoire des chefs de l'opposition démocratique Iuliu Maniu et Ion Brătianuà Antonescu (1942) contre l'engagement de l'armée roumaine en territoire soviétique.
Conservéà la Bildarchiv der Österreichischen Nationalbibliothek de Vienne, le fameux « accord des pourcentages » contresigné par Churchill et Staline à Moscou le 9octobre1944.
L'ordre soviétique de la Victoire décernéàMichel Ier par Staline.
Le roi Michel Ier peu avant son abdication.
Acte d'abdication du roi Michel de 1947.

Michel Ier monte donc sur le trône de Roumanie pour la seconde fois, à18 ans, mais n'exerce aucun pouvoir : il sert de « paravent légitimiste » au régime Antonescu. Il aurait dit à sa grand-mère : « J'ai appris à ne pas dire ce que je pense et à sourire à ceux que je hais le plus ». Toujours est-il qu'il protège les anciens dirigeants démocrates assignés à résidence comme Iuliu Maniu et Ion Brătianu lorsqu'ils protestent contre la politique d'Antonescu et qu'il favorise la Résistance roumaine en sous-main, allant jusqu'à couvrir l'aviateur Bâzu Cantacuzène, qui exfiltre les pilotes alliés tombés en Roumanie, ou à fournir des moyens de communication et une garde à la mission clandestine inter-alliée (mission Autonomous du SOE) àBucarest1,2,3.

Le 23août1944, alors que l'Armée rouge est déjà en Roumanie orientale, le roi et les hommes politiques pro-Alliés montent un coup d'État contre Antonescu qui est emprisonné. Michel Ier proclame alors la loyauté de la Roumanie vis-à-vis des Alliés, déclare la guerre à l'Allemagne nazie et ouvre le pays à l'Armée rouge, ce qui n'empêche pas l'Union soviétique d'attendre jusqu'au 12 septembre pour accorder l'armistice et d'occuper la Roumanie comme une puissance ennemie vaincue, non comme un pays allié.

Le 6mars1945, un coup d'État communiste, soutenu par les services soviétiques, force le roi à nommer un gouvernement pro-soviétique. Sous ce régime, le roi apparaît de nouveau comme un « pantin », cette fois de l'Union soviétique qui lui décerne l'ordre de la Victoire. Le roi ignore alors que le sort de son pays avait été scellé le 9octobre1944, lorsque lors de la conférence de Moscou les Alliés l'avaient abandonnéàStaline en échange de l'abandon par celui-ci de tout soutien à la résistance communiste grecque (prête, après avoir vaincu les nazis, àrésister aux Britanniques).

Le 30décembre1947, les communistes, en menaçant de s'en prendre aux étudiants qui manifestaient en sa faveur, forcent le roi à abdiquer avant de s'exiler, abolissent la monarchie en Roumanie et proclament la République socialiste de Roumanie. L'acte d'abdication précise que « la monarchie est devenue un sérieux obstacle au développement de la Roumanie » et que le monarque « laisse au peuple roumain la liberté de se choisir une nouvelle forme d'État »4 alors même que le Parti communiste roumain avait déjà mis en place sa dictature et que le choix entre plusieurs options avait disparu.

Vie civile (1947-2017)

Devenu sujet danois après que la République populaire roumaine lui eut retiré sa nationalité5, Michel Ier s'installe au Royaume-Uni, puis en Suisse où il travaille pour la société d'équipements aéronautiques Learjet.

Michel Ier revient en Roumanie en décembre 1990, un an après la libération de 1989, pour aller se recueillir sur la tombe de sa famille àCurtea de Argeș, mais le gouvernement post-communiste de Ion Iliescu et de Petre Roman craint la pression des étudiants et des démocrates, alors nombreux à percevoir une restauration monarchiste comme un moyen de contrebalancer le pouvoir de la nomenklatura. Michel Ier a beau déclarer ne vouloir « ni provoquer ni encourager l'agitation politique », il est reconduit manu militarià la frontière en pleine nuit ; le jour suivant, des manifestants sont pourtant tabassés ou arrêtés, reproduisant la situation que le roi avait déjà connue quarante-trois ans plus tôt, lorsque le pouvoir communiste menaçait de s'en prendre violemment à ses partisans s'il refusait d'abdiquer6. « Si le peuple veut que je revienne, bien sûr, je reviendrai, mais les Roumains ont subi assez de souffrances pour avoir le droit d'être consultés sur leur avenir », déclare alors l'ancien roi, que la télévision qualifie de « prétendant »7 La consultation, réclamée par ses partisans8, n'a jamais eu lieu.

Le président Ion Iliescu est assez rassuré pour permettre àMichel Ier de revenir en Roumanie en 1992, lors des célébrations de Pâques. Or, àBucarest, plus d'un million de personnes se rassemblent pour l'acclamer9, ce qui alarme le gouvernement. Michel Ier est alors interdit de séjour pendant cinq ans10.

Depuis 1997, Michel Ier et sa famille ont donné au gouvernement roumain assez de gages de bonne volonté pour qu'après l'arrivée du nouveau président Emil Constantinescu, l'État rende la citoyenneté roumaine à Michel et sa famille, ce qui leur permet d'aller et venir à leur guise en Roumanie11. Le gouvernement roumain, le considérant désormais comme un ancien chef d'État, lui rétrocède une partie des anciennes propriétés royales (manoirs à Săvârșin et àBucarest), au grand dam de dizaines de milliers de petits propriétaires qui, depuis 1990, attendent toujours la rétrocession de leurs terrains ou immeubles, en se ruinant en frais de justice12.

Michel Ier connaît un certain regain de popularité lors de son 90e anniversaire, le 25octobre2011. Il a alors été invitéà prononcer un discours devant les deux chambres du parlement13. Au cours de ce discours, boudé par le président de la République Traian Băsescu et par le Premier ministre Emil Boc, mais qui a fait une bonne audience à la télévision, l'ancien monarque a appelé la classe politique roumaine à montrer l'exemple, de sorte que le pays puisse « retrouver dignité et respect sur la scène internationale »14. Le 25octobre2012, une place de Bucarest est renommée en son nom, mais les royalistes n'ont que très peu d'impact sur la politique roumaine, malgré l'accueil favorable que la population réserve à Michel Ier lors de ses séjours en Roumanie15 et bien que le président du Sénat, Crin Antonescu, se soit prononcé pour l'établissement d'une monarchie constitutionnelle en 201216.

Le roi a vécu avec son épouse entre Aubonne, en Suisse, et la Roumanie, jusqu'en 2016. En effet, le 1ermars2016, il publie un communiqué dans lequel il annonce se retirer de la vie publique après que son médecin lui a diagnostiqué un carcinome épidermoïde avec métastases et une leucémie chronique17,18. Le 4mars2016, un communiqué du bureau de presse du roi fait état de son hospitalisation dans un hôpital de Lausanne19. Sa santé fragile et le décès de la « reine » Anne, le 1er août 201620 l'ont beaucoup atteint et l'empêchent désormais de voyager.

Le 6 novembre 2017, le secrétariat de la maison royale de Roumanie publie un communiqué annonçant une considérable aggravation de l'état de santé du roi21.

Il meurt le 5 décembre 2017, à l’âge de 96 ans22. À sa mort, la Roumanie décrète trois jours de deuil national23. Ses obsèques sont célébrées le 16 décembre 2017, en la cathédrale de Bucarest, alors qu'une foule de milliers de personnes sont rassemblées sur la place de la Révolution. Des représentants de plusieurs familles royales d'Europe sont présents, notamment le prince Charles, Juan Carlos Ier et Sofia, le grand-duc Henri de Luxembourg, le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia, Siméon II de Bulgarie et Anne-Marie de Danemark.

Particularités et intérêts personnels

À l'âge de 16 ans, il provoque la mort d'un cycliste alors qu'il conduisait une voiture. L'incident est censuré dans la presse roumaine, mais se retrouve dans les registres officiels de censure, et est par ailleurs confirmé par les Mémoires de l'ancien Premier ministre Constantin Argetoianu24,25.

Michel de Roumanie est le chef des Cercetaşii României, principale organisme de scoutisme en Roumanie, dans les années 193026. Il est passionné de voitures27, en particulier des jeeps militaires28,29. Il est également intéressé par les avions et travaille comme pilote d'essai pendant son exil30,31.

Peu après la Seconde Guerre mondiale, il s'intéresse au Réarmement moral, qui lui avait été présenté par son cousin germain, le prince Richard de Hesse-Cassel32. Après 1956, lui et la reine Anne effectuent de nombreuses visites au centre de conférence du Réarmement moral de Caux33.

Famille et succession

L'ancien roi Michel appartient à la lignée de Hohenzollern-Sigmaringen, issue de la quatrième branche, elle-même issue de la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée appartient à la branche souabe de la dynastie de Hohenzollern qui a pour ascendant Burchard Ier de Zollern.

Le 30décembre2007, Michel Ier, qui n'est plus un souverain régnant depuis 1947, signe un acte privé de nouveau « statut », appelé« Lois fondamentales de la famille royale de Roumanie », afin de remplacer l'ancien statut officiel, basé sur la loi salique et les articles 77 et 78 de la Constitution roumaine de 1923 (en vigueur à la chute de la monarchie34). D'après ce « statut », la succession se ferait selon le principe de la primogéniture avec préférence masculine35,36. Selon ce nouveau « statut », la fille aînée de l'ancien roi, Margareta, est, toujours selon les desiderata de son père, première dans l'ordre de succession et porte les titres de courtoisie de « princesse héritière de Roumanie » et « gardienne de la Couronne de Roumanie ».

En outre, le 30 décembre 2007, l'ex-roi accorde le titre de courtoisie de « prince de Roumanie » avec prédicat d'« altesse royale »àRadu Duda, époux de la « princesse » Margareta, ce qui provoque les quolibets des médias roumains (son nom, Duda, signifie « mûre » et par extension « nunuche » ; d'autre part, ancien acteur issu de la nomenklatura communiste, même le parti monarchiste PNTCD ne veut pas de lui comme monarque en cas de restauration37). De plus, le prince Charles-Frédéric, alors futur chef de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen, a critiqué en 2009 la décision de son père (le prince Frédéric-Guillaume, aîné des descendants du frère aîné du roi Carol Ier) qui avait conféréà Duda le titre de « prince de Hohenzollern-Veringen », qualifiant cette titulature de « farce »38. En 2004, le prince Charles-Frédéric avait demandé sans résultat à Duda de cesser d'user du nom de Hohenzollern-Veringen38.

Le 29 octobre 2014, pour différentes raisons liées à des affaires judiciaires, Mihai déclare retirer à sa troisième fille Irina et à sa descendance ses titre et prédicat de courtoisie ainsi que sa place supposée dans l'ordre de succession.[réf. souhaitée]

De même, le 1er août 2015, il déclare exclure de l'ordre de succession au trône et priver de ses titre et prédicat de courtoisie son petit-fils Nicholas, fils d'Elena. Dans son communiqué, l'ancien roi justifie sa décision en expliquant que selon lui, la Roumanie a besoin d'un monarque marqué par la modestie et les principes moraux. Le choix de Michel Ier cause la stupeur parmi les soutiens de la monarchie et provoque l'apparition de nombreuses rumeurs concernant les causes réelles de la mise à l'écart de Nicholas39. D'après la biographe Marlene Eilers Koenig, l'exclusion de Nicholas de la succession royale serait en réalité due à la naissance d'un enfant hors mariage issu d'une relation d'un soir avec Nicoleta Cirjan40.

Descendance et succession

En juin 1948 il épouse la « princesse »41Anne de Bourbon-Parme, rencontrée au mariage d'une cousine commune, Élisabeth du Royaume-Uni. Ce mariage avec le roi orthodoxe déchu d'un pays soumis à des dictatures d'obédience d'abord fascisante puis stalinienne ne permet guère au jeune couple et à ses cinq filles d'intégrer le Gotha ouest-européen.

En vertu du « statut » de 2007 (annexe I), la famille royale et l'ordre de succession sont définis ainsi :

  • Michel Ier
    • 1. la princesse Margareta de Roumanie (née en 1949), princesse héritière et gardienne de la Couronne roumaine, fille aînée de l'ancien roi Michel Ier et de la reine Anne. En 1996, elle a épouséRadu Duda (né en 1960), titré« prince de Hohenzollern-Veringen » en 1999, puis « prince de Roumanie » avec prédicat d'altesse royale en 2007. Elle succède à son père qui renonce à toute activité politique et se retire de la vie publique le 1er mars 2016.
    • 2. la princesse Elena de Roumanie (née en 1950), deuxième fille du roi déchu. Elle a épousé 1°) en 1983, Robin Medforth-Mills (1942-2002) dont elle a divorcé en 1991 ; 2°) en 1998, Alexander Philipps Nixon McAteer (né en 1964). Elle est l'héritière présomptive de sa sœur aînée depuis la renonciation de son père, le 1er mars 2016. [réf. nécessaire]
      • Nicholas de Roumanie Medforth-Mills (né en 1985), fils de la princesse Elena et de Robin Medforth-Mills. Titré« prince de Roumanie » avec prédicat d'altesse royale le 1er avril 2010, jour de son 25e anniversaire, il est déchu de son titre et de sa place dans l'ordre de succession par son grand-père le 1er août 2015.
      • 3, Elisabeta Karina de Roumanie Medforth-Mills (née en 1989), fille de la princesse Elena et de Robin Medforth-Mills.
    • Irina de Roumanie (1953), troisième fille de l'ex-roi. Elle a épousé en 1984 John Kreuger (né en 1945), fils de Torsten Kreuger. En 2014, elle a selon le point de vue de son père, été exclue de la succession (dont elle était de toute façon exclue par la constitution de 1923), ainsi que sa descendance.[réf. souhaitée]
      • Michael Kreuger (né en 1985), fils d'Irina, mariéà Tara Littlefield.
      • Angelica Kreuger (née en 1986), fille de la « princesse » Irina, mariée en 2009 à Richard Robert Knight.
        • Courtney Bianca Knight (née en 2007).
        • Diana Knight (née en 2011).
    • 4. la princesse Sofia de Roumanie (née en 1957), quatrième fille de l'ancien roi. En 1998, elle a épousé Alain Biarneix (né en 1957) dont elle a divorcé en 2002.[réf. souhaitée]6. la princesse Maria de Roumanie (née en 1964), cinquième fille du roi déchu. En 1995, elle a épousé Kazimierz Wiesław Mystkowski (né en 1958) dont elle a divorcé en 200342.
      • 5. Elisabeta-Maria de Roumanie[réf. nécessaire] Biarneix (née en 1999), fille de la princesse Sofia.

Querelle dynastique

Le roi Ferdinand Ier avait obligé son fils aînéCarol (futur Carol II) à divorcer de son épouse roturière Zizi Lambrino et, devant son refus, fit annuler civilement ce mariage en 1919. Cette annulation controversée est à l'origine de la querelle dynastique roumaine, entre la branche aînée représentée par le « prince » Paul (en), et la branche cadette représentée par son oncle, l'ex-roi Michel.

Notes et références

  1. (en) Denes Bernad, Rumanian Aces of World War 2, Osprey Publishing, 20 juin 2003 (ISBN 9781841765358).
  2.  Victor Niţu, Vasile Tudor, La Guerre aérienne en Roumanie, 1941-1944, Piteşti, éd. Tiparg, 2006.
  3. (en) Victor Nițu, « WW II ACE STORIES », elknet.pl,‎ 28 novembre 2012 (lire en ligne [archive]).
  4. « Abdication act of Mihai I », 30 décembre 1947.
  5. Toute la famille royale roumaine a vécu son exil sous passeport danois, l'épouse de Michel Ierétant fille de la princesse Margarethe de Danemark : voir [1] [archive]. L'épouse de Michel, Anne de Bourbon-Parme, était nièce de Zita de Bourbon-Parme, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, ainsi que du prince Félix de Bourbon-Parme, époux de la grande-duchesse de Luxembourg. L'idéologie communiste considérant les aristocrates comme des parasites et des ennemis du peuple, à fortiori lorsqu'ils étaient d'ascendance étrangère comme en Roumanie, c'est le décret même instituant la République populaire roumaine le 30décembre1947 qui précise que la famille royale est déchue de sa nationalité.
  6. Imagini uitate : cum l-a umilit Iliescu pe Mihai in 1990 (« Images oubliées [reportage de Renaud Fessaguet] : comment Iliescu a humilié Michel en 1990 ») sur [2] [archive] et [3] [archive]
  7. Laurentiu Dologa, Cum l-a expulsat Iliescu pe Mihai I (« Comment Iliescu a expulsé Michel I ») sur [4] [archive]
  8. 1990-2011: Regele Mihai, alungat şi stimat, în funcţie de guvernare (« Le roi Michel, mis dehors ou estimé selon les gouvernements ») sur [adevarul.ro/news/politica/1990-2011-regele-mihai-alungat-stimat-functie-guvernare-1_50ad2cbd7c42d5a663901f67/index.html]
  9. Le Roi Michel Ier, poil à gratter de la Roumanie [archive], le Monde, 25 octobre 2011.
  10. Regele Mihai, de la interzicerea intrării în România la discursul istoric din Parlament (« Le roi Michel, de l'interdiction de séjour en Roumanie jusqu'au discours historique au Parlement ») sur [5] [archive]
  11. Regele Mihai, de la interzicerea intrării în România la discursul istoric din Parlament (« Le roi Michel, de l'interdiction de séjour en Roumanie jusqu'au discours historique au Parlement ») sur [6] [archive] déjà cité.
  12. (ro)« 200 de persoane protesteaza la Cotroceni » [archive], sur ziare.com, 18 octobre 2009.
  13. « Regele Mihai în parlament – o rară victorie a bunului simț în politica românească » [archive], blog du prince Radu, 25 septembre 2011.
  14. L'ancien roi de Roumanie appelle la classe politique à montrer l'exemple [archive], Euronews, 25octobre2011.
  15. Réf. : articles de Jean Baptiste Naudet dans la Croix, le Monde, la Nouvelle Alternative et le Nouvel Observateur, période 1990-2007
  16. 2013, année du comeback du roi de Roumanie ? [archive], www.streetpress.com.
  17. (ro)Mesajul Majestății Sale Regelui, 1 martie 2016, message de l'ancien roi Michel [archive], site de la famille royale, 01-03-2016
  18. (ro)Déclaration du Conseil royal [archive], 02-03-2016.
  19. (en) « Report on the health of King Michael I, 4 March 2016 » [archive], site de la famille royale, 04-03-2016
  20. « L'épouse de l'ex-roi de Roumanie s'est éteinte à Morges » [archive], sur SWI swissinfo.ch(consulté le 2 août 2016),
  21. « Aggravation de l’état de santé du roi Michel de Roumanie » [archive](consulté le 10 novembre 2017).
  22. « L'ex-roi de Roumanie Michel est mort en Suisse » [archive], sur tribunedegeneve.ch. Consulté le 5 décembre 2017.
  23. https://www.tdg.ch/monde/roumanie-decrete-trois-jours-deuil/story/18409576 [archive]
  24. (ro) Vlad Teodorescu et Nicu Ceausescu, « "Les secrets des accidents de voiture causés par le roi Michael », Evenimentul Zilei,‎ 25 mars 2013 (lire en ligne [archive])
  25. (ro) Sorin Semeniuc, « Accidentul Regelui Mihai, secretul ingropat timp de 75 de ani ("L'accident du roi Michael, le secret enterré depuis 75 ans") », le Quotidien "7 Est",‎ 14 janvier 2013 (lire en ligne [archive]).
  26. (nl)« Nog een foto de Kroonprins Michael van Roemenië, die onlangs aan boord van de torpedohoot "Principessa Maria" tijdens een zwaren tempête dans Zwarte Zee dans levensgevaar heeft verkeerd. Hommes ziet den Prins als leider der Roemeensche padvinders, welche hij zijn vader, Koning Carol, op 2en Kerstdag de gelukwenschen namens de padvindersbeweging overbracht. », Het nieuws van den dag voor Nederlandsch-Indië,‎ 11 janvier 1938 ([http:%20//kranten.kb.nl/view/article/id/ddd%3A010226567%3Ampeg21%3Ap010%3Aa0116 lire en ligne]).
  27. (ro) Andrei Săvulescu, Regele Mihai - automobilist, mecanic, pilot profesionist ("Le roi Michel - Pilote automobile, mécanicien, pilote professionnel"), Bucarest, Humanitas, 1996.
  28. "Le roi Michael de Roumanie en descendant les marches du palais de Sinaia", "Time & Life Pictures / Getty Images, 1er avril 1946 [archive].
  29. [http : //www.gettyimages.com/detail/news-photo/king-michael-of-rumania-driving-down-steps-leading-out-of-news-photo/50864714 "Le roi Michael de Roumanie descend les marches » Images de temps et de vie / Getty Images, 1er avril 1946
  30. (ro)"Pilote aérien King Michael" [archive], site web http://www.aviatori.ro/ [archive] . Récupéré le 27 mars 2013
  31. (ro)« Regele Mihai, în anii exilului: fermier, pilot de teste, broker ("Le roi Michel dans ses années d'exil : fermier, pilote, courtier") » [archive], Evz.ro, 31 janvier 2016 (consulté le 7 décembre 2017).
  32. (en) Jonathan Petropoulos, Royals et le Reich: les Princes de Hesse en Allemagne nazie, Oxford University Press, 12 août 2008, 365-366 p.([https:%20//books.google.fr/books?id=SDjRCwAAQBAJ lire en ligne]).
  33. Voir par exemple dans le film "Crossroads, the story of Frank Buchman" (1974), vers la fin du film (1h07mn - 1h08mn), le discours du roi Michel décrivant sa relation avec Frank Buchman(films historiques du Réarmement moral) [archive], dernier accès le 7 décembre 2017.
  34. Les constitutions monarchiques roumaines de 1866 (articles 82 et 83) et de 1938 (articles 34 et 35) excluaient de la même manière toute succession non salique, et appelaient au trône la branche aînée des Hohenzollern-Sigmaringen en cas d'extinction de la descendance agnatique du roi Carol Ier.
  35. (ro)L'ordre de succession [archive] sur le site officiel de la famille royale de Roumanie.
  36. (ro)Les lois fondamentales de la famille royale de Roumanie [archive] sur le site officiel de la famille royale de Roumanie.
  37. Selon Nicolette Franck sur Franck: "Un securist în Casa Regală" [archive], 13 octobre 2006 ; Daniel Neamu, Adevărul, consulté le 12 juillet 2012 et selon (en)Eurasian Secret Services Daily Review, [archive]"AXIS INFORMATION AND ANALYSIS" [archive] consultés le 16 octobre 2006.
  38. a et b(en)“Radu Duda’s title of Hohenzollern is a farce” [archive]
  39. (en) Tom Sykes, « Meet the Romanian Prince Who Will Never Be King », The Daily Beast,‎ 19 août 2015 (lire en ligne [archive]).
  40. (en) Marlene Eilers Koenig, « Is a baby the reason Nicholas Medforth-Mills lost his succession rights and title? » [archive], sur Royal Musings, 30 novembre 2015 (consulté le 16 janvier 2016).
  41. De l'ancienne famille régnante du duché de Parme, détrônée en 1859 quand ce pays fut envahi, occupé et annexé par la Sardaigne.
  42. (pl)« Mystkowski - Genealogia rodziny, herbarz, rodowód... » [archive], sur www.genealogia.okiem.pl.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michaël Flaks, « Un Roi en Suisse, le long exil de Michel Ier de Roumanie » in Passé Simple, mensuel romand d'histoire et d'archéologie, no 18, octobre 2016
  • (en) Ivor Porter, Michael of Romania : The King and the Country, Sutton Publishing Ltd, 2005 (ISBN 0750938471)

Articles connexes

Liens externes

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Mihai

 

 


GÉOPOLITIQUE : AFFAIRE FBI CONTRE DONALDT TRUMP : LA COLLUSION AVEC LA RUSSIE S'ÉCROULE ... ET TOUJOURS PAS DE GUERRE MONDIALE

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Mauvaise nouvelle pour TRUMP : l'enquête du FBI sur sa collusion avec la Russie s'écroule 

 

SOURCE : Publié par Jean-Patrick Grumberg le 16 décembre 2017
Robert Mueller, enquêteur spécial sur la collusion entre Trump et la Russie

« C’est comme une assurance pour le cas où il gagne ». Voilà l’un des nombreux messages envoyés par Peter Stzork, l’un des principaux enquêteurs de l’équipe Mueller contre Trump et de l’enquête du FBI des emails de Clinton, à sa maîtresse, elle-même membre de l’enquête de Mueller sur la supposée collusion de Trump et la Russie.

Mercredi, CNN a publié ce message de Stzork à Lisa Page datant du 15 août 2016 et évoquant l’élection possible de Donald Trump :

« Je veux croire qu’avec la solution que vous avez envisagée dans le bureau du [directeur adjoint du FBI Andrew McCabe dont la femme a reçu une enveloppe de 750 0000 $ pour son élection] il n’y a aucun moyen qu’il soit élu– mais je crains que nous ne puissions pas prendre ce risque. C’est comme une police d’assurance [pour le cas où il gagne] dans l’éventualité peu probable où vous mourriez avant d’avoir 40 ans… »

C’est le message qui a fait sombrer la réputation du FBI, de Robert Mueller et de l’impartialité de l’enquête sur le dossier russe.

L’Amérique– et quelques journaux de gauche moins moralement corrompus, dont The Hill, découvrent maintenant que le FBI et le Département de la Justice de l’administration Obama avaient deux objectifs :

  1. Exonérer Hillary Clinton de tout délit dans le scandale du serveur privé d’email qui abritait des documents top secret défense, pour qu’elle gagne l’élection présidentielle, et, en cas d’échec,
  2. Obtenir la condamnation pénale ou l’impeachment de Donald Trump une fois élu, par les taupes d’Obama dans ces deux administrations.

Les hauts-fonctionnaires du département de la Justice des États-Unis et du FBI (Federal Bureau of Investigation) ont dûêtre menacés d’outrage à magistrat par le Congrès parce qu’ils ont caché certaines informations, puis refusé de les divulguer, concernant l’enquête du FBI anti-Trump.

Le président de la Commission du renseignement a menacé le Département de la Justice et le FBI d’outrage au Congrès pour avoir caché les raisons pour lesquelles un des principaux enquêteurs du FBI– Peter Stzork– a étéécarté de l’enquête du conseiller spécial Robert Mueller sur l’ingérence possible de la Russie dans la campagne présidentielle.

 » J’ai demandé au personnel la Commission du renseignement de commencer à rédiger une mise en accusation pour outrage au Congrès au vice-procureur général du département de la Justice Rod Rosenstein et au directeur du FBI Christopher Wray », a déclaré dans son communiqué le député Républicain de Californie et chef de la commission Devin Nunes.

Nunes avait fixé la date limite de lundi dernier pour que le département de la Justice et le FBI se conforment à la liste de demandes de la commission, incluant des questions à Rosenstein, Wray et au directeur adjoint du FBI Andrew McCabe, ainsi que la production de documents relatifs au faux dossier anti-Trump rédigé par l’ancien espion britannique Christopher Steele à la demande de Fusion GPS, et payé par Hillary Clinton 7 millions de dollars.

Les Républicains de la commission ont essayé en vain pendant des mois de forcer le département de la Justice et le FBI à fournir des détails de l’enquête sur la Russie, y compris pour savoir à quel point l’enquête s’est appuyée sur ce faux dossier rempli d’accusations non corroborées, pour former la base de l’enquête.

La dernière goutte pour Nunes avait été la révélation explosive que Peter Strzok a été expulsé de l’équipe Mueller au cours de l’été, après qu’il avait été découvert qu’il échangeait des messages anti-Trump avec sa maîtresse, Lisa Page, une avocate du FBI qui avait également travaillé dans l’équipe de Mueller.

Le New York Times et le Washington Post ont rapporté que l’inspecteur général du département de la Justice qui a été récemment chargé d’examiner de près la neutralité mise en doute des enquêteurs recrutés par Mueller, a découvert ces messages dans le cadre d’une enquête sur la manière dont le FBI avait réalisé son enquête sur les emails de Clinton.

Strzok a été retiré de l’équipe de Mueller en août, bien que le bureau de Mueller, le FBI et le département de la Justice aient entouré les circonstances de son départ de mystère pendant près de quatre mois. Strzok travaille maintenant dans le service des ressources humaines du FBI.

Dans sa déclaration, Nunes n’y est pas allé par quatre chemins, tout en accusant le FBI et le département de la Justice d’avoir «caché» des informations sur le «parti pris politique prouvé» de Strzok.

Le FBI a fini par remettre 10 000 échanges de SMS entre Strzok et sa maîtresse au Congrès, qui pensait avoir besoin de quelques mois pour les examiner tous. Grâce à une fuite, Fox news a reçu une copie de ces messages, et a réussi, en quelques heures, à en extraire quelques centaines très compromettants. (vous pouvez lire à la fin de cet article quelques-uns de ces messages– qui en disent long sur le dégoût de Strzok pour Trump sur lequel il est chargé d’enquêter, et son amour pour Hillary Clinton qu’il a innocentée)

 » A la lumière des rapports de presse [il s’agit du travail extraordinaire de Sean Hannity de Fox News, Sara Carter de Circa News et John Solomon du Hill, qui leur vaudrait un prix Pulitzer s’ils n’enquêtaient pas contre des Démocrates], nous savons maintenant pourquoi Strzok avait été congédié, pourquoi le FBI et le département de la Justice avaient refusé de nous fournir des explications, et au moins une raison pour laquelle ils refusaient auparavant de rendre [Andrew] McCabe, le directeur adjoint [du FBI], disponible pour une entrevue de la commission », a déclaré Nunes.

  • Des documents manuscrits viennent d’apparaître. Ils montrent que la déclaration explosive de juillet 2016 où James Comey a détaillé la liste des infractions commises par Clinton, pour à la fin l’exonérer de ces infractions, ont été retouchés de nombreuses fois afin de la protéger contre toute mise en accusation.
  • On se souvient également que le FBI a offert l’immunité– sans rien demander en échange– à des témoins clefs dont le témoignage aurait acculé Hillary Clinton.
  • Qu’il a laissé détruire des ordinateurs et des smartphones compromettants l’ex-Secrétaire d’Etat Clinton sans réagir.
  • Que Peter Stzrok a fait modifier les charges d’accusation contre Clinton énoncées par Comey pour remplacer « grosse négligence », qui est pénalement puni, par « extrême maladresse » qui n’est pas un délit.
  • Que James Comey a rédigé l’exonération de Clinton de toute infraction trois mois avant la fin de l’enquête, et deux mois avant de l’interroger.
  • Et que l’interrogatoire de Clinton n’a pas été enregistré, et qu’il ne lui a même pas été demandé de prêter serment.

Après avoir innocenté Clinton, le FBI a utilisé ses formidables ressources afin de piéger le Président Trump et son équipe.

Andrew McCabe, Peter Stzork, Andrew Weissman, Lisa Page, Bruce Ohr, sa femme Nellie Ohr, James Comey : ils sont ou ont étéà des postes importants du FBI, et ont tous travaillé pour fabriquer les preuves pour accuser Trump d’un crime qu’il n’a pas commis, après avoir éliminé les preuves qui accusaient Hillary Clinton.

  • La femme d’Andrew McCabe a reçu de très grosses sommes d’Hillary Clinton quelques jours avant la conclusion de l’enquête sur le scandale des emails. Andrew McCabe aurait dû se récuser de l’enquête en raison de ce conflit d’intérêts, il ne l’a pas fait. C’est lui qui a envoyé deux agents du FBI, dont Stzork, piéger Michael Flynn, conseiller aux Affaires étrangères de Donald Trump.
  • Des messages d’Andrew Weissmann, le bulldog de l’équipe Mueller, le montrent en train de féliciter une haut responsable du département de la Justice qui a refusé d’appliquer le décret Trump d’interdiction d’entrée temporaire depuis 7 pays musulmans.
  • Bruce Ohr, un haut responsable du FBI, a été limogé la semaine dernière lorsqu’il a été révélé qu’il a rencontré le PDG de Fusion GPS et Christopher Steele, qui a rédigé le faux dossier russe anti-Trump avec l’aide de la Russie.
  • On apprend maintenant que sa femme, Nellie Ohr, était employée de Fusion GPS pendant l’élection de 2016, et elle a participéà la fabrication du faux dossier russe.

Toutes ces révélations– et il en sort de nouvelles tous les jours– ont miné la réputation de l’enquêteur spécial Robert Mueller, et plombé le dossier accusatoire d’une hypothétique collusion entre Trump et la Russie pour remporter l’élection présidentielle.

Et vous devez vous demander, à ce point, en quoi c’est une mauvaise nouvelle, comme je l’a écrit dans mon titre. Oui. En quoi le fait d’apprendre que l’enquêteur spécial Robert Mueller et ses agents sont corrompus est une mauvaise nouvelle pour le Président. Après tout, si maintenant 65% des Américains pensent que l’enquête est partisane et partiale, le Président est débarrassé et ce ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

C’est une mauvaise nouvelle parce que personne ne croyait vraiment que Trump avait colludé avec la Russie pour se faire élire, et il est peu probable que si au bout de 9 mois d’enquête, le FBI n’a strictement rien trouvé, ce soit pour une autre raison que … parce qu’il n’y a rien à trouver.

Mais on ne peut pas oublier les forces du mal qui veulent détruire Trump, et qui n’abandonneront jamais.

Tant que le dossier russe était leur espoir de voir Trump démis, elles étaient « relativement » silencieuses. Maintenant que l’impeachment tombe à l’eau, elles vont embrayer sur le plan B, la stratégie de rechange : le harcèlement sexuel.

Le Président américain doit maintenant s’attendre à ce que les forces de destruction au sein du parti Démocrate, appuyé par la quasi-totalité des médias, le Washington Post, CNN et le New York Times en tête, se déchaînent dans une série d’accusations en continu d’agressions sexuelles, de viol, de harcèlement pour abattre le Président américain et obtenir ce pour quoi elles travaillent depuis 1 an : l’annulation d’une élection démocratique.

Seconde manche : #Metoo (#dénoncetonporc)

L’avocate Lisa Bloom, qui a défendu Harvey Weinstein contre ses accusatrices et est allée jusqu’à tenter de corrompre certaines victimes avec des chèques à 7 chiffres pour qu’elles déclarent que Weinstein était « un homme transformé » (ce que les victimes de son harcèlement ont refusé), s’affiche comme la grande défenseur de la cause des femmes. Elle est cependant impliquée dans une affaire de tentative d’extraction de témoignages forcés de femmes pour accuser Donald Trump de harcèlement sexuel. C’est encore le journaliste du Hill, John Solomon, qui a révélé l’affaire.

Quelques semaines avant l’élection, Bloom a tenté de soudoyer une femme supposément victime du harcèlement sexuel de Trump pour qu’elle témoigne.

Solomon s’est procuré les documents et emails qui montrent que Bloom, avec l’argent de donateurs de Clinton, a commencé par offrir 10 000 $ à l’église que fréquente cette soi-disant victime pour atteindre 750 000 dollars deux jours avant l’élection pour qu’elle parle.

« J’ai peur Lisa. Je ne peux pas déménager. Je n’aime pas prendre l’argent des autres « , écrit la femme qui n’a pas souhaité dévoiler son identitéà Solomon.

  • Pressée par Bloom, elle lui répond :

« Qu’est-ce que le délai a à voir avec tout ça? Il est temps d’enterrer Trump? vous voulez que mon histoire enterre Trump, pourquoi? Gain personnel? Voilà pourquoi j’ai des problèmes de confiance [avec vous Bloom ] !!”

  • Le 14 octobre 2016, Bloom offre un don de 10 000 $ à l’église que fréquente cette femme, en précisant : « Veuillez garder l’offre de don confidentielle, sauf à votre pasteur ».
  • Puis Bloom lui écrit : « je vous suggère de supprimer votre message Facebook d’août 2015 de soutien à Trump. Sinon, les journalistes vous demanderont comment vous pourriez le soutenir après ce qu’il vous a fait. »
  • La femme a refusé. « Je déteste le dire, mais je préfère avoir Trump plutôt que Hillary »
  • Début novembre, au fur et à mesure qu’on se rapprochait de l’élection, les offres d’argent de Bloom sont passées à 50 000 $, et directement pour elle.
  • Le 3 novembre 2016, Bloom envoie un message : « Appelez-moi, j’ai de bonnes nouvelles. »
  • La femme lui répond peu après par texto qu’elle n’était pas impressionnée par la nouvelle offre de 100 000 $.
  • Le chiffre a grimpéà 200 000 $ lors d’une série d’appels téléphoniques avec Bloom cette semaine-là, selon la femme. Selon les documents examinés par The Hill, l’argent était promis en franchise d’impôt, et comprenait également un changement d’identité et la réinstallation dans un autre Etat.
  • Quelques jours seulement avant les élections, la femme a indiqué qu’elle était prête à rendre son histoire publique, puis elle a été hospitalisée. L’avocate a envoyé plusieurs textos à une amie de la femme le 4 novembre 2016, mais l’amie a refusé de lui passer l’appel.
  • Bloom a insisté, écrivant dans une série de SMS à l’amie qu’elle avait besoin de parler à sa cliente hospitalisée parce que cela pourrait avoir « un impact significatif sur sa vie » et un « grand impact sur sa fille » si elle ne fait pas sa déclaration publique comme elle l’avait promis.

« Elle n’est pas en condition pour les visiteurs », a répondu l’amie à Bloom.

« Si vous tenez à elle, vous devez la laisser tranquille jusqu’à ce qu’elle se sente mieux « , ajoute l’amie dans un autre texto.

Ca, c’est un échantillon des pressions du côté démocrate pour encourager des femmes à parler. Cette femme n’a pas parlé. Elle n’a pas accepté l’argent et a affiché un courage exemplaire, et une résistance à la tentation. Toutes n’auront pas ce courage. Vous n’apprendrez certainement pas ce qui se passe en coulisse lorsque des femmes vont accuser le Président Trump d’agression sexuelle.

Vous n’entendrez pas parler des pressions de l’avocate Bloom. Elles font la une des médias américains. Vous entendrez beaucoup parler, et en détail, des futures accusatrices.

Le cas Moore

Mais ce n’est pas tout. Il y a eu l’échec de l’élection de Roy Moore en Alabama, devancé par un Démocrate, un fait qui ne s’est pas produit en Alabama depuis 40 ans. Beaucoup à droite tentent de mettre cet échec sur le dos de Trump. Non, je n’ai pas fait une coquille, j’ai bien dit à droite…

Car du côté Républicain, il existe de puissantes forces anti-Trump : les « never Trumper ».

Eux non plus n’ont jamais digéré que leur candidat, Jeb Bush, soit battu.

Et ils ont une stratégie : voir un maximum de leurs collègues perdre des élections avant les importantes élections de mi-mandat de novembre 2018, afin d’effrayer les Républicains, leur faire sentir que s’ils veulent sauver leur peau, ils doivent lâcher puis se retourner contre le Président.

Néanmoins, le vote très important de la réforme fiscale prend un bon chemin. Marco Rubio a fait pression et a menacé de ne pas voter, pour que soit augmentée la déduction fiscale pour les enfants. Il a réussi, et elle est passée de 1100$ à 1400$ afin d’encourager les Américains à faire plus d’enfants. Il devrait y avoir une majorité de 51 voix au Sénat, sans avoir besoin de celle du vice-président, pour faire passer la baisse des impôts probablement mardi prochain.

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Echange de SMS entre Peter Stzork et sa maîtresse Lisa Page :

04/03/2016

Page–Mon Dieu ! Trump est un être détestable.

Strzok– Pourtant, il pourrait gagner.

Strzok–C’est bien pour Hillary [qu’il soit détestable].

Page–C’est sûr !

Strzok– Serait-il un pire président que [Ted] Cruz ?

Page –Trump?, oui je pense que oui.

Strzok–Je ne suis pas sûr.

Strzok– Oh mon Dieu, [Trump] est un idiot.

Page–Il est affreux.

Strzok–L’Amérique aura ce que les électeurs méritent.

Page–C’est ce qui me fait peur.

Strzok–Mon Dieu ! Il faut qu’Hillary gagne à 100 000 000 contre 0.

Page–Je sais.

Page–Tu l’as entendu faire un commentaire sur la taille de sa b*te tout à l’heure ? Cet homme ne peut pas être président.

Strzok– Oui, j’ai vu. Par rapport à la taille de sa main. Et ses « Petit Marco » [Marco Rubio] bla-bla-bla bla-bla.

Page– Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez les gens ? Un candidat du Texas à la limite de l’extrême droite. (Ted Cruz)

Strzok–Cet article sur le Texas est déprimant. Mais il explique comment nous pourrions nous retrouver avec Trump comme Président.

Page– Oui. Sérieusement, pourquoi les gens sont-ils si ignorants ?

Strzok–Je n’en ai aucune idée, mais ça me déprime. Ce sont les mêmes qui conduisent plus longtemps quand ils ont plus de lumière du jour grâce à l’heure d’été, je suppose.

16/03/2016

Page–Je ne peux pas croire que Donald Trump soit susceptible d’être vraiment candidat à la présidence.

02/04/2016

Page– Ecoute, tu dis qu’on doit s’envoyer des textos sur ce téléphone quand on parle d’Hillary parce qu’on ne peut pas l’espionner, mais tout ce que tu fais de mal c’est éjecter ta rancœur parce que tu te sens mal de ne rien pouvoir faire pour aider pour l’instant.

04/05/2016

Page– Oh merde ! Cruz vient de quitter la course. Ce sera une course Clinton Trump. Incroyable !

Strzok– Quoi?!?!?!??

Page– tu as très bien entendu mon ami

17/06/2016

Strzok– Maintenant on parle de Clinton et de la façon dont beaucoup de gens retiennent leur souffle, en espérant.

14/07/2016

Page–Tu as lu ça ? C’est vraiment effrayant. Pour les Blancs qui sentent leur déclin, Donald Trump les déchaîne avec des mots comme « résistance » !

Strzok -Non je n’ai pas lu. Mais je pense que c’est clair qu’il capture tous les électeurs blancs pauvres que les républicains habituels ont abandonnés au nom dans la quête du tout-puissant dollars $$$$$$

Page– Ouais, c’est pas bon.

19/07/2016

Strzok– Oooh, Allume la télé, allume là !!!! Les pourris sont sur le point d’entrer sur scène. On le voit aux applaudissements.

Page–Mon Dieu, je suis tellement gênée pour eux. Ce sont des bons à rien. Des ratés.

Page–Et wow, Donald Trump est une énorme abruti.

Strzok– Comment Trump a jamais été autre chose qu’un crétin ? Melania ? Et tu as de la chance avec l’achat de ta maison ?

Page– Trump parlait à peine, mais la première chose qui sortait de sa bouche, c’était : » On va gagner tellement gros », c’est comme vivre un cauchemar.

Strzok– Jésus.

Page– Melania était parfaitement bien, sauf que le but de la conversation du conjoint est de révéler des histoires personnelles. Il n’y avait rien de tout ça.

Strzok–C’était son travail! De quoi elle a parlé? « On va gagner tellement gros ».

Page–Je ne sais pas. Elle a beaucoup dit « mon mari est génial », mais aucun argument pour le prouver.

Strzok– Oh mon Dieu. Tu a écouté NPR [National Public Radio] ? Apparemment, le discours de Melania a été repris de Michelle Obama… Incroyable!

Page– SANS BLAGUE !

Page–Mon Dieu, c’est juste une organisation à deux balles. J’espère que sa désorganisation lui fera mordre durement la poussière en novembre.

06/08/2016

Page–Et peut-être es-tu censée rester là où tu es parce que tu es censée protéger le pays de cette menace.

Strzok– Merci. C’est vrai que nous sommes tous les deux très chanceux. Et bien-sûr, je vais essayer de l’aborder comme ça. Je sais juste que ce sera parfois difficile. Je peux protéger notre pays à bien des niveaux, je ne sais pas si cela peut aider…

09/08/2016

Page–Il ne deviendra jamais président, n’est-ce pas? Pas vrai?!

Strzok– Oh Mon Dieu ! As-tu entendu ce que Trump vient de dire?

26/08/2016

Strzok–Je viens d’aller dans le sud de la Virginie à Walmart [supermarché populaire]. Je pouvais SENTIR ceux qui soutiennent Trump….

27/09/2016

Page–La vache, j’aurais dû commencer à boire plus tôt. Je suis vraiment stressé par le débat.

14/10/2016

Page–Mon Dieu, c’est une femme incroyablement impressionnante. Comme Obama en général, vraiment. Bien qu’il ait certainement fait des erreurs, je suis fier de l’avoir comme président. Michelle Obama a dit que les commentaires de Trump sur les femmes sont intolérables.

Page –Plein de sifflets aussi. « Nous ne voulons pas que cette élection nous soit volée. Tout le monde sait de quoi je parle. » Le racisme est à peine caché.

20/10/2016

Strzok: Je suis énervé. Trump est un putain d’imbécile, incapable de fournir une réponse cohérente.

Strzok–Je ne peux pas y croire, merde qu’est-ce qui s’est passé dans notre pays?!?!?!?!

Page –Je ne sais pas. Mais on va le récupérer. On est l’Amérique. On déchire.

Strzok, Donald vient de dire « sales hombres [hommes en espagnol] « .

http://thehill.com/homenews/administration/365068-exclusive-prominent-lawyer-sought-donor-cash-for-two-trump-accusers

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UNE TAUPE D' OBAMA AU FBI 

 

PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 10 DÉCEMBRE 2017

 

Je ne prends pas un gros risque en affirmant que vous ne lirez pas ce qui suit dans Le Monde.

Victor Davis Hanson du Hoover Institute« Jeannie Rhee, une des membres de l’équipe des enquêteurs du conseiller spécial Robert Mueller [dans la possible collusion entre Trump et la Russie], est une avocate de Ben Rhodes, et c’est elle qui durant les 90 derniers jours de la présidence d’Obama, aurait été chargée par lui de caser autant de taupes d’Obama que possible dans l’administration afin de perturber le nouveau président ».

  • Jeannie Rhee a été recrutée l’été dernier par Mueller dans l’enquête contre Trump.
  • Cependant, elle a été l’avocate de la Fondation Clinton dans une affaire de soupçon de racket contre la fondation, suite à une plainte déposée par le groupe conservateur Freedom Watch en 2015.
  • Elle a été une des avocates d’Hillary Clinton dans l’affaire du scandale des emails.
  • Elle a également été l’avocate personnelle de Benjamin J., dit « Ben » Rhodes, l’ancien membre du personnel de la Maison-Blanche et conseiller adjoint à la Sécurité nationale pour les communications stratégiques sous le président Barack Obama.
  • Ben Rhodes est lui-même accusé d’avoir illégalement décaviardé les noms de membres de la campagne Trump surveillés par le FBI durant la campagne électorale, lesquels noms ont ensuite été fuités à la presse pour tenter de détruire le candidat Trump.
  • Jeannie Rhee a auparavant travaillé au sein du département de la Justice d’Obama en tant qu’assistante générale adjointe au Bureau du Conseiller juridique.
  • C’est elle qui assistait Ben Rhodes lors du Comité spécial de la Chambre sur l’enquête sur l’attaque terroriste de Benghazi en 2012.
  • Jeannie Rhee a précédemment travaillé sous le directeur adjoint du FBI Andrew McCabe (qui a piégé Michael Flynn en début d’année), et dont la femme a reçu des dons disproportionnés des alliés de Clinton alors qu’elle était candidate au Sénat de l’Etat de Virginie.
  • La fonction de Rhee dans l’équipe Mueller semble être centrée sur les allégations selon lesquelles le président aurait tenté de faire obstruction à la justice et poussé l’ancien directeur du FBI, James Comey, à se retirer de l’enquête russe en début d’année.
  • En janvier dernier, le Free Beacon publiait l’information que des loyalistes d’Obama [Rhodes et Rhee] ont comploté dans les mois précédant l’investiture de Trump pour établir un barrage à l’équipe de sécurité nationale de Trump, qui comprend plusieurs opposants de la diplomatie avec l’Iran. Les taupes en question on ainsi monté une campagne anti-Flynn, révélait également le Free Beacon sur son site, laquelle campagne a été couronnée de succès : Flynn a plaidé coupable.
  • Selon les sources multiples de Free Beacon,  » les meilleurs membres de l’équipe de sécurité nationale de l’administration Obama [avec l’assistance de Rhee] ont lancé une infrastructure de communication après avoir quitté la Maison-Blanche » et ont même déclaréà des journalistes qu’ils  » utilisaient cette infrastructure pour saper la politique étrangère de Trump ». Ceci vient donc confirmer les déclarations de Victor David Hanson du Hoover Institute.

Et ce n’est pas tout…

Laura Ingraham, sur Fox news, a affirmé que Rhee était le «point de contact de Rhodes avec le comité du renseignement de la Chambre des représentants dans son enquête sur la Russie».

  •  » Si Rhee n’a pas comparu avec Rhodes lors de son audience à huis clos devant les enquêteurs de la Chambre en octobre dernier, c’est parce qu’elle travaillait déjà avec Mueller », a ajouté Ingraham.
  • La journaliste de Fox a ensuite confirmé que Rhee  » représentait la Fondation Clinton et a fait don de 9 000 $ à Hillary et à ses collègues démocrates ».
  • Et Rhee a également travaillé dans un cabinet d’avocat avec le pitbull Weissmann de l’enquête Mueller, lui aussi maintenant démasqué comme un fervent anti-Trump.

 » C’est le fan club d’Hillary Clinton qui est chargé de l’enquête sur Donald Trump »

Conclusion

J’affirmais dans un article précédent que les têtes n’ont pas fini de tomber parmi les enquêteurs de Robert Mueller. Je prédis que d’autres vont tomber, et que l’enquête de Mueller, qui vit en ce moment un véritable cauchemar de relations publiques, va prendre un tournant très amer.

Car le FBI, sous la menace d’un dépôt de plainte pénale pour outrages au Congrès contre le numéro 2 du Département d’Etat Rod Rosenstein (le numéro 1 et ministre de la Justice Jeff Sessions s’étant mis en retrait du dossier russe) et du directeur du FBI Christopher Wray, dépôts de plainte rédigées par Devin Nunes, président de la commission d’enquête de la Chambre, a finalement remis à la commission d’enquête judiciaire de la Chambre des représentants environ 10 000 emails et SMS d’échanges entre Peter Strzok et sa maîtresse, avocate du FBI et membre de l’équipe Mueller Lisa Page. Notons que Jeff Sessions, le pro-Trump de la première heure nomméà la tête du Département de la Justice, a dans un premier temps refusé de remettre ces documents au Congrès.

Les messages anti-Trump dont on ne connaît pas encore le contenu sont d’une telle gravité que Mueller a mis Peter Strzok sur la touche en août. En outre, le FBI a tenté de cacher les raisons de ce limogeage, puis de mentir sur les motifs.

Le contenu des messages est maintenant examiné par la commission d’enquête de la Chambre. Des fuites vont rapidement remonter à la surface. Et ils vont, si le contenu est aussi grave que je le suppose, détruite Mueller et son enquête.

 » Regardons les choses en face, a conclu Ingraham dans son émission d’hier sur Fox News : ce que nous voyons ici est la pratique de Mueller d’embaucher des soutiens politiques de Clinton et Obama, des partisans anti-Trump, afin de faire annuler une élection présidentielle– celle de Donald Trump… Ce que Mueller a fait– il a embauché une équipe de partisans de Clinton avec un long pedigree. »

 » Le fan club d’Hillary Clinton enquête sur Donald Trump », a déclaré Matt Gaetz, R-Fla., membre du Comité judiciaire de la Chambre des représentants, vendredi dernier.

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pourDreuz.info.

 

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Un an de Trump et toujours

 

 

 

 

pas de guerre mondiale !

 

 

De Jérusalem à Pyongyang, esquisse d'un bilan

 

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SOURCE : https://www.causeur.fr/donald-trump-jerusalem-coree-diplomatie-148470

 

Alors que le président des États-Unis a soulevé un hypocrite tollé enreconnaissant la réalité de Jérusalem comme capitale d’Israël, et que l’ONU annonçait le 17 décembre 2017 examiner – à la demande de l’Égypte – la possibilité d’une résolution contre cette reconnaissance, comment la crédibilité des États-Unis en matière de politique étrangère est-elle perçue à l’issue de cette première année de pouvoir de Donald Trump ?


 

 

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Les États-Unis ne cessent de perdre leur crédibilité en matière de politique étrangère. C’est ce qu’écrit, dans un article de la revue Foreign Affairs, l’universitaire de Princeton Keren Yarhi-Milo, dont l’essai à paraître mi-2018 est attendu1. Selon elle, ce fut déjà le cas avec Obama. Et cela s’accentuerait avec Trump : « Trump suffers from a credibility gap » (« Trump souffre d’un déficit de crédibilité »), écrit-elle. Pour des raisons psychologiques. L’usage veut, dans les milieux opposés à Trump, aux États-Unis comme en Europe, de lui accorder un cerveau plus proche de celui de Stallone dans Rambo que de celui d’un « sage » néo-new âge/new-yorkais nourri au quinoa, au cannabis et aux algues bio depuis sa plus tendre enfance. La côte Est des États-Unis et Paris ne parviennent toujours pas à accepter la victoire d’un Trump.

Bras de fer avec Pyongyang

Yarhi-Milo soutient à juste titre qu’il n’est pas de politique étrangère sans crédibilité. Un État doit être crédible pour mener une politique servant ses intérêts propres, point focal de toute politique étrangère. Leçon de Carl Schmitt. La crédibilité, c’est là que le bât blesserait : comment une menace d’usage de la force peut-elle être efficace si le président des États-Unis a perdu toute crédibilité ? Bombardant la Syrie, réengageant des troupes en Afghanistan ou augmentant la pression sur la Corée du Nord, le président Trump aurait la réputation d’un chef d’État trop enclin à user de la force. Pourtant, le 15 décembre 2017, après avoir souligné que « les États-Unis auront recours à toutes les mesures nécessaires pour se défendre en cas d’agression nord-coréenne », y compris la force donc, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson soulignait que la diplomatie reste privilégiée et qu’une Corée du Nord cessant « son comportement menaçant » pouvait être conviée à discuter. Ajoutant : « Nous ne voulons pas la guerre ». Depuis novembre, les éditorialistes s’agitent au son d’un Trump va-t-en-guerre… Pourtant, la tension entre les deux nations est banale : rien de neuf sous le soleil.

Convergence Washington-Moscou

Si ce n’est que Trump et Poutine ont évoqué la Corée du Nord lors de leur conversation du jeudi 14 décembre 2017. Ils se sont aussi mutuellement complimentés sur divers sujets. Un Trump et un Poutine agissant de concert afin de résoudre des crises ? Comment la Côte Est des éditorialistes pourrait-elle ne pas s’étrangler ? Donald Trump, loin d’être ce Docteur Folamour décrit ici et là, et en particulier à Paris, semble en passe de réussir là où les États-Unis échouent depuis des lustres. C’est pourquoi il a pureconnaître en Jérusalem la capitale d’Israël, reconnaissance votée au Congrès des États-Unis il y a plus de vingt ans, et que ses prédécesseurs avaient promis sans jamais agir. Que Trump le fasse montre son degré de confiance. La position conservatrice privilégiant la nécessaire résolution pacifique des tensions avec la Corée du Nord a d’ailleurs été récemment rappelée dans The American Conservative par un spécialiste, Harry J. Kazianis, intellectuel influent de The National Interest : toutes les solutions menant à la guerre sont le pire pour les États-Unis car cela ouvrirait la « boîte de Pandore nucléaire ». Un conflit local se transformant par capillarité en conflit nucléaire mondial.

Trump, danger public ?

C’est une inquiétude qui parcourt une partie des médias, magazines et plateaux de télévision américains. Les mots, tweets et atermoiements de Donald Trump en matière de politique étrangère rendraient incohérente la politique américaine, si bien qu’elle peut sembler dangereuse. Le président est ainsi passé, au sujet de Kim Jong-un, de « smart cookie » à « Little Rocket Man » puis à « totally destroy ». Pour Keren Yarhi-Milo, les données psychologiques jouent toujours un rôle dans les décisions politiques. Cet aspect serait accentué par les revirements de Trump, semblant changer de politique entre deux tweets. Et même entre deux « mensonges ». D’où la prégnance de la question de la crédibilité : qui accorderait du crédit à une politique menée par un « menteur » ? Ainsi, leNew York Times publiait mi-décembre 2017 une liste des « mensonges » prononcés en public par Trump depuis son élection, une volonté de nuire de la part d’un quotidien indécemment pro-Clinton. Il est exact cependant que Trump ne mâche pas ses outrances. Yarhi-Milo explique aussi que Trump « veut être pris au mot » mais qu’il est difficile de le suivre tant les axes de sa politique étrangère seraient changeants. L’idée générale est la suivante : la psychologie de Trump serait trop instable pour que les États-Unis retrouvent une politique étrangère crédible, ce qui mettrait le pays en danger. Trump, danger public, est-ce si simple ? Certainly, not. La politique des tweets de Trump n’est pas destinée à l’international mais à l’opinion publique américaine. Par contre, la nomination du professeur de l’université de Georgetown et spécialiste respecté de la péninsule coréenne, Victor Cha, le 11 décembre, comme ambassadeur à Séoul, est un fait véritablement crucial.

La Corée du Nord, voilà l’ennemi

 

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Le 15 décembre 2017, James M. Lindsay, dont les analyses paraissant sur son blog The Water’s Edge sont fortement relayées outre Atlantique, publiait un article commençant ainsi : « 2017 is a year to remember in global affairs » (« 2017 est une année marquante dans les relations internationales »). Le monde a en effet connu une année animée. Il convient de penser le « America first » du président américain dans ce cadre. Pas au sens xénophobe où les rédactions parisiennes font mine de l’enfermer mais à celui de larealpolitik : les gouvernements servent les intérêts de leur pays. Le reste ? Fariboles. Trump applique ce sain principe à la politique étrangère américaine. Une année animée ? Que l’on en juge : Mugabe a quitté le pouvoir, il y a eu les suites du Brexit, l’économie mondiale libérale est repartie à la hausse, un prince saoudien annonce des réformes qui pourraient changer bien des choses, le réchauffement climatique est toujours au cœur des débats – même si ces derniers sont compliqués -, les présidents chinois et américains se parlent, tout comme les présidents russes et américains, l’État islamique a été vaincu sur le théâtre des opérations, sur fond d’attentats…

Sur un plan plus spécifiquement américain, Trump travaille à contenir ce qui est la véritable crainte des analystes : le recul supposé du leadership international des États-Unis. De ce recul ancien, Donald Trump n’est pas comptable. Et si les dingos n’étaient pas ceux que l’on croit ? Trump n’est pas un danger pesant sur l’Amérique, il en est le président. Il n’est pas plus un danger pesant sur le monde. S’il faut cerner un ennemi, la Corée du Nord fait un très bon candidat. Quand on dispose d’un Kim Jong-un, il est surprenant pour certains commentateurs français de se chercher un ennemi dans le camp de ses propres alliés, en la personne de Trump. S’il est un Etat dingo qui menace le monde, l’Europe, les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et nos modes de vie, le régime de Pyongyang paraît taillé pour le rôle.

Kim Jong-un devrait inquiéter davantage

 

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Ainsi, au lieu de tomber à bras raccourcis sur un Trump concrétisant la réalité de Jérusalem comme capitale d’Israël, nos commentateurs ne devraient-ils pas plutôt s’inquiéter d’un Kim Jong-un déclarant que la ville sainte ne saurait être capitale d’un État puisque Israël n’existerait pas ? Au fond, ce dont serait avant tout « coupable » l’actuel président des États-Unis n’est pas d’être instable, argument rhétorique destinéà l’opinion publique. C’est d’avoir une vision du monde autre que celle de ses adversaires politiques. De fonctionner selon d’autres critères que ceux des politiciens qui ont conduit le monde là où il est. Ce qui est reprochéà l’accusé Donald Trump ? D’être Donald Trump, autrement dit de ne pas être Hillary Clinton. Et si cela, ne pas être Madame Clinton, s’avérait être une sacrée qualité ? Et si le monde en train de naître de la politique étrangère de Donald Trump s’avérait être sous peu un monde meilleur ? Une question qui déplaira à Paris comme à Manhattan.

 

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Située dans la région Niçoise, votre entreprise de charpente Toitflex vous propose ses services pour la création, la rénovation et le traitement de votre charpente. Mobiles et professionnels, nos artisans interviennent à Nice, mais également à Cannes, Antibes, Mougins, Grasse, Cagnes sur Mer, Montecarlo, Beausoleil, Sospel, Menton et dans bien d’autres communes de la région des Alpes-Maritimes ... jusqu'en Ligurie en Italie !

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Toitflex Agence en Italie

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Nos artisans au service de votre charpente

Charpente en bois
Vous construisez votre maison ? Vous avez besoin d’artisans charpentiers de confiance ? Les professionnels Toitflex sont à votre service !

Forts de plus de 10 ans d’expérience dans le métier, nos charpentiers à Nice vous proposent de créer et d’assembler la future charpente de votre maison.

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Spécialistes de la charpente en bois, nous sélectionnons les matériaux les plus efficaces et les plus robustes pour vous offrir une charpente qui résiste à toutes les agressions du temps.


En effet, la charpente étant la colonne vertébrale de votre maison, il est essentiel que celle-ci joue pleinement son rôle de maintient, et donne toute sa solidité à votre construction.

Des traitements efficaces pour votre charpente

Traitement de charpente
Pour vous offrir une charpente résistante et qui dure dans le temps, nos charpentiers à Nice vous proposent d’appliquer des traitements spéciaux pour la protéger.

  • Humidité
  • Insectes xylophages
  • Vieillissement du bois
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Chacun de ses paramètres peut compromettre la solidité de votre charpente, et par extension, celle de votre maison. Alors pour éviter les gros dégâts, nos charpentiers à Nice vous proposent d’intervenir pour réparer ou traiter les éléments défectueux de votre charpente. 

Artisans certifiés et minutieux, ils vous offrent des interventions rapides et efficaces, pour retrouver toute la sécurité nécessaire dans votre logement. 

Vous voulez en savoir plus sur notre équipe de charpentiers à Nice ? Contactez-nous sans plus attendre !

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De plus chez TOITFLEX charpentes, couverture zinguerie, isolation thermique, fenêtres de toit / velux, aménagement de combles, étanchéité toiture et terrasse, notre expertise et notre matériel adapté nous permettent de nous occuper de tous vos travaux de toiture. De la mise en place de la charpente à la zinguerie, en passant par l'étanchéité de la toiture, faites appel à nos services !

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Siège social en France : 43, rue des Mahonias 06200 Nice

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IN ITALIA 

 

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Situato nella regione di Nizza, la vostra azienda inquadratura Toitflex offre i suoi servizi per la creazione, il rinnovamento e l'elaborazione del telaio. Mobile e professionisti, i nostri artigiani coinvolti a Nizza, ma anche a Cannes, Antibes, Mougins, Grasse, Cagnes sur Mer, Montecarlo, Beausoleil, Sospel, Mentone e molti altri comuni della regione Alpes-Maritimes fino ... 'Liguria in Italia!

 

Agenzia Toitflex in Italia

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I nostri artigiani che servono la cornice


Costruire la vostra casa? È necessario artigiani falegnami fiducia? I professionisti Toitflex sono al vostro servizio!

Con oltre 10 anni di esperienza nel settore del commercio, i nostri falegnami a Nizza si offrono per creare e assemblare il futuro inquadramento della vostra casa.


Specialisti in cornice di legno, selezioniamo i materiali più efficaci e più robuste, offrendo una cornice che resiste a tutti gli assalti del tempo.

In effetti, la struttura è la spina dorsale della vostra casa, è essenziale che essa svolge il suo ruolo continua, e dà tutta la sua forza per il vostro edificio.


Trattamenti efficaci per il telaio

Per offrire una cornice forte e dura nel tempo, i nostri falegnami a Nizza offerta escludere dal trattamento speciale per proteggerlo.

 

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Ciascuno dei parametri può compromettere la solidità del telaio, e per estensione, quella della vostra casa. Quindi, per evitare gravi danni, i nostri falegnami a Nizza offerta di intervenire per la riparazione o il trattamento di parti difettose del vostro telaio.

Artigiani certificati e meticolosi, offrono interventi rapidi ed efficaci, di trovare tutta la sicurezza necessaria nella vostra casa.

Vuoi saperne di più circa la nostra squadra di falegnami a Nizza?

 

Contattateci senza indugio!
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Anche a telai TOITFLEX, coperture di zinco, isolamento, finestre per tetti / lucernari, soppalco, coperture, patio, la nostra competenza e le attrezzature adeguate ci permettono di prendersi cura di tutta la vostra copertura. Dalla definizione del quadro per le opere di zinco, attraverso l'impermeabilizzazione del tetto, utilizzare i nostri servizi!

 

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Con sede in Francia: 43, rue des mahonias 06200 Nizza
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APPARTAMENTO CENTRALE A BORDIGHERA

Piacevole appartamento ben diviso, in zona alberata,centrale

ed esclusivamente residenziale.

Dista a 100 metri dal giardino pubblico Lowe,

a 120 metri dai campi di tennis, a 150 metri dalla 

via centralissima commerciale di Vitt.Em.le e

a 350 metri dal mare.

Soleggiato,tranquillo con vista su tre facciate orientate a

Sud,Est e Nord

E’ sito al terzo piano, senza ascensore, ma con una scala

ad alzate comode.

E’ composto da ingresso,soggiorno con balcone,due

camere da letto con balcone,bagno e cucina con balcone.

Superficie commerciale 80,00. (Superficie quota parte

del vano scala condominiale non conteggiato)

Ha diritto di accesso allo stenditoio sul lastrico solare

di uso comune.

Nel seminterrato ampia cantina e piccolo sottoscala.

La palazzina è vicina a Via Vittorio Veneto ed  è in

buon stato di manutenzione.

Ha soltanto 8 appartamenti ( due per piano) ed è

circondata da giardini,ville e altre modeste costruzioni

abitative.

Impianto di riscaldamento autonomo con caldaia

murale a gas.

Pavimenti in zona giorno in marmette 40x40 a grana

grossa e a grana  piccola in cucina.

Rivestimenti bagno e cucina in piastrelle ceramicate.

Palchetto nelle camere da letto.

Basse spese codominiali

Manutenzione curata da un amministratore.

Prezzo 295.000 € TTC. + Enregistrement Notaire

VENDUTO

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IN FRENCH

APPARTEMENT CENTRAL BORDIGHERA

Bel appartement, bien divisé, dans une région boisée, centrale

et exclusivement résidentielle

Il se trouve à 100 mètres de la Lowe jardin, à 120 mètres des

courts de tennis, à 150 mètres de la rue centrale commerçante

Vitt.Em.le et à 350 mètres de la plage.

Ensoleillé, calme avec des vues sur trois côtés orientés vers

le sud, l'est et le nord.

Il est situé au troisième étage, sans ascenseur, mais avec un

bel escalier pour monter à l'aise.

Il comprend un hall d'entrée, salon avec balcon, deux chambres

dont une avec balcon, salle de bains et cuisine avec balcon.

Surface 82,00 m2. (Partie de surface de la cage d'escalier n'est

pas compté)

A le droit d'accès à sécher sur le toit plat d'usage courant.

Au sous-sol, grande cave et un petit sous-sol.

Le bâtiment a été construit au bord d'une route-voie publique

est en bon état.

A seulement 8 appartements (deux par étage) et est entouré

de jardins, de villas et autres petits bâtiments domestiques.

Installation de chauffage avec chaudière murale à gaz.

Carreaux de sol dans salon et 40x40 à gros grains dans

la cuisine.

Revêtements carrelage de salle de bains et cuisine ceramicate.

Parquet dans les chambres.

Faible charges.

Géré par un administrateur.


Prix 295.000 € TTC à négocier + Frais Notaire  

Vendu

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Beau Magasin Commercial en vente à Vallecrosia

Via Don Bosco, 67

Bloque "San Carlo"

La construction de 102 unités de logement.

Les façades du bâtiment ont été entièrement rénovées

Superficie de 60 m2 chiffre d'affaires brut.

Le bâtiment dispose de deux entrées, l'une de la cage

d'escalier à l'arrière et l'autre à la manière de Don Bosco.

Volet motorisé.

La boutique est en communication avec l'espace arrière

et se compose hall d'entrée, cuisine, chambre et douche-wc.

Le magasin est bien adapté pour être utilisé comme bureau-studio.

Vous pourriez également le louer pour faire un bon revenu annuel.

Dernièrement il a été louéà € 6.120 / par an.

Il y a déjà eu de nombreuses demandes de bail mais l'intention

est celui de le vendre.

Si vous le souhaitez vous pouvez demander un prêt bancaire

plus facile.

La Ville permet le changement de destination de la planification

de la boutique.

Chauffage central au gaz de ville et Cave dans le sous-sol.

Prix 100.000 € TTC ferme + Frais Notaire

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LA MAGNIFIQUE COMMUNE DE VALLECROCIA SUR LA MEDITERRANEE DE LA COSTA DEI FIORI EN LIGURIE ITALIE

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Nel Comune di PERINALDO (886 abitanti)

Region di IMPERIA 

circondata dal verde degli ulivi e dai pini marittimi,si vende

piacevole casetta in posizione di quiete assoluta e soleggiata

dall'alba al tramonto.

Spazia su 360°

Domina le colline circostanti e ha una stupenda vista panoramica

imprendibile verso la vallata di Perinaldo e la vallata di Apricale.

Dista a 900 metri dal paese di Perinaldo,a 10 Km.dal mare ed è a

quota 542 metri s.l.m.

Si vede il mare, tutte le Alpi Marittime italiane e francesi, Baiardo,

Apricale, Perinaldo e Vallecrosia.

Costruita su tre piani con struttura portamte in cemento armato

e mur perimetrali ad intercapedine con una superficie di 130 mq.

commerciali.

Piano SEminterrato con garage e cantina.

Primo piano con ,soggiorno con caminetto e terrazzo

panoramico, camera, cucina,bagno e scaletta di accesso alla

mansarda.

Piano sottotetto,mansardato con due stanze e un w.c.

con soffitto perlinato.

Buona manutenzione ogni confort.

Strada, acqua,telefono,riscaldamento,forno a legna,comodo

deposito atrezzi in lamiera.

Terreno con vasca di riserva acqua, parzialmente cintato con

circa mq.1.800 da piantumare e piantumati ad uliveto e frutteto.

Tutti i muri principali sono rivestiti in pietra locale.

Esistente un vecchio casolare da ristrutturare.

Prezzo 250.000 €

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Prezzo 250.000 € TTC

VENDUTO

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SALES RESIDENTIAL VILLA AT BORDIGHERA

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In hilly area, residential villa sun, ( Southern exposure-Ouest )

sale villa, surrounded by greenery, sunny and calm.

A few minutes from the sea, from the City center, and the exit.

Served by haft pubmino. Wonderful view, free, open on the sea,

between plains and the Cote d'Azur ( Menton, Monaco, Cap Ferrat,

Nice, Cap d'Antibes ... )

And' structured on three levels to 270 square meters. And

approximately 100 square meters of terraces. The basement floor

is composed of tree rooms, pantry-wines, bathroom, local boiler,

storageroom, corridor, stairwell giving access all'garage below.

The plan shows teran ( mq.42 ) with fireplace, dining room,

kitchen with the adjacent dining area, disengagement, entrance

and stairwell.

The first floor of the chamber with master bath, dressingroom

and terrace exclusive and two other rooms with bath and balcony.

Use of materials : marble, including the " Red France/ Rouge

Languedoc ), vietri ceramics original polychrome designs, and

hand-decorated wooden polchetti exotic. Large windows with

shatters in Douglas that make extremely bright rooms. Flaps

at motorized closure. Very good state of repair.

The villa is surrounded by lard on three provisions crags used

to roccaglia and garden planted trees essence of Mediterranean.

In front of the kitchen is equipped with a barbecue table and

a massive stone benches.

The valley is a garden bordered by a white stone balustrade

of Verona, the wide terraces are pared with tesserine

ceramicate of clinker, iron railings are massive forgered

Provencal style.

The exterior facade is composed of cement Malta sandstone

mixed with white marble Carra, a portion is covered in green

stone of ' high Roya Valley.

L' main access is comfortable with a full-sale stone under

which a deposit is made for garden tools.

The garage can be accessed from the second entrance located

on private road below the villa.

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THE PRICE 

Sales prices firm and final : 1.150.000 € or 1.311.000 $

+ Registrations and Notary fees

Information and direct contact at phone : 06 32 17 36 33  

Mail : internetcouncil@internetcouncil.us


SALE VILLA AT BORDIGHERA

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For sale on the first hill "Roman" of the town of Bordighera

900 meters from the sea and 1 500 meters from the City center

very beautiful Villa on three levels.

Its surfac area is 175 m2 + 74 m2 of balconies and terraces.

Its total  area of 212 m2 gross with large underground garage can

accommodate 2 vehicules and a corner for washing machines.

The basement which is still in the ground floor has a small

kitchen and a room, a bedroom bed, a corner shower, a room for

the 2 boilers gas heating city and a terrace overlooking the

garden ( 62 m2 + terrace ).

The ground floor includes a large living-dining room, kitchen

and a scale giving access to the first level of the house ( 52 m2 +

balconies and terraces ).

The first level consists of 2 bedrooms with bed, 1 bathroom

and two balconies ( 61 m2 + balconies ).

This villa is in the terminal phase of restructuring complete

rehabilitation and nine sanitation, paving, painting, etc...

In addition two new gas boilers City are planned for the

newly hot water and heating villa as a whole.

This villa has sunshine all year round in an area of absolute

tranquilty, with panoramic views of the Big Blue.

The Bus stop passing on the street running in downtown

Bordighera is a few steps from Villa.

A large garden planted with many species of trees and plants

of essence Mediterranean surrounds the property which is

protected by large iron gates straight.

 

THE PRICE : 

SALE PRICE : 900.000 Euros, negotiable on finishing the

work of restructuring.

Contact : internetcouncil@internetcouncil.us

Phone : 0632173633

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VENTE D'UN TERRAIN DE 1.400 M2 A

BORDIGHERA ANNONCE EN FRANCAIS  

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VENTE en exclusivité d'un TERRAIN 1 400 M2

CONSTRUCTIBLE EMPLACEMENT EXCEPTIONNEL

DOMINANT TOUTE  LA VILLE DE BORDIGHERA :

A vendre très beau terrain constructible d'un lot unique de

1 400 m2.

Emplacement exceptionnel sur colline boisée de pins au-dessus

de la ville de Bordighera

Ce terrain lui aussi boisé de pins méditerranéens se situe dans

une zone résidentiel urbarnisée uniquement de villas avec

exposition plein soleil et vue panoramique sur la grande bleue

méditerranéenne avec un accès direct à la route, terrain à

moins de 900 mètres du centre de la ville de Bordighera.

Déjà une étude de projet de construction d'une belle villa a été

faite par un architecte de Bordighera avec l'obtention du permis

de construire pour cette villa.

Prix du terrain : 320 000 Euros + enregistrements

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Visitez l'ouest de la région de la Ligurie 

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VENEZ VIVRE ET PASSER UNE RETRAITE

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IMMOBILIER EN RÉGION MÉDITERRANÉENNE

DE LIGURIE SUR LA COSTA DEI FIORI EN ITALIE 

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 Au Nord-Ouest de l’Italie, limitrophe avec la France, se situe la Ligurie,

une terre de montagnes imposantes et de douces collines colorées de

vert qui donnent sur la Mer Ligure avec des côtes élevées et dentelées.

C’est une région ayant différents aspects pour offrir un riche panorama

d’opportunités à ceux qui choisissent cette région pour passer leurs

vacances ou prendre une paisible retraite bien méritée.

Nature, mer, montagne, culture mais aussi du divertissement et de la

vie mondaine: il n’y a que l’embarras du choix. La grande ressource

de la Ligurie est la mer Méditerranée, avec ses côtes rocheuses où l’on

trouve des anses avec des petites et gracieuses plages de sable très fin. 

 

Les CINQ TERRE  et le Golfo dei Poeti, le Golfo del Tigullio, GÊNES 

et le Golfe du Paradiso (du Paradis), la Riviera delle Palme 

(des Palmiers) et la Riviera dei Fiori (des Fleurs), forment la fameuse

côte ligure qui s’étend de Ameglia à Ventimiglia, avec une longueur

de plus de 300 kilomètres. Le long de cet itinéraire, spectaculaire pour

la beauté de ses paysages terrestres et marins, on rencontre les localités

touristiques les plus renommées de la Ligurie : PORTOFINO, Santa

 Margherita Ligure, RAPALLO, Sestri Levante, avec sa charmante Baia

del Silenzio, et Chiavari. Une succession de larges plages, de petits ports

et de décors à explorer qui, le soir, laissent la place au divertissement et

au shopping. Sanremo, la ville des fleurs, renommée pour le Festival de

la Chanson Italienne et pour le Casino, la raffinée Bordighera et Alassio 

avec ses 3 kilomètres de plage très fine, LaiguegliaVarigotti sont des

"bijoux" de la Riviera di Ponente

 

Et encore Portovenere, en face de l’île de Palmaria et Lerici avec

l’imposant château médiéval, ses villas élégantes et ses jardins luxuriants.

La mer est tellement belle pour attirer de nombreux cachalots, baleines

et dauphins qui ont trouvé, dans cette zone définie "le sanctuaire des

cétacés", leur habitat naturel où vivre en sécurité.  Les grandes étendues

de forêts de la Ligurie, avec ses arbres séculaires, un véritable patrimoine

naturel, représentent une offre alternative au tourisme traditionnel. Une

sorte de plongée et dans la nature pour connaître et vivre des lieux où

l’homme, avec amour et dévouement, a obtenu de cette terre ses meilleurs

fruits. Les lieux sont plein d’histoire, de traditions, témoignage du passage

des anciens peuples venants de la mer. 

 

 

Les attraits de la Ligurie sont nombreux et tous avec un charme

particulier. Certains d’eux, tout à fait, à cause de leur unicité et

pour leur valeur historique-naturalistique, ont été déclarés Patrimoine

de l’Humanité par l’ UNESCO.

Un des sites UNESCO se trouve à Gênes, ville polyédrique, où l’ancien se

mélange au moderne, l’histoire au contemporain, les couleurs aux ombres.

Une ville qui appartient à la mer comme la mer lui appartient où la culture,

les lieux, la cuisine et les palais racontent, encore aujourd’hui, de l’ancienne 

République Maritime


Une atmosphère qu’on remarque en se promenant dans les i “carruggi”,

des ruelles qui dessinent la partie ancienne de GÊNE. Ici on trouve les rues

nouvelle et les Palais des ROLLI, une extraordinaire œuvre urbaine du XVI°

siècle qui avait le but d’accueillir les personnalités du monde politique et

nobiliaire. Les “Rolli” étaient les registres publiques dont on tirait au sort

les demeures patriciennes qui devaient héberger les visites d’état.  

 

Le Palais Spinola di Pellicceria avec ses précieuses peintures de Rubens

Van Dyck et Bernardo StrozziPalais Lercari Parodi, Palais Campanella

Palais Podestà, sont certains des merveilleux palais de la Renaissance 

qu’on peut admirer en visitant ce lieu si unique dans son genre. 

Si on visite Gênes, il faut aller à l’ Aquarium, une des structures les plus

complètes et avancées d’Europe, du point de vue technologique, pour la

découverte du monde sous-marin. L’ Aquarium a été conçu par le célèbre

architecte Italien Renzo Piano et déjà la vue extérieure est un spectacle.

Dedans, l’Aquarium a des énormes bassins disposés de façon variée et

derrière des cloisons vitrées on trouve un peuple marin à découvrir : des

dauphins, phoques, requins et des poissons multicolores de toutes les

formes, qui représentent un spectacle qui coupe le souffle soit pour les

adultes soit pour les enfants.  

Les CINQ TERRE avec Porto Venere et les îles de Palmaria, Tino et

Tinetto constituent l’autre site UNESCO de la Ligurie. Ceux qui

visiteront ces lieux, n’oublieront pas le charme et l’atmosphère des cinq

bourgs maritimes de Manarola, RiomaggioreCornigliaVernazza et 

Monterosso. 18 kilomètres de côte qui gardent un petit éden: la mer sans

tache, des roches en surplomb sur la mer, les couleurs et les parfums de

la terre, tout cela mêlé, de façon harmonieuse, aux typiques constructions

bâties sur la roche de la côte en créant un paysage unique au monde.

Puis, il y a les îles de PalmariaTino et Tinetto en face de Portovenere,

ancien bourg de pêcheurs, avec les maisons multicolores attachées les

unes aux autres, qui mélangent leurs couleurs changeantes au bleu intense

de la mer.

 

Lorsqu’ on parle de la "Riviera" on parle de la Ligurie: 300 kilomètres

de côte baignée par une mer splendide, ressource principale de cette

région. Et c’est la mer qui offre des milliers de solution pour passer les

vacances en Ligurie qui a certains des plus beau parcs marins de l’Italie:

les CINQUE,  CINQUE TERRE, PORTOFIN,  BerteggiGallinara et

le renommé sanctuaire des cétacés. 


C’est là que la majorité des cétacés de la Méditerranée vit et les passionnés

de "whale watching" pourront vivre une expérience unique et instructive

en même temps en réservant une excursion sur les “strade blu del mare

à la recherche de ces magnifiques exemplaires de la faune marine. 


Un biologiste à bord du bateau nous fournira des renseignements et

des curiosités sur la vie des cétacés et il nous expliquera les règles à

respecter pour sauvegarder leur habitat naturel. 

Les fonds et les trésors que la mer Ligurienne contient méritent une

"promenade" sous l’eau pour admirer un panorama d’une beauté

extraordinaire. Même ceux qui ne sont pas experts de plongées

pourront vivre cette expérience s’adressant aux nombreux centres de

plongée spécialisés qui se trouvent dans toutes les principales stations

au bord de la mer. 


Si l’on n’aime pas les profondeurs marines, le seawatching est l’idéal, 

indiqué pour tous les âges. Accompagnés par des instructeurs spécialisés

et équipés de palmes, masque et vêtement de plongée, vous pourrez

observer, en nageant en surface, la beauté de ces fonds splendides,

colorés par une grande quantité de flore et peuplés par de nombreuses

espèces marines. 

Pour ceux qui veulent rester avec les pieds sur la terre ferme, la Ligurie

est un véritable gymnasium en plein air. Les montagnes qui s’élèvent

imposantes derrière la rivière sont idéales pour faire du trekking. Roches,

vallées, fleuves et lacs, plongés dans les couleurs et les parfums typiques

de la végétation méditerranéenne, composent le beau tableau naturel de

l’arrière-pays de la Ligurie. 

Les fêtes et les manifestations ne manquent pas en Ligurie. 


Sanremo a lieu le Festival de la Chanson Italienne auquel participent

les  grands noms de la musique italienne mais aussi les nouveaux talents. 


Pendant les journées de cette manifestation, la municipalité de Sanremo

organise de nombreux événements culturels et touristiques pour offrir

du divertissement et de l’amusement aux milliers de personnes qui

visitent la Ville des fleurs. Depuis 1962, le port de Gênes est le siège du 

Salon Nautique, un événement de résonance mondiale qui accueille,

sur environ 300.000 mètres carrés, les exposants les plus importants du

secteur du Nautisme  

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Parco Nazionale delle Cinque Terre

Portofino

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BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2018 A TOUS NOS FIDÈLES LECTEURS DE DIACONESCO.TV DU MONDE ENTIER

La 3ème Révolution d'Homo Sapiens par Jean-Michel BILLAUT

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Ancienne publication de 2009 sur DIACONESCO.TV toujours d'actualité :

La 3ème Révolution d'Homo Sapiens... L'Internet va jouer le même rôle que celui de l'Imprimerie entre la 1ère et la 2ème Révolution, mais avec une puissance sans commune mesure.....

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Par Jean Michel Billaut

les sites de Jean Michel Billaut :

http://billaut.typepad.com/jm/

http://billaut.typepad.com/revolution3point0/

à propos de l'auteur

Le passé c'est bien, mais le futur c'est mieux. Pourquoi ? Parce que c'est là où nous allons passer notre vie (je crois que cet adage est de ma pomme ? Mais si quelqu'un d'autre en réclame la paternité, pas de problèmes de mon côté).

 

Depuis la nuit des temps, Homo Sapiens est une créature "bricolée" par Dame Nature (ou Dieu le Père ?). Avec cette 3ème Révolution qui s'annonce, Homo Sapiens va certainement se bricoler lui-même... Sans compter l'arrivée probable de nouveaux "Etres", que d'aucuns nous prédisent intelligents, et surtout la possibilité de créer des choses directement avec les atomes, au lieu d'utiliser de grandes masses de matière en leur appliquant des processus industriels... Ce que nous avons fait jusqu'à présent.

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Je pense que les 30 prochaines années vont être - comment dire - assez sportives...

Prenons un peu de hauteur, voulez-vous ? Nous qui sommes englués dans notre vie de tout les jours, notre culture... Laissons de côté mythes, croyances et autres coutumes que les Hommes ont bâties au cours des âges. Laissons aussi de côté les religions dites révélées ou non... Et basons-nous tout simplement sur ce que les scientifiques, aux cours des années, ont péniblement accumulés comme savoir, connaissances, preuves, et naturellement théories. Une théorie étant une explication d'un phénomène bâtie par un scientifique, à partir de quelques faits. Jusqu'au moment où un autre fait survient et contredit la première théorie. La nouvelle se met en place, et ainsi de suite. Voilà en gros comment la Science chez les Humains avance. Et je vois que ces scientifiques sont extrêmement hargneux : il faut qu'ils trouvent. 100 milliards de neurones (c'est paraît-il le nombre que nous avons dans notre boîte crânienne - les X et les énarques en ont certainement beaucoup plus) ne sont pas suffisants pour comprendre d'un coup l'essence de l'Univers, mais cela suffit pour nous "contraindre"à essayer de comprendre. Et quand on ne comprend pas scientifiquement et de façon logique, hé bien on crée des mythes auxquels on se rattache. Je vous rappelle par ailleurs que nos premiers ancêtres dans les gorges de l'Olduvaï en Afrique de l'est, ne savaient pas grand chose...

Il me semble qu'aujourd'hui tout est en place pour que les Homo Sapiens démarrent une 3ème grande Révolution... Mais avant d'essayer de la décrire, remontons plus loin dans le temps (pas trop quand même).

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Il y a 7 millions d'années environ, nous avions un ancêtre commun avec les primates (le fameux chaînon manquant, que l'on a toujours pas trouvé). A partir de cet ancêtre, 2 branches ont divergées : les primates d'un côté (Afrique de l'Ouest) et les hominidés de l'autre (Afrique de l'Est). Il y a eu comme chez les primates, plusieurs types d'hominidés, la dernière qui reste sur cette Terre étant la nôtre : Homo Sapiens, nom donné par le célèbre Linné, naturaliste suédois. Tous les autres espèces ont disparu... La dernière en date, il y a environ 30.000 ans en Europe : les Néenderthaliens. On ne sait pas trop pourquoi ils ont disparu : changement de climat ? Ou les Homo Sapiens qui arrivaient à cette époque sur le territoire européen (c'étaient des Homo Sapiens purs et durs, mais on les appellent aussi les "cro-magnons") les ont massacrés ?

Voilà pour le très loin... Revenons vers des temps plus modernes...

Selon la théorie actuelle admise par de nombreux paléontologues (dont Yves Coppens), les premiers spécimens d'Homo Sapiens seraient donc apparu en Afrique de l'Est il y a environ 150.000 ans, suite à un accident géologique (la grande faille du Riff) qui s'est produite bien avant, et qui a conduit à une modification du climat local. Une autre théorie, dite de la multirégionalisation, assure qu'Homo Sapiens serait apparu dans différents endroits en même temps. Cette théorie, en tout cas pour l'instant, est tombée en désuétude. Il se peut d'ailleurs que la théorie de Coppens "Out of Africa" tombe elle aussi un jour en désuétude, si un élément majeur nouveau...

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Revenons en Afrique de l'Est du côté des gorges de l'Olduvaï. Les Hominidés de l'époque (Homo Ergaster, Homo Erectus), suivant la théorie de l'évolution, ont continuer de s'adapter à ces nouvelles conditions climatiques (sécheresse, savane, etc). Et l'évolution a conduit à Homo Sapiens. A l'époque on ne devait être que quelques milliers de spécimens. Il est même extrêmement étonnant que cette espèce ait survécue dans un milieu très hostile (tigres à dents de sabre, et autres bestioles dangereuses). Et pourtant... Alors que nous n'avions ni Polytechniciens ni énarques pour nous dire ce qu'il fallait faire... nous nous en somme sortis.

Nous nous en sommes tellement bien sortis que nous avons conquis la Terre.

Rien que cela. Certes, cela nous a pris quelques dizaines de milliers d'années... On a retrouvé des Homo Sapiens à la Terre de Feu (venant d'Afrique en passant par la plaque tournante du Moyen Orient, ils ont remonté vers le Nord, traversé le détroit de Behring qui était pris par les glaces, et ont descendu tout le continent américain. On en a retrouvé en Chine, en Australie, et même en Polynésie. Bref partout. Et nos ancêtres, selon certains paléoanthropologues, vivaient en clan d'une vingtaine de membres. Sur un territoire d'environ 30 kilomètres carrés. Chasse et cueillette sur le territoire. Et quand le dit territoire était épuisé, on allait un peu plus loin. C'est comme cela vraisemblablement que l'on a conquis la Terre. Ce faisant on s'est perdu de vue...

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Nos ancêtre ont conquis la Terre, et depuis...

Depuis cette conquête, nous avons fait 2 grandes Révolutions. Révolution voulant dire, qu'une fois faite, on ne vit plus du tout comme avant. La 1ère, la Révolution Agricole, il y a environ 10.000 ans dans le Croissant Fertile. La 2ème plus proche de nous, la Révolution Industrielle, il y a environ 250 ans en Angleterre.

Pourquoi y a-t-il eu ces Révolutions ? Parce que certains ont inventéà leur époque des technologies qui ont justement permis ces Révolutions. 

Sans technologies, pas de Révolutions.

Poteries pour stocker les grains, premiers instruments agraires, systèmes d'irrigation, etc... pour la 1ère. Machine à vapeur, train, électricité, etc.. pour la 2ème.

Chaque Révolution a conduit à de nouvelles organisations humaines. A l'aube de l'agriculture, on estime qu'il y avait environ 5 millions d'êtres Humains sur Terre. Avec l'agriculture, les Humains ont pu produire pléthore de protéines et donc nourrir des populations de plus en plus importantes (on a donc commencer à se reproduire comme des lapins). De plus, ils avaient leur garde manger prés d'eux. Plus besoin de battre la campagne. Ils se sont donc sédentariser, abandonnant l'errance. Et puis comme la population augmentait, on a commencéà s'organiser : artisans, soldats pour garder les champs et les greniers contre des pillards (il y en avait déjàà cette époques), scribes et prêtres (pour la comptabilité - les offrandes aux Dieux pour qu'il pleuve, ou au contraire qu'il arrête de pleuvoir)... Des chefferies se sont créées, puis de petites villes, puis des mini-Etats et enfin des Civilisations. Et petit à petit, d'aucuns ont pris le pouvoir (soldats, scribes) et les sociétés humaines se sont organisées de façon pyramidale avec une élite au top (féodalité, royauté...), et "les glandus"à la base. Cette organisation a persisté jusqu'à aujourd'hui (y compris dans nos grandes entreprises du CAC 40).

La Révolution Agricole a mis quelques milliers d'années pour gagner le reste du monde et notamment l'Europe.

La Révolution Industrielle, elle, a mis beaucoup moins de temps à se diffuser dans le corps social. On a vidé les campagnes (90% des êtres Humains y vivaient), ont a mis les paysans dans les usines, les mines. On utilisait de grandes masses de matière sur lesquelles on appliquait des processus industriels au fur et à mesure de leur découverte par des scientifiques... On a créé des villes, et des Etats qui se sont depuis plus ou moins stabilisés. Et on a fait 1789. Ce qui a permis de changer d'élite, en remplaçant la royauté par la bourgeoisie puis les capitalistes (puis les spéculateurs ?)... Le tout dans un régime de démocratie dite représentative. Comme on ne pouvait tous participer à la fabrication des lois (les technologies de l'époque ne le permettait pas), on a déléguéà certains ce pouvoir exorbitant.

Entre ces 2 Révolutions, il ne s'est rien passé. Certes, on s'est un peu tapé sur la gueule (rappelez-vous 1515 : Charles Martel bat les Iroquois à Sébastopol)... Bref de l'écume des jours. Il ne s'est rien passé, sauf une invention cruciale vers 1450. Un type, nommé Gutemberg, invente l'imprimerie. L'élite de l'époque, qui avait les moyens de se payer de magnifiques ouvrages enluminés, trouvait l'invention de Gutenberg nulle (au même titre que notre élite d'aujourd'hui trouve que Madame Michu n'a nul besoin d'un réseau de télécommunications à très Haut Débit - mais c'est peut-être en train de changer). L'imprimerie de Gutenberg sortait des documents de mauvaise qualité, et par ailleurs l'élite de se gausser, vu que les "glandus" ne savaient pas lire. Mais il faut toujours se méfier de choses déclarées au départ "nulles" par l'élite. Parce que l'invention de Gutenberg a quand même permis avec le temps de répandre des idées pas très catholiques (la Réforme), et surtout a permis de répandre à faible coût le savoir et les connaissances humaines. Et donc de faire la Révolution Industrielle (il est difficile de monter une machine dans une usine sans documentation imprimée sur les procédures de montage).

Et bien l'Internet va permettre de faire exactement la même chose pour amorcer la 3ème Révolution. Notre élite analogique d'aujourd'hui est un peu comme l'élite du temps de Gutenberg : le Web 2.0, Facebook, Twitter, etc... Elle pense que c'est sinon nul, à la rigueur que c'est un jeu pour leurs enfants.

Peu de gens en ont conscience, mais cette 3ème Révolution est déjà bien engagée. Elle va je pense êtres basée sur 4 grands groupes de technologies qui vont d'ailleurs converger l'une vers l'autre... Je ne vais pas avoir le temps de développer chacune des ces technologies. Quelques mots quand même.

Les nanotechnologies.

En gros c'est l'utilisation directe des atomes et du monde en-dessous de 100 nanomètres. Un nanomètre étant un milliardième de mètre. Et rassurez-vous il y a beaucoup d'atomes dans l'Univers  (il y en aurait 10 puissance 95...). Les gouvernements du monde entier ont déjà dépensé des milliards de $, pensant à tort ou a raison que la nanotechnologie est la suite logique de l'industrie, dont les processus, dans une trentaine d'années, vont être mis au rencard. Car on va passer de la manipulation de grande masse de matière à des systèmes d'assemblages d'atomes. Un très bon exemple est donné par le Professeur Frédéric Lévy avec sa feuille de papier (ici). Le problème, c'est qu'en dessous de 100 nanos, la matière n'a pas les mêmes réactions que dans le monde traditionnel (effets quantiques). Et là, on se sait pas quels sont les dangers pour Homo Sapiens... Il y aurait déjà un bon milliers de produits contenant des nanos (crème solaire, textile, packaging d'aliments).

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Les Robots Humanoïdes.

Les pays les plus avancés dans ce domaine sont les Japonais (voir mon post précédent sur leur stratégie), les Coréens, et les Américains. Les Japonais ont réussi à copier la bipédie humaine (Asimo), les Américains la quadripédie (Big Dog testé d'ailleurs en ce moment en Afghanistan). Ce sont des marchés qui se développent aussi à des vitesses grand V. Si vous vous intéressez à la chose je vous conseille le robotreport. Mais la question qui se posent est de savoir si les robots vont remplacer des Humains dans des travaux simples, voir s'ils vont devenir plus intelligents qu'un énarque ou un X. Là, je vous conseille de lire ce document d'Hans Moravec professeur à Carnegie Mellon et de réfléchir sur le 2ème graphique. Nos syndicats n'ont pas l'air d'être très au courant. Mais si l'on commence à utiliser des robots dans nos usines, plus besoins de délocaliser naturellement. Mais cela va contribuer à augmenter le chômage. Surtout qu'un robot ne demande pas de salaire, peut travailler 24h/24, 7j/7, n'est pas syndiqué, ne fais pas grève, ne tombe pas malade (mais il peut tomber en panne).

La Biologie synthétique et la génomique.

Cette science est assez nouvelle. Il s'agit de pouvoir modifier de la matière vivante, par exemple guérir une maladie génétique; ou alors de fabriquer de la matière vivante à laquelle Dame Nature ou Dieu le Père n'avait pas pensé. Et cela existe déjà. Amyris par exemple, société de biologie synthétique a ainsi obtenu quelques 40 millions de $ de la fondation Bill Gates. En modifiant le génome d'une bactérie (dont j'ai oublié le nom) il fait fabriquer par la dite bactérie de l'acide artémisinique qui, comme chacun sait permet de guérir la malaria (à moindre coût que les big pharmas avec leurs processus traditionnels). Avec une méhode comparable, Amyris fait fabriquer par sa bactérie du " renewable fuel". Et Mr Kaesling, le CEO d'Amyris, de rêver à"des usines bactériennes" aux génome modifié, qui produiraient à bas coût des médicaments, de l'énergie verte, des aliments, etc...N'oublions dans ce domaine, Mr Craig Venter, appointé dit-on par Google, qui a le premier "déplombé" le génome humain (séquencement et synthèse). Et pour ceux que cela intéresse réellement voir ici.

La"greentech economy" se met en place aux USA.

Ce pays n'a certes pas ratifié le protocole de Kyoto (ce qui fait râler quelques politiques gaulois), mais qu'à cela ne tienne... A-t-on besoin de signer un parchemin pour faire du business ? Car c'est ainsi que la chose est vue outre Atlantique.

Nos amis américains partent en effet "à fond la caisse" dans cette nouvelle activité qui vise en fait à remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables moins productrices de gaz à effet de serre. Et ils vont gagner beaucoup d'argent dans cette affaire...

Ainsi en 2006, GreenTech Media (comme d'habitude dans un secteur nouveau les sociétés d'analyses apparaissent) estiment queles start-ups greentech américaines ont levé 3,9 milliards de $ en capital risque. Et ont (déjà) généré 55 milliards de chiffres d'affaires... Certaines se sont introduites en Bourse en y levant 4,9 milliards de $... Sans compter 450 opérations de fusions/acquisitions qui ont eu lieu en 2006 dans ce secteur.

Bref, le greentech US est une affaire qui tourne... On ne peut pas en dire autant pour la France et probablement aussi pour la vieille Europe... (je n'ai pas de chiffres dans ce domaine pour notre pays et notre Europe)...

Et qui est le moteur aux US ? Comme d'habitude ! La Silicon Valley. Aprés la micro-informatique fin de années 70-début des années 80, après l'Internet vers le milieu des années 90, voilà maintenant que la Silicon Valley enfourche le greentech. Et comme m'a dit un capital risqueur de là-bas " les investissements que nous allons faire dans le green vont être beaucoup plus importants que ce que nous avons fait dans la micro-informatique et l'Internet réunis"..

Le marché lui-même commence à se structurer comme n'importe quel type de marché avec une offre, une demande, des intermédiaires. Production d'énergies renouvelables (solaire, éolien, océan, biomasse, géothermie, charbon "propre"...), le transport (batterie, fuel cell, biofuel, ..), le stockage de l'énergie (c'est le backbone de la greentech economy), les matériaux green pour la construction (on peut y loger une bonne part du secteur lui aussi naissant des nanotechnologies), recyclage des détritus, traitement de l'eau, gestion optimisée des infrastructures diverses liées aux énergies (smart grid), et enfin le secteur des "green services" (intermédiaires notamment visant à mettre en relation offre et demande)...
Tous les ingrédients sont là.

Quelques réflexions... (mais vous en aurez sûrement d'autres)

1/ A  la différence des 2 premières Révolutions, la 3ème met l'Humanité au pied du mur, car les problèmes d'éthique sont sans commune mesure avec ce que l'on a connu depuis 150.000 ans. Nous aurons probablement des Homo Sapiens "normaux", mais aussi des Homo Sapiens augmentés, des Robots plus ou moins Sapiens (les Japonais sont ainsi persuadés qu'en 2050, leur équipe de Robots Sapiens battra la meilleure équipe mondiale d'Homo Sapiens). Et la personne que vous rencontrerez dans la rue qui est-elle ? un augmenté ? un Robot ?

2/ On ne connaît pas les effets quantiques des nanotechnologiques. Qui pourraient avoir des effets extrêmement néfastes non seulement sur nous, mais sur tout notre environnement (le grey goo). Par exemple certaines crèmes solaires contiennent des nanoparticules de dioxine de titane. Comme les cellules de votre visage sont 1.000 fois plus importantes que ces nanoparticles, ces dernières pénètrent facilement à l'intérieur de vos cellules... Que vont-ils y faire dedans  ? On ne sait pas trop. Allez jeter un oeil sur ce site.

3/ Va-t-on breveter le vivant ? Qui possède la Nature ? Le Soleil ?

4/ On devrait demander à notre ami Jean François Susbielle - spécialiste de géopolitique - de nous écrire un roman avec toutes ces données nouvelles (et non pas des livres de géopolitiques basées sur le passé)... Supposons par exemple que les Chinois arrivent à fabriquer avant tout le monde du textile en nanotechnologie (sans avoir à planter de coton, de lin, etc - donc sans attendre que cela pousse, sans besoin de faire de récolte, etc...). Que se passerait-il dans le monde ?

Bref, on fait comme si tous ces problèmes n'existaient pas. Mur de silence. Personne n'a l'air au courant (même José Bové)... Et pourtant, il paraît que dans notre Constitution d'aucuns y ont fait inscrire le principe de précaution... Foutaise.

Par rapport à tout cela, 2 groupes de philosophies apparaissent surtout aux USA je dois dire.

1/ Celle de Bill Joy, ex fondateur de Sun, qui a écrit un article célèbre dans Wired d'avril 2000. "Why the future doesn't need us ?" Stratégie de type Staline. Si l'on a plus besoin des Homo Sapiens : goulag.

2/ et à l'autre extrême celles de Ray Kurzweill du type "tout le mond il est beau, tout le monde il est gentil" (genre : on parque les vrais Homo Sapiens dans des Clubs Méditerranée permanents, puisqu'ils ne servent plus a rien...) philosophies qui vont même à l'extrême jusqu'au rejoindre les théories transhumanistes.

Et l'Internet dans tout cela, allez-vous me dire ? Et bien c'est simple : tout ce dont je viens de vous raconter est déjà sur Internet. Alors qu'il a fallu avec l'invention de Gutenberg quelques centaines d'année pour avoir un nombre de livres conséquents, il n'a fallu qu'une dizaine d'années pour mettre tout le savoir humain sur l'Internet. Peut-être que vous, sur le Net, vous vous contentez que de Facebook, mais sachez que tous les scientifiques du monde s'échangent sur la toile idées, textes, ce qui accélèrent la vitesse de croissance du stock de connaissances (certains délaissent même les grandes revues papier scientifiques : cela prend trop de temps à se faire éditer)...Et qui plus est, si nous avions des réseaux de télécommunications à très Haut Débit : les scientifiques pourront réaliser des tas de choses entre eux et à distance : voir ici.  Et donc accélérer encore l'augmentation du stock de connaissances.

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Copyright Jean Michel BILLAUT Août 2009

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LA ROBOTIQUE

 

http://diaconescotv.canalblog.com/archives/2017/02/25/34980071.html

 

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CES MÉDIAS ET FAUX INTELLECTUELS AMERICAINS DE LA GAUCHE BOBO QUI VEULENT DETRUIRE LE PRESIDENT DES ETATS-UNIS DONALD TRUMP

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LA VÉRITÉ AU GRAND JOUR SUR CE QUI SE TRAME RÉELLEMENT AVEC LES MÉDIAS GAUCHO-BOBO POUR ESSAYER DE DÉTRUIRE DONALD TRUMP ÉLU DÉMOCRATIQUEMENT A LA TÈTE DES ÉTATS-UNIS 
SOURCE PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 5 JANVIER 2018

Pourquoi la popularité de Trump n’est-elle pas au plus haut alors que les impôts et le taux de chômage sont au plus bas ? Parce que les médias sont entrés en guerre totale pour détruire le Président Trump.

J’avais prévu d’écrire cet article il y a trois mois. Les événements se bousculent tellement que le temps m’a manqué. Avec le vote historique de la baisse fiscale, il est cependant d’une actualité brûlante.

Le Centre pour l’intégrité publique (6) a révélé que 19 dollars sur 20 donnés par les médias ont été remis à la campagne de Hillary Clinton en 2016, soit 96% de l’ensemble des dons. Tant que les médias n’emploieront pas dans la même proportion des journalistes de droite et des journalistes de gauche, il n’y aura aucune diversité dans la presse.

Le dernier sondage Gallup cité par AOL indique que le taux de popularité du Président Trump est au plus haut depuis juillet,  mais le chiffre est faible : 39%. Le sondage Rasmussen (5) annonce un taux de popularitéà 46%.

  • Ne soyez pas étonnés de lire que d’un côté le Président Trump a obtenu d’exceptionnelles réussites pour le peuple américain, et de l’autre qu’il obtient un faible taux d’opinion favorable dans les sondages : les sondages ne sont pas le reflet de l’opinion des gens sur Trump, mais de l’opinion que les médias leur donne. Ce que les gens pensent de Trump est le résultat de ce qu’ils lisent sur lui dans les médias. Le traitement par la presse de la présidence Trump étant largement négatif comme vous allez le lire plus bas, les sondages reflètent essentiellement le ton négatif des médias.
  • 90% des Français ont une opinion négative de Trump. Normal, toute la presse traditionnelle est négative à son endroit. Les 10% qui ont une opinion positive sont des lecteurs de Dreuz, car il n’y a guère que Dreuz, Valeurs Actuelles et Causeur pour publier les accomplissements du président américain. Partout ailleurs, c’est censure et bouche cousue.
  • Ne soyez pas étonnés que les mêmes organismes de sondage qui disaient que Trump ne se qualifierait jamais pour la course à la présidence en 2015, qui disaient qu’il n’avait aucune chance de gagner la primaire Républicaine en 2016, qu’il n’avait aucune chance de remporter l’élection en octobre 2016, qu’Hillary avait 75% de remporter la présidentielle en novembre, et qu’il échouerait dans toutes ses promesses en 2017 sont ceux qui lui accordent un taux de popularitéà 35%.
  • Ne soyez pas étonnés qu’ils appliquent les mêmes méthodes de sondage : ils interrogent le même échantillon constitué de plus de Démocrates que de Républicains, ils conduisent leurs sondages dans les mêmes grandes villes Démocrates de la côte Est et Ouest, et ils ignorent l’immensité de l’Amérique qui vote Trump.
  • Les organismes de sondage suréchantillonnent les Démocrates : « ils utilisent 29 % plus de Démocrates que de Républicains, et les résultats favorisent les anti-Trump », expliquait le Washington Examiner en septembre 2017 (washingtonexaminer.com)
  • Dans ses sondages, CNN interroge 26% de Républicains, 41% de Démocrates, et 33% d’indépendants, et arrive toujours, quelle surprise, à un taux de popularité négatif sur Trump !
  • Et contrairement à la majorité des gens, si vous ne lisiez pas Dreuz info, vous ne seriez pas au courant des formidables accomplissements de Trump, car voici comment les médias parlent de Trump :

Media Research Center : « 91% de reportages anti-Trump dans les médias »

  • Le 12 décembre, Media Research Center (1) concluait dans son étude que 91% de la couverture médiatique de Trump est négative.

 » Au cours des trois derniers mois, plus de 90 pour 100 de la couverture médiatique majeure du président Donald Trump par les médias a été négative » a expliqué Rich Noyer, directeur de recherche du centre.

  • Selon l’étude, la couverture de Trump dans les journaux télévisés du soir d’ABC, de CBS et de NBC en septembre, octobre et novembre était négative à 91 %.

  • En septembre, il n’y a eu que 31 interventions pro-Trump sur les trois chaînes réunies contre 359 déclarations négatives, selon l’enquête.
  • En octobre, le nombre de déclarations positives est passéà 41, tandis que le nombre de déclarations négatives était de 435,
  • En novembre, il y a 33 propos positifs contre 320 déclarations négatives.

Harvard Université : « La couverture de Trump pendant ses 100 premiers jours a établi une nouvelle norme de négativité »

  • En mai dernier, Harvard Université concluait dans son étude (2) que pendant les trois premiers mois de la présidence Trump, 80% des reportages sur lui ont été négatifs, et« ils ne sont jamais descendus en dessous de 70% de négatif pendant une semaine consécutive, atteignant 90% en pointe ».
  • Sur 6 des 7 chaînes de télévision câblées, les reportages sur Trump ont été négatifs à 13 contre 1.
  • Les reportages négatifs concernant Trump sur CBS ont dépassé la barre des 90%.
  • 87% de papiers sur Trump dans le New York Times sont négatifs.
  • Washington Post : 83% d’articles négatifs.
  • Wall Street Journal, 70% négatifs.

Et le record américain va à CNN, avec 93% de couverture négative ! (vous me direz, nous avons plus de chance que vous, car en Suisse, en France, au Québec et en Belgique, c’est près de 100% de la couverture médiatique qui est anti-Trump (98% sur la chaîne nationale allemande ARD), et cela explique pourquoi, avec ce matraquage, 90% de l’opinion sur Trump est négative en Europe).

Jimmy Carter en octobre 2017 :

«Je pense que les médias ont été plus durs avec Trump qu’avec n’importe quel autre président. A ce que je sache, je pense qu’ils se sentent libres d’affirmer que Trump est mentalement dérangé et tout le reste sans hésitation.»

⇒ Voici un rappel par le grand reporter Brit Hume de ce que devrait être le métier de journaliste :

« En fait, c’est le travail des journalistes – du moins ceux qui sont [encore] journalistes – de couvrir l’actualité sans crainte ni favoritisme, de renoncer à forcer le changement d’opinion des électeurs, et de leur laisser la tâche de ‘déplacer l’aiguille’ sur le cadran des élections. »

Et si le doute existe encore sur la malhonnêteté des journalistes, la récente étude du très sérieux Pew Research center enfonce le clou dans le cercueil de leur éthique.

Pew Research Center : « Les médias sont trois fois plus négatifs sur Trump que sur Obama »

« La couverture des débuts de Trump au pouvoir s’est éloignée de son programme et de ses actions politiques, et portait davantage sur une critique de sa personnalité »

  • Selon l’institut de sondage non-partisan Pew Research (3), au début de sa présidence [donc avant qu’il ait pu accomplir quoi que ce soit de significativement critiquable ou louable] « la couverture médiatique de Trump était négative à 62%. En comparaison, la couverture médiatique d’Obama n’était que de 20% négative. »
  • Seulement 5% des reportages étaient positifs durant les 3 premiers mois de la présidence Trump.
  • Environ six articles sur dix sur les débuts de Trump au pouvoir ont eu une évaluation négative, environ trois fois plus qu’au début de la couverture médiatique d’Obama et environ deux fois plus que celle de Bush et Clinton.
  • « La couverture des débuts de Trump au pouvoir s’est éloignée de son programme et de ses actions politiques, et portait davantage sur une critique de sa personnalité », a déclaré Pew dans un communiqué.

Conclusion

Avec 90% de couverture négative comme seul moyen de former son opinion, il n’est pas possible qu’une personne moyennement informée (la quasi-totalité des citoyens) pense autre chose que du mal du Président Trump. En fait, lorsqu’aucune information positive n’est relayée par les médias (qui a entendu dire que Trump a écrasé ISIS ?), lorsque les bons résultats de sa politique ne sont pas publiés, le contraire serait humainement impossible.

 

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Avec 90% de couverture négative aux Etats-Unis, le taux de popularité de Trump varie donc de 35% à 45%. Ce que les médias ne vous disent pas, c’est que c’est le taux le plus élevé de toute la classe politique ! Avec 54% d’opinions négatives et seulement 37% d’opinions positives, le parti Démocrate atteint son plus faible score depuis 25 ans, tandis que le Congrès traîne à 21% de taux de satisfaction.

Au-delà des sondages d’opinion, un chiffre compte pour moi. Nous avons un proverbe aux Etats-Unis : « Money talksbullshit walks », que l’on peut traduire par « les actions parlent, les belles paroles s’envolent », qui ressemble de loin à : « les mots s’envolent les écrits restent ».

Et l’argent a parlé : en octobre dernier, le Parti Républicain a indiqué que ses caisses n’ont jamais été aussi pleines des petits dons (4).

« Le Parti Républicain est sur la bonne voie de collecter plus d’argent des petits contributeurs qu’il n’en a collecté depuis plus d’une décennie » disait le GOP dans un communiqué le 6 octobre dernier – avant l’importante réforme des impôts qui va enrichir la majorité des Américains.

 

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pourDreuz.info.

(1) https://www.newsmax.com/politics/fake-news-abc-nbc-cbs/2017/12/12/id/831367/

(2) https://shorensteincenter.org/news-coverage-donald-trumps-first-100-days/

(3) http://www.washingtonexaminer.com/pew-trump-media-three-times-more-negative-than-for-obama-just-5-percent-positive/article/2644448

(4) https://www.washingtonpost.com/politics/trump-supporters-eager-to-drain-the-swamp-help-fill-gop-coffers/2017/10/05/ec214f22-a53d-11e7-ade1-76d061d56efa_story.html?utm_term=.811d500fe7a3

(5) http://www.rasmussenreports.com/public_content/current_events/

politics/prez_track_jan04

(6) http://www.trumpscorecard.com/fake-news-biased-media.html

 

 

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SOURCE PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 21 DÉCEMBRE 2017
La baisse des réglementations du président Trump a dopé l’économie avant même la baisse des impôts

 

Juste quelques heures. Il n’aura fallu que quelques heures pour que les grandes entreprises américaines commencent à réagir à la baisse d’impôts historique de 1500 milliards de dollars promis par Donald Trump. Et leur réaction n’est pas exactement celle que les experts et les médias ont annoncée…

  • Pendant que Macron annonce qu’il va prendre dans votre poche 4,5 milliards d’impôts supplémentaires, 85% des Américains vont conserver un peu plus de l’argent qu’ils gagnent.
  • Les Américains vont également voir dès janvier une baisse des prélèvements sur leurs chèques de salaire.
  • Une famille typique de 4 personnes qui déclare un salaire de 73 000 dollars par an donnera à l’Etat près de 2100 dollars de moins d’impôts sur une année.

Mais la grosse surprise est arrivée mercredi, quelques heures après le vote historique de réduction des taxes promises par le Président Trump.

Dans Le Monde, qui décidément ne comprend pas grand-chose non plus à l’économie, Arnaud Leparmentier se fait l’écho des critiques exprimées par les médias, qui agissent surtout comme porte-parole du parti Démocrate. Il explique que la réforme est « surtout favorable aux multinationales », sans comprendre la simple logique de cause à effet : lorsque dans un environnement capitaliste et libéral, l’entreprise gagne, ce sont les salariés et l’ensemble du pays qui encaissent.

Et c’est exactement ce qui vient de se produire non pas dans les mises en garde de la gauche, non pas dans la propagande socialiste, ou dans les spéculations anti-Trump, mais dans le monde de la réalité pour lequel les idéologues ont un tel mépris.

Plusieurs géants viennent d’annoncer qu’ils vont verser des primes exceptionnelles et des hausses du salaire minimum aux employés à la suite de l’adoption du projet de loi républicain de réforme fiscale en raison des réductions d’impôt importantes dont ils vont bénéficier du fait de la baisse de 15% du taux d’imposition des sociétés à 21%. De nouveaux investissements sont également prévus, lesquels auront un effet boule de neige sur la bonne santééconomique.

AT&T

  • AT&T a déclaré qu’elle va offrir une prime de 1 000 $ à plus de 200 000 employés dès que la réforme fiscale sera promulguée,
  • Elle a promis d’investir un milliard de dollars supplémentaires aux États-Unis en 2018.
  • Le PDG, Randall Stephenson a fait l’éloge de la législation fiscale comme étant « une mesure monumentale pour aligner les impôts payés par les entreprises américaines sur ceux du reste du monde industrialisé ».

Boeing

  • Boeing a annoncé qu’il va consacrer 300 millions de dollars à des « placements liés aux employés et à des organismes de bienfaisance » en raison de la baisse de la fiscalité.
  •  » Les réformes nous permettent d’être plus compétitifs sur la scène mondiale et nous donnent une base plus solide pour investir dans l’innovation, les installations et les compétences qui soutiendront notre croissance à long terme », a déclaré le PDG Dennis Muilenburg dans un communiqué.

Comcast

  • Comcast (pour les non-Américains, Comcast est surtout connue comme le géant qui propose son réseau câblé et internet dans nos résidences) a décidé de verser des primes de 1 000 $ à 100 000 employés non cadres, en raison du démantèlement des règles de neutralité du Net décidé par Obama et l’adoption de la réforme fiscale.
  • Le chef de la direction, Brian Roberts, a également déclaré que l’entreprise prévoit de dépenser « bien plus de 50 milliards de dollars en investissements dans l’infrastructure au cours des cinq prochaines années ».

Fifth Third Bankcorp

La Bancorp a déclaré qu’elle augmente le salaire minimum horaire à 15 $ pour ses employés américains.

Wells Fargo

  • Wells Fargo a déclaré qu’elle augmente le salaire minimum pour les employés américains de 13,50 $ à 15,50 $,
  • Elle annonce également qu’elle va verser 400 millions de dollars de dons à des organismes communautaires et sans but lucratif en 2018.

Et ce n’est qu’un début…

Conclusion

L’esprit de la réforme fiscale est simple à comprendre pour nous, mais pour un Français, il s’agit d’un concept abstrait, presque de la science-fiction : en un mot, c’est un projet anti-Etat social, car « l’Etat social » crée surtout le chômage, l’appauvrissement des ménages, et une certaine misère morale. C’est une réforme qui considère que ce n’est pas l’Etat qui s’occupe de nous et nous prend en charge, mais nous qui nous occupons de nous-même et qui nous prenons en charge.

La réforme ne vise à aucune redistribution des revenus des uns qui travaillent dur pour les donner aux autres qui se roulent les pouces, une idée que nous considérons comme immorale. Elle ne consiste pas, comme la nouvelle hausse que vous, en France, allez subir, à ce que l’Etat vous prenne votre argent et le donne à d’autres, mais à laisser à ceux qui triment le résultat de leurs efforts. C’est le mérite contre la « générosité » sous la contrainte. Avec cette baisse, l’Etat va nous laisser garder un peu notre argent.

La réforme ne cherche pas à« corriger les inégalités » par le biais de l’impôt, car nous considérons que les inégalités font partie inhérente de la vie et ne doivent pas être niées par des gens qui ne produisent pas de richesse. Nous avons de nombreuses lois sociales, mais nous considérons que c’est en créant des emplois et permettant aux salaires de progresser, en libérant les entreprises de la pression fiscale et réglementaire de l’Etat, que les inégalités sont corrigées par le marché, et non par un décideur étatique qui la plupart du temps ne comprend pas ce qu’il fait.

La réforme est donc résolument anti-Etat et surtout anti-Etat social. Ce sont les milliardaires, les Bill Gates, qui font dans le social avec leur fortune.

 

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pourDreuz.info.

 

AMERICAN MUSIC CULTURAL : THE GREAT JAZZMAN TRUMPETER Lee MORGAN ( 1938-1972 )

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Lee MORGAN

The great Jazzman trumpeter 

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Edward Lee Morgan (trumpeter) was born on July 10, 1938 in Philadelphia, Pennsylvannia and passed away on February 19, 1972 in New York City.

Lee Morgan was the youngest of Otto Ricardo and Nettie Beatrice Morgan’s four children. Originally interested in the vibraphone, he soon showed a growing enthusiasm for the trumpet. Morgan also knew how to play the alto saxophone. On his thirteenth birthday, his sister Ernestine gave him his first trumpet. His primary stylistic influence was Clifford Brown, who gave the teenager a few lessons before he joined the Dizzy Gillespie Big Band at 18, and remained a member for a year and a half, until the economic situation forced Dizzy to disband the unit in 1958. He began recording for Blue Note Records in 1956, eventually recording 25 albums as a leader for the company, with more than 250 musicians. He also recorded on the Vee-Jaylabel.

He was a featured sideman on several early Hank Mobley records, as well as on John Coltrane’s Blue Train (1957), on which he played a trumpet with an angled bell (given to him by Gillespie) and delivered one of his most celebrated solos on the title track.

Joining Art Blakey’s Jazz Messengers in 1958 further developed his talent as a soloist and composer. He toured with Blakey for a few years, and was featured on numerous albums by the Messengers, including Moanin’, which is one of the band’s best-known recordings. When Benny Golson left the Jazz Messengers, Morgan persuaded Blakey to hire Wayne Shorter, a young tenor saxophonist, to fill the chair. This version of the Jazz Messengers, including pianist Bobby Timmons and bassist Jymie Merritt, recorded the classic The Freedom Rider album. The drug problems of Morgan and Timmons forced them to leave the band in 1961, and the trumpeter returned to Philadelphia, his hometown. According to Tom Perchard, a Morgan biographer, it was Blakey who introduced the trumpeter to heroin, an addictive drug that impeded his career trajectory.

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On returning to New York in 1963, he recorded The Sidewinder (1963), which became his greatest commercial success. The title track cracked the pop charts in 1964, and served as the background theme for Chrysler television commercials during the World Series. The tune was used without Morgan’s or Blue Note’s consent, and intercession by the label’s lawyers led to the commercial being withdrawn. Due to the crossover success of “The Sidewinder” in a rapidly changing pop music market, Blue Note encouraged its other artists to emulate the tune’s “boogaloo” beat. Morgan himself repeated the formula several times with compositions such as “Cornbread” (from the eponymous album Cornbread) and “Yes I Can, No You Can’t” on The Gigolo. According to drummer Billy Hart, Morgan said he had recorded “The Sidewinder” as filler for the album, and was bemused that it had turned into his biggest hit. He felt that his playing was much more advanced on Grachan Moncur III’s essentially avant-garde Evolution album, recorded a month earlier, on November 21, 1963.

After this commercial success, Morgan continued to record prolifically, producing such works as Search for the New Land(1964), which reached the top 20 of the R&B charts. He also briefly rejoined the Jazz Messengers after his successor, Freddie Hubbard, joined another group. Together with John Gilmore, this lineup was filmed by the BBC for seminal jazz television program Jazz 625.

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As the 60′s progressed, he recorded some twenty additional albums as a leader, and continued to record as a sideman on the albums of other artists, including Wayne Shorter’s Night Dreamer; Stanley Turrentine’s Mr. Natural; Freddie Hubbard’sThe Night of the Cookers; Hank Mobley’s Dippin’, A Caddy for Daddy, A Slice of the Top, Straight No Filter; Jackie McLean’sJackknife and Consequence; Joe Henderson’s Mode for Joe; McCoy Tyner’s Tender Moments; Lonnie Smith’s Think and Turning Point; Elvin Jones’ The Prime Element; Jack Wilson’s Easterly Winds; Reuben Wilson’s Love Bug; Larry Young’s Mother Ship; Lee Morgan and Clifford Jordan Live in Baltimore 1968; Andrew Hill’s Grass Roots; as well as on several albums with Art Blakey and the Jazz Messengers.

He became more politically involved in the last two years of his life, becoming one of the leaders of the Jazz and People’s Movement. The group demonstrated during the taping of talk and variety shows during 1970-71 to protest the lack of jazz artists as guest performers and members of the programs’ bands. His working band during those last years featured reed players Billy Harper or Bennie Maupin, pianist Harold Mabern, bassist Jymie Merritt and drummers Mickey Roker or Freddie Waits. Maupin, Mabern, Merritt and Roker are featured on the well-regarded 3-disc, Live at the Lighthouse, recorded during a two-week engagement at the Hermosa Beach club, California, in July 1970.

Morgan was murdered in the early hours of February 19, 1972, at Slugs’, a jazz club in New York City’s East Village where his band was performing. Following an altercation between sets, Morgan’s common-law wife Helen More (a.k.a. Morgan), shot him in the chest, killing him within moments. He was 33 years old. (Drummer Billy Hart talks about that fatal night in an “INTERVIEW” in 2006.)

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Lee Morgan - The Sidewinder

Blue Note 

The Sidewinder Cover 


Personnel: 
Lee Morgan (trumpet) 
Joe Henderson (tenor sax) 
Barry Harris (piano) 
Bob Cranshaw (bass) 
Billy Higgins (drums) 

Recorded on December 21st, 1963 

Availability: CD, MP3 download, iTunes 

Tracks: 
The Sidewinder; Totem Pole; Gary's Notebook; Boy, What a Night; Hocus Pocus 

Review: 
Simply one of the best jazz albums every released. There is a balance and economy about the five songs (all Lee Morgan compositions) and their performance that is seldom bettered. So, for example, although the opening track "The Sidewinder" runs for nearly 11 pulsating minutes, there is only just time for each of the four principals to solo once and for the whole package to be sandwiched between the opening and closing themes. Everything feels essential, necessary; one note extra or one note less in the whole piece would somehow have destroyed the balance achieved. The same could be said of "Gary's Notebook", a piece also notable for its perfect development of the tension and release aspect of hard bop as the band juxtapose between constraining and liberating time signatures. All the tracks are of the same high quality. The whole starts to sound like more than the sum of the parts the more times you listen to it. 

Most reviewers concentrate on the commercial success of the title track. Back in 1964 it was unusual indeed for a jazz track to enter the Billboard top 100. It was also unusual for a new jazz track to be taken up by the advertising agencies. Both happpened to "The Sidewinder". ("The Sidewinder" formed the backing to Chrysler ads during the World Series). The only other Blue Note track with anything like similar success was Herbie Hancock's "Watermelon Man". The downside was that producer Alfred Lion, struggling to make a small indpendent jazz lable pay, apparently insisted on trying to repeat the success of these two songs repeatedly in the years to come. And that repeat success proved to be illusive. 

In Lee Morgan's case, the attempt to produce another 'Sidewinder" had two limiting consequences: many of his best albums of the mid sixties were shelved before release since they did not have obvious "hit" potential and most of his albums that did make it to a release date had to start off with an opening track that was an attempt to emulate "The Sidewinder". This quickly became a formula that should have worked but did not. Somehow with the spontenaiety taken away, the balance and economy and the style that had been so overwhelmingly to the fore just melted away. It is a major surprise, however, in looking back on Alfred Lion's attempts to produce anothger "Sidewinder" that he never once assembled again the same five musicains that had come together to deliver the magic in the first place. However, the good news is that once the "Sidewinder clone issue" was taken care of, the creative freedom afforded by Blue Note was restored and a great deal of Lee Morgan's music (now made available again as remasterd CDs or as iTunes downloads) is recognised for its great value. 

The performance of these five musicians in addition to Lee Morgan's inspired writing is what makes the album so great. It was one of the great difficulties of the time that outside of a very small number of key performers (Miles Davis, Art Blakey, Horace Silver amongst them) most jazz performers could not afford the luxury of keeping together a band that could go on developing. Too much of what had to be accomplished had to be done on severely limited resources. Making a living was about the next date with a different set of musicians, wherever that might be. So, what would have happened if this band could have stuck together? 

This has much to do with the obscurity into which Joe Henderson's career had sunk before his rediscvovery in the 1990s. Without the centre of a continuing well known band set up, there was not a focus for his outstanding talents to be recognised. Compare the development of Wayne Shorter and Herbie Hancock from within the "shelter" of the Miles Davis group at this time. (Joe almost joined MIles ahead of Wayne in the mid sixites but somehow circumstances got in the way). 

One day's rehearsal. It may not sound like much but that was what Blue Note offered for the first time and it went some way to remedying the problems of establishing rapport with a new group of musicians at each recording. In these days of pop groups spending over a year and a million dollars in the studio before an album release it is amazing what these jazzers achieved. 

Lee Morgan's playing is mercurial as ever. As composer, he is careful not to overdominate. There is space, time and room for the other players. Barry Harris' piano playing is subtle and unshowy, something that you almost take for granted on a first hearing. But it is its sparseness and deep rhythmical sense and the way that it couples with Billy Higgins' drumming that is the key. 

When John Scofield formed his "dream jazz group" for a one off album performance ("Works for Me") in January 2000, he made it clear why he so much wanted Billy Higgins in the band: "His beat and creativity make the music come alive". And this is precisely true of "The Sidewinder". Indeed, you only have to look at the number of great jazz albums that have been informed by Billy Higgins' beat and creativity to understand what an important player he has been in this music's success over a forty year period. 

And what of Joe Henderson? Joe is not just a great saxaphone player heard here at his finest. He is a great empathiser. His is a modest and deeply democratic influence and this has in various ways at the different points of his career informed almost everything that he has done. He is also a master of technique on the saxophone; nothing as showy or outwardly revolutionary as John Coltrane; nothing as fast, flashy and out front innovative as Charlie Parker. Yet in its own modest, democratic terms Joe Henderson's playing is every bit as creative and meaningful, the more so because of its humility. Any of the five tracks could be instanced, but listen especially to Joe's soloing on "Totem Pole". Remarkable, defining. 


Overall, "The Sidewinder" is an essential album in any jazz collection. 

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Lee Morgan

BIOGRAPHY

From Wikipedia, the free encyclopedia
Lee Morgan
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Lee Morgan
Background information
Birth nameEdward Lee Morgan
BornJuly 10, 1938
PhiladelphiaPennsylvania, U.S.
DiedFebruary 19, 1972 (aged 33)
New York CityNew York, U.S.
GenresJazzbebophard bop
Occupation(s)Musician
InstrumentsTrumpet, flugelhorn
Years active1956-1972
LabelsBlueVee-Jay
Associated actsArt BlakeyJohn Coltrane,Curtis FullerDizzy GillespieJoe Henderson,Andrew HillCharles EarlandArt FarmerJohnny GriffinJackie McLeanHank MobleyWayne Shorter,Jimmy SmithLarry Young,Wynton KellyGrachan Moncur IIIClifford Jordan,Benny Golson

Edward Lee Morgan (July 10, 1938 – February 19, 1972) was an American jazz trumpeter.[1][2] Known mainly as one of the key hard bop musicians of the 1960s, Morgan came to prominence in his late teens, recording on John Coltrane's Blue Train (1957) and with the band of drummer Art Blakey before launching a solo career. Morgan stayed with Blakey until 1961 and started to record as leader soon after. His song "The Sidewinder", on the album of the same name, became a surprise crossover hit on the pop and R&B charts in 1964, while Morgan's recordings found him touching on other styles of music as his artistry matured. Soon after The Sidewinder was released, Morgan rejoined Blakey for a short period of time. After leaving Blakey for the final time, Morgan continued to work prolifically as both a leader and a sideman with the likes of Hank Mobley andWayne Shorter, becoming, in the words of critic Steve Huey, "[a] cornerstone of the Blue Note label roster".[3] Morgan's career was cut short at the age of 33, when his common-law wife shot and killed him following a confrontation at Slug's Saloon.[4]

 

Biography[edit]

Edward Lee Morgan[5] was born in Philadelphia, Pennsylvania, on July 10, 1938, the youngest of Otto Ricardo and Nettie Beatrice Morgan's four children. A leading trumpeter and composer, he recorded prolifically from 1956 until a day before his death in February 1972. Originally interested in the vibraphone, he soon showed a growing enthusiasm for the trumpet. Morgan also knew how to play the alto saxophone. On his thirteenth birthday, his sister Ernestine gave him his first trumpet. His primary stylistic influence was Clifford Brown, with whom he took a few lessons as a teenager. He joined the Dizzy Gillespie Big Band at 18, and remained as a member for a year and a half, until economic circumstances forced Dizzy to disband the unit in 1958. He began recording for Blue Note Records in 1956, eventually recording 25 albums as a leader for the company, with more than 250 musicians. He also recorded on the Vee-Jay label and one album for Riverside Records on its short-lived Jazzland subsidiary.

He was a featured sideman on several early Hank Mobley records, as well as on John Coltrane's Blue Train (1957), on which he played a trumpet with an angled bell (given to him by Gillespie) and delivered one of his most celebrated solos on the title track.

Joining Art Blakey's Jazz Messengers in 1958 further developed his talent as a soloist and composer. He toured with Blakey for a few years, and was featured on numerous albums by the Messengers, including Moanin', which is one of the band's best-known recordings. When Benny Golson left the Jazz Messengers, Morgan persuaded Blakey to hire Wayne Shorter, a young tenor saxophonist, to fill the chair. This version of the Jazz Messengers, including pianist Bobby Timmons and bassist Jymie Merritt, recorded several albums including Africaine, The Big BeatA Night in Tunisia (1961) and The Freedom Rider. During his time with The Jazz Messengers, Morgan also wrote several tunes including The Midget, Haina, Celine, Yama, Kozo's Waltz, Pisces, and Blue Lace. The drug problems of Morgan and Timmons forced them to leave the band in 1961, and the trumpeter returned to Philadelphia, his hometown. According to Tom Perchard, a Morgan biographer, it was Blakey who introduced the trumpeter to heroin, which impeded his progression in his career.

Lee Morgan (1959)

On returning to New York in 1963, he recorded The Sidewinder (1963), which became his greatest commercial success. The title track cracked the pop charts in 1964, and served as the background theme for Chrysler television commercials during the World Series. The tune was used without Morgan's or Blue Note's consent, and intercession by the label's lawyers led to the commercial being withdrawn.[citation needed] Due to the crossover success of "The Sidewinder" in a rapidly changing pop music market, Blue Note encouraged its other artists to emulate the tune's "boogaloo" beat. Morgan himself repeated the formula several times with compositions such as "Cornbread" (from the eponymous albumCornbread) and "Yes I Can, No You Can't" on The Gigolo. According to drummer Billy Hart, Morgan said he had recorded "The Sidewinder" as filler for the album, and was bemused that it had turned into his biggest hit. He felt that his playing was much more advanced on Grachan Moncur III's essentially avant-garde Evolution album, recorded a month earlier, on November 21, 1963.

After this commercial success, Morgan continued to record prolifically, producing such works as Search for the New Land (1964), which reached the top 20 of the R&B charts. He also briefly rejoined the Jazz Messengers after his successor, Freddie Hubbard, joined another group. Together with tenor saxophonist John Gilmore, pianist John Hicks, and bassist Victor Sproles, this lineup was filmed by the BBC for seminal jazz television program Jazz 625.

As the '60s progressed, he recorded some twenty additional albums as a leader, and continued to record as a sideman on the albums of other artists, including Wayne Shorter's Night DreamerStanley Turrentine's Mr. NaturalFreddie Hubbard's The Night of the Cookers; Hank Mobley's Dippin'A Caddy for DaddyA Slice of the TopStraight No FilterJackie McLean's Jackknife and ConsequenceJoe Henderson's Mode for JoeMcCoy Tyner's Tender MomentsLonnie Smith'sThink and Turning PointElvin JonesThe Prime ElementJack Wilson's Easterly WindsReuben Wilson's Love BugLarry Young's Mother ShipLee Morgan and Clifford Jordan Live in Baltimore 1968Andrew Hill's Grass Roots; as well as on several albums with Art Blakey and the Jazz Messengers.

He became more politically involved in the last two years of his life, becoming one of the leaders of the Jazz and People's Movement. The group demonstrated during the taping of talk and variety shows during 1970-71 to protest the lack of jazz artists as guest performers and members of the programs' bands. His working band during those last years featured reed players Billy Harper or Bennie Maupin, pianist Harold Mabern, bassist Jymie Merritt and drummers Mickey Roker or Freddie Waits. Maupin, Mabern, Merritt and Roker are featured on the well-regarded three-disc, Live at the Lighthouse, recorded during a two-week engagement at the Hermosa Beach club, California, in July 1970.

Death and legacy[edit]

Morgan was killed in the early hours of February 19, 1972, at Slug's Saloon, a jazz club in New York City's East Village where his band was performing.[6] Following an altercation between sets, Morgan's common-law wife Helen Moore (a.k.a. Helen Morgan) shot him. The injuries were not immediately fatal, but the ambulance was slow in arriving on the scene as the city had experienced heavy snowfall which resulted in extremely difficult driving conditions. They took so long to get there that Morgan bled to death. He was 33 years old.[6] Helen Morgan was arrested and spent some time in prison before being released on parole.[7] After her release, Helen Morgan returned to her native North Carolina and died there from a heart condition in March 1996.

Lee and Helen Morgan are the subjects of a 2016 documentary I Called Him Morgan by Swedish filmmaker Kasper Collin.[8] The film premiered September 1, 2016 at the 73rd Venice Film Festival[9] and was theatrically released in US on March 24, 2017.[10] In hisNew York Times review A.O. Scott called the film "a delicate human drama about love, ambition and the glories of music".[11]

Discography[edit]

Title Year Label
Lee Morgan Indeed! 1956 Blue Note
Introducing Lee Morgan 1956 Savoy
Lee Morgan Sextet 1957 Blue Note
Dizzy Atmosphere 1957 Specialty
Lee Morgan Vol. 3 1957 Blue Note
City Lights 1957 Blue Note
The Cooker 1957 Blue Note
Candy 1957 Blue Note
Here's Lee Morgan 1960 Vee-Jay
The Young Lions 1960 Vee-Jay
Expoobident 1960 Vee-Jay
Lee-Way 1960 Blue Note
Take Twelve 1962 Jazzland
The Sidewinder 1963 Blue Note
Search for the New Land 1964 Blue Note
Tom Cat 1964 Blue Note
The Rumproller 1965 Blue Note
The Gigolo 1965 Blue Note
Cornbread 1965 Blue Note
Infinity 1965 Blue Note
Delightfulee Morgan 1966 Blue Note
Charisma 1966 Blue Note
The Rajah 1966 Blue Note
Standards 1967 Blue Note
Sonic Boom 1967 Blue Note
The Procrastinator 1967 Blue Note
The Sixth Sense 1967 Blue Note
Taru 1968 Blue Note
Caramba! 1968 Blue Note
Live at the Lighthouse 1970 Blue Note
The Last Session 1971 Blue Note

Further reading[edit]

  • Jeff McMillan DelightfuLee: The Life and Music of Lee Morgan (2008) University of Michigan Press
  • Tom Perchard Lee Morgan: His Life, Music and Culture (2006) Equinox

References[edit]

  1. Jump up^ Steve Huey. "Lee Morgan | Biography & History"
    AllMusic. Retrieved 2017-05-02.
  2. Jump up^ McMillan, J.S., (2008). DelightfuLee: the life and music of Lee MorganUniversity of Michigan Press, p.1
  3. Jump up^ Steve Huey. "Lee Morgan | Biography & History"
    AllMusic. Retrieved 2017-05-02.
  4. Jump up^ Collin, Kasper. "I Called Him Morgan"
     
    I Called Him Morgan. Retrieved 7 August 2017.
  5. Jump up^ "Lee Morgan"
    Nndb.com. 1972-02-19. Retrieved2017-05-02.
  6. Jump up to:a b Tobler, John (1990). NME Rock 'N' Roll Years (1st ed.). London: Reed International Books Ltd. p. 235. CN 5585.
  7. Jump up^ "R.S. MURTHI - The Lady Who Shot Lee Morgan by Larry Reni Thomas"
    Web.archive.org. Archived from the original on 2012-11-29. Retrieved 2017-05-02.
  8. Jump up^ Mudede, Charles. "I Called Him Morgan Is a Great Documentary About an Underknown Jazz Genius - Film"
    . The Stranger. Retrieved 2017-05-02.
  9. Jump up^ Lodge, Guy (2016-09-04). "Film Review: 'I Called Him Morgan'"
    Variety. Retrieved 2017-05-30.
  10. Jump up^ "I Called Him Morgan | In February 1972, celebrated jazz musician Lee Morgan was shot dead by his common-law wife Helen during a gig at a club in New York City. This feature documentary by Swedish filmmaker Kasper Collin is a love letter to two unique personalities and the music that brought them together. A film about love, jazz and America, with cinematography by Bradford Young"
     
    .www.icalledhimmorgan.com. Retrieved 2017-05-30.
  11. Jump up^ Scott, A. O. (2017-03-23). "Review: 'I Called Him Morgan,' a Jazz Tale of Talent and Tragedy"
    The New York Times.ISSN 0362-4331
    . Retrieved 2017-05-30.

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DOSSIER OVNIS ET EXTRATERRESTRES : SOMMES-NOUS SOUS LEUR CONTRÔLE A CAUSE DE NOS INVENTIONS DIABOLIQUES SUR LE NUCLÉAIRE ?

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Sommes-nous surveillés de près par les "Extraterrestres" dans leurs soucoupes volantes ?

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Les Ovnis, le nucléaire et la sécurité nationale

SOURCE : 25 Novembre 2014 , Rédigé par Les mystères des ovnis Publié dans #ovni, #Dossier Ovni

 

Les Ovnis, le nucléaire et la sécurité nationale

« En coulisses, de hauts responsables se penchent sur le problème des OVNIs. Or, la politique du secret et l’aura de ridicule imposés au phénomène ont amené une majorité de
citoyens à croire que les OVNIs ne sont que des élucubrations »

L’amiral Roscoe Hillenkoetter, premier directeur de la CIA sous Harry Truman, de 1947 à 1950

Sites sensibles et apparitions d’OVNIS

De 1949 à 1969, année de la clôture de l’enquête officielle sur les OVNIs, les projets « Grudge » et « Blue Book » ne furent que des parodies de commissions d’enquête destinées à entretenir le doute, et finalement, nier l’existence des OVNIs. Satisfait de sa campagne d’éducation du public, l’Armée de l’Air annonça la fin du projet officiel le 17 décembre 1969, par la voix de Robert Seamans Jr. La continuation du projet « ne peut pas être justifié sur la base de la sécurité nationale » argumenta-t-il.

En affirmant que les OVNIs n’existent pas et qu’ils ne constituent aucun danger pour la sécurité nationale, le gouvernement américain s’est rendu coupable d’un double mensonge, qu’il maintient encore aujourd’hui. Et ceci, malgré l’avalanche de preuves qui indiquent précisément le contraire.

L’élite initiée à la véritable origine des OVNIs aurait pu prendre la décision, dès 1952, de divulguer ces informations à l’opinion publique et à l’humanité entière. Or, elle ne l’a pas fait. Et ceci, parce que la situation est inavouable : dès l’explosion de la première bombe atomique en 1945, les OVNIs ont harcelé les installations du complexe militaro-industriel, avec une prédilection pour les sites nucléaires. Entre 1947 et 1952, on ne comptabilisa pas moins de 37 observations d’OVNIs au-dessus des périmètres du complexe de Oak Ridge et de la base de Clarksville, hauts lieux de la recherche nucléaire.

Aussi, le centre d’essai de fusées de White Sands ainsi que les complexes de Kirtland et Sandia, Nouveau-Mexique furent le théâtre de remarquables observations d’OVNIs. Un mémorandum secret du 2 décembre 1952 rédigé par H. Marshall Chadwell, assistant directeur de la recherche scientifique de la CIA au directeur de l’agence centrale de renseignement Walter Bedell Smith, rapportait que « les observations d’engins non-identifiés volant à haute altitude et se déplaçant à grande vitesse dans le voisinage des principales installations de défense américaines ne sont ni attribuables à des phénomènes naturels ni à des engins connus ». Quant au patron du FBI, John Edgar Hoover, il s’inquiétait de la protection des « installations vitales ».

Témoins militaires d'OVNI sur des sites nucléaires - National Press Club (27-09-10)

Les Ovnis et la sécurité nationale de Fabrice Bonvin

Les aviateurs américains les appelaient les « foo fighters ». Les pilotes allemands, eux, les surnommaient « kraut balls ». Il s’agissait de petites boules lumineuses qui suivaient, de manière apparemment intelligente, les avions participant aux combats au-dessus de l’Europe et du Pacifique. Les Alliés les pensaient nazis, tandis que les combattants de l’Axe les considéraient comme des armes américaines.

Fabrice bonvin

Le phénomène des « foo fighters » annonçait la prise en charge de la problématique OVNI par le Haut-Commandement américain, qui n’avait pas d’autre choix que d’investiguer la question. C’est ainsi qu’avant l’ère médiatique des «soucoupes volantes», arrêtée le 24 juin 1947, les OVNIs s’invitèrent dans les Etats-Majors américains.

Dans la nuit du mercredi 25 février 1942, les batteries antiaériennes de Los Angeles tirèrent plus de 1’400 cartouches en direction d’un objet non-identifié, se mouvant lentement au-dessus de la ville, sans réussir à l’abattre. Apparemment indestructible, l’engin parcourut 30 kilomètres en 30 minutes, de Santa Monica à Long Beach, avant de disparaître de la vue de nombreux témoins affolés.

Mal coordonnées, les autorités américaines – le secrétaire de la Navy Frank Knox, le général Max Clark ou encore le secrétaire de la Guerre, Henry Stimson – fournirent toutes des explications à l’emporte-pièce, qui trahirent le malaise face ce phénomène encore inexpliqué. La désinformation était déjà de mise, comme le suspectaient les colonnes du Long Beach Independant : « Il y a une mystérieuse réticence des autorités à s’exprimer sur cet incident et il semble que la censure soit à l’œuvre. Bien que cette affaire soit de première importance, les commentateurs n’y prêtent pas l’attention attendue ».

Le lendemain de l’affaire, baptisée la «Bataille de Los Angeles», le général George C. Marshall destinait un mémorandum récapitulatif de l’incident au Président Roosevelt.

Au même moment se préparait l’une des opérations les plus secrètes de l’histoire de l’humanité. En juin 1942, le scientifique Vannevar Bush – qui jouera, d’ailleurs, un rôle de premier plan dans l’étude des OVNIs – annonçait au Président Roosevelt la faisabilité de la bombe atomique. Ainsi fut mis sur pied le Manhattan Project, sous la direction de Robert Oppenheimer et la supervision du général Leslie R. Groves.

En 1943, l’équipe du Manhattan Project s’établit à Los Alamos, Nouveau-Mexique tandis que les installations nucléaires de Oak Ridge, Tennessee et Hanford, Washington étaient en voie de construction. Ces trois sites – actifs dans la fabrication de plutonium, le stockage de matières fissiles et la recherche et développement – constituaient des installations vitales pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Or, dès l’explosion de la première bombe atomique le 16 juillet 1945 à Alamogordo, Nouveau-Mexique, ces installations furent régulièrement survolées – « surveillées », devrait-on dire – par une armada d’OVNIs.

 

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Aux yeux des militaires, l’affaire est grave. Dès 1946, plusieurs groupes d’étude secrets sont constitués afin de faire la lumière sur les apparitions d’OVNIs, et particulièrement sur celles qui se concentrent aux alentours des complexes nucléaires.

En juin 1947, une vague d’OVNIs s’abat sur l’Ouest des Etats-Unis : les médias s’emparent de l’affaire et révèlent à l’opinion publique l’existence du phénomène des « soucoupes volantes ». Devant l’ampleur du phénomène et les interrogations des citoyens, les hautes instances militaires réagissent en mettant sur pied – de manière officielle – un nouveau projet d’étude, appelé« Sign ». Pour les militaires, la réalité des OVNIs ne fait aucun doute : dans un mémorandum secret de septembre 1947, le général Twining estime que les phénomènes sont «une réalité et non des visions ou des inventions ».

Mi-1948, un groupe d’étude secret concurrent, dirigé par le Dr. Vannevar Bush, identifie l’un des schémas d’action des OVNIs : il existe une corrélation indiscutable entre le nucléaire et les apparitions d’engins non-identifiés. Un rapport top-secret de décembre 1948 intitulé«Analysis of Flying Objects Incidents in the US», produit par la direction des renseignements de l’Armée de l’Air et le bureau du renseignement de la Marine, révèle que « le schéma de distribution des observations est définissable ». Il ajoute également que « la fréquence des observations et le nombre de témoins par observation montrent un schéma défini ». Toutes les données renvoient au nucléaire et, notamment, aux essais atomiques.

En affinant son étude, l’équipe du Dr. Bush réussit non seulement à identifier l’origine du phénomène OVNI (révélée dans mon ouvrage « OVNIs – Les Agents du Changement ») et à prédire des vagues d’OVNIs. Ainsi, la plus grande vague d’OVNIs de l’histoire, celle qui donna lieu à l’ « invasion de Washington » de juillet 1952, fut prédite et même annoncée à Edward Ruppelt, le responsable du projet officiel sur les OVNIS.

L’origine des OVNIs identifiée, le Haut-Commandement américain remania le projet « Sign », qui n’avait plus raison d’être. Au lieu de le supprimer, il fut décidé de le maintenir en vie et de lui assigner une nouvelle mission. Ainsi, le 11 février 1949, le « Project Sign » devint le «Project Grudge ». Il n’allait bien évidemment plus étudier le phénomène OVNI mais servir de projet-écran aux recherches secrètes et, surtout, de plate-forme de relation publique visant à expliquer, coûte que coûte, les observations d’OVNIs en termes conventionnels. En janvier 1953, la commission Robertson de la CIA entérinait définitivement cette politique. Ses recommandations prescrivaient de «réduire l’intérêt du public pour les soucoupes volantes (…) et de définir et de poursuivre une politique d’éducation à travers les mass media, la télévision, les films ou les articles populaires (…) ».

De 1949 à 1969, année de la clôture de l’enquête officielle sur les OVNIs, les projets « Grudge » et « Blue Book » ne furent que des parodies de commissions d’enquête destinées à entretenir le doute, et finalement, nier l’existence des OVNIs. Satisfait de sa campagne d’éducation du public, l’Armée de l’Air annonça la fin du projet officiel le 17 décembre 1969, par la voix de Robert Seamans Jr. La continuation du projet « ne peut pas être justifié sur la base de la sécurité nationale » argumenta-t-il.

En affirmant que les OVNIs n’existent pas et qu’ils ne constituent aucun danger pour la sécurité nationale, le gouvernement américain s’est rendu coupable d’un double mensonge, qu’il maintient encore aujourd’hui. Et ceci, malgré l’avalanche de preuves qui indiquent précisément le contraire.

L’élite initiée à la véritable origine des OVNIs aurait pu prendre la décision, dès 1952, de divulguer ces informations à l’opinion publique et à l’humanité entière. Or, elle ne l’a pas fait. Et ceci, parce que la situation est inavouable : dès l’explosion de la première bombe atomique en 1945, les OVNIs ont harcelé les installations du complexe militaro-industriel, avec une prédilection pour les sites nucléaires. Entre 1947 et 1952, on ne comptabilisa pas moins de 37 observations d’OVNIs au-dessus des périmètres du complexe de Oak Ridge et de la base de Clarksville, hauts lieux de la recherche nucléaire. Aussi, le centre d’essai de fusées de White Sands ainsi que les complexes de Kirtland et Sandia, Nouveau-Mexique furent le théâtre de remarquables observations d’OVNIs.

Un mémorandum secret du 2 décembre 1952 rédigé par H. Marshall Chadwell, assistant directeur de la recherche scientifique de la CIA au directeur de l’agence centrale de renseignement Walter Bedell Smith, rapportait que « les observations d’engins non-identifiés volant à haute altitude et se déplaçant à grande vitesse dans le voisinage des principales installations de défense américaines ne sont ni attribuables à des phénomènes naturels ni à des engins connus » . Quant au patron du FBI, John Edgar Hoover, il s’inquiétait de la protection des «installations vitales ».

La situation n’invite pas à la rigolade : on est loin des sarcasmes imbéciles sur les «soucoupes volantes» et des blagues sur les «petits hommes verts » que la propagande du Pentagone et de la CIA ont si bien orchestrée. Nous sommes en présence d’engins, aux performances ahurissantes, violant l’espace aérien et se permettant de survoler les sites les plus sensibles des Etats-Unis.

Les stratèges militaires ont vite mesurer l’abîme « technologique » qui sépare notre science à celle de la source qui produit les apparitions d’OVNIs. Ces engins non-identifiés sont capables d’apparitions ou de disparitions instantanées, de se scinder en plusieurs objets pour fusionner ensuite, d’anticiper toutes manœuvres agressives qui leur seraient destinées. A vrai dire, les OVNIs bénéficient d’un contrôle quasi total sur notre environnement. Si cette situation est inavouable, c’est parce qu’elle est ingérable.

La seule manière de diminuer drastiquement les apparitions d’OVNIs aurait été de renoncer au nucléaire, car celui-ci agit comme catalyseur à leurs manifestations. Mais une telle éventualitéétait manifestement inenvisageable. La bombe atomique conditionnait désormais la doctrine stratégique de l’Oncle Sam et l’Union soviétique, de son côté, avait procédé, avec succès, à l’explosion de sa première bombe atomique en 1949.

Afin d’éviter une énorme panique, c’est probablement avec rancœur que les initiés décidèrent de tromper et de maintenir le public dans l’ignorance, en instiguant le second projet officiel (en fait, de relation publique) sur les OVNIs, le projet « Grudge » (« Grudge », signifiant, en français « rancœur »).

Si les OVNIs se contentaient de survoler les sites nucléaires, la situation serait simplement « extrêmement préoccupante ». Or, ces engins non-identifiés interviennent directement sur ces complexes stratégiques, si l’on se réfère aux témoignages d’acteurs de premier plan confirmés, dans certains cas, par des documents officiels. Voici quelques-uns de ces incidents, qui ont passé entre les mailles resserrées du secret :

 

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Vandenberg AFB – ogive nucléaire factice pulvérisée

Le 15 septembre 1964, le premier lieutenant Robert Jacobs, en charge de l’instrumentation photo-optique à Vandenberg AFB, filme le tir d’une fusée Atlas F et transmet le film pour développement. Le jour suivant, le major Florenz J. Mansmann le convoque dans son bureau. Le film est projeté : on peut voir la fusée Atlas F, équipée d’une ogive nucléaire factice, décoller et poursuivre normalement sa course. Un objet apparaît alors dans le ciel et tire un rayon lumineux sur l’ogive à quatre reprises.

Actuellement, Jacobs est professeur associéà la Bradley University de Chicago. « A l’époque, j’envisageais une carrière à la NASA, j’ai donc observé le silence (…). Pendant 18 ans, je n’en ai parléà quiconque. Ni à mes meilleurs amis, ni à ma femme ». En 1982, au terme de sa carrière militaire, il rompt son serment.

Contacté par des enquêteurs, le major Mansmann, retraité, corrobore le récit de Jacobs :
« l’histoire racontée par Robert Jacobs est authentique (…). Après coup, je regrette de ne pas avoir pu visionner le film plus que trois fois. Deux agents du gouvernement ont confisqué la pellicule et l’ont emportée dans un attaché case (…). Je reçus l’ordre de mon chef de considérer cet incident comme « top secret »» .

 

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Malmstrom AFB – missiles intercontinentaux mis hors service

La base aérienne de Malmstrom, située dans le Montana, abrite des missiles intercontinentaux du Strategic Air Command, l’une des principales composantes des forces de dissuasion nucléaires américaines.

Le 16 mars 1967, le premier lieutenant Robert Salas est de garde dans l’abri souterrain « Oscar » du 341ème Strategic Missile Wing quand plusieurs gardes observent – de l’extérieur – d’étranges lumières zigzaguant dans le ciel.

Soudain, les voyants lumineux du tableau de bord clignotent : un problème technique est signalé sur l’un des silos de missiles. En quelques secondes, huit missiles intercontinentaux sont déclarés hors service. Tandis que Salas informe immédiatement le poste de commandement, un commando est légèrement blessé en s’approchant de l’OVNI rougeoyant en forme de soucoupe.

 

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Pour Robert Salas, l’affaire est entendue : « J’ai toujours eu l’impression que cet objet nous avait envoyé une sorte de message au sujet de nos armes nucléaires. C’était une démonstration de force, sans nul doute pour nous montrer que nous sommes observés de près. Le public a le droit de savoir. Il est temps de dire qu’une partie de nos missiles intercontinentaux ont été rendus hors service pendant que des OVNIs étaient observés dans les parages par des témoins on ne peut plus crédibles. L’Air Force continue de démentir que ce phénomène a étéà l’origine de la panne survenue sur nos missiles. Or c’est faux. Et le public mérite tout simplement de connaître la vérité» .

Moins d’une décennie après l’incident, Malmstrom AFB est touchée par de nouvelles apparitions d’OVNIs dans le cadre d’une vague de grande ampleur qui touchera plusieurs bases entre le 27 octobre et le 11 novembre 1975. Selon les documents du département de la défense, cinq bases du NORAD (North American Aerospace Defense Command) sont survolées par des OVNIs, dont Loring et Wurtsmith AFB.

Le dimanche 7 novembre, « un disque brillant aussi grand qu’un terrain de football », observé par de nombreux témoins, aurait modifié les paramètres de guidage d’un escadron de missiles ICBM Minuteman en survolant à nouveau les silos de Malmstrom AFB . En d’autres termes, l’ordinateur contrôlant les ogives nucléaires aurait vu ses paramètres modifiés par le survol de l’OVNI. Les radars du NORAD confirment sa présence tandis que deux intercepteurs F-106 sont envoyés à la poursuite de l’OVNI qui les distancie rapidement.

 

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Woodbridge – interventions contre des armes nucléaires


En Europe, des OVNIs sont intervenus contre les bases de Bentwaters et de Woodbridge, situées dans le Suffolk, Royaume-Uni, entre le 27 et le 30 décembre 1980. Il s’agit du fameux cas de « Rendlesham Forest », impliquant des dizaines de témoins, tant civils que militaires. Dans un rapport officiel, rédigé par le commandant adjoint de la base, le lieutenant-colonel Charles Halt, il est écrit qu’un des objets « tirait des rayons en direction du sol ». Récemment, Nick Pope, anciennement en charge du bureau d’enquête officiel de Sa Majesté sur les OVNIs, fut informé que ces rayons visaient précisément les entrepôts d’armes nucléaires de Woodbridge. Cette intervention est confirmée par l’enquêteur Peter Robbins qui note que « les objets ont tiré des rayons lumineux sur les bunkers stockant des ogives nucléaires » . Quant à Georgina Bruni, auteur de You Can’t Tell the People, elle conclue que l’interventionnisme OVNI « a probablement été provoqué par l’entreposage nucléaire » . Finalement, notons qu’un document officiel révèle que l’affaire fut jugée suffisamment inquiétante pour que le commandant en chef de l’USAF en Europe, le général Charles A. Gabriel, se rende promptement à Woodbridge afin d’évaluer et « gérer » l’incident.

 

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Comme l’affaire commençait à faire des vagues dans la presse nationale, le ministère de la Défense britannique prit l’initiative de publier une «Defensive Press Line » donnant les instructions aux autorités de Woodbridge dans la manière de gérer la relation aux médias : il s’agissait d’argumenter que cet incident n’avait aucun « intérêt pour la sécurité nationale ».

Si plusieurs engins non-identifiés violant l’espace aérien de bases de l’OTAN et intervenant contre son arsenal nucléaire ne relève pas de la sécurité nationale, alors qu’est-ce qui est assez grave pour mériter ce statut ?

Récapitulons brièvement : nous avons, d’un côté, des documents anciennement classifiés qui prouvent – sans ambiguïté– que des OVNIs ont régulièrement violé l’espace aérien de sites ultra-sensibles, principalement liés à l’armement nucléaire. Nous avons également des individus, à haute crédibilité, qui corroborent cette situation en ajoutant que ces OVNIs sont intervenus contre ces installations, désamorçant des ogives et mettant hors services des missiles. Et de l’autre, nous avons l’Armée de l’Air américaine qui justifiait la clôture du projet officiel de recherche sur les OVNIs en 1969, en arguant de l’ « absence d’intérêt pour la sécurité nationale ». On mesure ici la duperie et la densité mensongère des gouvernants, convaincus que l’opinion publique n’a pas le droit de savoir.

Pas le droit de savoir que les OVNIs existent.

Pas le droit de savoir que les gouvernements sont impuissants à juguler ses interventions contre des infrastructures nucléaires. La situation est inavouable : c’est pourquoi ce sujet est classifié au-dessus de « top-secret », comme l’ont constaté, à leurs dépens, plusieurs acteurs très haut placés qui ont essayé, en vain, d’en savoir plus.

Un mémorandum top-secret, divulgué en vertu de la loi sur la liberté d’information (Freedom Of Information Act) rédigé par Wilbert Smith, responsable de la division technique des télécommunications du Ministère des Transports du Canada, est particulièrement révélateur. Dans ce document daté du 21 novembre 1950, l’ingénieur nous apprend que :

1. L’affaire est le sujet le plus hautement classifié au sein du gouvernement des Etats-Unis, à un niveau plus élevé que la bombe H ;

2. Les soucoupes volantes existent ;

3. Leur modus operandi est inconnu mais un effort très intensif est fait actuellement là-dessus par un petit groupe dirigé par le Dr. Vannevar Bush ;

4. L’affaire entière est considérée par les autorités des Etats-Unis comme étant d’une immense importance » .

Un deuxième document riche d’enseignement provient du Sénateur d’Arizona Barry Goldwater, ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, colonel de réserve de l’USAF et président du Senate’s Select Committee on Intelligence. Dans une lettre datée du 28 mars 1975, il rapportait à un chercheur californien qu’il s’était vu refuser l’accès au dossier OVNI par son ami et commandant de la base de Wright Patterson, le général Curtis LeMay :

« Le sujet des OVNIs est celui qui m’a intéressé le plus depuis bien longtemps. Il y a environ dix ou douze ans, j’ai fait une tentative pour découvrir ce qu’il pouvait bien y avoir là-dessus dans les installations de la base aérienne de Wright Patterson, où toutes les informations rassemblées par l’US Air Force ont été stockées. On m’a naturellement refusé l’accès à ces informations. Le sujet est encore classifié au-dessus du niveau top-secret » .

Dans deux lettres du 11 avril 1979 et 19 octobre 1981 adressées au chercheur Lee Graham, Goldwater confirme que « cette affaire a atteint un tel niveau de classification (…), qu’il est impossible d’obtenir des informations à son sujet » .

Ces éléments suffisent, à eux seuls, à faire voler en éclat tous les mensonges des spin doctors du Pentagone. Ils suggèrent également que le dossier OVNI est géré par une super élite bloquant l’information à ceux qui « n’ont pas besoin de savoir », des acteurs gouvernementaux tel que Barry Goldwater– pourtant président du tout-puissant Senate’s Select Committee on Intelligence – ou le Président des Etats-Unis – pourtant commandant suprême des forces armées –, comme je l’ai montré dans mon ouvrage.

Au fait, que suggère la classification « top-secret » ? En vertu de l’ordre exécutif 12958, il existe trois niveaux de classification : « confidentiel», «secret» et «top-secret», qui sont fonctions du degré de dommages causés à la sécurité nationale en cas de divulgation. A savoir que la révélation non autorisée d’information « confidentielle » provoquerait potentiellement des dommages, tandis que la divulgation d’informations « secrètes » susciterait de « graves dommages » et celle d’informations « top-secret » des « dommages exceptionnellement graves » .

Nous savons désormais que le sujet des OVNIs est classé au-dessus de « top-secret ». Il a également été prouvé que la CIA et la NSA s’opposent à la divulgation de quantité d’informations sur les OVNIs. Qu’en déduire ? Que la divulgation du dossier OVNI n’aurait pas des «répercussions exceptionnellement graves » sur la sécurité nationale, mais infligerait des dommages d’une gravité inouïe à la sécurité nationale, susceptibles d’entraîner dans sa chute les plus grandes institutions politiques, militaires et sociales des Etats-Unis et, peut-être, du monde entier.

Voilà pourquoi la vérité sur le dossier OVNI, son origine et ses motivations, telles qu’exposées dans mon ouvrage, sont restées classifiées et le resteront. Pour combien de temps ? Certains perçoivent une « levée progressive du secret », annonciatrice d’un grand déballage. Permettez-moi d’en douter…

Notes

[1] Auteur de deux ouvrages parus aux éditions JMG, Fabrice Bonvin nous apporte ses lumières sur les curieuses relations entre la très sérieuse défense nationale et le très mystérieux phénomène Ovni…

 

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La bombe atomique intéresse les OVNIS

Le lendemain de l’affaire, baptisée la « Bataille de Los Angeles », le général George C. Marshall destinait un mémorandum récapitulatif de l’incident au Président Roosevelt. Au même moment se préparait l’une des opérations les plus secrètes de l’histoire de l’humanité.

En juin 1942, le scientifique Vannevar Bush– qui jouera, d’ailleurs, un rôle de premier plan dans l’étude des OVNIs – annonçait au Président Roosevelt la faisabilité de la bombe atomique. Ainsi fut mis sur pied le Manhattan Project, sous la direction de Robert Oppenheimer et la supervision du général Leslie R. Groves.

En 1943, l’équipe du Manhattan Project s’établit à Los Alamos, Nouveau-Mexique tandis que les installations nucléaires de Oak Ridge, Tennessee et Hanford, Washington étaient en voie de construction. Ces trois sites – actifs dans la fabrication de plutonium, le stockage de matières fissiles et la recherche et développement – constituaient des installations vitales pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Or, dès l’explosion de la première bombe atomique le 16 juillet 1945 à Alamogordo, Nouveau-Mexique, ces installations furent régulièrement survolées – « surveillées », devrait-on dire – par une armada d’OVNIs ! Aux yeux des militaires, l’affaire est grave.
Dès 1946, plusieurs groupes d’étude secrets sont constitués afin de faire la lumière sur les apparitions d’OVNIs, et particulièrement sur celles qui se concentrent aux alentours des complexes nucléaires.

 

En juin 1947, une vague d’OVNIs s’abat sur l’Ouest des Etats-Unis : les médias s’emparent de l’affaire et révèlent à l’opinion publique l’existence du phénomène des « soucoupes volantes ». Devant l’ampleur du phénomène et les interrogations des citoyens, les hautes instances militaires réagissent en mettant sur pied – de manière officielle – un nouveau projet d’étude, appelé« Sign ».

 

 

OVNI : Document déclassifié australien sur sites nucléaires

Les OVNIS surveillent  les bases d’armes nucléaires,  c’est ce que confirme un nouveau document déclassifié issu des archives nationales australiennes (Australian National Archives).

Ce nouveau document déclassifié intitulé« observations d’OVNIS sur les sites d’essais d’armes » révèle des témoignages d’observations d’OVNI sur une zone de test atomique au cours des années 1950-1960. Ce rapport a été rédigé le 24 Juillet 1960 par l’agent de sûreté Hanlon, et rend compte d’observations d’ovnis dans la région interdite de Woomera où, de 1959 à 1963, se sont déroulés plus de 40 essais top-secret d’armes nucléaires. Plusieurs dizaines de témoins ont été interviewés : police, personnel du WRE, des forces armées, un «indigène patrouilleur» et des membres du public, etc.

 

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Les experts scientifiques qui ont été consultés pour ce rapport proposent une large gamme d’explications pour les phénomènes observés , allant des ovnis aux réflexions « des feux des véhicules éloignés sur une couche d’inversion faible, en passant par l’électricité statique des ballons-sondes... Phil Noyant

source :  - Weapons Research Establishment (WRE), Salisbury – Department of Supply Notes: The file of which this document is a part was transferred to the Royal Commission into British Nuclear Tests in Australia in 1984–85.

 

 

Traduction de 5 documents officiels du FBI déclassifiés dont "Les documents officiels américains"

Pour les militaires, la réalité des OVNIs ne fait aucun doute : dans un mémorandum secret de septembre 1947, le général Twining estime que les phénomènes sont « une réalité et non des visions ou des inventions ».

Fin des années quarante les Américains sont les grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Leur puissance militaire est incontestable, leur prestige aussi. Soudain, c'est l'inquiétude. Des phénomènes lumineux inconnus, dont certains ressemblent à des engins manufacturés, semblent mener des incursions au-dessus des sites militaires et stratégiques les plus secrets du pays (dont certains ont un rapport avec l'arme atomique : Los Alamos, Sandia, Oak Ridge, Hanford...). Leurs vitesses sont telles qu'il est impossible de les intercepter. Manifestement, ces « intrus » disposent de moyens technologiquement supérieurs à ceux des États-Unis... Le secret tombe. Le public ne doit pas savoir que son espace aérien est régulièrement violé par des « engins » dont on ignore la nature et la provenance, Autant d'événements que l'on serait tenté de croire sortis d'un cerveau rongé et malade si des documents officiels récemment déclassifiés n'attestaient pas de leur véracité. En voici un échantillon...

 

 

Les documents sont fournis par Gildas Bourdais


1/ Rapport de l'agent spécial du FBI de San Antonio du 31 janvier 1949. Sujet : Protections des installations vitales

Lors de récentes conférences hebdomadaires rassemblant le G-2, l'ONI, l'OSI et le FBI de la Quatrième région militaire, des officiers du G-2 ont abordé le sujet des « avions non identifiés » ou « phénomènes aériens non identifiés », également connus sous le nom de « disques volants », « soucoupes volantes » et « boules de feu ». Ce sujet est considéré comme « top secret » par les officiers de renseignement de l'Armée et des Forces aériennes.

Il est établi qu'au cours des deux années passées, des rapports d'observations d'objets aériens non identifiés, aussi baptisés par les journaux « disques volants » et soucoupes volantes », provenant de différentes zones de notre pays, ont été rédigés. Les premières observations de cette nature sont venues de Suède, et l'on a cru que ces objets, dont l'origine était inconnue, pouvaient s'avérer d'origine russe.

En juillet 1948, un appareil non identifié a été aperçu au-dessus de Montgomery, Alabama, par le pilote, le copilote et quelques passagers d'un avion d'Eastern Airlines. Un aéronef qui a été décrit sous un aspect non conventionnel, sans ailes, qui s'apparentait à une sorte d'avion fusée imaginé dans les bandes dessinées... Il possédait des fenêtres et était plus grand que l'avion de ligne. Sa vitesse a été estimée à plus de 4 300 kilomètres par heure. Il est sorti d'un nuage d'orage et a failli rentrer en collision avec l'avion d'Eastern Airlines, Il n'y avait ni son ni perturbation atmosphérique.

 

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Durant les deux derniers mois, plusieurs observations de phénomènes inexpliqués ont été rapportées au voisinage des installations de la Commission de l'énergie atomique à Los Alamos[/b], Nouveau Mexique où il semblerait que ces phénomènes se concentrent. Lors du mois de décembre 1948, les 5, 6, 7, 8, 11, 13, 14, 20 et 28, de tels phénomènes ont été observés près de Los Alamos par des agents spéciaux du Bureau spécial, des pilotes de ligne et militaires, des inspecteurs de la sécurité de Los Alamos et des citoyens privés. Le 6 janvier 1949, un engin du même type a été aperçu dans la même zone.

[Censuré], un météorologue de renom est en charge de ces observations non conventionnelles et tente de découvrir leurs caractéristiques.

__________________________________________________________

 

2/ Rapport de l'agent spécial du FBI de San Antonio du 22 mars 1949
Sujet : Protections des installations vitales

En référence à la lettre de San Antonio adressé au directeur [J. Edgar Hoover] en date du 31 janvier 1949, qui résumait les discussions survenues lors des conférences hebdomadaires de sécurité réunissant le G-2, l'ONI, l'OSI et le FBI, Quatrième région militaire, au sujet des «avions non identifiés » ou «phénomènes aériens non identifiés », également connus sous le nom de «disques volants», «soucoupes volantes» et «boules de feu».

Nous répétons que le sujet est considéré comme secret par les officiers des renseignements de l'Armée et des Forces aériennes.
Le G-2, Quatrième région militaire, nous a avisés du fait que le sujet en question est désormais appelé« avions non conventionnels » et que les recherches qui s'y rapportent ont reçu le nom de « Projet Rancoeur » [Project Grudge].

Le G-2 nous a fait savoir que le 16 février 1949 une conférence s’est déroulée à Los Alamos, Nouveau Mexique afin d’évoquer le sujet des prétendues « boules de feu vertes » apparu le 5 décembre 1948.

Il a été mentionné que la question est classifiée « secret défense » et que les investigations sont désormais menées sous la direction du département T-2 du matériel de l'Air, US Air Force.

Le docteur Lincoln La Paz, de l'université du Nouveau Mexique, a évoqué une observation dont il a été le témoin. Pour lui, le phénomène, dont suivent les caractéristiques, ne peut pas être classé comme une chute normale de météorite.
- Lumière initiale brillante (sans augmentation de l'intensité) avec une intensité constante lors de toute la durée du phénomène. - Couleur jaune vert d'environ 5 200 Angstrom.
- Trajectoire essentiellement horizontale.
- Vitesse constante.
- Durée d'environ deux secondes.


3/ Résumé concernant les phénomènes aériens au Nouveau Mexique. FBI.

Le Bureau des investigations spéciales est toujours concerné par les apparitions de phénomènes inexpliqués, boules de feu vertes, disques et météores, à proximité des installations sensibles du Nouveau Mexique.

[Censuré] de l’Université du Nouveau Mexique, pense que le phénomène n’est pas d’origine naturelle. Le Bureau a passé un contrat avec [censuré], Alamogordo, Nouveau Mexique, dans le but de réaliser une étude scientifique de ces phénomènes.


Nature du phénomène


Les observations de phénomènes aériens qui surviennent aux abords des installations sensibles ont été répertoriées par l’Air Force depuis décembre 1948.
Ce phénomène peut être classé ainsi :
- Les boules de feu vertes : objets en forme de demi-lune, de disques ou de cercles, de couleur verte, qui se déplacent à des vitesses très élevées.
- Les disques : ronds et plats, très rapides, ils émettent (ou reflètent) une lumière blanche très brillante.
- Les météores : phénomènes aériens qui se déplacent à très haute vitesse et possèdent des couleurs variées.

À noter que la couleur de ces phénomènes peut varier, allant du blanc brillant à l'ambre, du rouge au vert..

Depuis 1948, approximativement 150 observations impliquant de tels phénomènes sont survenus à proximité des installations du Nouveau Mexique.

Certaines, réalisées par des individus dignes de foi, l'ont été au même moment.

4/ Rapport d’Observations d'objets au-dessus d'Oak Ridge, Tennessee (21 octobre 1950)


Onze documents sont joints à celui-ci pour clarifier les informations contenues dans les deux précédents rapports d'information sur le sujet. Ces documents recensent des déclarations signées par des témoins, des informations générales sur des observations précédentes d'objets étranges au-dessus d'Oak Ridge ainsi que des comptes rendus d'observations radars. Les sources les plus crédibles ont été utilisées pour rédiger ce rapport. Les archives du FBI concernant les témoins ont été passées en revue pour vérifier leur fiabilité, leur intégrité ainsi que leur loyauté vis-à-vis du gouvernement des États-Unis.

L'opinion des responsables de la division chargée de la sécurité de la Commission de l'énergie atomique, Oak Ridge ; du service de sécurité de la division NEPA, Oak Ridge ; du FBI de Knoxville, Tennessee ; des radaristes de l'Air Force et des escadrons de chasse de Knoxville ; de l'Air Force Radar ; et de l'OSI de Knoxville n'ont pas permis d'arriver à une explication adéquate.

Néanmoins, les hypothèses fondées sur la possibilité qu'il s'agisse de plaisanteries de mauvais goût, d'une hystérie collective, de ballons de toutes sortes, de vols d'oiseaux, de chutes de feuilles mortes, d'invasions d'insectes, de conditions météorologiques particulières, de reflets, de cerfs-volants, d'objets jetés depuis le sol ou portés par le vent, de la folie de certains individus et d'autres causes naturelles peuvent être rejetées du fait de l'observation simultanée de ces objets par radar ; du fait de la fiabilité des témoins de leur compétence ; du fait de descriptions détaillées et similaires réalisées par différentes personnes.

D'une manière générale, trois hypothèses se dégagent. La première que ces objets sont le résultat de causes naturelles physiques qui autorisent une explication scientifique ;la seconde qu'il s'agit d'objets expérimentaux (en provenance d'une source indéterminée) ; la troisième est similaire à la seconde mais s'y ajoute en plus une volonté d'agression et de démoralisation.

Les hypothèses fantastiques ne sont pas prises en compte.

Jusqu'à présent, ces objets ont apparemment suivi deux modes d'action.
Ils ont été observés à la même heure deux jours consécutifs. Ensuite, ils viennent ou repartent du nord-est ou du sud-ouest, des directions qui s'avèrent parallèles aux plissements du terrain de la zone survolée.

Synthèse de l'observation de phénomènes aériens dans la région du Nouveau Mexique, décembre 1948-mai 1950

1. Lors d'une réunion de liaison, en décembre 1948, avec des agences militaires et de renseignement, il a été déterminé que la fréquence des phénomènes aériens inexpliqués dans la région du Nouveau Mexique était telle qu'un plan organisé pour collecter les observations devrait être mis en oeuvre.

L'organisation et la localisation physique des unités de notre secteur sont les plus appropriées pour rassembler ces données, donc, depuis décembre 1948, notre secteur a assumé la responsabilité de rapporter l'information de base sur ces phénomènes les phénomènes aériens. Ces rapports ont été diffusés à l'Air Materiel Command, de l'US Air Force, selon le numéro 4 des règlements du renseignement aérien, et à d'autres organismes militaires et gouvernementaux intéressés.

Nous joignons ici, comme faisant partie de cette synthèse, une compilation des observations des phénomènes aériens qui se sont produits dans la région du Nouveau Mexique et ont été rapportés par les bureaux de notre secteur après décembre 1948. Cette compilation des observations n'est pas un fichier complet de toutes les observations, mais inclut celles au sein desquelles une information suffisante était disponible pour justifier leur Inclusion. Les observateurs de ces phénomènes incluent des scientifiques, des agents spéciaux du bureau des Investigations spéciales de l’US Air Force, des pilotes de ligne, des pilotes militaires, des Inspecteurs de la Sécurité de Los Alamos, du personnel militaire, et d’autres personnes de divers métiers dont la fiabilité ne peut être remise en cause.

Cette compilation a déterminé les caractéristiques les plus importantes de chaque observation et évalue chaque observation en une de ces trois classifications :
1 – phénomène aérolithe vert,
2 – disques ou apparentés, et
3 – probablement météoriques.

Nous joignons également une analyse des occurrences d’aérolithes verts dans ce secteur par le docteur Lincoln LaPaz. Celui-ci est le docteur de l’Institut des Météorites et le chef du département des mathématiques et d’astronomie de l’université du Nouveau Mexique. Il a occupé le poste de mathématicien dans la recherche aux zones d’essais du Nouveau Mexique sous contrat OSRD en 1943 et 1944, et a été directeur technique de la section des analyses opérationnelles aux quartiers généraux de la deuxième Armée de l’Air, 1944-1945. Depuis 1948, le docteur LaPaz a servi sur une base de volontariat comme conseiller pour le projet Grudge en liaison avec les enquêtes sur les aérolithes verts.

4. Le 17 février 1949 et à nouveau le 14 octobre 1949, des conférences ont été tenues à Los Alamos, Nouveau Mexique, afin de discuter du phénomène des aérolithes verts. Etaient présents les représentants des organismes suivants : la Quatrième Armée, le Projet des Armes Spéciales des Forces Armées, l'Université du Nouveau Mexique, le FBI, la Commission de l'Énergie Atomique des États-Unis, le comité consultatif scientifique de l'Université de la Californie, de l'Armée de l'Air des États-Unis, du commandement du Matériel de l'U.S. Air Force, du Département de Recherches Géophysique de l'Armée de l'Air, et du Bureau des Investigations Spéciales de l'US Air Force.

Une explication logique n'a pas pu être trouvée pour déterminer l'origine des aérolithes verts. On a généralement conclu, cependant, que le phénomène existe et qu'il doit être étudié scientifiquement jusqu'à ce qu'il ait été expliqué d'une manière satisfaisante. Le fait que ces phénomènes non expliqués se produisent encore dans le voisinage des installations sensibles reste une cause de soucis.

5. La Division de Recherches géophysique, Commandement du Matériel de l'Air, à Cambridge, Massachusetts, a récemment accordé un contrat à Land-Air, inc., Holloman AFB, Alamogordo, Nouveau Mexique, pour une étude scientifique limitée des aérolithes verts. Les résultats de l'approche scientifique du problème seront de grande valeur pour déterminer l'origine de ces phénomènes.
Ce résumé de l'observation des phénomènes aériens a été préparé afin d'insister sur le fait – et de réitérer le fait que ces phénomènes se sont produits sans interruption dans les cieux du Nouveau Mexique au cours des 18 derniers mois et continuent à se produire et, deuxièmement, que ces phénomènes se manifestent à proximité d'installations sensibles des militaires et du gouvernement.

SOURCE :

Doyle Rees Lt. Colonel, US Air Force District Commander

Les Ovnis, le nucléaire et la sécurité nationale Les Ovnis, le nucléaire et la sécurité nationale
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IMMGRATION-INVASION, DONALD TRUMP, MIGRANTS, BRUXELLES, HONGRIE, POLOGNE, AUTRICHE, UNION EUROPEENNE, ISLAMISTES, MUSULMANS,

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SOURCE : Publié par Rosaly le 13 janvier 2018

Guy Verhofstadt, ex-Premier ministre belge, député européen, président du groupe ADLE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) a accusé ces deux pays membres de l’UE de travailler à l’encontre des valeurs traditionnelles européennes.

Ce grand amoureux d’une UE dictatoriale, intolérante, arrogante, écrasant toute souveraineté nationale, a déclaré sur Twitter :

L’UE a été construite pour garantir à nos citoyens « liberté, démocratie et l’état de droit ».

Exact ! Alors, pourquoi vilipender la Pologne et la Hongrie, qui veulent préserver ces belles valeurs en voie de disparition, grâce à vos politiques de plus en plus opposées à la liberté, à la démocratie et à l’état de droit ?

Si vous aviez une once de bon sens, vous leur apporteriez votre soutien au lieu de les vilipender et de les menacer. Mais, il serait vain en cette époque totalement aberrante, caractérisée par une inversion délirante des valeurs, espérer trouver la moindre raison, la moindre sagesse auprès des nos responsables politiques, imbus de suffisance, serviles serviteurs d’un nouvel ordre mondial multiculturel et globalisé où les entités supranationalistes s’octroieront le pouvoir absolu sur les nations et les peuples.

Les dirigeants de l’UE, l’esprit éclairéà la bienfaisante lumière du multiculturalisme à prédominance musulmane, savent ce qui est bon pour les nations ; ils somment dès lors la Hongrie et la Pologne de se soumettre à leur politique migratoire suicidaire de nos peuples, au nom de ces valeurs européennes, dont ils se gargarisent à longueur de discours, mais qu’ils ne respectent pas eux-mêmes et dont ils se servent de manière hypocrite, afin de mieux imposer à notre Europe chrétienne les « valeurs » islamiques, préconisées par les suprématistes musulmans de l’OCI.

La Hongrie et la Pologne savent qu’un chaos infernal résultera de cette soumission aveugle et humiliante et s’y refusent avec raison. Alors, elles deviennent les bêtes noires des eurocrates de Bruxelles, bêtes à soumettre au diktat du politiquement correct ou à exclure du cercle angélique des nations bien pensantes, accueillantes, ouvertes, inclusives…

Or la réalité est loin de correspondre à cette vision idyllique de nos chantres du multiculturalisme et de leur mantra sacré : l’islam fait partie de l’Europe.

Depuis que l’UE a abandonné ses sages pratiques restrictives migratoires au profit d’une politique d’immigration suicidaire, elle a dû faire face à une hausse importante de crimes, de viols, d’attaques djihadistes islamistes, à la résurgence agressive de l’antisémitisme musulman, à la restriction progressive de la liberté d’expression, afin de ne pas froisser les musulmans, à la multiplication des patrouilles de la charia, des tribunaux islamiques, à l’explosion de zones de non-droit, déconseillées aux non-musulmans, à la légitimation de pratiques musulmanes incompatibles avec ces valeurs européennes que les pontes de l’UE prétendent protéger la bouche en cœur ou les crocs acérés.

Guy Verhofstadt semble cultiver l’art de la contradiction. Il traite la Pologne et la Hongrie de « racistes », alors que ces pays veulent tout simplement défendre les valeurs traditionnelles européennes de « liberté, de démocratie et d’état de droit.

 » Il n’y a pas de place dans notre Union pour des pays qui acceptent l’argent de l’UE, qui veulent participer au marché commun, mais rejettent nos valeurs. Toute référence à l’identité nationale est potentiellement fanatique. »

 » Si les gouvernements hongrois et polonais veulent construire des sociétés fermées et antilibérales, ils doivent le faire en dehors de l’UE. »

 » Nous devons rester vigilants, nous méfier des récits fondés sur la défense des soi-disant « valeurs nationales » le plus souvent utilisées pour masquer des campagnes de haine racistes alimentant l’anxiétéà l’égard des migrants et des réfugiés. »

Personnellement, je me méfierai plus des discours hypocritement lénifiants, mielleux et trompeurs à souhait, des dirigeants de l’UE, destinés à endormir la vigilance des Européens, à anesthésier leur esprit critique, afin de les transformer en en troupeau de gentils moutons, prêts à se laisser diluer dans un melting pot dévastateur, loin du mythe d’une fusion harmonieuse, si vanté par les élites européennes.

Guy Verhofstadt se permet de faire la morale à la Hongrie et à la Pologne sur la démocratie et la liberté, alors qu’il soutient l’importation de millions de migrants musulmans qui haïssent et rejettent la liberté, la démocratie et l’état de droit, ces valeurs n’étant pas conformes à la loi d’Allah, la charia.

La Hongrie et la Pologne s’opposent à ce projet monstrueux, qui aboutira au sacrifice de nos peuples corps et biens, par la submersion migratoire musulmane et la dissolution des nations. Elles rejettent les quotas de relocalisation de migrants musulmans, imposés par cette Union européenne devenue l’ennemie des nations et cela ébranle sa stratégie criminelle, déguisée en une noble lutte contre le racisme, la xénophobie et l’islamophobie.

La Commission européenne (non élue) a également accusé la Pologne de ne pas respecter l’état de droit dans sa réforme d’une magistrature décrite comme une caste corrompue.

Le président polonais Andrzej Duda a accusé certains responsables de l’Union européenne de « mentir » sur les réformes judiciaires en cours dans son pays, quelques heures après le déclenchement par Bruxelles d’une procédure pouvant priver Varsovie de son droit de vote dans l’UE.

 » Beaucoup de représentants des institutions européennes disent des contre-vérités sur la Pologne. Ils mentent quand ils disent que les changements en Pologne conduisent à violer les principes de l’Etat de droit, alors que nous renforçons les normes de la démocratie », a affirmé le Président Duda, lors d’un entretien accordéà la chaîne privée Polsat.

Cette décision « pèse inutilement sur nos relations, ce qui risque de rendre difficile la construction de la compréhension et de la confiance mutuelle entre Varsovie et Bruxelles », affirme un communiqué du ministère des Affaires étrangères, publié peu de temps après l’annonce de l’activation de l’article 7 du traité de l’UE. »

Les dirigeants de l’EU ont menacé la Hongrie et la Pologne de sanctions politiques et financières si elles persistent à refuser les quotas de migrants musulmans. N’est-ce pas là une forme de dictature que de vouloir imposer par le chantage une politique migratoire suicidaire aux Etats-membres de l’UE, contre la volonté de leurs peuples ?

Viktor Orbán avait profité de son message annuel de Noël pour appeler les Européens à protéger leur culture. Un discours de bon sens, qu’il est bon de rappeler.

 » Les bases de la vie européenne sont maintenant attaquées», a dit le dirigeant hongrois, faisant allusion aux difficultés rencontrées par des pays comme la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, qui poursuivent des politiques de migration de masse et de multiculturalisme.

 Nous ne voulons pas que nos marchés de Noël soient renommés et nous ne voulons absolument pas nous retrancher derrière des blocs de béton. Nous ne voulons pas que nos messes de Noël soient entourées de peur et de détresse. Nous ne voulons pas que nos femmes, nos filles soient harcelées dans la foule du Nouvel An.

 Ils veulent que nous arrêtions d’être ce que nous sommes. Ils veulent que nous devenions ceux que nous ne voulons pas être. Ils veulent que nous nous mélangions à des gens d’un autre monde.

 Les nations libres d’Europe, les gouvernements nationaux élus par des citoyens libres, ont une nouvelle tâche : protéger notre culture chrétienne. 

Pas pour les autres, mais pour nous-mêmes ; pour nos familles, pour notre nation, pour nos pays et pour la «patrie de notre patrie»–pour la défense de l’Europe. »

En quoi vouloir protéger et défendre ses citoyens, sa culture, son pays est-il raciste ? Le contraire relève de la trahison Monsieur Verhofstadt.

 

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En Autriche, le gouvernement appelle à une politique restrictive de la politique d’asile, suite à la hausse effrayante du taux de criminalité de la part des migrants musulmans, invités par l’angélique Frau Merkel.

Le vice-chancelier autrichien, Heinz-Christian Strache, a déclaré :

«Cela prouve une chose : ceux qui viennent chez nous soi-disant à la recherche de protection sont aussi ceux, dont nous devons protéger le peuple autrichien. »

Selon un rapport gouvernemental, les crimes commis par les « étrangers » en Autriche ont augmenté de 40% en 2016. Le ministre de l’Intérieur Herbert Kickl a déclaré qu’il était urgent d’adopter une politique d’asile plus stricte afin de faire face à ce problème.

Les gangs de migrants musulmans, principalement constitués d’Afghans, de Tchétchènes et de Maghrébins, transforment le quotidien des Autrichiens en un cauchemar.

Depuis 2015, le pays a accueilli environ 115 000 demandeurs d’asile, soit plus d’un pour cent de sa population.

A l’instar de la très généreuse Suède, au bord du gouffre, l’Autriche commence aussi à profiter de l’apport enrichissant de la nouvelle migration musulmane, avec toutes ses joies et ses délices selon la charia.

Déçu par la violence et l’ingratitude de leurs « réfugiés », le sentiment anti-migrant se répand et ce pays, qui fut parmi les premiers à déployer le tapis rouge de la bienvenue, poursuit aujourd’hui un autre objectif : celui de montrer à ses « invités » la porte de sortie…

L’Autriche va-t-elle bientôt figurer sur la liste noire des pays racistes et antilibéraux de Guy Verhofstadt, ce paladin de l’immigration musulmane ?

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Sources :

. « UE Boss : ‘Illiberal’Poland and Hungary Must Accept ‘EU Values’or Leave – Nationalist Values ‘Racist  » (Breitbart)

. Austria : government calls for restrictive asylum policy  » amid growing crime rate. (Jihad Watch)

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SOURCE : Publié par Bernard Martoia le 13 janvier 2018
IN ENGLISH

On July 19, 2016, an Op-Ed of the Los Angeles Times made public that it would not accept the result of the election if Trump would be elected President. “If Trump wins, a coup isn’t impossible here in the U.S.” (1)

http://beta.latimes.com/opinion/op-ed/la-oe-kirchick-trump-coup-20160719-snap-story.html

Let it be the recount of votes in three key states, the polemic of national vote that should prevail over college vote, or the destitution of the President on behalf of the 25th Amendment of the Constitution, these legal pleas were easily thrown out. The national vote is unconstitutional, the destitution of the president with a republican majority in the House of Representatives and in the Senate is hopeless, and the Green Party candidate Jill Stein’s Michigan recount has been a boomerang effect on Democrats because the commission exposed major fraud in Detroit, a Democratic stronghold. 37% of precincts tabulated more ballots than registered voters.

In a democracy when legal recourse is tossed out, the legitimacy of the winner is accepted by the opposition. However, the U.S. is no more a democracy because the Donkey Party has morphed into an extremist-left-wing movement under the guidance of former President Obama.

The hysteria of Democrats has not waned despite their major setbacks

The alleged collusion between Trump team and Russia, which has been aired, ad nauseam, by mainstream media, is finally debunked. Democratic National Convention and Clinton campaign have bought Trump/Russia dossier to research firm Fusion GPS. (2)

https://www.snopes.com/2017/10/25/dnc-clinton-campaign-pay-trump-russia-steele-dossier/

It gave an excuse to high-ranking moles inside the F.B.I. and the Department of Justice to wiretap Trump team. The similarity with the Watergate scandal is obvious but not for partisan mainstream journalists.

After its ceaseless Russian/Trump conspiracy, the New York Times had to find another topic. It alleged that the dossier was not the reason why the F.B.I. opened an inquiry on Trump team. The swashbuckling and inebriated campaign aide George Papadopoulous would have revealed to an Austrian diplomat in London that Russia had political dirt on Clinton. (3)

https://www.nytimes.com/2017/12/30/us/politics/how-fbi-russia-investigation-began-george-papadopoulos.html

This control-damage narrative is superfluous because the Russian influence on the election is nil

Everyone knows that Hillary Clinton destroyed evidence, and obstructed justice in the scandal over her use of a private email server for handling classified information while she was Secretary of State. It falls within the Espionage Act of 1917.

Everyone knows that the Clinton foundation was a pay-to-play operation for wealthy foreign donators. It is within the Racketeer Influenced and Corrupted Organizations Act of 1970.

More, the Russian/Trump narrative is an insult to the intelligence of voters who have elected Trump president. Despite the blitzkrieg propaganda of mainstream media during the campaign, voters had enough suspicion to reject crooked Hillary after a secret meeting between Attorney General Loretta Lynch and former President Bill Clinton took place, on the tarmac of Phoenix airport, just two days before F.B.I. director James Comey recommended no charges for Hillary Clinton. (4)

https://www.nytimes.com/2016/07/06/us/politics/hillary-clinton-fbi-email-comey.html

After obscene naked Donald Trump statues were erected in street corners in New York, Cleveland, San Francisco, and Los Angeles during the campaign, President Trump was stabbed in an obnoxious play of Julius Caesar in Delacorte Theater in Central Park. Nobody in mainstream media disapproved these two initiatives, and said that it was an incentive to racial hatred and murder.

On January 6, 2018, President Donald Trump went in for his first annual physical check-up with military doctors at the Walter Reed National Military Center in Bethesda, Maryland. Former President Obama suggested the same place to candidate Hillary Clinton after her fainting fit at the ceremony at the World Trade Center. She turned down the offer because she feared that her real condition be exposed to the media.

The Guardian said that the medical exam came after weeks of scrutiny about president’s mental fitness but did not include a psychiatric assessment. (5)

https://www.theguardian.com/us-news/2018/jan/13/donald-trump-is-in-excellent-health-white-house-physician-says

Donald Trump’s blood pressure, heart pulse, cholesterol, or even prostate exam does not matter for Democrats. It is inside his head that obsesses them. They are desperate to relieve their own Trump Derangement Syndrome.

Because they cannot destitute or kill him after the encouragement given by the Julius Caesar play, they are going to show that he has mental problems. On CNN, a man said that he has Alzheimer’s disease, and he should be subjected to a mental exam. Two psychiatrists, Bandy Lee of Yale, and Leonard Glass of Harvard, met with a dozen members of Congress last month. They fomented how to use the 25th Amendment to get rid of him.

During the Presidential race in 1964, Democrats with a bunch of psychiatrists destroyed the campaign of died-hard conservative candidate Barry Goldwater. Fact polled psychiatrists about U.S. Senator Barry Goldwater, and whether he was fit to be President. The editor Ralph Ginzburg was sued for defamation, and sentenced to pay $75.000 in damages to Barry Goldwater by the U.S. Court of Appeals in 1969. However, the court ruling came too late. Lyndon Johnson won the race with the largest margin in history.

The American Psychiatric Association ruled that it was unethical for psychiatrists to give a professional opinion about public figures they have not examined in person, and from they have not obtained consent to discuss their mental health in public statements. It became the « Goldwater rule » for the profession that Democrats are trashing today.

Sore losers who have the Trump Derangement Syndrome are repeating Russia, Russia, Russia (collusion) since Election Day. In former Soviet Union, dissidents or non-conformists of the orthodoxy of the Communist party were sent either to the Gulag or to a mental hospital. Democrats are embracing the same dictatorial policy in order to overthrow an elect President.

Conservative people endured an Islam-left-wing tenant at the White House for eight years. They also endured that former pope Benedict XVI was overthrown in a coup d’Etat in 2013, which was hatched by billionaire George Soros, President Obama, Secretary of State Hillary Clinton, and her eminence grise John Podesta. In Wikileaks, Podesta wrote that pope Benedict XVI represented a middle-age church that should be replaced by a more palatable one to progressive people. (6)

https://www.thenewamerican.com/usnews/foreign-policy/item/25256-catholics-ask-trump-to-probe-soros-obama-clinton-conspiracy-at-vatican

Conservative people did not launch a resistance movement. They accepted election results and the Coup d’Etat in the Vatican. Progressive people are behaving at best as spoiled brats, at worst as Stalin did.

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante :
© Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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PHILIPPE DE VILLIERS ET LE GRAND REMPLACEMENT

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Philippe de Villiers espère que Macron saura affronter le Grand Remplacement…

Publié le 12 janvier 2018 - par  
SOURCE :

MacronVilliers

Philippe de VILLIERS le fondateur du PUY DU FOU avec le Président Emmanuel MACRON 

 

Aucun changement notoire dans la ligne éditoriale de BFMTV vulgaire n’a été constaté lors de la venue de Philippe de Villiers, ce jeudi soir, sur le plateau de BFM TV à l’invitation de la pédante Ruth Elkrief.

Comme à son habitude, Ruth Elkrief a montré toute son insignifiance et sa télé-suffisance par ses interruptions répétées de Philippe de Villiers avec des platitudes médiocres et des tentatives de diversion des plus superficielles. Conforme à la médiocratie de la caste politico-médiatique, Ruth Elkrief a voulu se mettre en avant comme toujours par sa futilité au lieu de servir les propos de son invité trop rare.

C’était pourtant la moindre des choses. Par bonheur, valeursactuelles.com nous aide à retrouver le fil.

« Villiers : Immigration et Grand remplacement : « Je suis inquiet pour mon pays« .

« Le fondateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers, espère que Macron osera « affronter avec courage la question du Grand remplacement« . Invité sur BFM TV, Philippe de Villiers a répondu aux questions de Ruth Elkrief. Elle l’invite d’abord à réagir (en forme de provocation) à la couverture de l’Obs (de gauche encore plus près du dépôt de bilan) qui présente Macron entouré de barbelés avec ce sous-titre (la fierté de la honte de la gauche bobo) : « Migrants, bienvenue au pays des droits de l’homme ».

« Je suis très inquiet pour mon pays, lui répond Villiers, car les Français vivent dans un sentiment de dépossession de leur territoire, de leur mémoire, de leur histoire et de leur identité« .

« Loin d’être choqué, il adresse une mise en garde au président de la République :

« C’est l’heure de vérité, du destin d’Emmanuel Macron. Ou bien il a rendez-vous avec l’Histoire, ou bien avec les « histrions » (de la honte de la gauche bobo) à la fin de son mandat. Pourquoi ?

« Il faut qu’il ose affronter avec courage, je pèse mes mots, le face à face angoissant de deux populations sur notre territoire. Une de plus en plus nombreuse et jeune, transplantée, et qui là où elle est transplantée voudrait continuer à vivre avec ses racines, son art de vivre, ses croyances, sa civilisation.

« Et une autre population, de moins en moins nombreuse, de plus en plus vieillissante, qui se coupe de ses racines. J’attends de lui qu’il préserve la survie de la France, c’est-à-dire la civilisation de la France« .

« Et d’ajouter, provoquant le malaise de la journaliste (toujours digne de la ligne éditoriale de BFMTV vulgaire) : « Il aura rendez-vous avec l’Histoire s’il affronte la question du Grand remplacement« .

Qui pourrait tirer son épingle du jeu face au président, entre Marine Le Pen ou Laurent Wauquiez ?

Malgré les tentatives de diversion de la pédante Ruth Elkrief, Philippe de Villiers « refuse de revenir dans le jeu politique, mais livre (devant son insistance pour faire le buzz) une sentence sévère à l’encontre des deux dirigeants de partis d’opposition. « Wauquiez me fait penser à un souvenir d’enfance. Quand j’étais petit, il y avait une serre bretonne avec des lampes rougeoyantes et des artichauts qui montaient très haut. Quand on les mangeait, on disait à maman, « ces cœurs d’artichauts sont fades, ils n’ont pas de goût ». (À bon entendeur, salut !) (Moralité : le Politikement Korrekt BFM TV, ça suffit !) Ruth Elkrief a montré ensuite toute son insignifiance et sa télé-suffisance en interrogeant Philippe de Villiers par rapport à Marine Le Pen :

« La dernière fois que je l’ai vue à la télé, elle m’a rappelé une « Une de l’Humanité » (la propagande des communiste est toujours des plus malveillantes) sur Poincaré. Il a le soleil dans les yeux à un enterrement. L’Humanité (de désinformation communiste du PCF) titre : « L’homme qui rit dans un cimetière« . Tout à fait conforme à la ligne éditoriale de BFMTV vulgaire et aux attentes de la pédante Ruth Elkrief. « Le soir de l’élection, j’ai vu Marine Le Pen danser. Une femme qui danse sur sa défaite n’a pas d’avenir ».

Je ne pense pas que cette phrase usurpée sur BFMTV vulgaire restera dans les mémoires !

Ruth Elkrief s’étonne du haut de son insignifiance et de sa télé-suffisance « qu’un « anti-européen, anti-mondialisation, anti-culture américaine » (un certain Philippe de Villiers) ait pu recevoir le 14 novembre dernier à Orlando le Hall of Fame, la plus haute distinction du palmarès des Oscars du spectacle vivant.

« Philippe de Villiers et le Hall of Fame, c’est impossible, le camp du bien ne peut pas récompenser un diable« . « Vous pourriez vous dire aussi, dans le sens inverse, que pour que les Américains récompensent quelqu’un qui ne souhaite pas la « coca-colisation culturelle de la France » (c’est la seule spécialité de BFMTV vulgaire), c’est vraiment que l’œuvre méritait une récompense » répond l’ancien député européen.

« Et de poursuivre : « Je sais très bien ce que pensent les journalistes français (les représentants de la médiocritude suffisante, indigne et arrogante de la gauche bobo) : « Philippe de Villiers et le Hall of Fame, c’est impossible, le camp du bien ne peut pas récompenser un diable ». Le franchouillard qui franchit les frontières ?

« C’est la preuve qu’un couple fonctionne harmonieusement : « l’ancrage et la conquête« .

« Les racines sont le chemin de l’universel. Pour être du temps, il faut être de quelque part.

« On franchit (dépasse) beaucoup plus facilement les frontières quand on est enraciné » :

(C’est donc que l’heure de la vérité de « l’ancrage et de la conquête » est venue pour le pays réel.)

L’interview avait débuté sur le sujet de Notre-Dame des Landes : « un projet de l’ancien monde ». À noter que Philippe de Villiers s’est présenté comme écologiste de droite depuis toujours, devant le désastre du remembrement des années 1960 qui a détruit les haies, la vie des oiseaux et le bocage vendéen pour se lancer dans les grandes exploitations agricoles qui ont détruit le tissu social des campagnes de France.

« Il s’est entretenu avec le Premier ministre sur le projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, à laquelle il est opposé ». (Il a plaidé clairement pour le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique, en stigmatisant les élus médiocres et corrompus de l’ancien monde et leur incompétence à préparer l’avenir. Il estime que l’évacuation de la ZAD, si le projet anti-écologique de Notre-Dame des Landes est maintenu, sera impossible avec des manifestations venues de toute l’Europe « à la puissance 1000 » !)

Sensible à« l’immense besoin de faire respecter l’autorité de l’État », Philippe de Villiers estime que l’évacuation de la ZAD ne devrait pas poser de problème si elle était ordonnée par le gouvernement « après avoir clairement abandonné le projet anti-écologique de Notre-Dame des Landes » :

« On peut l’évacuer sans violence, dit-il. Si vous décidez de réaménager Nantes Atlantique, il n’y aura plus aucune légitimitéà ce qu’ils restent sur place, et tous les Français seront favorables à l’évacuation« .

Thierry Michaud-Nérard

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LES OEUVRES LITTÉRAIRES DE PHILIPPE DE VILLIERS LE FONDATEUR DU PUY DU FOU EN VENDÉE

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VOIR AUSSI :

L' IRAN MODERNE

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HISTOIRE DE LA PERSE MODERNE L' IRAN 

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Le CHAH d'IRAN

 

Mohammad Reza Pahlavi

 

 

WIKIPEDIA
L'ENCYCLOPEDIE LIBRE
Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne Mohammad Reza Chah Pahlavi (1919-1980). Pour son père et son fils, voir Reza Pahlavi.
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Muhammad Shah.
Mohammad Reza Chah
(fa) محمدرضا شاه

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Mohammad Reza Pahlavi dans les années 1970.
Titre
Chah d'Iran
16 septembre 1941 – 11 février 1979N 1
(37 ans, 4 mois et 26 jours)
Couronnement26 octobre 1967
Premier ministreMohammad Ali Foroughi
Ali Soheili
Ahmad Ghavam
Ali Soheili
Mohammad Saed Maraghei
Morteza Gholi Bayat
Ebrahim Hakimi
Mohsen Sadr
Ebrahim Hakimi
Ahmad Ghavam
Reza Hekmat
Ebrahim Hakimi
Abdolhossein Hajir
Mohammad Saed Maraghei
Ali Mansur
Ali Razmara
Hossein Ala'
Mohammad Mossadegh
Ahmad Ghavam
Mohammad Mossadegh
Fazlollah Zahedi
Hossein Ala'
Manouchehr Eghbal
Jafar Sharif-Emami
Ali Amini
Asadollah Alam
Hassan Ali Mansur
Amir Abbas Hoveida
Jamshid Amouzegar
Jafar Sharif-Emami
Gholam Reza Azhari
Shapour Bakhtiar
PrédécesseurReza Chah
SuccesseurAbolhassan Bani Sadr (président de la République islamique d'Iran)
Rouhollah Khomeini (guide de la révolution)
Reza Pahlavi (de jure)
Prince impérial d'Iran
15 décembre 1925 – 16 septembre 1941
(15 ans, 9 mois et 1 jour)
PrédécesseurFereydoun Mirza Qajar
SuccesseurReza Pahlavi
Biographie
DynastiePahlavi
Nom de naissanceMohammad Reza Pahlavi
Date de naissance26 octobre 1919
Lieu de naissanceTéhéran (Perse)
Date de décès27 juillet 1980 (à 60 ans)
Lieu de décèsLe Caire (Égypte)
Nature du décèsmaladie de Waldenström
Sépulturemosquée Al-Rifa'i
Nationalitéiranienne
PèreReza Chah
MèreTadj ol-Molouk
Conjoint1) Fawzia bint Fuad
(1938-1949)
2) Sorayah Esfandiari Bakhtiari
(1951-1958)
3) Farah Diba
(1959-1980)
EnfantsPremier mariage :
Princesse Chahnaz Pahlavi
Troisième mariage :
Prince Reza Pahlaviprince impérial
Princesse Farahnaz Pahlavi
Prince Ali-Reza Pahlavi
Princesse Leila Pahlavi
HéritierAli-Reza Pahlavi (1941-1954)
Ali Patrick Pahlavi (1954-1960)
Reza, prince impérial
(depuis 1960)
Religionislam chiite (chiisme duodécimain)

Signature de Mohammad Reza Chah(fa) محمدرضا شاه

Mohammad Reza Pahlavi
Monarques d'Iran

Mohammad Reza Pahlavi (en persan : محمد رضا شاه پهلویAryamehr (Lumière des Aryens), né le 26 octobre 1919 à Téhéran et mort le27 juillet 1980 au Caire, appelé aussi Mohammad Reza Chah ou plus rarement Pahlavi II 1, appartient à la dynastie des Pahlavi Homayouni de la monarchie iranienne. Dernier chah d'Iran, il régna du16 septembre 1941 au 11 février 1979 (événement dit du 22 Bahman1357). Contraint à l'exil le 16 janvier 1979, il fut remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne. Mohammad Reza Pahlavi n'a jamais abdiqué officiellement2.

Mohammad Reza succéda à son père, Reza Chah, lorsque ce dernier fut contraint d’abdiquer en septembre 1941, peu après l'invasion anglo-soviétique. À la tête d'un empire occupé, soumis au bon vouloir deChurchill et Staline, le jeune chah fut également confronté aux tentatives sécessionnistes dans les provinces du nord-est et aux rébellions tribales dans le sud du pays. Après la Seconde Guerre mondiale, Mohammad Reza Pahlavi se rapprocha progressivement des États-Unis et entretint des liens très étroits avec la Maison-Blanche, en particulier avec les présidents Dwight Eisenhower et Richard Nixon.

L’essor de la production pétrolière au Moyen-Orient entraîna sous son règne une crise internationale qui allait opposer le Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh et la Grande-Bretagne, qui asphyxia l'économie iranienne. Les services secrets anglo-américains tentèrent de renverser Mossadegh, mais envenimèrent la situation et le chah, qui les avait soutenus, dut fuir. Grâce cependant à l'armée dirigée par le général Zahedi, Mohammad Reza Pahlavi fut restauré sur le trône après un bref exil en Italie. Évoluant ensuite vers une conception plus nationale,réformiste et autoritaire de la politique intérieure, le chah d’Iran entreprit, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique (la Révolution blanche) associéà une répression des mouvements d’opposition incarnée par la Savak. À l’extérieur, tout en demeurant un allié de premier plan pour les Américains et les chancelleries occidentales, Mohammad Reza Pahlavi se rapprocha aussi progressivement de l’Union soviétique puis de la Chine, traduisant ainsi un désir d’émancipation à travers plus de neutralisme. Lorsqu'il entama une politique de partenariat privilégié avec l'Europe et en particulier la France (accords pour le développement de l'industrie nucléaire) et surtout le Japon, en développant des flux économiques importants (pétrole iranien à prix réduits vers le Japon, technologies vers l'Iran), les États-Unis inquiets des bénéfices qui auraient pu en être retirés par ces pays au détriment de leurs intérêts dominants lui retirèrent leur appui et décidèrent de précipiter son éviction, en soutenant fortement l'expression des mouvements contestataires étudiants (pourtant marxisants), et en finançant la communication pour une révolution islamiste de l'ayatollah Khomeiny. Il est également clair que le poids de leur alliance avec l'Arabie Saoudite et les Émirats (KoweitBahrein,Émirats arabes unisOman) partenaires de l'Iran dans l'OPEP mais rivaux pour la maîtrise du Golfe Persique amena les États-Unis à chercher à entraver le développement économique de l'Iran et la croissance de son rôle de puissance politique régionale, à partir du moment où ils pensèrent n'être plus en mesure de contrôler ce pays du fait de la stratégie trop indépendante et ambitieuse du chah.

Si la politique volontariste du chah améliora considérablement le niveau de vie des Iraniens et permit au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribua àélargir le fossééconomique, social et culturel entre une partie de la population, fortement occidentalisée et une autre, sensible au conservatisme religieux prêché par Khomeiny. En 1978, de plus en plus critiqué, le chah dut faire face à un soulèvement populaire (la Révolution iranienne) qui s'accentua au fil des mois et d'oùémergèrent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomma en dernier recours l'opposant social-démocrate Shapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitta ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitèrent sa chute et contribuèrent à l'avènement de Khomeini. Contraint à l'exil et atteint d'un cancer, Mohammad Reza Chah Pahlavi décéda en Égypte l'année suivante.

De par son statut de dernier chah d'Iran de facto, il est souvent connu comme étant simplement « le Chah ».

 

Sommaire

  

 

Biographie

Jeunesse (1919-1941)[modifier le code]

Enfance : du fils d'officier au prince héritier (1919-1925)[modifier le code]

Reza Khan et ses enfants, vers 1923. De gauche à droite : Mohammad Reza, Chams et Ashraf

Mohammad Reza Pahlavi vit le jour le dimanche 26 octobre 1919 à l'hôpital Ahâmadiyeh, dans les quartiers sud de Téhéran3. Fils aîné de Reza Khan, officier cosaque au seuil d'une irrésistible ascension4, il était le second enfant porté par Nimtaj Khanum, future reine-mère Tadj ol-Molouk (1896-1982), et le frère jumeau de la princesse Ashraf Pahlavi3. Ses jeunes années sans histoire se confondaient avec la fin de règne d'Ahmad Chah. Au bord du gouffre financier et de l'effondrement institutionnel, la Perse des Qadjar se trouvait en effet dans un "état de sous-développement abyssal"5. Ce fut dans ce contexte particulier de déclin dynastique et de confusion nationale qu'émergea le père de Mohammad Reza Pahlavi. Devenu dès 1921 le nouvel homme fort du pays, le général Reza Khan allait occuper successivement les postes de chef de l’armée et de gouvernement, avant de ceindre la couronne impériale sous le nom de règne de Reza Chah Pahlavi en 1925. Le jeune Mohammad Reza devint dès lors le nouveau prince.

Le règne de Reza Chah, commencé en 1925, allait durer 15 ans : Il introduisit de nombreuses grandes réformes, réorganisant l'armée, l'administration gouvernementale et les finances. Il supprima tous les droits spéciaux accordés aux étrangers, gagnant ainsi uneindépendance réelle pour l'Iran6.

Sous le règne de Reza Chah les routes et le chemin de fer Trans-iranien furent construits, l'éducation moderne fut introduite et l'Université de Téhéran fut établie et pour la première fois, systématiquement l'expédition des étudiants iraniens en Europe a été commencée, afin de mieux former la jeunesse pour permettre ensuite l’éducation de la jeunesse. L'industrialisation du pays a été intensifiée, et les réalisations ont été grandes. Au milieu des années 1930, le styledictatorial de Reza Shah provoqua un important mécontentement en Iran. Et en 1935 le nom international du pays changea de la Perse à l'Iran6. Les mesures anti-tribales et anti-féodales de Reza Chah provoquèrent d'importants problèmes urbains démographiques, et les réformes vestimentaires dont l'abolition du voile pour les femmes déclencha une vague d'hostilité du clergéà Reza Chah, alors que le clergé l'avait justement aidéà"ceindre la couronne"A 1.

Une famille et une grande fratrie[modifier le code]

Tadj ol-Molouk, mère du chah

Troisième enfant d’une fratrie composée de sept garçons et quatre filles, Mohammad Reza Pahlavi est le frère cadet de la princesse Chams (1917-1996) et le demi-frère de la princesse Fatimah, dite Hamdan Saltaneh (1912-1992), née d’une précédente union. La princesse Ashraf (1919-2016) et le prince Ali-Reza (1922-1954) sont respectivement sa sœur jumelle et son seul frère de mère non qadjare. Ses demi-frères et demi-sœur d’ascendance qadjare (donc non dynastes) sont les princes Gholam-Reza (1923-2017) — mais l’intéressé a déclaré que sa mère était simplement apparentée aux Qadjars7Abdol-Reza (1924-2004), Ahmad-Reza (1925-1981), Mahmoud-Reza (1926-2001), la princesseFatimah (1928-1987) et l’ex-prince Hamid-Reza (1932-1992), déchu par son frère et devenu Hamid Islami sous la République islamique8.

Devenu empereur, il n'est pas spécialement proche de ses demi frères et sœurs ; du reste il était surtout proche de ses sœurs et frère directs, ChamsAshraf, et Ali Reza. La "privilégiée" fut sa sœur jumelle Ashraf, née quelques minutes après lui. Pendant toute leur enfance, puis pendant le règne de son frère, elle eut toujours sur lui un important ascendant, le chah allant manger chez elle au moins une fois par semaine, généralement le dimancheA 2. Il eut avec Chams et Ali-Reza des rapports familiaux un peu platoniques.

Pour ses demi-frères et ses demi-sœurs, il ne fut pas proche de Fatimah, dite Hamdam os-Saltaneh, née 17 ans avant lui. Il appréciait assez son frère Gholam Reza, dont certaines manières l'indisposaient parfois, et chez un autre demi-rère,Abdol Reza, intellectuel, lors de son propre anniversaire, chaque 26 octobre, après son accession au pouvoirA 3. Il appréciait également sa demi-sœur Fatimah, laquelle épousa en 1959 Mohammad Amir Khatami, militaire qui accompagna le chah lors de sa brève fuite d'Iran le 16 août 1953 avant d'épouser sa sœur. On ignore du reste la relation de Mohammad Reza avec ses autres frères Mahmoud Reza et Ahmad Reza, et on sait qu'au début des années 1960 son frère Hamid Reza, le dernier ses enfants de Reza Chah, fut destitué de son titre princier à la suite de son style de vie particulièrement peu apprécié et débridé9.

Les rapports de Mohammad Reza avec ses parents, mieux connus, marquèrent cependant le futur empereur :

Reza Khan était un grand homme musculeux qui dominait son fils, physiquement et psychologiquement, le marquant pour toute sa vie. L'obsession de faire aussi bien que son père, sinon mieux, marqua les quarante années de son règne. Dans son autobiographie, il dit "Un seul regard de mon père suffisait pour que je rentre sous terre" 10.

Mohammad Reza Pahlavi, prince héritier, vers 1925

La mère de Mohammad Reza, Tadj ol-Molouk, était, elle, une femme de mauvais caractère, superstitieuse, qui pensait que les rêves étaient une interprétation de choses qui allaient arriver, ou des messages d'un autre monde, donnant à ses enfants de nombreuses amulettes et gri-gris supposés leur garantir protection contre les mauvais esprits11. À l'instar de ses filles, elle eut un important ascendant sur le chah, religieux notamment en ce qui la concerne, cultivant la croyance en lui qu'il avait été choisi par la destinée ou Dieu pour accomplir de grandes choses12.

Héritier du trône et scolarité (1925-1936)[modifier le code]

Le prince héritier Mohammad Reza et Abdolhossein Teymourtash

En 1925, bénéficiant d'une éducation stricte à la fois militaire et occidentale, Mohammad Reza Pahlavi gagna le prytanée Nezam, deux jours après qu'une loi lui eut conféré le titre de prince héritier, qu'il devint officiellement le 26 janvier 1926. Son éducation fut supervisée par le doyen du clan Pahlavan, dont Reza Chah était issu. Dans les faits, cependant, cela étant plutôt un hommage du nouvel empereur à son clan, c'est Soleiman Behboudi, valet et homme de confiance de Reza Chah, qui s'occupa de cette éducationA 4. Le jeune prince intégra ensuite un institut au sein duquel étaient scolarisés les enfants des ministres ainsi que ceux descourtisansA 5.

Une fois son certificat d'étude obtenu, à la fin de l'été 1931, Mohammad Reza Pahlavi quitta l'Iran afin de poursuivre son instruction en Suisse, dans le canton de Vaud. C'est une destination bien particulière : il part pour l'Institut Le Rosey, école suisse réputée pour son ouverture d'esprit et connue de par sa fréquentation, où on trouve des enfants de la cour. LaSuisse est un choix, Reza Chah cherchant à scolariser son fils dans une école laïque, et surtout située dans un pays qui n'a aucun contentieux avec la Perse - le Royaume-Uni et l'URSS se trouvant donc forcément hors-jeu. Mohammad Reza n'est pas très enthousiaste à l'idée de partir si loin de chez lui : aussi il ne part pas seul, et on lui adjoint plusieurs camarades : son frère Ali Reza, son ami Hossein Fardoust, et Mehrpour Teymourtash, fils du ministre de la Cour, Abdol-Hossein Teymourtash qui supervise le voyage N 2 .

Mohammad Reza Pahlavi en 1931

En septembre 1931, le petit groupe, assisté de deux précepteurs, deux remarquables hommes de lettres, embarque au port Pahlavi d’Anzali, pour se rendre à Bakou, en URSS. La reine Tadj ol-Molouk, ses filles – et sœurs du prince héritier – Ashraf et Chams sont venues leur dire au revoir. Le cortège est escorté par le ministre de la Cour, père de Mehrpour, Abdol-Hossein, pendant tout le trajet : arrivés à Bakou, ville natale de Tadj ol-Molouk, ils traversent en wagon spécial N 3 l’URSS, puis la Pologne et l’Allemagne, avant d’arriver en Suisse, et à Genève.

De gauche à droite : Mohammad Reza Pahlavi, Ali Reza PahlaviHossein Fardoust et Mehrpour Teymourtash

Dès son premier jour en tant qu'étudiant à Le Roseyen septembre 1931, le prince héritier eut un démêlé avec un groupe de ses camarades ; assis sur un banc dans un parc à l'extérieur du Rosey, le prince héritier passa devant eux, et s'étonna que personne ne l'eut salué militairement, ce que tout le monde faisait en Iran ; ce qui conduisit un étudiant américain à battre Mohammed Reza, qui rapidement appris à accepter que personne ne se mette au garde-à-vous à son passage tant qu'il serait enSuisse13. En tant qu'étudiant, Mohammed Reza excellait au football, mais les dossiers scolaires indiquent que son principe problème en tant que joueur de football fut sa «timidité», comme quoi le prince héritier avait peur de prendre des risques14. Le prince héritier fut instruit en français à Le Rosey, et avec le temps, Mohammad Reza développa un grand intérêt pour la civilisation française et les choses françaises en général15. Dans les articles qu'il écrivit en français pour le journal étudiant en 1935 et 1936, Mohammed Reza remercia Le Rosey pour lui avoir élargi l'esprit et l'avoir éveilléà la civilisation française16. Du reste, c'est un élève sans histoire, bien que l'école -qui scolarise beaucoup d'américains et quelques membres de familles prestigieuses, voire royales- ait tendance à le couver et lui confère quelques avantagesA 6. Cependant, passé l'incident du premier jour, Mohammad Reza n'est pas le genre d'élève à faire valoir ses passe-droitsA 6.

Sportif, il est de bonne consistance, atteignant sa taille adulte à 15 ans : il mesure 1,70 m ou 1,76 m selon les sourcesA 6,17 . Dans le football, il participera même à un championnat local, et son équipe gagnera : sa photo apparaîtra dans le journalA 6 ! Il est compétent dans beaucoup de domaines, notamment les sports, même ceux d'hiver, à l'époque peu maîtrisés. Si les mathématiques sont son point faible, il apprend l'histoire, la géographie, les langues... Il gardera de son apprentissage de l'anglais, par des professeurs francophones, un accent français quand il utilisera la langue deShakespeare. Il parlera français de façon couranteA 6.

Ernest Perron (1908-1961), ici dans les années 1950

Pendant sa scolarité en Suisse, Mohammad Reza se lia d'amitié avec Ernest Perron, fils d'un jardinier qui travaillait à Le Rosey qui devient son meilleur ami et son "presque jumeau", malgré leur grande différence d'âge (Perron avait 11 ans de plus que Mohammad Reza)18. Perron, un homme efféminé et excentrique, habillé dans un style kitsch, boitant et qui, même enfant, ne cacha jamais son homosexualité, fut souvent battu par les étudiants jusqu'à ce qu'un jour Mohammad Reza prenne sa défense19Perron, qui se prenait pour un poète, introduisit Mohammad Reza à la poésie française et sous son influence, Chateaubriand etRabelais devinrent "[ses] auteurs français préférés"20. Le prince héritier appréciait tellement Perron que quand il retourna en Iran en 1936, il emmena Perron avec lui, et imposa l'installation de son meilleur ami dans le Palais de Marbre21. Les sources divergent sur la fin de sa vie : certaines disent qu'impliqué dans un litige diplomatique entre l'Iran et le Royaume-Uni il fut disgracié par le chah, quitta le pays, et mourut en Suisse en 1961 de maladie22, tandis que d'autres sources, si elles confirment sa mort en Suisse, disent que le chah et Perron restèrent amis jusqu'à la fin, Perron n'allant en Suisse que pour se faire soigner avant d'y mourir23, et d'autres parlent d'une mort, toujours en 1961, en Iran24. Après la révolution islamique en 1979, un livre fut publié par le nouveau régime, intitulé Ernest Perron, le mari du Shah d'Iran par Mohammad Pourkian, parlant d'une relation homosexuelle entre le Shah et Perron, qui reste l'interprétation officielle de la République islamique encore aujourd'hui25. Marvin Zonis, un des biographes du chah, a écrit que le livre contient beaucoup d'affirmations et peu de preuves concernant une relation homosexuelle entre les deux hommes, et notant que tous les courtisans du Shah nièrent que Perron eut été l'amant du Shah, et rappelant que Reza Chah, plutôt homophobe, n'aurait pas permis à Perron de se déplacer dans le Palais de marbre en 1936 s'il avait cru que Perron eut été l'amant de son fils26. L'historien irano-américain Abbas Milani a soutenu Perron était "self-object" de Mohammad Reza, une personne que quelqu'un choisit d'agir comme une extension de leur personnalité et qui lui permet de booster son estime de soi20. Milani a rappelé que Reza Chah a souvent critiqué son fils pour manque de virilité et disant qu'il voulait que son fils ait une «éducation virile» pour lui donner quelque force selon lui, et que, pour l'hétérosexuel Mohammad Reza, avoir un homme efféminé comme Perron autour de soi créa ses doutes sur sa propre masculinité27. Mohammad Reza fut le premier prince iranien en ligne de succession directe pour le trône àêtre envoyéà l'étranger pour suivre une éducation à l'étranger, qu'il suivit pendant un peu plus de quatre années, avant de revenir pour obtenir son diplôme d'études secondaires en Iran en 1936.

Mohammad Reza Pahlavi jeune

En 1936, au terme des cinq années passées au collège du Rosey (Institut Le Rosey), àRolle, au cours desquelles quatre des demi-frères, plutôt turbulents, l'ont rejointA 6, le jeune prince revint au pays. Lui et ses camarades, qui l'accompagnaient, furent émerveillés par le nouveau visage moderniste et occidentalisé que Reza Chah avait donnéà l'Iran. À cette occasion, le père du prince héritier dit à son entourage : « J’ai rendu d’éminents services à mon pays, mais le plus grand, c’est le prince héritier que je lui donne : Vous ne pouvez pas le savoir maintenant, mais vous constaterez ses capacités lorsqu’il assumera ses fonctions. Vous ne pouvez pas encore savoir. » A 7 Le jeune prince revient ensuite en Suisse pour y terminer ses études : en juin 1937, il réussit ses épreuves de maturité gymnasialeA 7.

Prince héritier en Iran (1936-1941)[modifier le code]

Il acheva son apprentissage, désormais militaire, à l'École des officiers deDanechkadéyé-Afsari. Il a avec lui comme camarades des jeunes conscrits, parmi lesquels on trouve Nematollah NassiriAbbas Gharabaghi (en)Gholam Ali Oveyssi (en) et l'éternel Hossein Fardoust. Il suit une formation des plus intenses, participant même à des opérations à la limite des commandos. Il apprend également à piloter, et obtiendra son brevet de pilote le 17 octobre 1946 A 7. Il reçut le diplôme des mains de son père le 28 septembre 1938, avec le grade de sous-lieutenant.

Arrivé au terme de sa formation, il suit désormais quasiment partout le chah dans ses déplacements, et il est associé de près au rôle de monarque que son père remplit. Il l’accompagne partout, assiste à toutes les représentations, la plupart des visites et les audiences. Certains dossiers, comme l’Éducation et la Culture, sont directement gérés par le prince héritier. Il est discret et ne donne que rarement son avisA 8. Il fut ensuite fiancéà la princesse Fawzia d'Égypte, la sœur du roi Farouk Ier qu'il n'avait jamais vue auparavant. Moins d'un an plus tard, le 15 mars 1939, les cours d'Iran et d'Égypte étaient unies.

Reza chah cherche à marier son fils : l’idée principale est de conclure un arrangement dynastique qui permette l’enracinement de la dynastie. Cette solution semble s’imposer à cause de l’amendement constitutionnel de 1925 qui interdit aux futur souverain iranien d’avoir une mère Qâdjare : ce qui explique pourquoi tous les fils de Reza Chah, sauf Ali Reza et Mohammad Reza, ne sont pas dans la succession au trône N 4 ; cette mesure de précaution votée par Reza Khan, qui avait cherchéà prendre une précaution sans en mesurer les conséquences, force le prince héritier à se marier avec une étrangère. Si possible, une membre d’une dynastie ancienne et affirmée : une jeune dynastie comme celle des Pahlavi a besoin de cousiner avec les autres monarchies des pays voisins et arabes, très nombreuses à cette époque, pour gagner en légitimité. Plusieurs solutions sont envisagées : en Afghanistan, en Irak, en Tunisie… et même en Turquie, où la famille ottomane reste prestigieuse. Reza Chah et Mahmoud Jam ont peur d’indisposer la Turquie laïque qui a mis fin à l’empire Ottoman, laquelle indique cependant une autre solution, arabe et africaine.

ChamsAli RezaTadj ol-Molouk, un officier etAshraf lors du mariage du prince héritier Mohammad Reza, le 25 avril 1939

L’Égypte royale, le 20 janvier 1938, marie son souverain, Farouk Ier, à la belle Safinaz Zulfikar, dite Farida, véritable événement de l’année du gotha mondial. Un mariage resplendissant, qui fait suite à l’accession au pouvoir de Farouk Ier à la mort de son père Fouad Ier, le 28 avril 1936. La cour d’Égypte possède un faste d’Orient inégalé qui fascine et merveille, avant de susciter plus tard des critiques 28. C’est un allié idéal et il se trouve que Farouk a de nombreuses sœurs, dont l’aînée, Fawzia, a à peu près l’âge du prince héritier. Le Caire est discrètement consulté, mais l’affaire s’ébruite alors que Reza Chah avait ordonné la plus grande discrétion. La délégation est rappelée par le vieux monarque furieux qui attend que les bruits se tassent pour reprendre les négociations.

Fawzia et Mohammad Reza pour leur mariage le 16 mars 1939. À droite de Fawzia, son frère le roi d'ÉgypteFarouk Ier

Le 26 mai 1938, le palais impérial annonce qu'une délégation conduite par le Premier ministre Mahmoud Djam va se rendre au Caire pour convenir du mariage entre le prince héritier et Fawzia d’Égypte, fille du roi Fouad Ier et sœur du jeune Farouk Ier, intronisé deux ans auparavant. Les fiancés ne se sont jamais vus et ne parlent pas la même langue, communicant en français. Moins d'un an plus tard, en mars 1939, Mohammad Reza Pahlavi se rend en Égypte avec une suite ; après une parade accompagné de l'ancien régent Mohammad Ali Tewfik, où il est aperçu pour la première fois par Anouar el-Sadate, alors simple soldat défilant dans les troupes royales29, Mohammad Reza est accueilli au palais Koubbeh par le roi Farouk et des membres de la famille royale égyptienne ; il y fait connaissance avec sa future épouse, la princesse Fawzia. Le 16 mars 1939, Mohammad Reza épouse Fawzia au palais d'Abedin, au Caire, selon le rite sunnite. Il ne garde pas un très bon souvenir de l'étalage de luxe qui accompagne son mariage égyptien, qu'il ressent comme une humiliation envers son pays plus simple et modeste30. Une seconde cérémonie, de rite chiite, se déroule à Téhéran, au Palais impérial du Golestan, le 25 avril 1939.

Hamid Reza Pahlavi, Fawzia FuadReza Chah,Nazli Sabri et Mohammad Reza Pahlavi lors du banquet à l'ambassade d'Égypte à Téhéran, pour le mariage de Fawzia Fuad et du prince héritier Mohammad Reza Pahlavi, le 25 avril 1939

Le mariage à Téhéran est dérangé par la reine mère Nazli, mère de Farouk et de Fawzia, venue à Téhéran pour le mariage de sa fille, qui ressent durement la différence entre la cour versaillaise d’Égypte et celle de Téhéran, plus modeste, et où l’étiquette est plus approximative. Au Caire, cette opulence avait presque humilié le prince héritier et sa suite, qui le consignera dans ses mémoires 30. Pourtant, pour recevoir la famille de sa belle-fille, Reza Chah a mis les petits plats dans les grands et valorisé la transformation de la ville depuis une quinzaine d’années (même si la ville reste encore bien en dessous d’Alexandrie ou du Caire), pavoisant les cortèges de chars et de décorations semblables à celles qui avaient accueilli Mohammad Reza en Égypte. Mais Nazli n’a de cesse de rabaisser tout le monde et lorsque les célébrations sont finies et qu’elle part en France, toute la cour souffle.

Les deux époux semblent bien s’entendre et s’aimer, faisant la couverture des journaux et focalisant l’attention de la cour. La naissance d’une fille, Chahnaz, le 27 octobre 1940, le lendemain des 21 ans de son père, consolide leur union. Cette dernière est gâtée par son grand-père qui l’adore, et lui offre même un palais dans le parc de Sa'ad-Abad, où Chahnaz vivra après son mariage avec Ardéshir Zahédi en 1957.

Seconde Guerre Mondiale et invasion de l'Iran[modifier le code]

Article détaillé : Invasion anglo-soviétique de l'Iran.
Reza Chah, ici à la fin de son règne

Fin 1939, alors que la Seconde Guerre Mondiale ne va pas tarder àéclater,Reza Chah fait écourter les voyages de noces de son fils pour bénéficier de sa présence, qu'il veut continue. Le prince est de plus en plus présent, sollicité notamment pour ses connaissances linguistiques. Le début de la guerre pose l'Iran de Reza Chah comme un ennemi des "Alliés" : il est économiquement liéà l'Allemagne hitlérienne, ce qui irrite profondément les anglais, notamment, ainsi que d'autres voisins.

Alors que la guerre commence, Reza Chah ne fait que peu de changements pour faire mentir les rumeurs d'une connivence : il nomme Premier MinistreAhmad Matine-Daftari, chargé de négocier cependant un raccourci des relations avec les allemands 31. Après la capitulation de la France, en juin 1940, l'attitude du chah change du tout au tout : il procède à l'arrestation de toutes les personnalités anti-britanniques, dont Mohammad Mossadegh N 5, ainsi que Matine-Daftari, germanophile, et le remplace par Ali Mansour, réputé pro-britannique. Il accroît la surveillance des personnalités italiennes,allemandes et roumaines en Iran mais refuse de se plier aux exigences des britanniques qui demandent leur expulsion32. La tension monte d'un cran avec l'invasion de l'URSS le 22 juin 1941 : l'Iran se retrouve entouré de pays antagonistes : l'empire des Indes britanniques à l'est, l'Irak protectorat de fait britannique à l'ouest, et surtout l'Union Soviétique au nord.

Le louvoiement du chah finit par avoir raison de la patience de l'URSS et du Royaume-Uni : le 25 août 1941, l'opération "Countenance", c'est-à-dire l'invasion de l'Iran par les Alliés a lieu. L'armée de Reza Chah ne peut pas grand-chose contre les puissances combinées soviétique et surtout britannique. Ali Mansour n'a pas la carrure d'un homme de crise : il est remplacé par le 29 août par Mohammad Ali Foroughi, ancien compagnon de route de Reza Chah, et qui a mis de côté les différends qui l'avaient opposé au souverain. Mais la situation empire ; à la suite d'un ordre erroné du ministre de la Guerre, l'armée de terre est dissoute et les armées soviétiques et britanniques ont prévu de se joindre à Téhéran, dont elles ne sont plus très loin 33.

Foroughi fait cependant parvenir aux envahisseurs les clauses d’une paix, et l’armistice est signée le 30 août. Le 8 septembre un accord est signé entre l'Iran et les Alliés qui entérine la création de deux zones d'occupation. Au nord-ouest la zone de Tabriz et les rives de la Caspienne sont occupées par l'armée rouge tandis que les Britanniques occupent les champs pétroliers d'Abadan et de KermanshahTéhéran accepte également de faciliter le transit des cargaisons militaires britanniques vers l'URSS pour le front de l’Est. Les concessions pétrolières à l'Anglo-Persian Oil Company sont renouvelées à des conditions plus avantageuses pour cette dernière pour la durée de l’occupation 32.

Abdication de Reza Chah et accession au trône (1941)[modifier le code]

L'abdication de Reza Chah ; le prince héritier, derrière, sera dans quelques heures le nouveau souverain

Le 15 septembre 1941, les ministres plénipotentiaires britannique et soviétique font savoir au gouvernement qu'avant que leurs troupes n'arrivent à Téhéran, leurs gouvernements exigeaient l'abdication de Reza Chah et son départ de la capitale. Si les soviétiques apprécieraient la proclamation d'une république, les anglais cherchent avant tout à se débarrasser du souverain.

Exaspérés par les libertés prises par Reza Chah, ces derniers avaient caressé l'idée de rétablir la dynastie Kadjar. Aussi, jetèrent-ils leur dévolu sur Soltan Hamid Mirza qui était le fils de l'ancien régent Mohammad Hassan Mirza et le neveu d'Ahmad Chah Qajar. Toutefois la probabilité de voir ce prétendant monter sur le trône paraissait bien faible tant son profil révélait des failles non négligeables : Soltan Hamid Mirza ne parlait pas le persan et connaissait bien mieux Londres et la Riviera italienne que sa terre natale quittée à l'âge de quatre ans.

L’« option Pahlavi », qui consiste à faire abdiquer Reza Chah pour proclamer son fils Chāhinchāh, n’est pas vraiment envisagée par les alliés. Foroughi, lui, a pragmatiquement envisagée cette option, de même que Reza Chah. Mohammad Reza, lui, est plus sceptique : il a peur d’un coup de force anglo-soviétique. Le 16 septembre au matin, Foroughi et Reza Chah se retrouvent une dernière fois au palais de Marbre. L’abdication est rédigée par le Premier Ministre. Puis le chah sort du palais, où il tient avec le prince héritier ce dialogue :

Mohammad Reza Pahlavi arrivant au Parlement pour aller prêter serment

«  Et si les Russes entrent dans la capitale, ce sera la révolution ? Ce à quoi son père lui répond, sarcastique :

- Il ne se passera rien, ils veulent seulement ma peau. Et ils l’ont eu. »A 9

Le chah désormais déchu rejoint ensuite le jardin du palais, où il monte dans une voiture, prenant le chemin d’un exil dont il ne reviendra pas. Ses enfants, sauf Mohammad Reza, partent avec lui. À la suite de cette abdication, la course s'engage : le ministre des affaires étrangères Ali Soheili rapporte que les anglais font savoir au gouvernement qu'ils refusent de reconnaître Mohammad Reza Chah roi 34 : l'essentiel est donc de lui faire prêter serment avant l'entrée dans la capitale des troupes étrangères pour Foroughi. Il se rend au Parlement, dans le quartier duBaharestan, et lit l'abdication de Reza Chah. Puis il retourne au palais, où il trouve un prince héritier hésitant, auquel Foroughi force la mainA 10.

Mohammad Reza Pahlavi,  chāhanchāhd'Iran, prête serment sur la Constitution à 15h30

L'après-midi, alors qu'une partie de la population téhéranaise attend à côté du Parlement, Foroughi et Mohammad Reza arrivent au Parlement à 14 heures. Les parlementaires sont réunis pour la prestation de serment. À 15h10, le futur chah et le Premier Ministre réapparaissent : puis le jeune prince prête serment sur la Constitution de 1906, révisée de 1925 :

« Moi, Mohammad Reza Chah Pahlavi, sous le regard du Dieu Tout-Puissant,

Mohammad Ali Foroughi, Premier Ministre, et Mohammad Reza Chah, le16 septembre 1941

jure sur le Saint Coran et sur tout ce qui est respecté devant Dieu,

que je dédirai ma vie à la préservation de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de l'Iran, ainsi qu'aux droits de l'homme. Je jure de protéger et de préserver le système constitutionnel iranien et ses lois basiques, et de régner en conséquence. J'implore ainsi le Tout-Puissant pour qu'il m'en accorde le succès »35

Mohammad Reza devient Chāhanchāh d'Iran le 16 septembre 1941. À 15h30, il quitte le Parlement et est acclamé par la foule, qui sent que quelque chose de terrible vient d'être évité. À 16h, à peine Foroughi et Mohammad Reza Chah ont quitté le Parlement que les troupes alliés investissent Téhéran ; il est trop tard pour elles : les Alliés ne prendront pas le risque de déposer le nouveau chah, au risque de s'aliéner la population A 11. Le jeune homme inexpérimenté, qui se trouve propulsé sur le trône du Paon à l'aube de ses vingt-deux ans, commence son règne avec un pouvoir purement nominal et protocolaire. Dès le lendemain, 17 septembre, il doit faire face au défilé des envahisseurs dans Téhéran, et recevoir les chefs militaires de ceux qui sont désormais ses "Alliés".

Début de règne (1941-1949)[modifier le code]

Seconde Guerre Mondiale et occupation étrangère[modifier le code]

Portrait du Shah Mohammad Reza en 1942

Mohammad Reza Pahlavi succède à son père en septembre 1941 dans un contexte difficile, l'Iran étant en partie occupé par les armées anglo-soviétiques. Il est dans ses pouvoirs sévèrement limité par les Britanniques qui noyautent notamment la vie parlementaire iranienne36. Sous l'impulsion du Premier ministre Mohammad Ali Foroughi, le jeune chah laisse s'instaurer un régime plus démocratique, qui rompt avec les quinze ans de pouvoir autoritaire de Reza Chah, et octroie aux forces alliées de disposer du territoire : en échange, un traité, signé par Foroughi le 26 janvier 1942, garantit l'intégrité territoriale et le départ des armées d'occupation six mois après la fin de la guerre. L'Iran collabore avec les pays alliés sous tous les fronts, et déclare la guerre à l'Allemagne officiellement le 9 septembre 194337. Avant ça, les alliances s'étaient renversées de par la collaboration du gouvernement avec les occupants : certains, parmi la population, y virent même une traîtrise, et Foroughi échappa à un attentat au siège du Majlis le 25 janvier 1942A 12. L'occupation étrangère est à la fois militaire, politique et économique sur l' Iran. Elle se suit de la création du Corridor Perse, une route d'approvisionnement vers l'Union soviétique (Front de l'Est) reliant leroyaume d'Irak, l'empire des Indes, l'état impérial d'Iran et la Mer Caspienne. Les États-Unis prennent ensuite part au conflit : déjà le 18 février 1941, le Congrès américain avait adopté la loi Lend-Lease  pour le prêt importants de matériel de guerre aux Alliés avant l'entrée officielle en guerre.

Le 6 février 1941Franklin D. Roosevelt fait savoir que les américains viendront aussi en Iran, mais qu'ils s'engageront à défendre l'intégrité territoriale et l'indépendance du paysA 12. Ce qui ne peut qu'être apprécié ; du reste, les États-Unis n'ont pas de contentieux historique colonialiste avec la Perse, contrairement au Royaume-Uni et à l'URSS. Certains incidents sont cependant notifiés, inspirant des élans de patriotisme dont la chanson Ey Iran, l'hymne non-officielle du pays sortit37. Que ce soit à cause des exactions commises par les troupes étrangères ou à cause des privations dues à la Guerre, le mécontentement gronde en Iran. Le8 décembre 1942, des émeutes éclatent, et si le palais de Sa'adabad, où réside la famille impériale, est approché par les émeutiers qui n'y feront rien, la résidence du Premier Ministre Ghavam et quelques maisons sont mises à sac. Après quelques jours d'émeutes, le gouvernement rétablit l'ordre, et dédommage les victimes. Ghavam établit un système de rationnement pour remédier à la famine qui a déclenché l'insurrectionA 13. Après cela, peut-être à cause de ses anciens ressentiments envers le Shah, dont il a été l'ennemi politique du père avant que celui-ci ne devienne empereur, de 1921 à 1925, Ghavam démissionne. S'ensuivra une importante instabilité parlementaire et donc ministérielle qui ne se terminera réellement qu'avec son retour aux affaires le 28 janvier 1946.

Mohammad SaedStaline, Mohammad Reza Chah et Molotov endécembre 1943

Mohammad Reza Chah Pahlavi, lui, se retrouve roi, mais pas tout à fait roi comme l'a été son père. Une grande partie de sa famille, dont sa belle-mère Esmat Dowlatshahi, a suivi Reza Chah dans son exil : il ne reste à Téhéran que sa mèreTadj ol-Molouk, sa sœur jumelle Ashraf, et bien sûr son épouse Fawzia et leur filleChahnaz. Avec la reine, il visite grands nombres d'hôpitaux, d'écoles, et d'édifices en tout genre, avant d'effectuer des visites en province à partir de 1943. Son pouvoir symbolique fait de lui quelqu'un d'apprécié et populaire, car il n'est responsable de rien, et ce devant personne. Enfin, dans le cadre de la guerre, le jeune shah va avoir "l'honneur" de recevoir dans son pays une très importante rencontre entre les Alliés, dont il fait partie depuis le 8 septembre 1943 : la Conférence de Téhéran.

Ali Soheili, Mohammad Reza Chah et Winston Churchill, le 30 novembre 1943

Cette rencontre entre Winston ChurchillFranklin Roosevelt et Joseph Staline, qui se tient du 28 novembre au 1er décembre 1943 est la première du type dans le cadre de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et d'importantes décisions militaires et politiques y furent prises : l’organisation d’un débarquement en Normandie en juin 1944, le rejet par Staline et Roosevelt du projet britannique d’offensive par la Méditerranée et les Balkans, le principe d’un démembrement de l’Allemagne, d’un partage de l’Europe en zones d’influence et du déplacement de la Pologne vers l’ouest. Pour le Shah, c'est une épreuve humiliante : ni Churchill ni Roosevelt ne viennent lui rendre visite, il doit aller les voir et être reçu par ces derniers. Il est ainsi reçu rapidement le 30 novembre 1943 par un Churchill dont c'est d'ailleurs l'anniversaire38, et par un Roosevelt sympathique mais à la santé déclinante qui propose au Shah de devenir son expert en reboisement une fois son mandat terminé10. Le seul ayant la décence de venir rendre visite au chef d'état du pays occupé et qui accueille la conférence est Staline. Il est reçu le 1er décembre au Palais de Marbre de Téhéran par le Shah, qui notera son intérêt à lui marquer son respect ; il estime que ce n'est pas désintéressé. Staline et Viatcheslav Molotov, qui l'accompagne, sont ensuite reçus par le Premier Ministre Ali Soheili et le ministre des Affaires Etrangères Mohammad Saèd. Il est convenu que l'URSS considérera l'importance de l'Iran sur le front de l'Est et reconnaît sa souveraineté nationaleA 14.

En outre, toujours pendant la Guerre, le Shah rencontre un autre invité de marque : Charles De Gaulle, qui, en route pour Moscou, fait halte à Téhéran le 27 novembre 1944 ; l'Iran a rompu ses relations avec le régime de Vichy en 1942, et le général De Gaulle admire beaucoup l'élégance diplomatique du Shah qui l'a reçu, en même temps que la Perse et son histoire multi-millénaire, tandis que le Shah admire également beaucoup le général : c'est le début d'une entente cordiale entre les deux hommes, qui se retrouveront des années plus tardA 15Ardéshir Zahédi note dans ses mémoires que le général De Gaulle deviendra un modèle pour le Shah, le même type de modèle que Mustafa Kemal avait été pour Reza Shah39,40.

Les crises sécessionnistes en Azerbaïdjan et au Kurdistan[modifier le code]

Article détaillé : crise irano-soviétique.
La République du Mahabad et la République autonome d'Azerbaïdjan

En mai 1945, alors que le conflit mondial est arrivéà son terme, la situation en Iran est loin d'être fantastique : le pays est épuisé par ces années de guerre et attend pour se régénérer que les Alliés quittent le pays ; ces derniers s'y étant engagés, les américains puis les britanniques lèvent le camp en octobre. Les soviétiques sont plus récalcitrants àévacuer le pays, et restent dans le nord du pays, où ils soutiendront militairement des mouvements séparatistes : laRépublique de Mahabad, créée (ou proclamée) en janvier 1946 dans le Kordestanet le Gouvernement Populaire d'Azerbaïdjan, en Azerbaïdjan iranien, en novembre 1945. La situation interne n'est guère mieux : avec les intrigues parlementaires, la vie politique se sclérose : Ali Soheili démissionne le 6 avril 1944, remplacé parMohammad Saed, qui tombe le 25 novembre 1944, lui-même relayé par Morteza Gholi Bayat jusqu'au 13 mai 1945, date à laquelle il est remplacé par Ebrahim Hakimi, qui sera remplacé par Mohsen Sadr du 6 juin au 30 octobre 1945 avant de revenir aux affaires.

Mohammad Reza est lui esseulé : le 26 juillet 1944, il a appris la mort de son pèreen Afrique du Sud, où il se trouvait depuis deux ans, et en mai 1945, son épouse Fawzia entama un voyage familial enÉgypte dont elle refusa de revenir, abandonnant à Téhéran son époux et sa fille. Le divorce ne sera prononcé qu'en 1948.

Le Shah et ses premiers ministres successifs sont ainsi confrontés à diverses menées séparatistes, qui disposent d'une certaine attache populaire -mais surtout étrangère- de par ses promesses et ses fondements, le principal étant l'indépendance ethnique de la zone, jugée soumise depuis trop longtemps à la "persification" du territoireA 16. À cela s'ajoute le refus soviétique d'évacuer les provinces du nord sans négociations préalables. C'est d'ailleurs le pétrole qui intéressent beaucoup ces derniers, mais une loi votée sous le gouvernement Bayat leur interdit de signer un contrat pétrolier avec l'IranA 15. Le communisme est une idéologie montante en Iran : le parti communiste de Perse (en), créé en1920, et lui-même une renaissance du parti de la Justice (Ferqa'ye ʿEdālat) créé en 191741, fut interdit sous Reza Chah à partir de 1929. En 1941, en pleine libéralisation du régime, Foroughi avait autorisé la création de tous partis ; c'est dans ce contexte qu'avait été fondé le parti Tudeh (Hezb-e Tudeh Iran) le 29 septembre 1941, parti marxiste très étroitement liéà l'URSS. Le temps passe et rien ne s'arrange : cependant les nouveaux régimes doivent faire face à des soulèvements populaires, et l'URSS arme les milices qui répriment les insurrections, et le clergé local, dont Kazem Shariat-Madiari etSeyyed Hossein Bouroudjerdi, appelle à l'aide le régime de Téhéran. De plus, Washington et Londres protestent contre ces ingérences de l'armée Rouge. C'est un des premiers signes de la Guerre Froide qui est en train de naître. Hakimi finit par démissionner, ayant du mal à gérer la crise. Le Parlement propose de rappeler Mirza Ahmad Ghavam, dit "Ghavam os-Saltaneh"N 6, qui a déjàété Premier Ministre après la retraite de Foroughi malade et le cours mandat d'Ali Soheili du 9 mars 1942 au 9 août 1942. Le Shah, dont on dit qu'il apprécie peu GhavamA 17, finit par accepter la nomination.

Le Shah d'Iran et Ghavam os-Saltaneh lors de la crise d'Azerbaïdjanen 1946
Ghavam à Moscoufévrier-mars 1946

Ghavam, une fois devenu Premier Ministre, entreprend d'aller négocier àMoscou avec Staline en personne : ce qui a lieu du 21 février à mi-mars 1946. Si rien ne filtre officiellement de ce qu'ils se sont dit, et bien que Ghavam soit reçu avec les égards, il semble que les deux hommes conviennent d'un marché : l'Union Soviétique cessera d'appuyer les deux régimes séparatistes, et Ghavam ira faire réviser la loi pétrolière anti-soviétique de 1944. L'armée rouge se retire ainsi d'Azerbaïdjan et du Kurdistan, contre lesquels la campagne militaire peut commencer. Elle est menée, par Haj Ali Razmara, à partir de novembre 1946. La princesse Ashraf se rend à son tour à Moscou pour persuader Staline de ne pas recommencer à soutenir les indépendantistes42. Razmara fait tomber la place forte de Zanjan le 13 novembre, où le Shah en personne se rend avec lui, paradant depuis son avion alors qu'il a obtenu son brevet de pilote le 17 octobre 1946 A 18. Le 6 décembre, c'est Tabriz, siège du régime azerbaïdjanais qui capitule. Peu de temps après, effrayé par la déconfiture de son voisin, le régime du Kurdistan tombe égalementA 18. La plupart des dignitaires et des chefs des deux républiques s'enfuiront en URSS, quelques-uns auront la vie sauve ou iront en prison, mais le reste sera condamnéà mort par des cours martiales43. Reste pour Ghavam à régler les engagements pris auprès de Staline à Moscou, bien que le Premier Ministre ait déjà préparé sa parade : il soumet le projet au Majlis le 3 novembre 1947, et évidemment, le Parlement très anti-russe depuis les derniers événements, rejette le projet de révision. Staline est ainsi neutralisé et n'a plus d'arguments contre Ghavam. Le Shah félicite largement son Premier Ministre pour cette réussite, tandis que lui, Razmara et Ghavam sont acclamés partout comme des libérateurs.

C'est en fait à l'issue de l'intervention militaire dans les provinces rebelles et d'une offensive diplomatique orchestrée par le Premier Ministre Ghavam os-Saltaneh que le jeune monarque, naguère peu estimé par les grandes puissances, gagne en prestige et devient le [Quoi ?].

Mohammad Reza Pahlavi à l'hôpital après l'attentat du 4 février 1949

Le 4 février 1949, soit quelques mois à peine après avoir échappéà la mort dans un accident d'avion, lors d'une visite d'inspection au barrage de Zayandeh rud, le chah devait faire l'objet d'une tentative d'assassinat durant les célébrations du dixième anniversaire de l'Université de Téhéran44. Arrivé par la porte principale du bâtiment, Mohammad Reza Pahlavi devait recevoir deux balles d'un pistolet de petit calibre, un 6,35 mm45. La première balle atteignit la joue droite, passant entre la gencive et la lèvre, pour sortir sous le nez. La seconde effleura le dos, arrachant des chairs de l'omoplate46. Bien que les blessures eussent été jugées graves, elles étaient plus impressionnantes que mortelles ; aucun organe vital n'ayant été touché, le chah n'eut à subir que des points de suture et sortit de l'hôpital militaireno 1 quelques heures après. De retour au palais impérial, Mohammad Reza Pahlavi s'adressa à la nation dans un communiqué radiodiffusé et poursuivit ses activités comme à l'accoutumée47.

Abdol-Ghasem Kachani eut un rôle trouble dans l'organisation de l'attentat

La cause exacte de l'attentat devait demeurer une énigme, car l'agresseur fut tué durant sa fuite par des gardes qui étaient peu au fait des règles du Code pénal48. Tout au plus, l'enquête révéla que l'auteur de l'attentat s'appelait Nasser Fakhr-Araï, qu'une carte de presse lui avait permis de déjouer la surveillance et qu'il était membre du Tudeh49. Les investigations policières révélèrent en outre des complicités dans les rangs islamistes. En effet, il apparut que Nasser Fakhr-Araïétait employé par le quotidien Parchamé Eslam (la Bannière de l'islam), un organe de presse proche des Fedayin de l'islam de Navvab Safavi, et avait obtenu sa carte de presse grâce à une intervention de l'ayatollah Kachani, figure influente du courant conservateur chiite et mentor deRuhollah Khomeiny50,51. Selon toute vraisemblance, le militant communiste n'était pas un tireur professionnel puisqu'il éprouva de grandes difficultés à toucher sa cible malgré la courte distance (deux mètres) qui le séparait du chah. Sur les six balles contenues dans le pistolet, trois s'étaient logées dans le képi du souverain et une resta bloquée dans le barillet46. Pris de panique, Nasser Fakhr-Araï jetta son arme, détala et fut abattu aussitôt après, en pleine course.

L'iranologue Yann Richard souligne le caractère ambigu de cet attentat qui fit l'objet d'une exploitation médiatique. De fait, le chah bénéficia d'un regain de popularité et fut dès lors placé dans un contexte plus favorable pour justifier certaines initiatives visant à neutraliser l'opposition et à renforcer les prérogatives royales. Ceci expliquerait en conséquence, selon l'iranologue français, l'interdiction du parti Tudeh le jour même de l'attentat et les mesures coercitives prises à l'encontre des dirigeants des Fedâ'iyân-e eslâm, qui ne tardèrent pas àêtre arrêtés ou exilés. Parmi ceux-ci figurait l'ayatollah Abou al-Qassem Kachani qui fut expulsé au Liban. Parallèlement à ces mesures,Yann Richard soutient la thèse selon laquelle le chah aurait mis à profit cet attentat en obtenant plus de pouvoirs au détriment du jeu parlementaire alors en vigueur. La loi fondamentale iranienne fut en effet révisée en mai 1949, soit deux mois à peine après la tentative d'assassinat. Toutefois, Yann Richard ne fournit aucune preuve pour étayer cette théorie.

Billet de 200 rials de 1948

Une autre théorie du complot gouvernemental a été par ailleurs avancée par l'ancien ministre et parlementaire Ezzatolah Sahabi. Cité par la revuePajouhesh en juin 2008, ce proche du courant réformateur accuse Mohammad Saed et Haj Ali Razmara, d'avoir étéà l'origine de la conspiration. Selon lui, le Premier ministre et le chef d'état-major de l'époque auraient en outre ordonné l'élimination de Fakhr-Araï afin de "brouiller les pistes". Néanmoins, tout comme la thèse défendue par Yann Richard, la théorie du complot d'Ezzatolah Sahabi ne repose sur aucune preuve connue.

Le jeune shah et son royaume à la fin des années 1940[modifier le code]

Fin 1947, le Shah est dans une situation particulière : après que l’affaire d’Azerbaïdjan et du Kurdistansoit close, il laisse la Cour intriguer contre Ghavam, répandre des rumeurs salissant son image, et le Premier Ministre finit par démissionner le 18 décembre 1947. Se succèdent des cabinets éphémères dirigés successivement par Reza Sardar Fakher Hekmat du 18 au28 décembre 1947, puis par Ebrahim Hakimi, de nouveau Premier Ministrejusqu'au 20 juin 1948, lorsqu'il est remplacé par son ministre des FinancesAbdol-Hossein Hajir (apparemment à la suite des manœuvres politiques orchestrées par la princesse Ashraf52). Hajir, plutôt impopulaire, démissionne le9 novembre 1948, pour être remplacé par Mohammad Saed, lui aussi ayant déjàété Premier Ministre, jusqu'au 23 mars 1950A 19.

Ensuite, le Shah apparaît à cette époque comme un monarque déconnecté de la vie politique et surtout un « play-boy » : il semble être un homme bien plus intéressé plus par le vol, la natation, les chevaux, les voitures de sport (il possédait lui-même une Bugatti de grand luxe depuis 193953), et les femmes54. Célibataire, on lui prête des aventures avec Gene TierneyYvonne De Carlo et Silvana Mangano 54. En 1948, il effectue une tournée européenne, parcourant Malte, puis leRoyaume-Uni de George VI et Winston Churchill, la France de Vincent Auriol et André Marie, où il est accueilli comme le dirigeant d’un pays allié de la Seconde Guerre Mondiale, ce qu’il apprécie beaucoup, puis la Suisse et l’ItalieA 20.

Après l’attentat du 4 février, le Shah va utiliser l’émotion suscitée et de sa popularité pour renforcer son pouvoir : Il demande au Parlement de statuer sur la création d'une deuxième chambre parlementaire, le Sénat (en) (Kach e Majlis-e Sena), laquelle, bien que prévue dans la Constitution de 1906, n'avait pas encore été constituée à cette époque. Le27 février 1949, le Parlement du projet de loi convenu, et le Sénat est inauguré par le Shah le 21 avril 1949. Avec la création du Sénat, Mohammad Reza Shah fut en mesure d'élargir son pouvoir parlementaire, puisque les sénateurs sont nommés par le Shah et non directement élus par la population. La première réunion du Sénat eut lieu le 9 février 195055.

Étudiantes du lycée Namoos lors d'une cérémonie au stade Amjadieh, àTéhéran, le 24 octobre 1948
Le chah rendant visite aux mollahs d'Ispahan et de Chiraz1944

À côté de cela, le Shah arrange les relations de la monarchie avec le clergé, tenu loin du pouvoir depuis les réformes de Reza Chah, qui les considérer comme des obstacles à la modernité, et invite à rentrer en Iran l'ayatollah Kazem Shariat-Madiari, bientôt figure nationale du chiisme éminemment respectée, puis le Grand Ayatollah (Marja-e Taqlid)Seyyed Hossein Bouroudjerdi, qui lui fera figure de grand nom du chiisme duodécimain à l'international55. Ses relations se tendront cependant vite avec l'ayatollah Kachani de par l'obscure implication de ce dernier dans l'attentat contre sa personne le 4 février 1949, et qui sera expulsé au Liban.

Quand Shariat-Madiari revient en Iran, il demande au chah de revenir sur des réformes laïcistes de son père : abolir l'interdiction du voile dans les édifices publics, réintroduire l'enseignement religieux. Si Mohammad Reza accepte de réintroduire les prières, il refuse de revenir sur l'établissement de l'enseignement mixte. Il est convaincu que les religieux sont des soutiens indéfectibles de la monarchie effrayés eux aussi par la menace communiste 56. Quand l'ayatollah Boroudjerdi revient en Iran en 1944, Mohammad Reza Chah rompt avec le protocole et lui rend visite à l'hôpital. À partir de là, il y aura une très bonne entente cordiale entre les deux hommes, le chah visitant Boroudjerdi régulièrement jusqu'à sa mort en 1961 57.

L’Iran au sortir de ces années d’occupation et de crises est un pays au bord de la ruine, 11 tonnes d’or de la Réserve nationale de la Banque Nationale d’Iran ayant permis de s’assurer -sans succès- du départ des soviétiques en 1945 58. Ce n’est qu’avec l’application en Iran du programme Point Quatre (en) américain que l’économie iranienne pourra se remettre à flots. Dans cette perspective, le Shah effectue un voyage aux États-Unis du 16 novembre au 13 décembre 1949 59, où il rencontre le président Harry S. Truman. Les priorités des gouvernements successifs iraniens sont la promotion de l’agriculture, l’investissement dans les infrastructures de base comme les systèmes d’irrigation et de drainage, la remise en place d’un système de santé 55. L’Iran se rapproche considérablement des États-Unis à cette époque : la doctrine Truman s’applique en Iran, et l’Iran fut l’un des premiers bénéficiaires de l’assistance politique et économique des États-Unis avec la Grèce et la Turquie 55. L'Iran est le deuxième État à majorité musulmane, après la Turquie, à reconnaître l'État d'Israël 60, considéré comme son meilleur ami non-musulman, le 14 mars 1950.

Malgré tout, l’économie iranienne reste faible et en 1948, de mauvaises récoltes aggravent la situation 43.

Nationalisation du pétrole et années Mossadegh (1949-1953)[modifier le code]

Haj Ali Razmara

Prémices de la nationalisation[modifier le code]

À l’aube des années 1950, l’enjeu énergétique et la Guerre froide vont placer l’Iran au centre des préoccupations géostratégiques de la Grande-Bretagne, de l’Union soviétiqueet des États-Unis. En effet, Londres tient absolument à conserver sa maîtrise du Golfe Persique et sa mainmise sur les champs pétrolifères, par le biais de l’AIOC. De son côté,Moscou convoite les ressources naturelles de la Mer Caspienne et s’appuie sur le partiTudeh pour influencer le cours des événements. Quant à Washington, sous l’impulsion de la CIA et du cartel des Sept Sœurs, elle n’entend plus se laisser damer le pion par les puissances coloniales traditionnelles : il importe désormais d’ancrer durablement le modèle américain, tant d’un point de vue économique, politique qu’idéologique, au cœur du Moyen-Orient.

Manifestation en faveur de la nationalisation à Téhéran, années 1950
Mohammad Mossadegh

En ces années d'après-guerre, et alors que le pays subit une crise économique, la production iranienne n'a cessé de s'accroître, et l'AIOC est un véritable état dans l'état. L'animosité de la population vis-à-vis de la compagnie est nettement plus exacerbée de par le fait que le pays ne touche que 8 % des bénéfices engendrés par la production pétrolière. Et ce, alors que dans l'Arabie Saouditevoisine, en 1950, l'ARAMCO conclut un traitéétablissant une répartition 50/50 entre les compagnies du cartel américain et le pays. Les renégociations sont ouvertes dès 1949, sous le gouvernement de Mohammad Sa'ed, et on cherche ensuite à trouver une répartition comparable à celle de l'Arabie Saoudite. Une commission pétrolière est créée au sein du Parlement pour gérer l'affaire et les projets de loi issus des négociations avec l'AIOC ; elle est d'abord présidée par le fondateur duFront National, le tribun Mohammad Mossadegh, qui est ensuite remplacé par Haj Ali Razmara quand ce dernier devient chef du gouvernement. Le Premier Ministre Razmara retire du projet de loi le contrat précédemment négocié par Sa'ed, puis rouvre des négociations avec l'AIOC. Face aux négociations qui traînent avec Razmara, le 20 novembre 1950, plusieurs députés du Front National, dont Mossadegh N 7, présentent un projet de loi en 9 points sur la nationalisation absolue du pétrole au Parlement. Les négociations de Razmara sont interrompues par son assassinat, le 7 mars 1951 par Khalil Thamasebi, membre du groupe islamiste radical des Fedayin de l'Islam. L' ayatollah Abol-Ghasem Kashani déclara ensuite que le tueur de Razmara était un «sauveur du peuple iranien" et demanda sa libération immédiate. Au lendemain de l'assassinat de Razmara, la Commission du pétrole du Parlement décide de reprendre la loi de Mossadegh sur la nationalisation de l'industrie pétrolière de l'Empire d'Iran 61.

La nationalisation de l'industrie pétrolière, si elle s'est vue soutenue par la totalité du peuple iranien, a des attraits différents selon les uns et les autres. Pour le parti communiste Tudeh la nationalisation était une étape importante dans la mise en place d'un Iran socialiste. Pour Mohammad Mossadegh et son parti le Front national, ça allait plus avec la souveraineté politique et l' honneur national. Les islamiques et leurs partisans y ont vu une lutte contre l'occidentalisation (gharbsadegi) de l'Iran, critiquant Razmara qui se souciait de la praticabilité d'une telle loi, et freinait la nationalisation, cherchant à prendre toutes les précautions nécessaires62, ce qui le fit passer pour un agent des anglais(alors que Razmara s'était rapproché de l'URSS A 21) ; c'est du moins l'impression qu'il fit à Mossadegh, qui lui dit en pleine séance parlementaire, alors que Razmara venait de dire qu'il ne pensait pas que le pays soit réellement en mesure de vendre et d'extraire par ses propres moyens son pétrole 63.

En marge de tous ces événements, la Cour est préoccupée par autre chose : le mariage du Chah avec Soraya Esfandiary Bakhtiari, une irano-allemande, fille de 18 ans de Khalil Esfandiari, qui sera ambassadeur en Allemagne de l’Ouest après cela, et de Eva Karl, approchée par la Cour puis devenue amie avec la princesse Chams. Alors que le mariage est prévu pour novembre 1950, Soraya tombe malade à plusieurs reprises et le mariage est décalé au 12 février 1951. Dans ses mémoires, Soraya décrivit la forte impression que le Chah lui fit comme chef d’état de son pays natal, puis comme homme, qui lui-même tomba très vite amoureux d’elle, après leur première rencontre au palais de Sa’adabaddans le cadre d’une réception pour la potentielle fiancée du Chah. Ils seront un couple très uni et très amoureux, le Chah cessant d’apparaître comme un monarque play-boy et restant fidèle à sa nouvelle femme.

La nationalisation du pétrole (1951-1952)[modifier le code]

Hossein Ala' devient Premier Ministre après la mort de Razmara

Le Parlement approuva le projet de loi de nationalisation le 15 mars 1951, une semaine après l’assassinat de Razmara et chargea la Commission Pétrolière d’en élaborer les règles d’application. Le 19 mars 1951, le Sénat approuva à son tour le projet, et il reçoit la sanction royale le 21 mars, où la joie populaire est déchaînée pour le nouvel an (NowrouzA 22. Le Shah chargea ensuite Hossein Ala’, le nouveau Premier Ministre, de conduire les négociations sur la mise en pratique de la nationalisation sur la gestion de raffineries de l’AIOC. Mais l’AIOC, en signe de désaccord, refuse de payer les employés iraniens d’Abadan. En réplique, le Tudeh, lié aux mouvement syndicalistes, déclenche plusieurs manifestations, qui sont plutôt orientés contre le gouvernement qui a jeté de l’huile sur le feu en voulant nationaliser ; le Tudeh est en fait directement lié aux visées soviétiques (qui entrevoient une certaine répartition du pétrole, mais gérée par des étrangers : le pétrole du nord pour l'URSS, celui du sud pour britanniques, alors que les États-Unis prennent par au débat en soutenant les nationalistes A 23). Lors des manifestations, des anglais trouvent la mort, et pour régler la situation, Ala’ décrète la loi martiale, réprime les manifestations mais finit par démissionner le 28 avril.

Le 29 avril 1951Mohammad Mossadegh devient Premier ministre et entreprend d'importantes réformes : nationalisation du pétrole, mais aussi création de la sécurité sociale et réforme agraire. Jusqu'en 1953, Mossadegh signera de nombreux décrets-lois (plus de 200) visant à réformer la société iranienne, la plupart bien pensées et très réfléchis, mais, à cause du manque d'argent dûà la crise qui suivra la nationalisation, quasiment aucune ne sera mise en place, si ce n'est la première A 24.

Le premier cabinet du Premier Ministre Mossadegh (29 avril 1951-17 juillet 1952)

Le 30 avril, le plan de 9 points fut confirmé par le Sénat et reçu la signature du Shah le 1er mai 1951 pour le nouveau gouvernement. A alors lieu la nationalisation proprement dite : Mossadegh facilite la tâche d’Ala’ : il refuse purement et simplement toute négociation avec les britanniques, alors que de par son rôle dans le processus de la nationalisation, il est devenu l’idole du peuple iranien, adulé et encensé. Sa personnalité fascine, et le Shah s’associe autant qu’il peut à son action. Il fonde la Société Nationale Iranienne de Pétrole (SNIP, ou NIOC pourNational Iranian Oil Company), désormais seule propriétaire du pétrole iranien pour le gouvernement 64. Le 28 juin 1951, la nouvellement fondée SNIP opère un changement de signalétique sur tous les emblèmes de l’impuissante AIOC. La gestion provisoire de la NIOC voyagea à Khorramshahr et déclara que les travailleurs et les employés de l’AIOC dépendaient maintenant de la SNIP et du gouvernement iranien. Ils exigèrent la libération du fonds et indiquèrent à la gestion de l’AIOC que 75 % de tous les revenus de façon rétroactive avant le 20 mars 1951 devaient être transférés au trésor de l' Iran. 65

Proclamation de la SNIP à Abadan, le20 juin 1951, en présence du Premier MinistreMossadegh, du chah Mohammad Reza, et de lareine Soraya.
Mohammad Mossadegh, ici lors de son voyage aux États-Unis

La gestion locale de l’AIOC à Abadan refusa cette décision, estimant que les employés de l’AIOC restaient ceux de l’AIOC et non pas ceux de cette SNIP qu’ils ne reconnaissaient pas, puis voulurent rouvrir des négociations, mais la SNIP resta inflexible. Le différend sur la nationalisation de l'industrie pétrolière tourna à ce qui fut connu comme la crise d'Abadan. Les Britanniques protestent : ils effectuent même des manœuvres militaires à Chypre ou en Irak : le Chah en personne notifie à l’ambassadeur que si une attaque arrivait, il prendrait lui-même la tête de ses troupes contre les envahisseurs A 25. L’ambassadeur américain Henry F. Grady (en) joue les médiateurs dans la crise, puis il est relégué (ou rejoint) par Averell Harriman, administrateur du plan Marshall ; l’arrivée de cet américain en Iran déclenche l’hostilité du Tudeh, qui cherche à donner aux soviétiques un prétexte pour intervenir en Iran 64. Les anglais, se sentant toujours spoliés, font appel à la Cour internationale de Justice à La Haye et plus tard, au Conseil de sécurité des Nations Unies, mais sans parvenir à un accord sur la question. La Cour déclara qu’elle n’était pas compétente, car ne régissant que les conflits entre les États et non pas les conflits entre un groupe et un état. En outre, le Conseil de sécurité, après avoir confronté un émissaire britannique et Mossadegh venu en personne, décide « de ne pas inscrire l’affaire à l’ordre du jour ». Les États-Unis, s’ils déplorent la crise, ne voient pas que des mauvais côtés aux événements, espérant avoir un rôle dans l’issue future de la crise 64 : Mossadegh voyage aux États-Unis à l’occasion de sa présence au Conseil de sécurité de l’ONU, et est accueilli par le président Truman. Les américains finissent par lâcher les anglais, et ces derniers rapatrient tout le personnel de l’AIOC hors d’Iran. Mossadegh leur offre un emploi dans la nouvelle société SNIP, mais pas un n’accepte 64.

Les installations de l'AIOC à Abadan

Les mois passent et la situation se détériore : les techniciens iraniens ne sont pas assez expérimentés ni nombreux pour s’occuper des puits, qui ferment ou brûlent, faute d’entretien. Les relations continuent de se dégrader avec les anglais, qui finissent par décréter un embargo total sur le pétrole iranien : ils décrètent que tous pays acquiesçant du pétrole iranien, acquerra un bien volé 64. Selon Daniel Clairvaux, auteur d’un essai sur l’Iran, « Mossadegh a commis deux erreurs politiques majeures : d’une part, il est convaincu que le monde ne pourra se passer de pétrole iranien ; en réalité, d’autres pays (l’Irak, le Koweït, l’Arabie Saoudite) se sont substitués ; d’autre part, il croit pouvoir se passer des étrangers pour exporter le pétrole : ce ne sera pas possible à cause du blocus organisé par l’Angleterre. » 66. La situation politique en Iran n’est pas mieux, Mossadegh, entraînant le pays dans la crise par son intransigeance, commençant à perdre son aura, bien que l'anglophobie du peuple reste vivace. Les britanniques saisissent une nouvelle fois la Cour de La Haye, et Mossadegh et sa suite s’y rendent, cette fois. Les débats sont plus houleux, et la Cour finit par se déclarer de nouveau incompétente. C’est une victoire pour les iraniens, mais c’est un statu quo A 26. En juillet 1952, Mossadegh, reconduit de justesse par le Parlement, exige de ce dernier puis du chah les pleins pouvoirs pour six mois et le ministère de la Guerre 62. L’un comme l’autre refusant, inquiets devant les intentions floues du chef du gouvernement, Mossadegh remet au Shah sa démission.

La lutte pour le pouvoir (1952-1953)[modifier le code]

Mossadegh démissionne donc avec fracas le 17 juillet 1952, et pour le remplacer, le Parlement pressent comme Premier Ministre N 8 Ahmad Ghavam os-Saltaneh, 76 ans. Le chah ne l’apprécie pas, lui reprochant d’avoir été omniprésent dans le rôle de la crise d’Azerbaïdjan, sans parler des contentieux datant de l’époque de Reza Chah 67, ni d’une mini-crise que Ghavam avait engendré en critiquant ouvertement le renforcement du pouvoir du shah en 1949, mais le nomme Premier Ministre. En outre, Ghavam a contre lui la Cour, qui lui reproche à peu près la même chose que le shah, Mossadegh, qui même s’il le connaît et l’apprécie 68 aimerait bien retrouver sa place, et ses partisans, très nombreux, ainsi que le Tudeh, qui, aux ordres de l’URSS, déteste Ghavam depuis l’affaire des crises sécessionnistes A 27.

Ahmad Ghavam redevientPremier Ministre pour trois jours en 1952

Ainsi débute une véritable campagne contre le nouveau Premier Ministre, à laquelle se joignent les extrémistes religieux, suspectant Ghavam de vouloir tenir les mollahs loin de la politique A 27. Le premier ministre condamne l’idée d’une économie sans pétrole que le gouvernement Mossadegh avait fini par envisager, et cherche à renouer le dialogue avec l’AIOC, et face au désordre ambiant, à rétablir l’ordre A 28. Mais la situation populaire est complètement chaotique, et des manifestations liant généralement le départ de Mossadegh et une haine de Ghavam deviennent de plus en plus violentes. La maison de Ghavam est prise d’assaut par les émeutiers qui y mettent le feu, sa famille se réfugiant chez une amie 69. Le shah, sans trop se forcer, finit par démettre Ghavam et, face à la demande populaire, se contraint à rappeler Mossadegh le 22 juillet 1952. Mossadegh redevient donc Premier Ministre et Ghavam restera à l’écart de la vie politique jusqu’à l’arrivée au pouvoir du général Zahedi. Après un débat houleux au Parlement, une « Loi d’habilitation », autorise Mossadegh à accéder au pleins pouvoirs pendant six mois, est décidée avec les voix des députés du Front national et du Parti Tudeh le 3 août 1952. Avec cette loi d'habilitation, Mossadegh peut soumettre une loi applicable (provisoirement, jusqu’à la fin de la loi d’habilitation) qu’il a signé au Parlement, qui ne la discute même pas ; droit dont il use. 

Soraya Pahlavi, Mohammad Reza Chah et des membres du gouvernement, dont le Premier Ministre Mohammad Mossadegh

Mohammad Reza Chah finit par prendre en grippe cet homme providentiel de la nationalisation qu’il avait lui-même soutenu, et dont les prises de position puis l’intransigeance ont fini par l’indisposer, et dont il livrera un portrait à la limite du caricatural dans ses mémoires 10. Contrairement àGhavam, l’opposition ancienne et plutôt anecdotique de Mossadegh à Reza Khan en 1925 est oubliée ; ce sont les événements suivant cette reconduite qui comptent alors : Le chah est privé du titre honorifique de chef des armées, et s’il peut effectuer des visites en province pour tester sa popularité, il ne peut désormais accorder ses audiences qu’en présence d’un tiers du gouvernement, surtout le ministre des affaires étrangères Hossein Fatemi, opposant notoire aux Pahlavi A 29, la princesse Ashraf allant jusqu’à dire que Mossadegh avait placé le téléphone du Shah sur écoute et envoyé des espions dans la Cour 70. Cette dernière est également victime d’une purge dans la Cour orchestrée par Mossadegh, qui ordonne à la quasi-totalité des membres de la famille royale de quitter le pays, dont la reine-mère Tadj ol-Molouk et le prince Ali Reza, de même que d’autres personnalités, comme Hossein Ala’, ministre de la Cour, et des militaires A 29. Si le shah et Mossadegh se rencontrent régulièrement pour sauver les apparences, la situation se détériore et la rue se divise en deux camps, les pro-Shah et les pro-Mossadegh.

Encore et toujours critiqué par les députés, Mossadegh ne comparait pas devant le Parlement pour cause de maladie et"gouverne depuis sa chambre" le pays. Étant donné que la durée des pouvoirs était limitée à six mois, le débat parlementaire s’oriente vers la question d'une éventuelle extension de la loi d'habilitation. Une majorité de députés décide de prolonger l'autorisation soumise à la condition que tous les décrets signés par Mossadegh fussent soumis auParlement pour la discussion et l’action. L'extension des pouvoirs de Mossadegh d'un an est décidée par le Parlement le20 janvier 1953. Mais Mossadegh ne respecte pas les conditions des députés et continuer à gouverner sans réel Parlement.

Le 24 février 1953, le shah consent, sur proposition de Mossadegh, à quitter discrètement le pays, pour éviter les affrontements et remédier à cette ambiance assez malsaine. Le 27 février, la rumeur se répand d’un départ du couple impérial. Le 28 février au matin, l’ayatollah Kachani, en froid avec Mossadegh depuis que ce dernier a ordonné l’arrestation de l’activiste proche des Frères Musulmans Navvab Safavi, fait l’annonce du départ du Chah devant le Majlis, puis le gouvernement se rend à Sa’adabad pour dire au revoir au Shah et à l’impératrice Soraya. Mais la nouvelle du départ du Shah se répand dans la capitale, qui s’agite, voire explose. Les partisans du Shah, menés notamment parShaban Jafari (en), descendent dans la rue pour empêcher le départ des monarques ; on voit parmi leurs rangs des membres du clergé, notamment les hommes et les proches de Kachani, dont Rouhollah Mousavi ; les manifestations dégénèrent, et on tente même d’enfoncer la porte de la résidence de Mossadegh A 30. Ce dernier ainsi que les ministres quittent discrètement le palais impérial, tandis que le Shah descend dans la rue, pour dire qu’il est revenu sur sa décision et qu’il restera finalement dans la capitale A 30.

L'opération Ajax[modifier le code]

Général Fazlollah Zahedi
Article détaillé : Opération Ajax.

Les mois passent et le pétrole iranien ne se vend toujours pas, même au quart du prix original. De 54 millions de tonnes en 1950, les ventes tombent à 132 000 tonnes en 1952 64. La situation interne continue d’empirer, les émeutes de toutes factions continuant. Dans le camp des opposants à Mossadegh, on trouve désormais Fazlollah Zahedi, un général iranien qui fut son ministre de l’Intérieur mais qui avait démissionné après que Mossadegh ait blâmé le chef de la police qui avait réprimé les manifestations anti-américaines lors de l’arrivée d’Averell Harriman, chose que Mossadegh avait plus tôt approuvé mais qu’il avait condamné pour éviter de perdre le soutien des communistes A 31. Mossadegh l’a en outre suspecté d’être l’un des principaux instigateurs des événements de février 1953. Le 24 avril 1953, l’enlèvement et l’assassinat du chef de la police, Mahmoud Afshartoos (en), mystérieux mais dans lequel aurait trempé Mozaffar Baghai (en) 71, ancien allié de Mossadegh ralliéà Zahedi, aggrave l’insécurité ambiante. Le 10 mai, une émeute prend d’assaut le siège du Majlis au Baharestan, agressant les députés, et Kachani démissionne de sa présidence du Majlis ; sa résidence est attaquée et dynamitée le 1er août A 32.

Dwight Eisenhower,président des États-Unis de 1953 à 1961

Début 1953, Dwight D. Eisenhower, devenu président des États-Unis le 20 janvier 1953, se pose en nouveau médiateur sur le litige britannique : il offre à Mossadegh de faire reconnaître la nationalisation à l’AIOC, contre dédommagement de la compagnie anglaise, et de renflouer ensuite les caisses de l’état iranien, qui en ont grandement besoin 64. Mais Mossadegh exige un prêt à ses conditions et louvoie sur le reste. ÀWashington, des rumeurs naissent qu'il aurait décide de se tourner vers l'Union Soviétique pour vendre le pétrole ; la nouvelle administration prend peur : on sait que Mossadegh, pour se faire pressentir et ensuite pour la nationalisation, a pactisé avec les communistes, et qu’il a dans son gouvernement de nombreux sympathisants de larépublique, comme Hossein Fatemi, ou du pacte de Varsovie 72. Et si l’Iran se tournait vers le bloc de l’est ? Face à la demande déconcertante de Mossadegh, Eisenhower diffère sa réponse, puis commence de secrètes tractations avec le Royaume-Uni pour trouver une issue à la crise, qui passera par le remplacement de Mossadegh, et qui débouche sur la planification d’un coup d’état supervisé par les services secrets américains et britanniques pour renverser le docteur Mossadegh.

Statue de Reza Chah déboulonnée au Baharesthan le 16 août 1953

Au Majlis, la majorité des députés s’est retournée contre Mossadegh ; ce dernier organise le 3 août 1953 un référendum sur la dissolution du Parlement, dont il sort vainqueur ; il organise sine die de nouvelles élections, lors desquelles ils espère se refaire un appui parlementaire. Le Chah a là une occasion de le démettre : selon la Constitution, le monarque peut démettre le chef du gouvernement selon sa volonté73, mais l’usage avait été pris que le chef d’état se repose sur le « pressentiment » du Majlis avant de nommer un gouvernement ; en l’absence de Parlement, le Chah reprend cette prérogative. Le plan de la CIA et du SIS, qui avaient pressenti le référendum, prend le nom de « plan AJAX » et consiste à faire renvoyer Mossadegh en utilisant pour cela une lettre (firman) du chah, qui utiliserait son pouvoir pour nommer à la place un autre homme, en l’occurrence le chef de l’opposition déclarée, le général Zahedi, choix approuvé par les américains mais désapprouvé par les anglais A 33. Le24 juillet 1953, Ashraf, contactée par les services secrets étrangers, se rend à Téhéran dont elle a été chassée l’année dernière, et est accueillie par Mossadegh, qui cependant lui laisse deux jours pour faire ce qu’elle a à faire 74 ; temps suffisant pour la princesse qui remet à son frère une enveloppe contenant probablement les détails du plan de la CIA et du MI6 et la demande de l’exécuter A 34. Mohammad Reza Chah a lui déjà rencontré les superviseurs du plan, Donald N. Wilber (en)Kermit Roosevelt (en) et Shapour Reporter (en). Il est prévu aussi que le plan ait lieu lorsque le Chah sera en vacances au palais de Babol, à Kelardasht, et donc à 6 heures de voiture de Téhéran.

Manifestation des partisans de Mossadegh

Le 15 août 1953, le Shah signe le décret par lequel il rejette Mossadegh en tant que Premier ministre et le remplace par Fazlollah Zahedi. Mais Mossadegh, qui reçoit la lettre en pleine nuit, refuse sa démission et fait arrêter le colonel Nematollah Nassiri, l'officier porteur du message75. Pourtant, selon la suite des événements, il ne semblait pas avoir une volonté de se maintenir au pouvoir et de passer outre la décision du roi A 35, même s’il niera plus tard les événements.

Mohammad Reza Shah etSoraya arrivent à Rome après leur fuite la veille d'Iran, 17 août 1953

Le 16 août 1953 au matin, le shah panique et s’enfuit à Bagdad, la destination la plus proche, et plus tard àRome. Il n’est accompagné que de son épouse, d’un ancien ministre de la Cour et de son futur beau-frère, le général Khatam A 36. Débarquant au milieu d’une parade militaire à Bagdad, ils ne sont pas reconnus et sont éconduits dans un hangar ; Fayçal II finit par apprendre qu’ils sont là et leur propose de rester discrètement, mais Soraya ayant des propriétés à l’ambassade iranienne de Rome, ils partent pour la Ville au Sept Collines. Mais leurs affaires sont bloqués par les responsables de l’ambassade ; un petit carré de fidèles offre cependant au Shah et à la Reine une chambre à l’hôtel Excelsior de Rome. Tout semble fini en royauté pour Mohammad Reza Chah Pahlavi. Avec Soraya, ils vivent quelques instants de répit loin du climat explosif de Téhéran et font des projets pour leur avenir ; le chah pense à s’établir aux États-Unis pour y tenir un ranch, une idée qui séduit Soraya 76.

Manifestation des partisans du Shah

En Iran, la situation a empiré : le départ du chah, appris le matin du 16 août, a déchaîné les passions et Mossadegh ne s’y attendait pas non plus ; les avis des uns et des autres divergent sur ce qu’il faut faire maintenant : proclamation d’une république, alignement sur Moscou, autre ? Mossadegh finit par opter pour la mise en place d’un conseil de régence, mais il veut d’abord rétablir l’ordre, ce qui n’est pas gagné. Les partisans du chah se déchaînent, en même temps que ceux de Mossadegh qui manifestent de joie, ce qui mène à l’affrontement. Les statues de Reza Chah sont déboulonnées à Téhéran, et le 17 Hossein Fatemi tient parmi les manifestants un discours dans lequel il incite les iraniens à aller plus loin et à se débarrasser des Pahlavi, dont il parle en des termes orduriers 77.

Le général Zahedi, activement recherché, se cache, mais fait organiser de grandes manifestations en faveur du roi. Les partisans des religieux, notamment les commerçants du Bazar, ne savent pas trop quoi faire, de même que l’armée. La diplomatie étrangère est inquiète et essaie de cacher au mieux l’implication de la CIA et du SIS (même s’il fut avancé qu’ils aidèrent financièrement Zahedi 66) et l’ambassadeur américain Loy W. Henderson rencontre Mossadegh pour essayer de démêler la situation, sans succès. Finalement, le grand ayatollah Boroudjerdi, autorité suprême du chiisme, ainsi que les ayatollahs Behbahani [archive]

 78 et Kachani, finissent par indiquer à leurs partisans de se rallier à Zahedi et au Chah. L’armée déserte en masse pour aller rejoindre les mêmes forces, en même temps que la situation échappe au gouvernement. Le 19 août, la résidence de Mossadegh, qui sert de siège au gouvernement depuis quelques jours, est attaquée et incendiée ; la garde de Mossadegh résiste héroïquement mais est battue, et le Premier Ministre s’enfuit. Zahedi se rend ensuite au siège de la Radio Nationale et se proclame Premier Ministre légitime, appuyé par les copies du décret du Chah distribué en masse à la population. La soir, les partisans du Shah et de Zahedi contrôlent la situation et Mossadegh n’est plus Premier Ministre. 

 

La victoire finale des troupes du général Zahedi, appuyé par l'armée

Retour au pouvoir et chute de Mossadegh : un tournant[modifier le code]

Mossadegh. Le texte dans l'image dit : "Dédiéà Mr. Adib Boroumand. Prison de la 2de Division Armée, 20 tir 1333 (11 juillet 1954)."

Réfugié chez un ami, Mossadegh se livre ensuite aux forces de Zahedi, et son successeur ordonne qu’i soit bien traité. Le Chah, toujours à Rome, est en train de déjeuner quand on lui apporte un télégramme lui annonçant que Mossadegh a été renversé et que Zahedi a pris le pouvoir. Il faut cependant pour Mohammad Reza que le général Zahedi joue àêtre le « MonckIranien », et rappelle sur le trône le roi ; or il n’y est pas exhorté par les personnalités, dont Hassan Taghizadeh ou Denis Wright, ce dernier lui conseillant même de chasser le chah et ce qui reste du régime impérial. Mais Zahedi invite le chah à rentrer en Iran le 20 août. Mohammad Reza adresse des remerciements à tous les meneurs de foules, et le 22, c’est chose faite. Le chah est accueilli triomphalement par ses partisans à l’aéroport de Mehrabad, dont Zahedi et Nassiri.

Mossadegh est mis aux arrêts et les avis divergent à son égard : le chah insiste pour qu’il soit jugé, ayant effectué un putsch en refusant le firman de Nassiri la nuit du 15 au 16 août. Zahedi avance en premier lieu les valeurs de Mossadegh, mais reconnaît que le chah a raison. Mohammad Reza décide donc de consulter une sorte de conseils d’hommes politiques chevronnés qui, après délibération, ne dispensent pas l'ex-Premier Ministre d’un procès. Il s’ouvre donc le8 novembre 1953 : on y confronte tous les protagonistes du gouvernement Mossadegh, et si certains lui restent fidèles d’autres pensent avant tout à se disculper. Mossadegh joue beaucoup de sa personne, mobilisant une partie de l’intérêt de la presse. En coulisses, on suggère au chah de gracier Mossadegh avant même la fin du procès, ce dernier ayant rendu plus de services à la patrie que l’ayant maltraitée ; Mohammad Reza, ennuyé par ce déferlement médiatique et ayant fait la même conclusion, décide de gracier son ancien Premier Ministre 79.

Mohammad Mossadegh est ainsi « condamné »à trois ans de prison 80 puis à l’assignation à résidence. Il ira ainsi vivre en exil sur ses terres de Ahmad Abad, où il résidera jusqu’à sa mort, le 7 mars 1967. De tous les collaborateurs de Mossadegh, seul Hossein Fatemi, après une longue cavale, sera condamnéà mort, malgré des efforts du général Zahedi, qui redoutait qu'il devienne un martyr anti-Pahlavi ; ce qu'il devint après son exécution le 10 novembre 1954 81.

Dans le cadre de la Guerre Froide, on a souvent dit que les États-Unis avaient restaurés des pouvoirs absolus au chah dans le cadre de l’opération Ajax 82 ; ce qui est faux. À la suite du renversement de Mossadegh, Mohammad Reza Chah prend plus conscience de son appui populaire –ainsi que militaire et religieux –et en fera usage plus souvent, devant le Majlis notamment. Cependant, après la démission de Zahedi, il s’affranchira de la pratique constitutionnelle de consulter le Majlis avant de nommer un Premier Ministre, appliquant ainsi la Constitution, comme l’avait fait son père, et inaugurant une monarchie autoritaire.

Les premières années d’un nouveau pouvoir (1953-1960)[modifier le code]

Gouvernement Zahédi (1953-1955)[modifier le code]

Logo de la NIOC (ou SNIP en français)

Zahedi devenu Premier Ministre, Eisenhower renouvelle son offre et le général l'accepte : on lui envoie le 22 août 45 millions de dollars, officiellement pour avoir résolu la crise en rompant avec l'intransigeance de Mossadegh, puis 60 millions pour équiper l'armée.

Le renversement du gouvernement Mossadegh conduit à une ré-négociation des accords pétroliers avec l’AIOC. Le chah refuse cependant de revenir sur la nationalisation et que l’AIOC récupère son « territoire » Entre ainsi en jeu les américains, ainsi que les néerlandais et les français, plus minoritaires, pour donner une allure composite à cette ingérence étrangère 64. Car l’Iran a besoin de ces compagnies étrangères : le pays possède trop peu de techniciens expérimentés ou même de main d’œuvre, et le gouvernement Zahedi ayant accepté la proposition de renflouement économique proposée par Einsenhower.

Pour ménager la chèvre et le chou, la nationalisation est finalement acceptée par les pays étrangers : le gouvernement iranien, par le biais de la SNIP, est le seul maître de son pétrole, mais il conclut l’accord de la création d’un consortium pour une durée de 25 ans à partir de 1954, lequel reçoit l’exclusivité de la vente pétrolière iranienne. Après de longues négociations menées par Ali Amini avec le consortium de compagnies pétrolières internationales, les personnalités de ce consortium son trouvées : L'extraction et le traitement ainsi que le distribution des produits pétroliers ne sont plus réservés exclusivement à l'AIOC. Le consortium comprend d’autres sociétés, comme la Shell des Pays-Bas, de nombreuses petites entreprises des États-Unis ainsi que la Compagnie Française de Pétroles (CFP) de France. En fonction de l'accord du consortium furent fondées deux sociétés, avec un siège en Iran selon le droit néerlandais et un autre à Londres, la Iranian Oil Exploration and Producing Co. et la Iranian Oil Refining Co. Ces deux sociétés étaient à 100 % incluses dans la toute nouvelle Iranian Oil Participants Ltd.

Le Shah Mohammad Reza Pahlavi etFazlollah Zahédi, lors de Nowrouz 1955

Les bénéfices des sociétés reviennent à 50 % à l'État iranien 83. À titre de compensation pour la nationalisation et la nouvelle fonction dans le consortium pour promouvoir le pétrole iranien, ainsi que comme des frais de transfert pour la concession de 1933, l'AIOC reçoit de la part des compagnies pétrolières du consortium 20 millions de dollars pour 10 ans, tandis que l'État iranien lui verse à ce titre 2,5 millions de dollars par an. 84 Après la conclusion du consortium, la vieille AIOC cessa d'exister, et fut renommée British Petroleum Company.

Zahedi comme le chah ne sont pas satisfaits de l’accord entre le consortium et la SNIP, signé en novembre 1954 A 37. Après cela, des intrigues de cour tendent les relations entre le chah et son Premier Ministre, que l’on accuse de vouloir occuper le devant de la scène à l’instar de ce qu’avait fait Ghavam 85. Car il est vrai que Zahedi mène des processions publiques sans le chah, et qu’il procède à des nominations dans l’armée sans en référer au souverain. Quelques maladresses protocolaires continuent d'accréditer cette idée ; Zahedi assainit cependant les finances publiques, ramène le calme, s’il le faut par la force, la loi martiale étant permanente depuis Mossadegh. Cette loi martiale découvre également l’existence d’un réseau militaire communiste, lié au Toudeh, à l’intérieur de l’armée, et de nombreux officiers et sous-officiers sont impliqués. En 1954-1955, le chah entame avec la reine Soraya une tournée de pays alliés, des Etats-Unis à l’Inde en passant par l’Allemagne et le Royaume-Uni, et pourNowrouz 1955, le faste déployé est à la limite de l'inhabituel, mais c'est une façon pour le gouvernement d'indiquer que les années de crise et de privation sont passées. Mais la situation continue de se tendre, à l’image du différend entre le chah et Zahedi sur l’adhérence de l’Iran au pacte de Bagdad ; le général Premier Ministre, poussé par le shah, finit par démissionner le 7 avril 1955.

Le 17 octobre 1954, la cour est assombrie par un deuil ː le prince héritier et frère du roi, Ali Reza, se tue dans un accident d'avion. La question de la succession du souverain est lancée. Tandis que les idées de faire des princes Ali Patrick ouGholam Reza les nouveaux héritiers entraîne des casses-têtes constitutionnels (Ali Patrick n'a pas une mère iranienne, et Gholam Reza a une mère qâdjare, deux conditions qui, selon la Constitution, devrait les écarter du trône), on commence à s'étonner de l'absence d'héritier entre Soraya et Mohammad Reza, couple uni et heureux. La reine serait-elle stérile ? Des médecins sont discrètement consultés. Ils ne trouvent rien ; normalement, le couple devrait avoir des enfants. On en conclut qu ça viendra. Même si, selon certaines traditions, le roi doit répudier la reine après sept ans de mariage stérile.

Renforcement du pouvoir[modifier le code]

Après la démission de Zahedi, Hossein Ala’ redevient Premier Ministre. Il est le premier des Premiers Ministres nommés par le roi sans la consultation parlementaire N 9. Ala’ fait néanmoins adhérer l’Iran au pacte de Bagdad, point majeur de désaccord entre le Shah et Zahedi quand ce dernier était Premier Ministre. Son mandat se caractérise aussi par la mise en place de projets initiés par l’Organisation du Plan et du Budget [archive]

, ainsi que par un attentat contre sa personne le 16 novembre 1955. Il en réchappe cependant.

 

Emblème de la SAVAK

En 1957, à la fin du cabinet Ala’, le shah transforme la loi Martiale en organisation de service secrets : il fonde la Sāzmān-e Ettelā'āt va Amniyat-e Keshvar (Organisation pour le renseignement et la sécurité nationale), connue sous l’acronyme SAVAK. Dès le début, ces services de renseignements prennent la forme d’une organisation semblable à une véritable police politique. Elle est dirigée par l’ancien applicateur de la loi martiale, Teymour Bakhtiar. Ce dernier restera aux commandes jusqu’en 1961. Sous sa direction, son organisation tourne très vite à la traque de tous les opposants, réels ou supposés, au régime. Une fois attrapés, les suspects sont souvent interrogés, voire torturés et victimes de mauvais traitements 86. Le climat ambiant dans la seconde partie des années 1950 est très anticommuniste, et vire à la paranoïa, surtout parmi les officiels impériaux, qui voient là une justification aux excès de la SAVAK. On ignore à cette époque quel est l’avis de Mohammad Reza Chah sur le sujet.

Manouchehr Eghbal, Premier Ministre du 4 avril 1957 au 31 août 1960.

Cependant, l’organisation restera très influente et très présente dans toute la société iranienne jusqu’à sa dissolution en 1979. Très mal considérée et principale cible des attaques anti-Pahlavi, même si la chose a parfois été exagérée (elle n’avait par exemple pas la charge de la protection des officiels et de la famille impériale, contrairement à ce qu'avance le documentaire Khomeini, l’homme qui a changé le monde 87,88), elle devient même étouffante, comme le rapporte certains anciens membres de l’ancien régime impérial 89.

Au bout d’un moment, Ala’ n’ayant plus tellement la carrure d’un Premier Ministre s’occupant de l’important développement économique, il démissionne, le 4 avril 1957, remplacé par son ministre de la Cour, Manoutchehr Eghbal. Ce dernier permet la création d’une autoritééconomique, le Haut Conseil de l’Économie, visant à adapter l’économie iranienne aux projets de l’économie iranienne : on veut moderniser l’agriculture, avoir une monnaie indépendante 90, l’industrie, les voies de communications, relancer le secteur du bâtiment – en autorisant notamment la copropriété A 38.

Dans le but de démocratiser aussi la politique depuis le renforcement du pouvoir, le chah créé deux partis politiques : le Parti Nationaliste, dirigé par Eghbal, et le Parti du Peuple, dirigé par Asadollah Alam. Ils sont supposés être deux partis opposés, mais leurs programmes étant vagues et similaires  et le rattachement à la « pensée royale » omniprésente, la notion de liberté ou de manœuvre politique reste très relative A 38.

L'influence américaine[modifier le code]

La reconstruction d'une armée iranienne moderne avec l'aide des États-Unis remonte à la période après la Seconde Guerre mondiale et l'aide à la reconstruction accordée Iran dans le cadre de la guerre froide. Un mémorandum du Military Assistance Advisor Group (MAAG) fait état de l'appareil militaire iranien après la fin de la Seconde Guerre mondiale :

"L'armée iranienne est en ruine. Les divisions sont dispersées dans tout le pays, mal équipées et sans  soutien logistique. Leurs armes sont obsolètes et ont un besoin urgent d'être remplacées. Les quelques institutions de formation militaire ne disposent pas des instructeurs adéquats. Le résultat est que les agents sont mal formés. » 91

Dwight Eisenhower et Mohammad Reza Chah lors de la visite du président américain à Téhéran en 1959

Il faut attendre 1955, dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour à nouveau parler d'une armée régulière, construite sur le modèle américain. Son Commandant suprême est, selon la constitution iranienne, le Shah. 91 Dans la période de transition, l'armée était dirigée par des officiers qui avaient encore été formés sous Reza Chah en France. Ce n’est que dans les années 1970 que l’on vit l’armée iranienne dirigée par des militaires formés après la Seconde Guerre mondiale, comme les généraux Djam, Oveissi, Azhari,Fardoust et Qarabaghi, qui avaient la direction des forces armées.

En 1955, l’Iran devint un membre du pacte de Bagdad, pendant au Moyen-Orient de l’OTAN et de l’OTASE. Cependant, il apparut vite que ce pacte ne répondait pas aux besoins de sécurité de l'Iran. Suite au coup d'état irakien de 1958, l’Irak quitta le pacte en 1959. Ainsi, un allié pour l’Iran devenait un ennemi potentiel, en particulier autour de revendications territoriales qui agiteront les relations entre le deux pays, jusqu'à une désamorçage relatif qui culmina auxaccords d’Alger en 1975.

La présence de conseillers militaires américains tendit rapidement les relations avec l'Union Soviétique. Elle désigna l'armement iranien comme "agressif et aventureux» et se sentait menacé par le Shah en général. Le voyage officiel que le Chah effectue en 1956 en URSS se passe particulièrement mal, Khrouchtchev et le chah s’apostrophant l’un l’autreA 39. Le chah voyage dans beaucoup de pays dans la seconde partie des années 1950, du reste. Les États-Unis attendaient de la part du chah que l'Iran verrouille la frontière à l'Union Soviétique, garantissant des puits de pétrole au Golfe persique et essaie d'adoucir les tensions israélo-arabes. 92 Le fait que l' Iran, coincé dans d'énormes difficultés à la fin des années 1950 se retrouva économiquement et socialement « dans le feu de la guerre froide ». Le 2 mars 1959 l'Iran expliquait qu'il ne reconnaissait plus les articles 5 et 6 du traité d'amitié soviétique-iranien de 1921 (encore en vigueur) qui accordait à l'Union Soviétique le droit de disposer en tout temps des troupes en Iran. Le 5 mars 1959, l'Iran signa avec la Turquie et le Pakistan un accord de défense bilatéral avec les Etats Unis. Le Pacte de Bagdad fut rebaptisé CENTO.

Vers de nouveaux projets[modifier le code]

À la suggestion de Abol-Hassan Ebtehadj, le Parlement iranien adopte une loi stipulant la création d'une autorité de planification indépendante en février 1949 93 Le premier plan d'affaires devait s'étendre sur une période 1949-1955. Le financement du plan devait être financé par les revenus pétroliers et un prêt de la Banque mondiale 250 millions de dollars américains. Mais la Banque mondiale avait refusé. Ainsi, le financement prévu dans les projets de développement du plan devait complètement s’appuyer sur les revenus pétroliers. Avec la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne et la crise qui en découla, la mise en œuvre du plan échoua. La crise, avait même conduit à l'effondrement total des exportations pétrolières de l' Iran. Le projet du premier plan économique fut aménagé au sortir de la crise d’Abadan.

Le Shah Mohammad Reza Pahlavi assiste à une présentation des projets du deuxième programme de développement,1955

Après cette expérience traumatisante pour son économie, le Shah voulait faire de l'Iran une grande puissance. Plus aucun étranger et surtout pas les Britanniques ou les Russes ne devaient décider du sort de l'Iran. Avant même que le nouvel accord pétrolier fut signé en 1954, il nomma Abol-Hassan Ebtehadj responsable du développement économique de l'Iran. 94 Ebtehadj réforma fondamentalement la planification économique de l'Iran en introduisant un bureau de planification, chargé de mettre en œuvre, d’évaluer et de développer la gestion centralisée de la conception des plans économiques pluriannuels. On considéra que la planification économique d’Ebtehadj, qui réussit, comme un moyen de sortir de l'impasse l'économie iranienne dans les années suivantes. Il est cependant congédié par Eghbal en1957, qui le soupçonnait de favoriser les experts économiques américains.

Le deuxième plan de développement, qui couvrit la période 1955-1963, porta principalement sur le développement régional de Khouzistan comme une région modèle.

Le troisième plan de développement, qui couvrit la période 1962-1967 et fut porté sur les domaines prioritaires de l'éducation, de l'agriculture et de l'industrie, constitua la base économique pour le début de la Révolution Blanche.

Sous le gouvernement Eghbal, le décollage économique est particulièrement réussi, toutes les mesures phares attirant, la France organisant à Téhéran une exposition industrielle en 1960 A 38.

Farah Diba le jour de son mariage, 21 décembre 1959

Mais de graves problèmes économiques vont se faire sentir quand le Shah lance uneréforme agraire : c’est le projet de trop qui provoque une importante inflation difficile à juguler fin 1959. Le FMI est chargé de faire un rapport qui constate que l’Iran, voulant aller trop vite, se prend les pieds dans sa propre économie. Plusieurs mesures, une aide financière et conseillère est proposée, mais Eghbal refuse, y voyant là une ingérence. Après l’avoir soutenu, le chah change d’avis et se range aux positions américaines :Manoutchehr Eghbal démissionne le 31 août 1960A 40. Il est remplacé par Jafar Sharif-Emami, son ancien ministre de l'Industrie.

Le chah et la reine quittent la maternité après la naissance de Reza Cyrus Pahlavinovembre 1960.

Au printemps 1958, Soraya part en vacances enSuisse, seule. Elle ne reviendra plus en Iran : son divorce d’avec le shah est annoncé fin mars 1958. Des projets de mariage sont envisagés pour Marie-Gabrielle de Savoie, fille de l’ancienroi d’Italie Humbert II. On consulte Pie XII pour savoir si leur différence confessionnelle sera acceptée par le Saint-Siège, car Marie-Gabrielle est catholique et le chah musulman chiite. Jean XXIII, qui devient pape en octobre 1958, s’oppose à l’union, et la trop grande différence d’âge entre les deux époux (elle a 18 ans, lui 38) fait sombrer le projet95.

En été 1959, par un concours de circonstances, le Chah rencontre Farah Diba, amie de sa fille Shahnaz en rendant visite à cette dernière. Il l’a déjà rencontrée lorsqu'il a effectué une visite en France au début de l’année. Les deux personnes se plaisent, et lorsque Farah doit repartir en France pour poursuivre ses études, le mariage est décidé. Les préparatifs terminés, la jeune femme, devient à 20 ans la reine d’Iran en épousant le chah aupalais de Marbre le 21 décembre 1959. Elle est dans les premiers temps une reine assez discrète, et la cour attend l’héritier mâle que ni Fawzia ni Soraya n’avaient donné au Chah. En 1960, la reine est enceinte.

Le 31 octobre 1960, la reine accouche dans un hôpital public, dans le sud de Téhéran et dont elle a la présidence 96 : elle a insisté pour marquer la proximité avec le reste de la population, cet hôpital étant ouvert à toutes les femmes, même les plus démunies 97. C’est un garçon : Reza, désormais héritier du trône, qui consolide la position de la dynastie fondée en1925. La famille s'agrandira vite et accueillera trois autres enfants : la princesse Farahnaz Pahlavi, née en 1963, le princeAli-Reza Pahlavi, né en 1966 et la princesse Leila Pahlavi, née en 1970. Le Chah d'Iran sera très proche de ses enfants et son épouse, malgré ses obligations, et s'occupera quotidiennement de sa famille98.

L'Âge d'Or (1960-1974)[modifier le code]

Accueil de Mohammad Reza Chah et deFarah Pahlavi par le président John Kennedyet la first lady Jacqueline Kennedy.

À l'aube des années 1960, le chah souhaite faire progresser son pays à grande vitesse, se poser en digne héritier de l'œuvre de son père, voire faire mieux que lui. La naissance du prince héritier est un de ces éléments consolidateurs de sa position.

Parade pour l'accueil de Mohammad Reza Pahlavi aux États-Unis, années 1960

À la suite des élections législatives en hiver 1960-1961 (en) qu'il a lui-même organisé, Sharif-Emami est reconduit en tant que Premier Ministre le 11 mars 1961. Il applique rapidement le plan du FMI, mais dans le but de réduire la poussée inflationniste, ces mesures provoquent une récession économique, la baisse de l'activité et la montée du chômage A 41.

La visite de l'économiste Averell Harriman en Iran avec le contexte d'alors provoque une montée (et le début) d'antiaméricanisme en Iran. Sa visite de courtoisie au chah se termine par une invitation pour le souverain et son épouse à se rendre aux États-Unis par le nouveau président John F. Kennedy A 41.

Mohammad Reza Chah, John F. Kennedyet Robert McNamara à la Maison-Blanche le 13 avril 1962.

Auparavant, le futur président américain a beaucoup critiqué le chah, la brutalité de ses méthodes, le manque de démocratie en Iran et le soutien américain à son égard pendant la campagne présidentielle. Un autre événement, plus grave, tend les relations et serait à l'origine de la visite en recherche d'apaisement : le chah apprend par un interprète que le chef des services secrets, Teymour Bakhtiar, a été reçu par le président Kennedy en personne à la Maison-Blanche. Flairant un coup d'état téléguidé par Washington pour le renverser et le remplacer par Bakhtiar, Mohammad Reza Chah destitue Bakhtiar, en outre critiqué par beaucoup - dont l'administration Kennedy - pour ses mauvais traitements, le 15 mars 1961 99. Il est remplacé par Hassan Pakravan, figure beaucoup plus aimable qui, rompant avec l'image effrayant donnée par Bakhtiar, interdit toute torture et humiliation des détenus 100. Puis vient le voyage officiel du couple impérial àWashington, qui se passe officiellement très bien. Les critiques envers le régime impérial sont plus discrètes ou assouplies de la part de l'administration américaine, peut-être faisant le dos rond car démasquée dans le projet Bakhtiar et une tentative de renversement du chah, comme ce fut parfois prétendu 101. En tout cas, l'attitude américaine change radicalement et Kennedy, peu de temps avant son assassinat en novembre 1963, parlera du chah comme « l'un de nos plus grands alliés » 42.

Lancement de la réforme agraire (1960-1962)[modifier le code]

Malgré l'application du plan du FMI, la réforme agraire, celle qui a déclenchée la poussée inflationniste, continue d'être discutée dans la Chambre Basse. Le projet tient à cœur au souverain, qui dira dans ses mémoires avoir toujours cherchée à l'appliquer, un peu comme les mesures qu'il prendra dans le cadre de la Révolution Blanche quelques années après cela. Il avait depuis de nombreuses années insisté sur la nécessité de la mise en place d'une réforme agraire comme base pour de nouvelles réformes économiques et sociales, mais la résistance des grands propriétaires fonciers et du clergé avait fait reporter la réforme à plusieurs reprises 102. La première loi de réforme agraire, portée sous le gouvernement d'Eghbal par le ministre de l'Agriculture Jamshid Amouzegar, soutenant une redistribution fondamentale de la propriété foncière, est adoptée le 6 juin 1960.

Mohammad Reza Chah Pahlavi, le premier ministre Ali Amini, le futur premier ministreAsadollah Alam et le ministre de l'AgricultureHassan Arsanjani distribuent des titres de propriétés à Kermanshah1961 ; c'est le début du programme de la réforme agraire.

Le 4 mai 1961, des manifestations entraînent la mort d'un enseignant, ce qui provoque la démission du cabinet Sharif-Emami, qui ne veut pas que les contestations pacifiques fassent des morts. Le 6 maiAli Amini devient Premier Ministre. Intègre, se déclarant en guerre contre la corruption, compétent financièrement et ouvert au dialogue (on remarque dans son cabinet des anciens du Tudeh et des cabinets de Mossadegh), il n'obtiendra jamais vraiment la confiance du chah, qui le soupçonne d'être surtout le relais des volontés américaines : depuis la première visite officielle du chah sous Kennedy, l'administration américaine poussait le chah à nommer Amini Premier Ministre A 42.

Le 11 novembre 1961, le premier ministre Ali Amini est chargé par le chah de préparer des propositions pour la mise en œuvre du programme de réforme. Le 14 novembre 1961 Amini avance que le chah l'a doté de pouvoirs spéciaux pour mettre en œuvre le programme de réforme. Les députés du Front national critiquent beaucoup ce genre de pratique, et Amini finit par abandonner l'idée de mettre en place quelque chose de grande envergure. En janvier 1962, il demande à son ministre de l' Agriculture Hasan Arsanjani (en) de réviser la loi sur la réforme agraire de 1960. À la suite de quoi les propriétaires terriens ne pouvaient posséder qu'un seul village au maximum. Le reste de leurs terres sont rachetées par l'état, qui les revend ensuite à un prix nettement inférieur aux paysans sans terre. En outre, l'État reconnaît aux agriculteurs un prêt favorable pour leur permettre de former des coopératives agricoles 103. Mais ces ventes à perte ne résolvent en rien les problèmes économiques dont le pays parvient à peine à se relever depuis 1959. Ces mauvais calculs ont vite raison de la sympathie de la population à l'égard du Premier Ministre, et cela, plus le soupçon puis l'agacement du shah, l'hostilité du clergé (le plus grand propriétaire foncier du pays avant la réforme) et des autres propriétaires fonciers, provoquent la démission d'Amini, le 19 juillet 1962 102.

Le début de la Révolution Blanche (1962-1967)[modifier le code]

Articles détaillés : Révolution blanche et Émeutes de juin 1963 en Iran.
Le Chah paradant dans le sud de Téhéran en 1962

Une foi Amini parti, le chah nomme Amir Asadollah AlamPremier Ministre. Ce dernier est un proche du chah, voire son meilleur ami, et il est cependant très libre dans ses choix politique, passant ainsi en premier plan A 43. La situation n'est pas fantastique : le pays est en banqueroute, le mécontentement gronde, la population vivant de plus en plus mal les injonctions du FMI, et Amini avait fait dissoudre les chambres parlementaires sans procéder à de nouvelles élections, gouvernant par décret-loi. Alam et le chah décident que les grands moyens s'imposent.

Les femmes iraniennes votent pour la première fois en 1963

Afin de briser la résistance des grands propriétaires fonciers et du clergé contre les réformes, des experts économiques iraniens développent un concept de réforme économique et sociale. Le chah lui donne le nom de Révolution du Roi et du Peuple, mais elle sera plus connue comme la Révolution Blanche. Elle vise à transformer l'Iran, pays agricole largement féodal en un État industriel moderne en quelques années. Avec la Révolution Blanche Mohammad Reza Shah saisit l'occasion de coordonner les réformes économiques et sociales en Iran. Le cabinet d'Asadollah Alam se voit confier la tâche d'appliquer les réformes dans la législation et les faits. Il fut souvent dit que c'était Kennedy qui avait incité -ou forcé- le shah à mettre en place ces réformes, pour se refaire une légitimité 104. Mohammad Reza Chah s'en défend dans ses mémoires, expliquant qu'il voulait appliquer ce programme de réformes modernisatrices d'envergure dès son avènement, en 1941, mais que les différentes crises et son manque de pouvoir ne lui avait pas permis, jusqu'à ce qu'il se débarrasse d'Amini 30. Et une réforme agraire d'envergure était envisagée depuis Ghavam, en 1946, et la création d'une banque de crédit en 1955 avait permis de redistribuer une grande partie des terres de la Couronne A 43.

Ce programme de réforme globale, annoncé en 1962, n'étant possible que s'il était soutenu par la grande majorité de la population iranienne, les citoyens iraniens devraient voter lors d' un référendum s'ils soutenaient ou rejetaient les réformes du Shah. Il fut prévu pour janvier 1963. La Révolution blanche concerne une série de mesures destinées à moderniser le pays, comme une grande réforme agraire, la constitution du corps de Sepah-e Danech (l'armée du savoir) pour alphabétiser les populations, la relève du suffrage universel, y compris pour les femmes, la mise en place d'un examen professionnel pour les aspirants théologiens islamiques (les mollahs) et ce en rupture avec les vieilles traditions religieuses. Ce qui allait heurter la sensibilité des musulmans radicaux. Et cela arriva vite.

En octobre 1962, une loi autorise n'importe qui (même une femme) àêtre élu(e) aux conseils départementaux, et même un non-musulman, qui peut prêter serment sur son livre saint, pas forcément le Coran. De nombreux dignitaires religieux bondissent, dont Rouhollah Moussavi, dit Khomeini, qui envoient de nombreux messages de protestations. Malgré les appels du chah à considérer l'histoire en marche, ils ne cessent pas et finalement la réforme est suspendue. Mais les partisans des réformes manifestant à leur tour, on ouvre des négociations en novembre A 44.

Couverture de Gloire Retrouvée, livre de1976 sur le modernisation de l'Iran et laRévolution Blanche

Du 9 au 12 janvier 1963, le chah réaffirme dans son discours au Congrès des coopératives agricoles sa volonté de rénover en profondeur la société. Il est acclamé et de nouvelles manifestations en faveur des réformes éclatent ensuite A 44. Le 27 janvier, le référendum proposant un programme en 6 points est organisé. Les six premiers points de la révolution blanche incluent 105 :

  1. L'abolition du système féodal et la répartition des terres agricoles des grands propriétaires fonciers aux paysans
  2. Nationalisation de toutes les forêts et les pâturages
  3. La privatisation des entreprises industrielles de l'état pour financer le versement d'une indemnité aux propriétaires
  4. Le partage des bénéfices pour les travailleurs et les employés des entreprises
  5. L'octroi du suffrage universel, même pour les femmes, qui y gagnent aussi l'éligibilité.
  6. La lutte contre l'analphabétisme en construisant un corps enseignant suppléant (Armée de la connaissance).

C'est un triomphe : le programme est approuvéà 5 598 711 voix contre 4 115, par de nombreuses femmes et paysans 106. Le 27 février 1963, le Shah déclare, en parlant aux femmes iraniennes à l'ouverture d'un congrès économique au suffrage actif et passif: « Notre révolution ne serait pas complète, si on vous refusait ce droit humain fondamental qu'est le consentement populaire. » Le résultat du référendum délégitimant leur discours, les opposants aux réformes, dont les chef de tribus 107 et le clergé, mené par Rouhollah Khomeini, entre en rébellion ouverte contre le pouvoir de Téhéran. Il dénonce des réformes comme dirigé contre les projets de Dieu et avait appelé tous les fidèles à ne pas participer au vote, visiblement sans grand succès. Le grand Ayatollah Hossein Boroujerdi s'était également prononcé contre les réformes, mais sa mort le 31 mars 1961 rendit ses fatwa invalides 108. La mort de l'ayatollah Kachani le 13 mars 1962 avait laissé libre le poste d'un leader d'un certain extrémisme religieux, auquel Khomeini prétend. Il est en effet proche des Fedayin de l'Islam, comme Kashani.

Rouhollah Khomeiny à Qom, prêchant contre le chah et la Révolution Blanche.

Son discours se radicalise vite : Khomeini dénonce le « viol de l'islam » par le pouvoir, prétend qu'on va forcer les jeunes filles à se prostituer, trouve un certain écho à l'école coranique Feyzieh de Qôm en mai 1963. Il est cependant peu soutenu par l'autorité islamique nationale. Le chah et lui se répondent par discours interposés, Mohammad Reza Chah commençant, comme Reza Chah, à considérer les mollahs comme avant tout des obstacles à la modernité. Puis Khomeini devient injurieux avec le chah, et commence à orienter son discours contre Israël, lui faisant prendre une profonde marque antisioniste et antisémite109. Pour 'Ashura, le 3 juin 1963, il appelle carrément le pouvoir à se protéger d'un soulèvement imminent 110. Le pouvoir, et surtout Alam, souhaite réagir, et on fait arrêter Khomeini à Qôm, qui se présente rapidement à la police. Mais des manifestations éclatent le surlendemain, et durent jusqu'au 7 juin. Elles gagnent vite Téhéran et sont visés principalement des édifices à connotation américaine ou possédés par des juifs - réels ou supposés. La peur gagne la capitale, où des pillages ont lieu, menés par la pègre qui reçoit des pots-de-vin des partisans de Khomeyni. Les bazaris se soulèvent, et de nombreux manifestants arrivent de Qom sur la capitale iranienne. Devant l'inquiétude et l'hésitation du chah, Asadollah Alam convoque le conseil des Ministres, qui l'approuve : il isole le chah en suspendant les lignes télphoniques du palais, déclare l'état de siège et ordonne l'application de la loi martiale A 45. Il est assuré de soutien populaire dans la menée de cette répression A 45. La révolte est écrasée : on dénombre 68 morts 111, 400 arrestations sur environ 5000 participants, Qom comptant plus de 500 000 habitants A 45. Pour Khomeini, le gouvernement reste divisé sur la question : Alam le désigne comme le responsable des désordres, et souhaite le faire passer devant les tribunaux. Mais le chah finit par acquiescer à l'avis des partisans de l'apaisement, dont Hassan Pakravan, chef de la SAVAK. Khomeyni est relâché en août 1963 et regagne sa résidence à Qom, où il ne fait plus parler de lui pendant un certain temps.

De nouvelles tensions et la reprise économique[modifier le code]

La crise semble dépassée ; cependant, aux élections législatives de septembre 1963, le nouveau parti d'Hassan Ali MansourIran Novin, remporte les élections face au parti Mardom d'Alam ; six mois plus tard, ce dernier offre sa démission au chah. En tant que vainqueur des élections, Mansour lui succède le 7 mars 1964. Son mandat se déroule assez calmement, Mansour souhaitant relancer l'économie, toujours essoufflée, par des projets ambitieux. Mais assez vite, les experts du FMI viennent freiner cette avancée, qui rejouerait le scénario économique de 1959 et proposent d'augmenter les impôts. Soutenu par le chah et au prix d'un bras de fer, Mansour refuse les nouveaux impôts mais calme ses ardeurs A 46. En pleine guerre Froide, l'Iran signe avec les États-Unis en octobre 1964 un SOFA reconnaissant des privilèges juridictionnels aux américains travaillant en Iran A 46. Khomeini fait alors de nouveau parler de lui, et les prêches recommencent le 26 octobre, Khomeini comparant le traité aux capitulationssignés par la Perse des Qâdjars avec la Russie et le Royaume-Uni. En novembre, il est de nouveau arrêté. Le ministre Mohammad Nassiri organise alors le départ de l'ayatollah, auquel il fait comprendre que c'est pour lui la meilleure chose à faire. Khomeini quitte l'Iran pour l'Irak, s'installant à Nadjaf.

Amir Abbas Hoveida

Mais la situation s'aggrave le 21 janvier 1965 : devant le Parlement, Hassan Ali Mansour est victime d'un attentat perpétré par un membre des Fedayin de l'Islam, qui entendent venger l'éloignement de Khomeini. Le chah écourte en catastrophe ses vacances, et Mansour est emmené dans une clinique112 : il y décède le 26 janvier malgré les soins prodigués. Pour lui succéder, plusieurs noms circulent ; Mohammad Reza Chah nomme finalement l'ancien ministre des Finances, Amir Abbas Hoveida. Proche de Mansour, il est attendu qu'il perpétue son action - ce qu'il s'attelle à faire. Il restera très longtemps Premier Ministre, pendant plus de 12 ans. Par ailleurs, le chef des services secrets, Hassan Pakravan, se voit congédié pour son manque de poigne qui aurait peut-être permis d'éviter l'assassinat ; il est remplacé parNematollah Nassiri. Le futur président de la République islamique d'Iran Alī Akbar Haschemi Rafsandjani admit après la révolution islamique qu'il avait donné des ordres pour assassiner Mansour. Il avait fourni l'arme de l'assassinat ; comme preuve, il présenta le pistolet qu'il avait gardé comme souvenir personnel de celui-ci 102.

Palais de Marbre de Téhéran, où le chah sortit vivant de l'attaque. Un autre attentat, le 19 mai 1967, visa sa voiture, mais il ne s'y trouvait pas. Le 3 juin 1967, un étudiant iranien faillera à lancer un explosif sur la voiture du chah lors du voyage de celui-ci à Bonn en Allemagne de l'Ouest.

Il admit aussi avoir étéà l'origine de l'autre attentat de l'année, mais qui visait directement Mohammad Reza Chah. Le 10 avril 1965, le chah arrive au palais de Marbre, où il travaille, quand un soldat de sa garde personnelle lui fonce dessus et décharge sur lui sa mitraillette. Le chah, non armé et paniqué, s'enfuit, se barricade dans son bureau, tandis que l'assassin est ralenti par des échanges de tirs avec deux autres soldats ; il est finalement abattu par le deuxième soldat, qui y laisse la vie comme le premier. Le chah sortira miraculeusement indemne de l'attentat, mais Hoveyda tentera d'étouffer l'affaire ; apprenant cela, Ardeshir Zahedi, fils du général, ancien ambassadeur et ex-gendre du chah 113, ainsi que proche de l'empereur, vient faire de vives remontrances au premier ministre. Hoveida, qui aura ainsi de très mauvaises relations avec Zahedi, se vengera quand Nassiri, chef de la SAVAK, informera peu après le souverain que Zahedi était en fait le vrai commanditaire de l'attentat. Après perquisition chez lui, il semble évident qu'il n'en était rien A 47, et que les vrais commanditaires de l'attentat étaient les Fedayin de l'Islam. Le chef du groupe, Parviz Nihk-Nakh, gracié par le chah, deviendra cependant directeur de la télévision nationale quelques années plus tard A 47.

Le chah Mohammad Reza Pahlavi et la reine Farah Pahlavi lors de la visite d'État en Allemagne, 1967

L'économie iranienne commence à se détendre : trois hommes ont alors contribué au développement économique de l' Iran : le ministre de l'économie Alinaghi Alikhani, le nouveau chef de l'organisation de la planification Safi Asfia et Mehdi Samii, le directeur de la Banque centrale, fondée en 1960. Safi Asfia a développé un plan économique quinquennal complet, le ministre de l'économie Alikhani a mis en œuvre les plans de Safi Asfia dans le cadre d'une politique économique orientée vers des réformes organisées, et Mehdi Samii a développé le système financier et bancaire de l' Iran. Le 3e plan économique adopté en 1963 prévoit des subventions d'investissements pour l'économie d'un montant de 2,7 milliards de dollars US. En 1968, lors de l'adoption du 4e plan économique, les subventions d'investissements avaient déjà augmentées pour atteindre 6,7 illiards de dollars US. La croissance économique augmentait ainsi de 15 % par an pendant 5 ans. Seules celle de la Corée du Sud et de Singapour avaient augmenté plus rapidement. 

À cette époque, le Shah et sa famille font souvent la couverture des tabloïds étrangers, surtout européens, mais aussi, et notamment après 1965, de périodiques où il était bien plus critiqué, notamment pour la violence de ses services secrets. Au cours de sa visite d'état en RFA en juin 1967, il y eut des manifestations massives à Berlin-Ouest , et le 2 juin 1967, des manifestants déclenchent une émeute. Au cours des affrontements violents entre les forces de sécurité et les manifestants à Berlin, l'étudiant Benno Ohnesorg est tué par le policier Karl-Heinz Kurras, dont on apprit en 2009 qu'il était à l'époque un agent de la Stasi

Le « virage gaullien »[modifier le code]

Mohammad Reza Pahlavi paradant avec le président français Charles De Gaulle lors de sa visite en Iran en 1963

Dans les années 1960, l'implication du chah dans la Guerre Froide prend une autre forme : en effet les américains ayant cherchéà freiner ses projets en 1959, et avant ça, les États-Unis avaient refusé d'intervenir en Irak pour contrer la révolution du 14 juillet 1958 qui avait mis fin à la monarchie, et exécuté son roi Fayçal II. Bien que la révolution - en fait un coup d'état - avait été mené par des communistes, les États-Unis refusent d'intervenir pour sauver leur allié, contre l'avis du général Zahedi, que Mohammad Reza Chah avait consulté A 48. Le chah, qui se projeta peut-être à la place du roi d'Irak, prit conscience de la relativité de la protection qui découlait de son alliance avec les américains, et décida de réviser ses alliances.

En septembre 1958Charles De Gaulle accède au pouvoir en France ; lui et Mohammad Reza Chah se connaissent depuis de nombreuses années, et ils resteront très liés jusqu'à la démission du général en 1969. qui effectue du reste une visite d'état en Iran en 1963. Or, De Gaulle est un modèle pour le chah, de même qu'Atatürk en avait été un pour son père. Et particulièrement son indépendant vis-à-vis des deux blocs que le chah va vite émuler : en 1960, il contribue largement à la création de l'OPEP, le 14 septembre 1960, syndicat des pays exportateurs de pétrole qui, pour l'Iran, vise à terme la révision du contrat pétrolier de 1954. L'Iran apaise aussi ses relations avec l'URSS, et se rapproche également de la Chine et du Pakistan114.

Le Général de Gaulle effectue une visite d'état à Teheran, du 16 au 20 octobre 1963

L'empereur d'Iran (re)vient en France en 1961 rendre visite au général. Mohammad Reza aimait être comparéà son « idéal d'ego » qu'était le général de Gaulle, et ses courtisans le flattaient souvent en l'appelant le De Gaulle d'Iran115. Au cours de la visite française, la reine Farah, qui partageait l'amour de la culture et de la langue française - dans laquelle elle avait vécu, se lia d'amitié avec le ministre de la Culture, André Malraux, qui organisa l'échange d'objets culturels entre les musées et les galeries d'art françaises et iraniennes, une politique qui resta un élément clé de la diplomatie culturelle iranienne jusqu'en 1979116. Beaucoup de dispositifs légitimes du régime tels que l'utilisation constante des référendums furent inspirés du régime de de Gaulle116. Grands francophiles, Mohammad Reza et Farah préféraient parler français plutôt que persan à leurs enfants117. Mohammad Reza fit construire lepalais de Niavaran (de 9 000 pieds2) dont le style était un mélange d'architecture perse et française118.

Léonid Brejnev, dirigeant de l'URSS, rencontre le chah et la chahbanou à Téhéran, en 1970

En ce qui concerne l'URSS, il y a du travail à faire : le chah reste très méfiant vis-à-vis du communisme, mais ses ministres lui conseillent de se rapprocher doucement du grand voisin du nord. D'abord réticent, le chah est surpris du bon accueil qui lui est fait en décembre 1965 par Nikolaï Podgornyprésident du Soviet Suprême, contrastant beaucoup avec la visite qu'il avait effectuée en 1956, le président soviétique louant les effets de la Révolution Blanche. Se met alors en place une politique de coopération économique importante entre les deux pays,Podgorny et le chah inaugurant le plus grand gazoduc du monde, plus de2 000 km de pipeline acheminant le gaz du sud-ouest de l'Iran jusqu'en Union Soviétique119. Le même Podgorny sera un invité privilégié des fêtes de Persépolis, un an plus tard, n'étant jamais placé très loin de chah dans les cérémonies officielles119Léonid Brejnev, dirigeant de facto de l'Union Soviétique (1964-1982) voyage à Téhéran en 1970 pour rencontrer le couple impérial, qui lui renvoie sa visite en venant à Moscou la même année. Une nouvel ligne de chemin de fer du nord au sud est tracée afin de faire voyager les minerais et le charbon produits à Kerman et Ispahan jusqu'en URSSA 49.

Le Chah d'Iran et le chef d'état de l'URSSNikolaï Podgorny (de dos, applaudissant) lors de la cérémonie d'inauguration du Shahluleh (principaloléoduc d'Iran) en 1970.

Cependant, le régime impérial reste très lié au bloc de l'Ouest, notamment pour les questions d'armement militaire : les États-Unis ont d'importants problèmes de politique étrangère en Asie avec la guerre du Vietnam et la guerre entre l'Inde et le Pakistan. Le 30 mai 1968, le président Johnson fait déplacer les dispositifs d'écoute électronique de l' Union soviétique, alors au Pakistan, vers l'Iran. Maintenant , l'Iran est un partenaire stratégique militaire des États-Unis. En avril 1968, à la faveur du secrétaire d'état américain Dean Rusk, du secrétaire à la Défense Robert McNamara et du conseiller à la sécurité nationale Walt Whitman Rostow, un programme de réarmement militaire des forces armées iraniennes est mis en place, avec un budget à hauteur de 600 millions de dollars, répartis sur les six prochaines années, 100 millions de dollars par année. A titre de comparaison, le budget de la défense de la République fédérale d'Allemagne était à cette époque de 10 milliards d'euros par an 55.

Mohammad Reza Pahlavi rend visite à Richard Nixon à la Maison-Blanche en 1971

Pour le Shah, il était important de voir l' Iran protégé dans un monde bipolaire. Le seul partenaire qui pouvait garantir cette protection, était pour lui les États-Unis. Pour le président Richard Nixon, l'Iran était un partenaire stratégique central dans le golfe Persique . En mai 1972, Nixon signa à Moscou l'accord SALT-I sur la limitation des armements. Son voyage de retour l'a conduit directement à Téhéran pour discuter avec le Shah du développement politique. Nixon avait conçu une doctrine selon laquelle l'équilibre du pouvoir avec l'Union Soviétique devait être mis en parallèle avec les forces armées des partenaires régionaux des États-Unis, et devait être dérivée de cette perspective une initiative visant à la limitation des armements. L' Iran était un exemple pour Nixon de la façon dont la stabilité politique et la sécurité dans la région du golfe Persique pouvaient être établies par la construction de l'armée iranienne avec l'aide des États-Unis, sans les États-Unis n'ait en Iran ses propres bases militaires 55.

Au début des années 1970, les relations de l'Iran se tendirent avec son voisin irakien, notamment à cause d'une question de frontière114. Le 7 mai 1972, Mohammad Reza déclara au président Richard Nixon que l'Union soviétique essayait de dominer le Moyen-Orient en se rapprochant de l'Irak proche, et contenir les ambitions irakiennes serait aussi contenir les ambitions soviétiques 120. Nixon accepta de soutenir les allégations iraniennes d'avoir sa frontière avec l'Irak au-delà dutalweg du Chatt el-Arab et de soutenir généralement l'Iran dans son affrontement avec l'Irak 120. Mohammad Reza Chah finança les rebelles séparatistes kurdes en Irak, et ce, avec des armes soviétiques qu'Israël avait saisies aux régimes arabes soutenus par les Soviétiques, puis qui avaient été remises à l'Iran à la demande du Shah. Mais le climat devait finalement s'apaiser. En 1975, les deux pays signèrent l'Accord d'Alger, qui accordait à l'Iran des droits de navigation égaux à ceux de l'Irak dans la rivière Chatt el-Arab alors que le talweg -le point le plus profond de la rivière- devint la nouvelle frontière, Mohammad Reza acceptant de cesser de soutenir les rebelles kurdes irakiens 121. Le Shah entretenait également des relations étroites avec le roi Hussein de JordanieAnouar el-Sadate d'Égypte122 et le roi Hassan II du Maroc 123. À partir de 1970, Mohammad Reza forma aussi une alliance improbable avec le régime (aux idéaux très opposés aux siens) du colonel Kadhafi de Libye, les deux leaders voulant des prix plus élevés pour le pétrole de leurs pays, ce qui amena l'Iran et la Libye à unir leurs forces pour faire pression sur le « renversement des forces » lié au prix du pétrole124.

Le chah d'Iran et le président Nixon

La relation entre les États-Unis et l'Iran devinrent plus litigieuses lorsque les États-Unis devinrent dépendants de l'Iran pour être une force stabilisante au Moyen-Orient. En juillet 1969, le président Richard Nixon énonça la doctrine Nixon lors d'une visite à Guam, où il déclara que les États-Unis honoreraient leurs engagements en matière selon les traités signés avec les pays d'Asie, mais que " en ce qui concerne les problèmes de sécurité internationale [...] les États-Unis vont encourager le droit des pays asiatiques à pouvoir s'occuper de leurs problèmes eux-mêmes et s'attendent à ce que ce que ce soit le cas " 125. La nation asiatique particulièrement visée par la doctrine Nixon était le Vietnam du Sud, mais Mohamed Reza saisit dans la doctrine Nixon le message selon lequel les nations asiatiques devraient être responsables de leur propre défense, pour affirmer que les Américains devaient lui vendre les armes sans limitation, une suggestion acceptée par Nixon 125. Une dynamique particulière fut établie dans les relations américano-iraniennes à partir de 1969 où les Américains cédèrent à Mohammad Reza presque tout ce qu'il voulait 126, car ils estimaient qu'ils avaient besoin d'un Iran fort en tant que force pro-américaine au Moyen-Orient et ne pouvaient pas se permettre de perdre ce précieux allié 127. Pour permettre aux deux pays de continuer à avoir de bonnes relations et parce que Mohammad Reza Chah soutenait les États-Unis dans la guerre du Vietnam, on minimisait le ton souvent très anti-américain de la presse iranienne, de même que les américains firent mine d'ignorer les efforts du Shah pour augmenter les prix du pétrole, même si cela coûtait beaucoup aux consommateurs américains 127.

Le président américain Nixon à Téhéran, 1972

Après 1969, un processus de « renversement des forces » s'établit lorsque Mohammad Reza a commença à dicter aux États-Unis leur conduite dans la région, les américains ayant plus besoin de l'Iran que l'Iran besoin des américains128. Le conseiller américain en sécurité nationale, Henry Kissinger, écrivit à cause de la guerre du Vietnam, qu'il n'était pas politiquement possible dans les années 1970 pour les États-Unis de se battre dans une guerre majeure avant 1982: " Il n'y avait aucune possibilité d'affecter des forces américaines à l'océan Indien, en même temps que la guerre du Vietnam et son traumatisme. Le Congrès n'aurait pas toléré un tel engagement, et la population ne l'aurait pas soutenu. Heureusement, l'Iran était disposéà jouer ce rôle " 128. En tant que tel, les Américains avaient vraiment besoin de l'Iran comme un allié, ce qui permit à Mohammad Reza de leur imposer certaines de ses décisions, lors notamment de la crise de Bahreïn 114, une expérience qui stimula fortement son ego, car il imposait sa volontéà la plus puissante nation du monde 128. Lorsque Nixon et Kissinger effectuèrent une visite à Téhéran en mai 1972, le Shah les a convaincus de jouer un rôle plus important dans ce qui a été jusqu'alors une opération essentiellement israélo-iranienne pour aider les Kurdes irakiens dans leurs luttes contre l'Irak et ce, malgré les avertissements de la CIA et du Département d'État disant que le Shah laisserait finalement tomber les kurdes. Ce qui arriva en mars 1975 avec la signature des accords d'Alger, réglant les différends frontaliers irakiens-iraniens, une action prise sans consultation préalable des États-Unis, après quoi il cessa d'aider les mouvements séparatistes kurdes et empêcha les États-Unis et Israël d'utiliser le territoire iranien pour leur fournir de l'aide 129. Le chah, cependant, considérant les kurdes comme des Aryens, c'est-à-dire des Iraniens au sens large du terme, obtient deSaddam Hussein qu'il laisse partir tous les kurdes vers l'Iran, organisant leur fuite. Des villes permettront de les accueillir, où ils trouveront des emplois, Mostafa Barezani, leader du mouvement kurde, s'installant avec sa famille dans une grande propriétéà Karaj, en banlieue de Téhéran A 50.

Couronnement[modifier le code]

Cortège royal le jour du couronnement du Chahanchah, 26 octobre 1967.

Le 15 septembre 1965, le Majles accorde au chah, pour services rendus à la nation, le titre d'Aryamehr (Lumière des Aryens), qui devient une sorte de second titre 130.

C’est à l’automne 1967, le 26 octobre (jour anniversaire du shah), qu’ont lieu les cérémonies du sacre de Mohammad Reza Pahlavi dans le palais du Golestan qui retrouve les fastes d'antan. Durant les vingt-six années qui se sont écoulées depuis sa prestation de serment, en septembre 1941, le chah n’a pas envisagé de ceindre la couronne impériale. Tant qu’il ne sentait pas l’Iran suffisamment engagé dans la voie du développement économique et social, il ne voulait pas « être le roi d’un pays pauvre »131 et n’éprouvait aucune fiertéàêtre couronné devant un peuple encore pauvre et en partie illettré132. Ce choix de différer le couronnement s'explique non seulement en raison de l'instabilité politique du pays mais aussi de l'absence d'héritier mâle133.

Photographie du couronnement du Chahanchah, du Prince héritier et de la Chahbanou
Couronnement de Mohammad Reza Chah et de la Chahbanou Farah

15 000 soldats forment une haie d'honneur sur les 17 kmdu trajet depuis le palais de Niavaran. Le carrosse d’ébène et de perles aux vitres blindées ainsi que les voitures de la suite roulent sur les mille tapis persans recouvrant les rues de Téhéran. Des avions spécialement affrétés larguent17 532 roses, autant de fleurs qu'il y a eu de journées dans la vie du roi. Parmi les Joyaux de la couronne iranienne déployés pour cette cérémonie, figure dans la salle du couronnement du palais du Golestan le Trône du Paon sur lequel prend place le chah qui a ceint l’épée royale et revêtu le manteau impérial avant de se poser sur la tête la couronne impériale de la dynastie Pahlavi, tendue par un groupe de militaires134.

Puis la cérémonie prend une tournure sans précédent : la reine se lève, se met en face du trône de son époux, et huit dames d'honneur viennent la revêtir d'un grand manteau de velours vert foncé aux motifs persans en strass. Puis elle s'agenouille, et , geste unique dans l'histoire post-islamqiue de la Perse, elle est couronnée par le Chah. Ce dernier tient en effet à marquer une fois de plus son attachement à l'importance de la femme, lui qui a donnée à son épouse le titre deChahabanou (« épouse royale »), chose également unique, alors que Farah Pahlavi avait, l'année précédente (1966), reçu un statut spécial tout aussi inédit, qui lui permettait d'exercer la Régence dans le cas où son mari mourrait, jusqu'à ce que le prince héritier eut atteint l'âge de régner97.

Puis après de nombreuses formules d'usage et serments, le cortège quitte le palais du Golestan et parade dans toutTéhéran.

Célébration du 2 500e anniversaire de la fondation de l'empire perse[modifier le code]

Parade à Persépolis pour les fêtes de 1971 - ici l'Empire sassanide

Le chah a organisé du 12 au 16 octobre 1971 une fête spectaculaire, pour les deux mille cinq cents ans de l'Empire perse, sur le site de Persépolis, siège des rois d'Iran depuis des siècles. Monarques et présidents de monde entier ont fait le déplacement pour assister à cet anniversaire célébrant la prodigieuse modernisation de l'Iran ainsi que son glorieux passé. Les Iraniens sont censés prendre conscience du prestige de leur pays dans le monde. Mais les opposants ne virent que les dépenses de trois cents millions de dollars en tentes de soie équipées de toilettes en marbre, et en mets et vins pour vingt-cinq mille personnes, venues en avion depuis Paris. De festivités populaires, le projet s'est transformé de 1967 à 1971 en une véritable garden-party de chefs d'état et d'officiels étrangers, ce dont le chah se rendit compte à la fin des célébrations 135, et qui fut regretté par la chahabnou également qui aurait préféré que les médias couvrent un peu plus les actions populaires et tout ce qui avait été fait à côté, selon elle l'essentiel136.

Arrivée du Shah, de la Shahbanou et du Prince héritier à Pasargades, devant letombeau de Cyrus12 octobre 1971

L'Ayatollah Khomeiny condamna ces excès depuis Nadjaf, évoquant les millions d'Iraniens pauvres qui, selon lui, réclamaient l'aide du clergé pour la construction de bains publics : "Les crimes des rois d'Iran ont noirci les pages de l'histoire... Que sont devenues ces belles promesses, ces allégations prétentieuses selon lesquelles le peuple serait prospère et heureux ?" Khomeiny fustigeait cependant surtout la référence à la culture préislamique de la Perse, le Chah mettant l'accès sur sa période préférée ː l'empire achéménide. Lors de la célébration fut organisé un spectacle de feux d'artifice coordonné avec un spectacle sonore et lumineux éclairés par des centaines de haut-parleurs et de projecteurs cachés, lequel envoyait un double message ː l'Iran était encore fidèle à ses traditions anciennes et l'Iran avait transcendé son passé pour devenir une nation moderne, que l'Iran n'était pas "coincé dans le passé", mais était une nation qui embrassait la modernité tout en ayant choisi de rester fidèle à son passé137. Le message a été encore renforcé le lendemain lorsque la «Parade de l'histoire Persane», réalisée à Persepolis, quand 6 000 soldats habillés sous les uniformes de chaque dynastie des Achéménides aux Pahlavis défilèrent devant Mohammad Reza dans un grand défilé dont de nombreux contemporains remarquèrent qu'il avait "surpassé dans le pur spectacle les imaginations de celluloïdes les plus florissantes des épopées d'Hollywood"137. Pour compléter le message, Mohammad Reza termina les célébrations en ouvrant un nouveau musée à Téhéran, le Shahyad Aryamehr, logé dans un bâtiment -une tour- très moderniste et assista à un autre défilé dans le nouveau stade Aryamehr, un nouvel exemple de sa politique alliant l'histoire antique et la modernité137. Une brochure proposée par le comité de célébration énonçait explicitement le message: « Ce n'est que lorsque le changement est extrêmement rapide après que les dix dernières années se soient avérées être les mêmes, que le passé atteint des valeurs nouvelles et insoupçonnées qui vaut la peine de les cultiver », poursuit-il, pour dire que les célébrations ont eu lieu parce que "l'Iran a commencéà se sentir confiant de sa modernisation"137.

La « Grande Civilisation »[modifier le code]

Dans les années 1970, Mohammad Reza a été considéré comme l'un des leaders les plus efficaces et capables du monde. De partir de 1973, Mohammad Reza proclama que son but était celui de mettre en place la Tamaddon-e-Bozorg, la « Grande Civilisation », un tournant non seulement dans l'histoire de l'Iran, mais aussi pour l'histoire du monde entier, une déclaration qui fut prise un certain temps au sérieux dans l'Ouest 138. En 1975, le vice-président des États-Unis Nelson Rockefeller déclara dans un discours : "Nous devrions accueillir Sa Majesté Impériale aux États-Unis pour quelques années afin qu'il nous apprenne à s'occuper d'un pays"139.

Portrait de Sa Majesté ImpérialeMohammad Reza Chah, empereur d'Iran

Les courtisans de sa cour flattant toujours son ego, et le reste du monde, surtout les États-Unis, l'estimant beaucoup selon le discours de Rockefeller, Mohammad Reza Chah devint de plus en plus assuré dans ce qu'il entreprenait 139. Toute cette louange stimula l'ego du chah, qui passa d'un homme simplement narcissique à un mégalomane, se croyant choisi par Allah lui-même pour transformer l'Iran et créer la "Grande Civilisation" 138,139. Ainsi, Mohammad Reza commença à faire des revendications extravagantes pour la "Grande Civilisation", comme ce qu'il raconta à la journaliste italienne Oriana Fallaci dans une interview en 1973 :

« Les mesures à mi-chemin, les compromis, sont inapplicables. En d'autres termes, l'un ou l'autre est révolutionnaire ou exige la loi et l'ordre. On ne peut pas être révolutionnaire en demandant la loi et l'ordre. Et encore moins avec la tolérance... quand Castro est arrivé au pouvoir, il a tué au moins 10 000 personnes... en un sens, il était vraiment capable de tout, car il est encore au pouvoir. Je suis aussi capable d'user de la force, et j'ai l'intention de le faire si ça peut aider à accomplir un grand nombre de choses, car il faut s'en donner les moyens quand le vieux socialisme et ses effets sont finis. Je réalise pour mon pays plus que les Suédois... Ah ! Le socialisme suédois ! Il n'a même pas nationalisé l'eau et les forêts. Ma révolution blanche [...] met en place un nouveau genre de société et [...] croyez-moi, en Iran, nous sommes beaucoup plus avancés que vous et nous n'avons vraiment rien à apprendre de vous. » 140

Le 31 mars 1974, Mohammad Reza énonça dans une conférence de presse ses projets pour l'Iran en 1984, en disant :

« Dans les villes, les voitures électriques remplaceront les moteurs à gaz et les systèmes de transport de masse seront fournis en électricité, les gens utilisant les monorails ou les bus électriques. Et, en outre, dans l'ère de la Grande Civilisation qui arrive pour notre peuple, il y aura au moins deux ou trois jours fériés par semaine. » 141

En 1976, Mohammad Reza déclara au journaliste égyptien Mohamed Hassanein Heikal dans une interview: «Je veux que le niveau de vie en Iran soit dans dix ans exactement au même niveau qu'en Europe d'aujourd'hui. Dans vingt ans, nous serons devant les États-Unis. » 141

Le cabinet du Premier MinistreHoveida à l'occasion de l'inauguration du 23e Majlis

Réfléchissant à son besoin de voir l'Iran comme « une partie du monde » (par lequel Mohammad Reza Chah signifiait le monde occidental), tout au long des années 1970, il parraina des conférences en Iran à ses frais, par exemple pour une semaine en septembre 1975, la Réunion Internationale du symposium sur l'alphabétisation à Persépolis, le Congrès international de la philosophie à Mashhad et le Congrès international des études mithraïques réuni à Téhéran 142. Il chercha à organiser les Jeux olympiques d'été de 1984 à Téhéran. Pour la plupart des Iraniens ordinaires, luttant contre l'inflation, la pauvreté, la pollution atmosphérique (les villes iraniennes étaient considérées dans les années 1970 comme étant parmi les plus polluées au monde), ayant à payer des paiements d'extorsion à la police qui exigeait de l'argent même de ceux qui pratiquaient des emplois légaux comme la vente de fruits dans la rue et luttant les embouteillages quotidiens, le parrainage des conférences internationales par le Shah n'était qu'un gaspillage de temps et d'argent 143. Les conférences sur les pratiques pré-islamiques telles que le culte de Mithraalimentèrent les angoisses religieuses 144. Par l'entremise de Mohammad Reza, si la « Grande Civilisation » entrevoyait la modernisation d'un Iran dont le niveau de vie serait supérieur à celui des États-Unis et à la pointe de la technologie moderne, peu de projets concernaient une évolution politique, ce qui laissait penser que l'Iran resterait de facto une vraieautocratie141.

La famille impériale Pahlavi employait une riche héraldique pour symboliser son règne et le lier à l'ancien patrimoineperse. L'image de la couronne impériale fut incluse dans chaque document et symbole officiel de l'État - des badges des forces armées au papier-monnaie et à la monnaie. L'image de la couronne était la pièce maîtresse de la norme impériale du shah (Shāhanshāh).

Les pavillons personnels - pour le Shāhanshāh, pour son épouse la Shahbānū (Shahbanu) et pour leur fils aîné qui était le successeur du trône désigné (prince héritier) - avait un fond bleu pâle (la couleur traditionnelle de la famille Pahlavi), devant lequel avait été placé au centre le motif héraldique de l'individu. Le drapeau national iranien fut placé dans le quadrant supérieur gauche de chaque norme. Le pavillon impérial appropriéétait hisséà côté du drapeau national lorsque l'individu dudit pavillon était présent.

Politique internationale régionale

Discours du Shahanshah lors de la célébration des 2 500 ans de monarchie perse à Persepolis, 14 octobre 1971. À gauche du chah ːAlia de JordanieBaudouin de BelgiqueIngrid de Suède, et à droite ːFabiola de BelgiqueHussein de JordanieChams Pahlavi (?) etQabous d'Oman.

Parce que la Maison Pahlavi était une maison du genre "nouveau-riche", Reza Khan ayant commencé sa carrière comme soldat dans l'armée perse, avant de devenir général puis de prendre le pouvoir dans un coup d'état en 1921 et devenant Shah en 1925, Mohammad Reza cherchait souvent à gagner l'estime des anciennes familles royales du monde, quitte à dépenser d'importantes sommes d'argent pour 145. Parmi les royaux souvent de passage à Téhéran, le roi Hussein de Jordanie, l'ancien roi Constantin II de Grèce, le roiHassan II du Maroc, les princes et les princesses de laMaison néerlandaise d'Orange et les membres de la famille de Savoie, notamment Victor-Emmanuel145. Outre le roi de Jordanie, l'autre monarque régional ami de Mohammad Reza Chah était l'empereur Hailé Selassie d'Éthiopie, comme en témoigne le fait qu'il était l'invité d'honneur lors des célébrations de Persépolis en 1971. L'Éthiopie et l'Iran, avec la Turquie et Israël, étaient considérés comme une "alliance de la périphérie", laquelle contrebalançait le pouvoir arabe dans le Moyen-Orient étendu.

En juillet 1964, la Turquie, l'Iran et le Pakistan signèrent le Traité de coopération régionale pour le développement (RCD, coopération régionale pour le développement) en tant que complément à la coopération militaire dans le cadre du CENTO. L'objectif de l'accord était de renforcer les échanges commerciaux entre les pays partenaires afin de réduire leurs déficits chroniques des paiements avec l'Occident. À long terme, une union monétaire fut demandé. Le marché commun des pays incluait 170 millions de personnes. Ainsi, la base économique d'une augmentation de la production industrielle fut donnée à la production de masse de biens de consommation. À titre d'exemple le RCD servi la Communauté européenne et l'AELE.

Mohammad Reza et Farah avec le roi Hassan II lors de leur visite d'État au Maroc (1966)

En plus des déclarations d'intention de coopération accrue, le traité visait également à améliorer les systèmes de communication, l'expansion des routes, liaisons ferroviaires et aériennes des pays signataires. Plus précisément, les frais de lettres, des télégrammes et des appels téléphoniques entre les pays furent réduits et améliorèrent les échanges entre les états. Les experts commerciaux furent échangés entre les pays, fournirent une assistance technique aux grands projets industriels et mirent en service une stratégie navale commerciale commune. L'Iran fournissait du pétrole à des prix préférentiels au Pakistan et en Turquie.

Afin de renforcer les liens culturels entre les pays, les manuels furent révisés pour permettre la mis en place d'échanges universitaires entre les pays du RCD (en) et les programmes se mirent à promouvoir la formation dans la langue et la culture des trois pays alternativement. Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays du RCD servi en tant qu'organe de prise de décision. Une commission de planification composée de représentants de chaque comité de planification de l'État préparait les réunions des ministres du RCD. Les ministres et la Commission de planification possédait un secrétariat indépendant et un secrétaire général avec rang d'ambassadeur146.

À partir de 1969, le Shah chercha àétendre le RCD à l'Afghanistan et à l'Inde 147. En 1974 et jusqu'en 1976, les recettes pétrolières Iran atteignant de nouveaux sommets, le Shah investit d'importantes sommes dans l'aide au développement avec l'Afghanistan, le Pakistan, l'Inde, l'Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Soudan et le Liban. Ces pays mirent en place de grands projets de développement, en supposant que le financement des projets serait assuré par l'Iran. Cependant, en 1975, l'Arabie saoudite, lors de la réunion annuelle de l'OPEP, refusa d'accepter la nouvelle augmentation par Mohammad Reza Chah Pahlavi des prix du pétrole, ce qui fit stagner les revenus pétroliers de l'Iran, qui ne fut plus en mesure de remplir ses obligations internationales 148

La cessation de cette aide financière bienvenue contribua à renforcer une dépendance des pays voisins de l'Union Soviétique. Un exemple des conséquences de la disparition de l'aide économique iranienne est le développement politique en Afghanistan. Le Shah avait, en 1975, promis au président afghan Mohammed Daoud Khan, pour la mise en place de projets de reconstruction économique, en particulier pour le développement du réseau ferroviaire en Afghanistan, 1,2 milliards de dollars. Avec ces fonds Daoud aurait pu réduire la dépendance économique presque totale de l'Afghanistan vis-à-vis de l'Union soviétique. En 1977, cependant, 10 millions de dollars d'aide économique iranienne furent reçus à Kaboul. 

En raison de la persistance de la mauvaise situation économique en Afghanistan et de l'absence d'instauration des projets de reconstruction promis, un coup d'état renversa le président Daoud en avril 1978 149. La mort de Daoud, lors du coup d'état, entraîna aussi la disparition de la République d'Afghanistan. La création suivante de la République démocratique d'Afghanistan et la tentative d'établir par des réformes radicales un état socialiste par les anciens putschistes déclencha une guerre civile, puis aboutit en 1979 à l'invasion par l'Union soviétique du pays. Après la révolution islamique la coopération économique avec les pays voisins fut revue. En 1985, la fondation de l'Organisation de coopération économique (ECO) se pose comme une évolution de la RCD.

Ardeshir Zahedi, ministre des affaires étrangères à l'époque de la crise de Bahreïn et des trois îlots. Il mena un véritable bras de fer avec les britanniques pour l'obtention des trois îlots, son intransigeance et sa rudesse semblant avoir eu raison de Londres150.

L'Iran connut aussi avec la Grande-Bretagne une crise concernant le sort deBahreïn (que la Grande-Bretagne contrôlait depuis le xixe siècle, mais que l'Iran revendiquait toujours comme son propre territoire) et de trois petites îles du Golfe Persique, qui aboutit à un accord entre le Shah et les Britanniques conduisant à l'indépendance de Bahreïn (contre les souhaits des nationalistes iraniens). En retour, l'Iran prit le contrôle total de la Grande Tumb, de la Petite Tumb et d'Abu Musa dans le détroit d'Ormuz, trois îles stratégiquement sensibles, revendiquées par les Émirats arabes unis. Au cours de cette période, le Shah a maintenu des relations cordiales avec les États du Golfe Persique et établi de solides relations diplomatiques avec l'Arabie Saoudite. Mohammad Reza Chah voyait l'Iran comme le pouvoir dominant naturel dans la région du Golfe Persique, ne tolérant aucun défi pour l'hégémonie iranienne, assurant son maintien par un important surarmement du pays dès le début des années 1960151. Mohammad Reza soutint les royalistes yéménites contre les forces républicaines dans la guerre civile du Yémen (1962-1970) et aida le sultan d'Oman à mater une rébellion à Dhofar(1971). En 1971, Mohammad Reza déclara à un journaliste: " Les événements mondiaux étaient tels que nous étions obligés d'accepter le fait que la mer adjacente à la mer d'Oman - je veux dire l'océan Indien - ne reconnaisse pas les frontières. Quant aux limites de sécurité de l'Iran - je ne déclarerai pas combien de kilomètres nous avons à l'esprit, mais quiconque connaît la géographie et la situation stratégique, et surtout avec les forces aériennes et maritimes potentielles, sait à quelle distance de Chah Bahar cette limite peut se situer "151.

Le shah cherche, dès la fin des années 1960, à développer ses relations avec ses voisins frontaliers ou proches, tout en gagnant en indépendance vis-à-vis des deux blocs, surtout celui de l'ouest. Le principal architecte de cette politique étrangère est son ministre des affaires étrangères (1966-1971) puis ambassadeur à Washington (1971-1979), Ardeshir Zahedi, fils du général Fazlollah, gendre (1957-1964) puis ami proche du chah. Diversement appréciéà la cour, il est craint par beaucoup du fait de sa grande proximité avec l'empereurA 51, son antagonisme avec le premier MinistreHoveida, et dans une moindre mesure, avec Alam, étant un secret de polichinelle.

Mohammad Reza Chah, Houari Boumédiène et Saddam Hussein lors de la signature des accords d'Alger en 1975

Les relations avec l'Irak, après 1958, furent longtemps difficiles en raison de l'instabilité politique dans ce dernier pays. Mohammad Reza se méfiait à la fois du gouvernement socialiste d'Abd al-Karim Qasim et du parti arabe nationaliste Baas. Mohammad Reza rappela que la frontière internationalement reconnue entre les deux pays se situait sur la rivière Chatt al-Arab, et que, dans un traité de 1937, la frontière se situait sur la rive du côté iranien, ce qui confiéà l'Irak la plupart du Chatt al-Arab152. Le 19 avril 1969, Mohammad Reza abrogea le traité iranien-irakien de 1937 sur le contrôle du Chatt al-Arab et, par cela, l'Iran cessa de payer des taxes en Irak lorsque ses navires utilisaient le Chatt al-Arab, ce qui coûta à l'Irak une source de revenus lucrative153. Il justifia son mouvement en soutenant que presque toutes les frontières des rivières dans le monde traversaient lethalweg (profonde marque de canal) et en prétendant que parce que la plupart des navires qui utilisaient le Shatt al-Arab étaient iraniens, le traité de 1937 était injuste pour l'Iran154. L'Irak menaça le mouvement iranien de répercussions armées, mais lorsque le 24 avril 1969, un navire-citerne iranien escorté par des navires de guerre iraniens traversa le Chatt al-Arab sans rien payer, l'Irak, l'État militairement le plus faible ne fit rien155. L'abrogation iranienne du traité de 1937 marqua le début d'une période de tension irakienne-iranienne aiguë qui devait durer jusqu'aux Accords d'Alger de 1975155. Le 6 mars 1975, en effet, l'Iran et l'Irak signèrent les accords d'Alger, une contribution importante à la paix au Moyen-Orient par le règlement des différents frontaliers, qui accordait à l'Iran des droits de navigation égaux à ceux de l'Irak dans la rivière Chatt el-Arab alors que le talweg -le point le plus profond de la rivière- devint la nouvelle frontière, Mohammad Reza acceptant de cesser de soutenir les rebelles kurdes irakiens 121, ce qu'il faisait jusque là pour torpiller le régime de Saddam Hussein.

Farah PahlaviAnouar el-Sadate et Mohammad Reza Pahlavi à Téhéran, 1975

Les relations de l'Iran avec Israël, reconnu de facto en 1950, restèrent longtemps florissantes, surtout militairement156 : une position dénotant avec la quasi-totalité des pays arabes, le chah perpétuant la tradition de bienveillance du pays à l'égard des juifs, inaugurée avec la libération du peuple juif de Babylone en -538 par Cyrus le Grand - un des modèles du chah. Un bureau iranien ouvrit à Tel-Aviv, et un israélien à Téhéran dès les années 1950157, avant que des ambassades officielles n'ouvrent dans les années 1970158. Cependant, le chah défendit également la liberté despalestiniens à posséder leur propre état, s'abritant derrière le plan de partage de l'ONU de 1947. Ardeshir Zahedi était du même avis, mais estimait aussi que la Palestine devait d'abord cesser d'être la vainque éternelle pour qu'une paix équilibrée soit établieA 52. La veille du début de la guerre du Kippour, le président Anouar el-Sadate, qui allait faire attaquer Israël le lendemain, fit escale à Téhéran : reçu par l'empereur, ce dernier accepta de laisser son territoire être survolé par des soutiens militaire et matériel soviétiques dans la guerre qui allait arriver. Après la fin de la guerre, relative victoire arabe, les relations entre l'Iran et Israël, qui s'estimait trahi, se détériorèrent, en même temps que s'améliorèrent les relations entre l'Iran et l'ÉgypteA 52, à la fin du règne du chah l'un de ses plus sûrs alliés. À l'époque du roi Farouk (1936-1952), les relations entre les deux pays se sont progressivement détériorés en même temps que le mariage du chah avec sa première épouse, la sœur du roi. Le "règne" de Gamal Abdel Nasser fut encore pire, de par le soutien du président égyptien à Khomeini. Après sa mort, en 1970, les deux pays se rapprochèrent. Là aussi, Zahédi contribua beaucoup aux rapprochement des deux pays. Concernant Israël, le chah estima ensuite que les israéliens intriguaient parfois contre lui, évoquant devant le journalisteMike Wallace en 1973 le "lobby juif" qui aurait la mainmise sur une (grande) partie des médias américains159. Le chah d'Iran eut du reste un rôle important dans la mise en place des accords de Camp David, faisant office de médiateur car entretenant des relations officielles avec tous, permettant par exemple la rencontre secrète d'Yitzhak Rabin et Anouar el-Sadate à Téhéran en juin 1975160.

Timbre d'amitié entre l'Iran et le Pakistan (1956)

Deux autre alliés de poids vont émerger pour l'Iran dans les années 1970 : d'abord, le Pakistan, auquel l'Iran est très lié culturellement et historiquement, L'Iran joua un rôle important dans la guerre indo-pakistanaise de 1965, fournissant au Pakistan des infirmières, des fournitures médicales et un don de 5 000 tonnesde pétrole. L'Iran a également indiqué qu'il envisageait de mettre en place un embargo sur les approvisionnements en pétrole en Inde pour la durée des combats161. Après la suspension de l'aide militaire des États-Unis au Pakistan, l'Iran aurait acheté neuf bombes à réaction sabre de l'Allemagne de l'Ouest et les aurait envoyées au Pakistan161. L'Iran joua de nouveau un rôle vital dans le conflit pakistanais de 1971 avec l'Inde, cette fois fournissant du matériel militaire ainsi qu'un soutien diplomatique contre l'Inde. Le chah décrivit l'attaque indienne comme une agression et une ingérence dans les affaires intérieures du Pakistan162; dans une interview avec un journal parisien, il reconnut ouvertement que "Nous sommes à 100% derrière le Pakistan"162. Le Premier ministre iranien, toujours Amir Abbas Hoveida, soulignant le fait que "le Pakistan a été soumis à la violence et à la force"162. Les dirigeants iraniens ont souvent exprimé leur opposition au démembrement du Pakistan, craignant de nuire à la stabilité et à la sécurité intérieures du Pakistan mais aussi à l'Iran 162 en encourageant les séparatistes kurdes à se lancer contre le gouvernement iranien 162. Dans le même ordre d'idées, l'Iran a tenté de justifier son approvisionnement en armes au Pakistan au motif que, dans son désespoir, le Pakistan pourrait tomber dans le tour chinois 162. D'autre part, l'Iran normalisa ses rapports avec l'Inde. La rupture du Pakistan en décembre 1971 convaincu l'Iran que des efforts extraordinaires étaient nécessaires pour protéger la stabilité et l'intégrité territoriale de ses frontières est. L'émergence du Bangladesh fit craindre à Téhéran des complications diplomatiques. Lorsqu'une insurrection armée éclata dans la province du Baloutchistan au Pakistan en 1973, l'Iran, craignant que l'insurrection puisse se répandre dans sa propre province du Balouchistan, offrait un soutien à grande échelle163. Les Iraniens fournirent au Pakistan du matériel militaire (y compris trente hélicoptères d'attaque Cobra Huey), du partage des informations et une aide de 200 millions de dollars164. En plus de l'aide militaire, pendant toutes ces années, le Chah d'Iran a offert une aide au développement considérable au Pakistan, y compris le pétrole et le gaz à des conditions préférentielles.

L'impératrice Farah et le Premier Ministre Hoveida lors de leur visite d'état en Chine, 1972

Ensuite, la Chine. Un rapprochement initié dans les années 1960, puis amorcé avec les visites des princesse Chams et Ashraf en 1971, puis de la Chahbanou et du Premier Ministre en 1972. La première ambassade iranienne fut établie endécembre 1973 et Abbas Aram y fut nommé, devenant ainsi le premier diplomate iranien à servir en Chine 165. Dans les années 1970, les deux pays devinrent des alliés dans l'idée de contrebalancer l'Union soviétique et les États-Unis pendant laguerre froide. Après que l'URSS signa le traité d'amitié soviétique-indien (1971), la relation devint un moyen de contrer l'influence croissante de l'URSS dans le golfe Persique165. Le président de la République Populaire de Chine Hua Guofeng sera le dernier chef d'état à effectuer une visite officielle dans l'Empire d'Iran en octobre 1978166. La Chine soutint toujours les politiques économiques du Shah, en particulier dans la question des prix du pétrole et de gaz, et après 1972 l'Iran était devenu un partenaire commercial important pour la Chine 167.

Le compte à rebours (1974-1978)[modifier le code]

Les prémices d'une crise pétrolière (fin 1973-1974)[modifier le code]

Mohammad Reza Pahlavi lors d'une conférence de presse au palais de Niavaran, 24 janvier 1971

L’état de grâce dont a joui Mohammad Reza Pahlavi auprès des gouvernements alliés et des médias internationaux connaît ses premiers essoufflements dans les mois qui suivent la Guerre du Kippour et la crise énergétique en corollaire. Les vastes perspectives offertes par la spéculation pétrolière, au cœur du Moyen-Orient, vont progressivement installer l’incompréhension, le mécontentement, puis l’hostilité. Ce qui va donner, dans un premier temps, l’illusion d’un pouvoir indiscutable et d’une prospérité nationale étourdissante, va précipiter dans un second temps l’effondrement de tout un système et favoriser un changement radical de la société iranienne.

En effet, le 23 décembre 1973, soit deux mois et demi après le déclenchement de la Guerre du Kippour, une conférence de l’OPEP est organisée à Téhéran. À l’issue de cette réunion, une décision lourde de conséquences est prise : le prix du pétrole est multiplié par deux. Ce choix s’ajoute à celui arrêtéà Koweït City, le 16 octobre 1973, à savoir la réduction de 5 % de la production mensuelle. Alors que du côté saoudien, le Roi Faycal craint que l’embargo va attirer les foudres des États-Unis, qui se sont engagés derrière l’État hébreu, Mohammad Reza Pahlavi voit dans la paralysie du marché pétrolier un tremplin pour l’économie de son pays. Toujours soucieux de se ménager un espace de liberté et d’affirmer sa souveraineté sur une matière première qu’il considère sa pleine propriété, son gouvernement inaugure une méthode de vente : la vente aux enchères. La peur de manquer, les anticipations et le comportement moutonnier des acheteurs ne peuvent que faire monter les prix et donnent au Chah des coudées franches. Parallèlement, dans un même esprit, la nationalisation du pétrole iranien est réellement appliquée, puisque la NIOC a obtenu l’aval pour un contrôle total sur la gestion de cette industrie. Quant aux conditions de vente et d’achat avec les compagnies qui n’appartiennent pas au consortium, elles sont intégralement révisées à son entier profit.  Par le biais de toutes ces révisions et mesures prises en l’espace de quelques semaines, Mohammad Reza Pahlavi devient l’acteur-clef de la géopolitique du pétrole. Ce qui va asseoir son hégémonie va contribuer à sa chute cinq années plus tard. 

La stratégie des enchères est payante pour le gouvernement de Mohammad Reza Pahlavi. Les six premiers mois de l’année 1974, les 450 000 barils se sont arrachés à 17,06 dollars l’unité, autrement dit plus de trois fois la cote décidée par l’OPEP en décembre 1973. Mais si cette spéculation offre de grandes perspectives pour le régime impérial, l’opinion publique occidentale ne résume plus l’image du Chah à celle du monarque oriental qui modernise son pays tout en enchaînant mariages glamour et cérémonies fastueuses. Désormais, la pénurie d’essence (non seulement le pétrole est plus cher mais 7 % de sa production manquent également sur le marché) suscite la polémique : aux États-Unis, la chaîneCBS reçoit les doléances de téléspectateurs pour qui, en fin de compte, le Chah est l’ennemi de l’Amérique. Passé parRiyad avant une nouvelle interview du souverain iranien, le journaliste Mike Wallace rencontre le cheikh Yamani qui insiste sur les positions en pointe de Mohammad Reza Pahlavi au sein de l’OPEP. Loin de l’ambiance des reportages précédents, plutôt convenus et déférents, le dialogue de Sixty Minutes est plein d’acrimonie. Très clairement, à travers ses questions, le journaliste américain accuse l’Iran d’accroître ses revenus de 400 % au détriment de ses partenaires et alliés. Le Chah s’indigne, car pour lui ce sont les compagnies qui profitent de la manne financière, après avoir pillé le sous-sol iranien durant cinquante ans. Les interviews suivantes, accordées aux journalistes occidentaux, sont désormais plus axées sur la confrontation directe et la radiographie critique du régime impérial iranien, aux antipodes des bluettes et éloges diffusés par les médias quelques années plus tôt.

L'empereur du pétrole[modifier le code]

Le Shah rencontre des membres de l'OPEP à Téhéran.

C'est dans ce même esprit, celui de la dénonciation et du ressentiment, que le magazine américain Time publie son numéro du 4 novembre 1974 : en couverture, Mohammad Reza Pahlavi, devient « The emperor of oil ». Le Chah est présenté comme un homme qui « inspire actuellement le respect tant pour ses ambitions que pour ses richesses », que l’Occident « ne peut ignorer » et cela, « qu’il joue le rôle de celui du héros ou celui du méchant ». Après avoir longtemps été le « héros », le monarque devient dorénavant le « méchant » qui enrichit son pays au détriment des amis occidentaux. Et le magazine américain d’ajouter : « L’Iran fait partie de cette poignée de pays qui ont contribuéà acculer l’Europe de l’Ouest au bord du désastre économique ». À Washington, peu de voix se font entendre pour réfuter ces allégations : le président Nixon, grand ami du Chah, a démissionné deux mois plus tôt, balayé par l'affaire du Watergate. Dans l’entourage du nouveau locataire de la Maison Blanche, Gerald Ford, on commence plutôt à s’interroger et à s’inquiéter sur celui qui, depuis vingt ans, est perçu, à l’instar d’Israël, comme le plus fidèle allié des États-Unis au Moyen-Orient.  La question commence donc à se poser : quel avenir pour celui qui est jugé responsable du « choc pétrolier » ?

Mohammad Reza Pahlavi et Gerald Ford lors d'une revue des troupes sur la pelouse Sud de la Maison-Blanche, 1975

En effet, chiffres à l’appui, sous l’impulsion du Chah, le prix du brut est passé de1,85 dollar en 1975 à 10,21 dollars, vers la fin 1974, avec un plafonnement à17,06 dollars au printemps. Le premier choc pétrolier a mis de fait aux Trente Glorieuses de l’Occident, ère de prospérité et de dynamisme économique commencée en Europe de l’Ouest et aux États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Or, l’Amérique du Nord, le Japon, ainsi que les principaux pays industrialisés européens, tels que la France, l’Allemagne fédérale, la Grande-Bretagne, le Benelux et l’Italie, sont confrontés à une envolée sans précédent du chômage de masse. En parallèle, les crédits se font de plus en plus rares et le système bancaire international vacille, au bord du gouffre. Le président américain Ford doit faire face aux conséquences de la crise car, comme le soulignait le patron de la Réserve fédérale de l’époque, Arthur Burns, « Le monde industriel se dirigeait vers un désastre ». En 1976, quelques mois avant la fin de présidence de Gerald Ford et à la veille du sommet de l’OPEP à Doha, la situation des pays occidentaux est devenue si critique que le PIB américain risque de s’effondre dans les abîmes. Quant à la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, elles sont au bord de la faillite économique. La crise doit cesser et pour cela il faut impérativement stabiliser les prix du pétrole. Mais pour cela, il faut régler le problème à sa source. Dans l’administration Ford, des hommes tels que James Schlesinger et Donald Rumsfeld, qui se sont succédé comme secrétaires à la Défense, ainsi que le secrétaire au Trésor William Simon, pointent du doigt un coupable : Mohammad Reza Pahlavi.  Mais tout le monde ne partage pas ce point de vue à la Maison Blanche, notamment le très influent chef de la diplomatie Henry Kissinger qui soutient le Chah et défend que le développement engendre la stabilité tant économique que politique. L’essor global, la longueur du cahier de commande et la multiplication des partenariats et projets multilatéraux avec l’Iran paraissent lui donner raison.

Le Shah visitant un complexe pétro-chimique d'Abadan.

Depuis quelques années, Mohammad Reza Pahlavi s’est effectivement lancé dans une politique dite de big push, aussi impressionnante sinon plus que les miracles économiques allemand et japonais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette politique vise à moderniser l’Iran en l’espace d’une seule génération grâce aux vastes revenus pétroliers. Par le biais de plans quinquennaux, il fait injecter des milliards de dollars dans une économie largement dépourvue d’infrastructures afin de générer des emplois productifs pour les millions de ruraux déracinés et illettrés qui s’entassent inexorablement dans les faubourgs des grandes villes, et à Téhéran tout particulièrement. Ainsi, en une quinzaine d’années, le revenu annuel par habitant est passé de 140 dollars au début des années 1960 à 2 000 dollars au milieu des années 1970. Malheureusement, force est de constater qu’en matière économique comme dans les affaires étrangères, le Chah est davantage un parieur et un instinctif qu’un calculateur à même d’anticiper les conséquences à moyen terme. En l’occurrence, toute la politique de Mohammad Reza Pahlavi repose sur le principe d’une augmentation sans fin de la rente pétrolière qui permet, entre autres l’acquisition des armements les plus sophistiqués. Le cinquième plan quinquennal, programmé par le gouvernement Hoveida pour la période 1973-1978, doit mener aux portes de la « Grande Civilisation » promise par le chahinchah. En 1975, cette stratégie risquée entraîne une dépense largement supérieure aux recettes pétrolières, car malgré un revenu total de près de 20 milliards de dollars, le gouvernement iranien engage 30 milliards de dollars dans des projets de prestige, telle l’immense base aéronavale de Chahbahar qui donne sur l’Océan Indien. En octobre 1974, un rapport confidentiel de laCIA tire la sonnette d’alarme : « Les ambitions du Chah en matière de développement intérieur et de renforcement militaire créent des problèmes à l’échelle domestique. Les dépenses et les influx massifs de capitaux ont provoqué une augmentation rapide des prix. » Grâce à la hausse des tarifs pétroliers, les bénéfices du Trésor iranien sont passés de 2,8 milliards de dollars en 1972-1973 à 4,6 milliards en 1973-1974, puis atteindre la somme vertigineuse de 17,8 milliards en 1974-1975. C’est à peine suffisant pour le chah et son gouvernement qui trahissent une addiction aux pétrodollars. Mais la naphte, perçue par le souverain comme une bénédiction, la servate khoda-dadi (richesse, don de Dieu), va se transformer en fléau à partir de 1975.

La rupture[modifier le code]

Le Shah écoutant le rapport du directeur Eghbal au siège de la SNIP.
Session de l'OPEP au Sénat en 1970, en présence du Shah,Assadollah Alam et Manouchehr Eghbal.

Les difficultés commencent pour le Chah dès l’année 1975-1976, mais aucun indicateur passé au rouge ne le fait changer de cap. Bien au contraire. Après deux années de hausses vertigineuses, on assiste à une diminution des revenus pétroliers de l’Iran. Cette diminution a pour origine la baisse du dollar par rapport aux autres devises étrangères et, surtout, aux économies d’énergie dans le monde industriel, en réponse au choc pétrolier. Ce changement de donne prévisible avait été signalé, dès 1973, par les experts. Mais Mohammad Reza Pahlavi a balayé d’un revers de main ce qu’il considérait comme des prévisions pessimistes, se focalisant uniquement sur un seul et unique objectif : miser sur une moyenne de 21 milliards de dollars annuels dans la manne pétrolière. Suivant cette logique sans dérogation, le Chah veut poursuivre le financement des industries lourdes pétrochimique et métallurgique, ainsi que celui de l’armée et des grands complexes militaro-industriels, comme les gigantesques installations des alentours d’Ispahan. Aussi, le retournement de conjoncture est extrêmement brutal et pourtant toujours sous-estimé par le gouvernement Hoveida et la Cour impériale. Dans ses mémoires, l’ancien Premier ministre et confident du Chah, Assadollah Alam, note le 6 juillet 1975 : « Avec une diminution de 800.000 barils par jour, le gouvernement, jusqu’ici bailleur de fonds de plusieurs milliards de dollars de crédits accordés aux pays étrangers, est lui-même dans l’incapacité de boucler son propre budget » ! Particulièrement préoccupé par la menace qui pèse sur le pays et le régime impérial, Alam va jusqu’à ajouter une note prémonitoire : « La situation est telle qu’elle devrait dégénérer en révolution… ».  Mohammad Reza Pahlavi ne prend pas en considération les mises en garde de son ministre de la Cour et proche conseiller. Au futur chef de gouvernement britannique, alors ministre des Affaires étrangères d’Harold WilsonJames Callaghan, l’empereur d’Iran déclare en revanche : « Mon attention est en permanence tournée vers les trente prochaines années ». Mohammad Reza Pahlavi semble rester sur ces célestes hauteurs, totalement imperméable aux signaux d’alarme. Cela fait pourtant des années que, sous le flot de l’or noir, l’économie iranienne est malade. En 1971, l’année même des fastueuses fêtes de Persépolis, l’Organisation internationale du travail a rédigé un rapport confidentiel particulièrement préoccupant qui prédit des taux de chômage dangereusement élevés sur les dix années à venir, au cas où les apports massifs de capitaux et de technologies continuent d’être destinés aux seules concentrations industrielles. Selon l’OIT il est recommandé au contraire d’orienter les ressources de l’Iran vers la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises artisanales et locales. De fait, en 1975, le Chah voit se grands projets industriels se heurter à un problème de taille : le faible nombre de main-d’œuvre qualifiée. Environ 726.000 ouvriers et spécialistes manquent à l’appel : ce goulet d’étranglement menace de retarder les plans d’industrialisation de Mohammad Reza Pahlavi. Venu skier en Suisse, à Saint-Moritz, où il possède un chalet, le Chah reçoit Valéry Giscard d’Estaing, alors président de la République française. Lors de cette rencontre le souverain iranien aurait déclaré : « Cette année, au lieu de 4 milliards de dollars, ce sont 18 milliards que nous allons avoir et je suis décidéà injecter immédiatement tout ça dans l’économie du pays. » Giscard d’Estaing aurait répondu au Chah qu’il allait préparer une révolution contre lui-même. Cette rencontre ne semble pas avoir eu d’influence sur le monarque puisque le gouvernement Hoveida va poursuivre l’engloutissement des milliards dans une économie transformée en puits sans fond.

Enfermé dans sa dépendance, le Chah n’accède pas à la demande de l’allié américain pour sauver les économies occidentales de la banqueroute. Il continue à faire la loi au sein de l’OPEP jusqu’à l’intervention du très influent ministre saoudien du pétrole et des ressources minérales : le cheikh Ahmed Zaki Yamani, qui est un proche de William Simon, secrétaire d’État au trésor et farouche opposant au Chah au sein de l’establishment républicain de Washington. Yamani s’engage à faire baisser le prix du pétrole en échange d’une politique américaine plus complaisante envers le royaume saoudien, autrement dit un changement de partenariat stratégique au sein du Moyen-Orient. De son côté Mohammad Reza Pahlavi continue à s’opposer à toute inflexion et menace même Henry Kissinger, qui est pourtant son plus fervent défenseur à la Maison Blanche : si le soutien lui fait défaut, il procédera à une révision de sa politique étrangère.  Ce qui ne surprend plus un nombre de plus en plus important de membres hauts placés de l’Administration américaine qui doutent sérieusement de la loyauté du Chah envers le camp occidental. Bien qu’il craigne l’émergence d’un régime fondamentaliste si l’idée venait de lâcher l’allié iranien, comme en témoigne une rencontre avec Gerald Ford le 3 août 1976, Kissinger finit par se ranger du côté des sceptiques qui veulent exercer une pression sur le Chah avant qu’une décision jugée suicidaire soit prise à la prochaine session de l’OPEP, devant se tenir à Doha en décembre de la même année. Malgré une lettre de mise en garde de la Maison Blanche, datée du 29 octobre, dans laquelle il est précisé que « Tout soutien iranien, au sein de l’OPEP, à une augmentation des prix jouera en faveur de ceux qui s’en sont pris jusqu’ici à nos relations bilatérales ». Trois jours plus tard, Mohammad Reza Pahlavi indique son refus de coopérer et critique « l’addiction des États-Unis au pétrole bon marché ». Dans sa lettre, le Chah évoque également « le manquement ou l’incapacité de la Grande-Bretagne et de la France à mettre de l’ordre dans leurs maison respectives » et s’achève par un avertissement sans équivoque : « Si une quelconque opposition se fait jour au Congrès ou dans d’autres cercles quant à la perspective de voir surgir un Iran prospère et militairement puissant, il existe plusieurs autres sources d’approvisionnement vers lesquelles nous pourrons nous tourner… Rien n’est à même de nous provoquer davantage que ce ton menaçant et cette attitude paternaliste émanant de certains cercles (à Washington) ». La réponse de Mohammad Reza Pahlavi crée un tolléà la Maison Blanche et a pour conséquence le choix d’un nouveau partenaire stratégique, spécial et privilégié, au détriment de l’Iran : l’Arabie saoudite qui s’est engagée à faire capoter les projets d’augmentation de prix du brut. Afin d’éviter tout sentiment de trahison et une réaction disproportionnée de Téhéran, Gerald Ford et son conseiller économique Alan Greespanaccueillent dans le Bureau Ovale l’ambassadeur iranien Ardeshir Zahedi, ex-gendre et caudataire notoire du Chah, le 7 décembre 1976. Le diplomate est jugé« tellement idiot et servile », selon les mots de Kissinger, « que ce qu’il rapportera (au chah) n’aura aucune relation avec ce qui lui est dit ». Le Chah refuse d’entendre les arguments déjà développés auprès de l’ambassadeur saoudien. Il ne suit pas et demande, par le biais du ministre Jamshid Amouzegar, une augmentation de 15,5 % des prix, programmée en deux temps. Mais cette demande faite à la réunion de Doha est contrecarrée par cheikh Zaki Yamani, que le New York Times a rebaptisé le « Talleyrand du pétrole » .

Le Shah recevant les marques de respect d'Ali Neshat, commandant de la Garde Impériale, lors d'une des cérémonies fêtant son anniversaire dans les années 1970.

La lente asphyxie économique[modifier le code]

Sous la menace saoudienne d’inondation du marché avec du pétrole vendu en dessous du seuil fixé par les autres pays membres de l’OPEP, Mohammad Reza Pahlavi est acculé et abandonnéà ses difficultés croissantes : les grandes villes iraniennes éprouvent de plus en plus de difficultés à s’approvisionner en denrées alimentaires, tandis que les coupures de courant se succèdent et des goulots d’étranglement asphyxient la vie quotidienne. Des millions de jeunes sans formation professionnelle s’agglutinent vers les grands centres urbains, naguère présentés comme les « merveilles de la révolution blanche du Chah ».  En six mois Mohammad Reza Pahlavi assiste à une situation incontrôlable : dès l’été 1977, l’inflation avoisine les 40 % tandis que la production industrielle chute de 50 %. Corollaire de ces indicateurs économiques passés au rouge, les déracinés de la campagne envahissent les rues des grandes agglomérations, cherchant en vain un emploi.  La situation sociale, particulièrement dans les grandes villes, est alors décrite comme prérévolutionnaire mais Mohammad Reza Pahlavi ne semble pas accorder du crédit aux rapports alarmants tant il est obsédé par sa politique de grande marche en avant. L’économiste Jahangir Amouzegar, frère de Jamshid Amouzegar, dira plus tard du Chah qu’ « il eut un rêve, celui d’une inaccessible grande civilisation, mais que dans le monde réel ses aspirations politico-militaires, économiques et sociales s’avéreront au-delà des capacités organisationnelles, financières et humaines du pays ». Forcé d’abandonner le cinquième plan quinquennal, le Chah et son gouvernement diminuent drastiquement les aides de l’État. Parmi les bénéficiaires lésés figure l’un des groupes les plus puissants et les plus influents d’Iran : le clergé chiite qui compte environ 180.000 mollahs. Le mécontentement des religieux va engendrer les premiers troubles dans la ville sainte de Qom.

Le mercredi 26 octobre 1977, alors qu’a lieu la célébration officielle de l’anniversaire du Chah, Ali Amini, ancien premier ministre et conseiller à la Cour impériale, tire la sonnette d’alarme : il avertit les officiels présents du mécontentement populaire croissant. Mohammad Reza Pahlavi ignore cet avertissement, croyant son régime invulnérable. En effet, le 31 mai 1977, il a enjoint à son conseiller Alam de « bien faire comprendre au nouvel ambassadeur américain qu’il leur sera impossible de mettre sur pied dans ce pays un régime suppôt et que, même s’ils parvenaient à faire une telle connerie, cela leur coûterait des millions de soldats et des milliards de dollars, car comment pourraient-ils se permettre une cochonnerie pareille dans le voisinage des Russes ? ».   

Vers la crise révolutionnaire[modifier le code]

Affiche d'opposition au shah, grimé en bête féroce muselée par un drapeau américain

À côté des problèmes pétroliers qui vont vite asphyxier l'économie, le régime souffre en cette fin de décennie de plusieurs autres problèmes : d'abord une corruption monstre dans toutes les couches de l'Etat, notamment entretenue par le premier ministreHoveyda, qui, face aux problèmes, débloque quelque crédits et arrose les revendicateurs pour acheter leur silence A 53. Ensuite, les abus des services secretsSAVAK, toujours dirigés par le général Nassiri, accusés notamment de torturer abusivement et inhumainement ses prisonniers, d'être absolument partout dans et hors de leur pays 168. L'agressivité de la police politique officieuse a surtout augmenté d'un cran depuis l'incident de Siahkal et le début des mouvements de guérillas 169. Le Shah dit dans une interview donnée le 4 février 1974 ne pas connaître le nombre d'employés de la SAVAK, mais qu'il l'estimait à « moins de 2000 agents » 170. Lorsqu'on lui demanda si ses services secrets pratiquaient la torture, il répondit « Non ». Les journaux le mirent face aux accusations de journaux et d'Amnesty International l'accusant de pratiquer la torture, ce que le shah balaya en disant que c'était des mensonges 171. Les universités sont aussi des foyers de contestation, et les étudiants iranien à l'étranger sont généralement des ennemis déclarés du régime. Les questions religieuses ne sont pas encore au centre des débats, mais les religieux ne sont pas en très bons termes avec le pouvoir, se sentant tenus à l'écart. Le gouvernement s'attire encore les foudres des religieux en remplaçant en 1976 le calendrier solaire islamique par un calendrier solaire impérial, commençant non plus au jour où Mahomet quitta La Mecque pour Médine, mais au jour où Baylone fut prise par Cyrus ː l'année passa de 1355 à 2535 172, ce qui ne fut pas une mesure populaire, qui surtout déconcerta les iraniens avec ce nouveau calendrier.

à suivre ... à suivre ... à suivre ...

L' IRAN MODERNE ( HISTOIRE épisode II ))

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HISTOIRE DE LA PERSE MODERNE L'IRAN ( suite II )

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Congrès fondateur du Rastakhiz, 1975

Pour essayer de remédier à cette situation perceptible, le chah, lors du dixième anniversaire de la Révolution Blanche, charge des intellectuels de faire un véritable bilan de la situation du pays : le rapport final, très différent de ce que le chah à l'habitude d'entendre, transmis au roi puis à Hoveida, restera sans suite. Un rapport semblable, émanant de l'armée, connaîtra le même parcours A 54. Le chah essaie aussi de contrecarrer l'influence de son premier ministre : Le 2 mars 1975, il dissout le Parti Iran Novin (dont il n'ignore pas l'influence et les réseaux de ses cadres, surtout Hoveyda) et ses éléments d'opposition - dont le Parti Mardom - , ou plus exactement les fusionne dans la création d'un système de parti unique dirigé par le Parti Rastakhiz (Résurgence ou Résurrection). Mais appréciant Hoveyda, dont certains dirent qu'il était son ami 173, le Chah décida de le nommer secrétaire général de ce nouveau parti. Il fut cependant vite remplacé par Jamshid Amouzegar, lui-même suivi de Mohammad Baheri [archive]

. L'action du chah pour réduire l'influence de son premier ministre passée, le nouveau parti, sans identité ni programme, auquel tous les iraniens sont supposés appartenir, deviendra un encombrant problème politique de tous bords attaquant le régime en disant que le chah a instauré un parti unique pour fonder un état totalitaire, restreignant encore plus la liberté d'action politique. Il disparaîtra en été 1978, sous le cabinet de Djafar Sharif Emami.

Toast donnée par le président Carter en l'honneur du Shah d'Iran.

Le chah peut également de moins en moins compter sur le soutien occidental (cela en grande partie à cause de sa politique concernant le pétrole) : ses relations avec le président français Valéry Giscard d'Estaing se gâteront après plusieurs incidents protocolaires. Le chah le trouve bien moins grandiose que De GaulleA 55, et quand Khomeiny viendra s'installer en France, si le gouvernement français se défendit de tout soutien passif à l'ayatollah174, il le laissa téléguider sa révolution à distance - après s'être assuré que le séjour de l'ayatollah en France ne dérangeait pas le régime iranien, ce qui semblait alors pas être le cas. Quant à Jimmy Carterdémocrate, son attitude semble être celle d'un soutien malgré l'hostilité de l'administration américaine N 10. Le voyage du couple impérial à Washington en novembre 1977 est ébranlé par des manifestations anti-shah lors de l'arrivée du souverain, qui feint de ne rien entendre. Des gaz lacrymogènes lancés par les manifestants aux prises avec les forces de l'ordre furent envoyés par le vent sur la tribune officielle, où les couples Carter et Pahlavi se retrouvèrent les larmes aux yeux 89. Malgré tout, le chah et son épouse invitent Jimmy et Rosalynn Carter à passer le réveillon à Téhéran. Le31 décembre 1977, le président américain et la first lady arrivent en Iran. Lors d'un toast le soir même, Carter vante les mérites du chah " qui a fait de l'Iran un îlot de stabilité au milieu d'une région du monde si troublée " A 55. L'entente cordiale semble être donc parfaite 175, et le chah apprécie le compliment. Plus tard dans la soirée, il apparaît en compagnie du roi Hussein de Jordanie, son invité et ami personnel A 55. L'événement marquera les esprits et restera célèbre 176. Le couple présidentiel repart aux Etats-Unis le lendemain, le 1er janvier 1978, après avoir, selon la chahbanou, souhaité la bonne année ; ce à quoi elle ajouta " bien sûr... [rire nerveux] ...très bonne année... C'est juste après que tous les mouvements ont commencé... " 177.

La Révolution Iranienne et la chute (8 janvier 1978-16 janvier 1979)

Article détaillé : Révolution iranienne.

Libéralisation et attaque

La politique du chah a donné lieu à une croissance économique très forte durant les années 1960 et 1970. Cependant, en1977, devant la brutalité des méthodes de la SAVAK, le faste ostentatoire des plus riches et de la famille impériale et une sclérose démocratique, Jimmy Carter demande au chah de libéraliser son pays.

Rouhollah Khomeiny, et son fils Mostapha Khomeiny, à Najaf en Irak, en 1965.

Le régime évolua en effet un peu ː en août 1977, Hoveida est -enfin- relevé de ses fonctions de premier ministre, et remplace l'ami de l'empereur, Alam, gravement malade, à la Cour. Lui succède Jamshid Amouzegar. Mais mises à part quelques actions pour vaguement assainir la situation économique, le technocrate ex-ministre de l'Économie ne réussit pas vraiment à résoudre la crise qui couve. Le groupe d'études créé en 1973 continue de rédiger des rapports - à l'impact cependant limité. Mais le chah cherche toujours, selon ses dires au chef du groupe d'étude, à instaurer un véritable état démocratique en utilisant le dialogue avec tous les acteurs de la société, ce qu'il explique dans son livre « Sur le chemin de la grande civilisation » (1978). Mais les actions du pouvoir sont trop molles, peu adaptées aux réels problèmes qui se posent.

Fin 1977, le principal opposant au régime, l'ayatollah Rouhollah Khomeini, un peu oublié depuis 1964, refait parler de lui avec la mort de son fils Mostafa. Khomeiny vit toujours à Najaf, en Irak, où il a été expulsé en 1964. Connu pour sa radicalité, il est assez marginalisé de par l'influence d'Abou al-Qassem al-Khoï [archive], l'une des plus grandes autorités chiites de renom du monde entier 178, qui ne lui accorde pas beaucoup de crédit. Ses partisans, trouvant suspect que Mostafa soit mort d'une crise cardiaque, accusèrent la SAVAK de l'avoir assassiné. Fâché du crédit accordé par les médias internationaux 179 à Khomeiny, la BBC retransmettant ses cassettes de propagande (à caractère informel), et du crédit en Iran, avec la tenue de veillée funèbre pour Mostafa à Tabriz et Chiraz - qu'il a pourtant laissé se dérouler, le chah fait diligenter l'article « L'Iran et la colonisation rouge et noire », paru dans le journal Ettela'at le8 janvier 1978. Mais l'article, publié sous le pseudonyme d'Ahmad Raschidi-ye Motlagh 180, est en réalité un mélange de faux et de vrai de la pire trempe. S'il rappelle que Khomeini est originaire d'Inde et son implication dans les émeutes de juin 1963, l'accuse d'avoir eu des relations homosexuelles, sa femme d'avoir des mœurs légères, d'être inculte et un éventuel agent britannique. Validé par le ministre de l'Information Dariush Homayoun du gouvernement d'Amouzegar (qui n'est cependant au courant de rien), il est considéré comme l'étincelle qui mit le feu aux poudres de la Révolution islamique. Le 9 janvier, à Qom, une manifestation organisée par des étudiants en soutien à Khomeiny contre l'article calomnieux fut violemment réprimée par les forces de sécurité. Quatre manifestants y perdent la vie 181. De nouvelles manifestations auront lieu tous les 40 jours commémorant les morts des manifestants de Qom, rassemblant toujours plus de monde de plus en plus populaire. Le Grand Ayatollah Shariatmadari exhorta le gouvernement à présenter des excuses aux membres du clergé avant que les manifestations sporadiques ne se transforment en une vague de protestations dans tout le pays. Le 10 mai, les manifestants sont poursuivis par les forces de l'ordre jusque dans la demeure de Shariat-Madari.

Réaction du régime

Manifestation de soutien au Chah et à la famille impériale organisée par le Rastakhiz à Tabriz en mars-avril 1978. La majeure partie du pays n'a pas encore pris part aux événements et soutient généralement le pouvoir en place.

Le pouvoir essaie de réagir à la situation qui dégénère ː le couple impérial continue dans un premier temps sa vie de représentation, multipliant cependant les rencontres avec le groupe d'études dès mai 1978. Le 11 juin, le chah va profiter de la visite d'une université pour déclencher un incident public avec l'étouffante SAVAK. Celle-ci ayant trié les personnalités qui rencontreraient le chah, celui-ci s'énerve ː « Depuis quand osez-vous décider de ceux que je dois ou ne dois pas recevoir ? Comment la Savak se permet-elle de me dicter ma conduite ? » Il sait que les services secrets qu'il a créé vingt-et-un ans plus tôt ont une épouvantable réputation, et décide d'en changer le directeur pour rompre symboliquement avec les méthodes discréditées. Le 14 juin 1978, Nassiri est remplacé par le général Nasser Moghaddam, militaire de bonne réputation qui va s'atteler à nettoyer la réputation de l'institution dont il vient de devenir directeur A 56.

Puis le chah envoie Houchang Nahavandi, ministre et intellectuel membre du bureau d'études 42 rencontrer et dialoguer avec Shariat-Madari pendant l'été 1978 ː le Grand ayatollah pointe surtout du doigt l'opulence et la corruption de la Cour, visant surtout la princesse Ashraf, la répression des manifestants, et en dernier lieu, la religion du médecin personnel du chah, le bahaïsme. Le médecin sera remercié et remplacé, et Nahavandi et Shariat-Madari parleront d'une question plus importante ː l'efficacité du premier ministre. Le nom d'Ali Amini est avancé pour remplacer le sympathique mais inopérant Jamshid Amouzegar, ce que refuse le chah, qui a toujours estimé que son ancien premier ministre était aux ordres des américains avant tout - même s'il pense aussi à changer de premier ministre A 57.

Le 5 août 1978, Mohammad Reza Chah accède aux demandes des manifestants. Dans un discours prononcéà l'occasion de l'anniversaire de la Constitution, il annonce des réformes démocratiques et la tenue d'élections libres pour l'année prochaine :

« Ceci est un nouveau chapitre dans l'histoire de notre pays. [...] Nous aurons les mêmes libertés qu'en Europe, et les limites de la liberté en Iran ne seront pas différentes de celles en Europe. [...] En d'autres termes, il y aura des partis politiques, des partis pacifiques et non armés. [...] Nous aurons la liberté d'expression et liberté de la presse, selon une nouvelle loi sur la presse, que nous formulerons en adéquation des lois sur la presse du monde libre. Les prochaines élections seront complètement libres ; tout le monde aura le droit de vote, et chaque vote sera compté. [...] Cependant, il doit être clair qu'aucune nation qui ne se dise démocratique ne peut tolérer des passages à tabac, des violences, des provocations et des non-droits. »182

Khomeini, devenu un peu le chef du mouvement d'opposition, avait adopté, concernant les intentions du Shah de réformer le système politique, une position claire en mai 1978. Il avait déclaré :

« De quelle liberté parle-t-il ? Ce n'est pas à lui d'accorder la liberté. Dieu a donné la liberté aux personnes. L'islam leur a donné la liberté. » 183

Maladie du Chah

Portrait officiel de la famille impériale d'Iran (1978)

En 1974, Mohammad Reza apprend de ses médecins français qu'il est atteint d'un cancer, lequel le tuera dans quatre à six années. Mais sa maladie ne franchit un stade critique qu'au début de la révolution. Au printemps 1978, mourant, le chah cessa de paraître en public avec l'explication officielle qu'il souffrait d'un « rhume persistant » 184. En mai 1978, il annula soudainement un long voyage prévu en Hongrie et en Bulgarie 184. Mohammad Reza passa tout l'été 1978 en "vacances"à la mer Caspienne, où il était en fait traité pour son cancer par les deux médecins les plus compétents de France, le Dr Jean Bernard et le Dr Georges Flandrin 184. Pour tenter de stopper la maladie, le Dr Bernard et le Dr Flandrin prescrirent à Mohammad Reza de la prednisone, un médicament anticancéreux 184. Alors que le pays était secoué par les événements révolutionnaire, la capacité du chah à gouverner semble défaillir ː Mohammad Reza Chah devint complètement passif et indécis, se contentant de passer des heures à regarder le paysage en se reposant près de la mer Caspienne alors que la révolution grondait 184. L'isolement du Shah alimenta vite toute sorte de rumeurs 185. Les tentatives de dissimulation des médias, qui publièrent en juillet 1978 des photos de l'empereur et de l'impératrice marchant sur la plage sur la mer Caspienne, ne dissimulèrent pas les doutes de l'opinion concernant l'état de santé du roi 186. En juin 1978, le gouvernement français appris par l'intermédiaire des médecins la maladie du chah et sa gravité de son cancer, et en informa le gouvernement américain, qui jusque-là n'avait aucune idée que le chah était malade depuis 1974, en septembre 1978 186. Dans le système autoritaire mis en place par Mohammad Reza Chah, il était le principal décideur et, comme l'a noté l'historien iranien-américain Abbas Milani, lorsque le Shah se retrouva au cours de l'été 1978 face à une crise qui, combinée à son cancer et aux effets des médicaments anticancéreux, rendit son humeur "... de plus en plus changeante et imprévisible. Un jour, il était plein de verve et d'optimisme et le lendemain complètement catatonique ", ce qui paralysa en grande partie l'action du gouvernement 187. Ce qui semble avoir également altéré son humeur ː Quand l'impératrice Farah, toujours selon Milani, fâchée par la situation, proposa à son mari à plusieurs reprises de quitter l'Iran pour suivre un traitement médical en la nommant régente, le chah la renvoya en disant qu'il ne voulait pas d'elle comme de la « Jeanne d'Arc iranienne » en subissant à ses yeux une situation humiliante 187.

L'incendie criminel du cinéma Rex

Article détaillé : Incendie du cinéma Rex d'Abadan.
L'intérieur ravagé du cinéma Rex

Les marches de protestation contre le gouvernement continuèrent et prirent une tournure violente. Le 19 août, lors du 25e anniversaire de la chute du gouvernement de Mossadegh, plus de 400 personnes moururent dans l'incendie criminel du Cinéma Rex à Abadan. Khomeiny, comme Mehdī Bāzargān et Karim Sandjabi, les principaux cadres du Front national, accusèrent le gouvernement d'être responsable de l’incendie et de vouloir discréditer l'opposition. De ce qu’on sait aujourd’hui, un parent de Seyyed Ali Khamenei fut responsable de la planification et de l'exécution de l’incendie pour précipiter la révolution. Khomeiny avait émis du reste quelque temps plus tôt une fatwa contre les « programmes coloniaux » et le « cinéma occidental ». 188

Le pouvoir organisa une enquête qui accusa l’opposition islamiste, mais dans le climat ambiant, on accusa l’enquête d’être bâclée et la SAVAK d’avoir organisé l’attentat. Mohammad Reza Chah, horrifié par la nouvelle qu’il apprit le soir chez sa mère, qui donnait alors une réception, évoqua ensuite la « grande peur » qui prévaudrait bientôt en Iran, si l'opposition arrivait au pouvoir. Le gouvernement du Premier ministre Amouzegar semblait paralysé. La reine Farah voulut aller immédiatement à Abadan, pour visiter les familles des victimes et exprimer ses condoléances, mais le premier ministre Amouzegar pensa qu'il valait mieux attendre un peu pour agir en fonction des résultats de l’enquête, alors pas encore terminée. Cela conduisit à de nouvelles manifestations dans tout le pays. En Allemagne, en Belgique, au Danemark et aux Pays-Bas, les étudiants iraniens occupèrent les ambassades iraniennes. 

Le premier ministre Hua Guofeng à Téhéran en août 1978
Le Grand Ayatollah Kazem Shariat-Madari

Après de nouvelles manifestations à Téhéran exigeant la démission du chah le 26 août, Amouzegar démissionna le 27 août et quitta le pays peu après. Jafar Sharif Emami le remplace ; c’est un mauvais choix du chah. Ancien premier ministrefranc-maçon notoire, président du Sénat et de la Fondation Pahlavi, il est réputé assez corrompu. Le général Moghaddam et la chahbanou s’opposent à cette nomination, sans succès. La vie politique essaie de se normaliser et semble se calmer avec la visite officielle du Premier ministre de la République populaire de ChineHua Guofeng, en Iran en août 1978 A 58.

Le grand ayatollah Shariat Madari chercha à contacter Khomeiny pour organiser un dialogue politique et de répondre aux exigences de ses partisans. Shariat Madari, mais aussi le Premier ministre Shrarif-Emami et Mehdi Bāzargān (représentant le Front national) font une proposition avec conditions à Khomeiny, stipulant qu’il pourrait revenir en Iran d’ici neuf à dix mois s'il reconnaissait la constitution actuelle. Mais Bazargan décida rapidement de reconnaître Khomeiny comme chef suprême du mouvement d'opposition. La proposition de Shariatmadari et Sharif Emami ne fut même pas présentée à Khomeiny, car il refusa toute coopération et tout dialogue avec un membre du gouvernement 189. En fait, Sharif Emami cherche à tout prix à ménager les opposants religieux : il réinstaure le calendrier islamique aboli en 1976, prie les officiels femmes et bahaïs de se faire discrets, fait fermer les casinos et interdit les jeux de hasard, dissout le Rastakhiz en suspend l’activité des loges maçonniques, alors qu’il est lui-même Grand Maître de la Grande Loge d’Iran. Des mesures plutôt vaines qui donnent l’impression aux opposants que le gouvernement est à bout – l’occasion de porter un coup fatal en redoublant d’efforts190.

Le « Vendredi Noir »

Article détaillé : Vendredi noir (1978).

Début septembre, les concessions du nouveau premier ministre n’ont aucunement calmé l’opposition, bien au contraire : les manifestations sont chaque fois plus importantes et plus nombreuses 191. Le vendredi8 septembre 1978 (17 Shahrivar 1357), le conflit politique entre le gouvernement et l'opposition se renforça tragiquement, alors que le Vendredi Noir devrait entrer dans l'histoire de l'Iran. Le gouvernement avait mobilisé des troupes pour arrêter les manifestations en cours à Téhéran. La veille, une grande manifestation avait réuni 3000 à 5000 participants ; une autre manifestation étant prévue pour le lendemain, le gouvernement avait décidé de déclarer la loi martiale. Sur la place Jaleh , au centre-ville de Téhéran, des soldats tirent en l'air pour disperser la foule, sans succès. Quelques minutes plus tard, le sol était jonché de manifestants et de policiers morts sans que l’on sache clairement comment on en était arrivéà une fusillade fatale. L’armée semblait avoir ouvert le feu sur la foule et les groupes islamistes avancent que « des milliers de manifestants pacifiques ont été massacrés par les troupes sionistes. »

Jafar Sharif-Emami, Premier Ministre du 31 août 1960 au 4 mai 1961 puis du 27 août 1978 au 6 novembre 1978.

Le ministre de l'Information Ameli Tehrani utilisa la presse pour publier l’enquête militaire estimant le nombre de victimes. Selon le gouvernement, 86 personnes avaient péri dans les affrontements avec les forces de sécurité dans tout Téhéran qui avaient fait 205 blessés, et 64 personnes avaient été tuées sur la place Jaleh. Tehrani expliqua qu’on avait tiré sur les troupes de la place Jaleh et qu’elles auraient alors riposté. On trouvait dans la foule manifestante des agitateurs formés et armés en Libye et en Palestine. Le gouvernement apprit également que dans les échanges de feu à Jaleh, aux côtés des 64 manifestants tués, 70 policiers et soldats avaient aussi perdu la vie, mais cela ne fut pas divulgué dans le souci d’apaisement du gouvernement. 192

Les groupes d'opposition véhiculèrent cependant l’idée d’un massacre de « 15 000 morts et blessés » ce qui déclencha encore plus de manifestations dans tout le pays contre le gouvernement et conduisit à des grèves générales, qui affectèrent également l'industrie pétrolière. Personne ne voulait croire les chiffres officiels des 64 manifestants morts de la place Jaleh. Le « Vendredi Noir » devait sceller le sort du gouvernement du Premier ministre Sharif Emami. Le 5 novembre 1978 Téhéran s’embrasa. Les bâtiments administratifs des entreprises étrangères, des cinémas, des magasins où on vendait des boissons alcoolisées furent vandalisés, et des bus, des voitures et des bâtiments de banques furent incendiées par des groupes d'opposition. Près de 400 agences bancaires ont été incendiées ce jour-là. 193 Le gouvernement de réconciliation nationale par le Premier ministre Sharif Emami doit se rendre à l’évidence : il a complètement échoué dans sa politique de concessions à l'opposition. Le 6 novembre 1978 Jafar Sharif-Emami démissionna et quitta lui aussi l’Iran peu de temps après.

Concernant le massacre de la place Jaleh, les connaissances actuelles semblent confirmer les dires du gouvernement sur le nombre de victimes 194. Il semble aussi accepté que des snipers fussent postés sur les toits des bâtiments aux environs de cette petite place pour tirer sur les manifestants ; mais là, le doute demeure : selon les partisans du chah, il s’agissait de sbires de Khomeini chargés de tirer sur la foule pour provoquer une panique générale et accuser les forces de l’ordre195, et selon le régime actuel, ce n’était que d’autres soldats posés là pour avoir de meilleurs angles de tir et piéger l’arrière du cortège des manifestants 196. Quelques jours après le massacre sont découvert chez un des meneurs de la foule d'importantes sommes d'argent provenant de Najaf 197.

Statue du Chah déboulonnéà l'Université de Téhéran, 1978. Après le Vendredi Noir, la situation s'embrase pour de bon.

La Révolution islamique ne semble pas encore être imparable. La figure principale de la Révolution, l’exilé irakien de longue date Khomeyni, quitte l’Irak le6 octobre 1978 pour Neauphle-le-Château, près de Paris. Khomeiny prétendit chercher à Paris un terrain d'entente entre les membres du clergé, l'opposition intellectuelle de gauche, les marxistes-léninistes et les groupes maoïstes dont le but commun était le renversement du Shah. En réalité, le pouvoir irakien ne veut pas d'un tel agitateur sur son terrain, tenant à conserver de bonnes relations avec le régime impérial, s'il venait à survivre à la révolution. Saddam Hussein aurait téléphoné au chah pour savoir s'il voulait qu'il fasse assassiner Khomeyni, ce que le chah refuse 198. Prétendant qu'on l'a empêché d'entrer au Koweït, celui que ses partisans appellent déjà« l'Imam » (ils font référence à l'Imam Caché, c'est-à-dire le douzième imam des chiites, Muhammad al-Mahdi, qui vécut au IXe siècle mais ne mourut pas selon la croyance, restant caché (occulté) jusqu'aux derniers jours, où il reviendra alors sous les traits du Mahdi - Mahdi étant supposément Khomeyni) débarque de façon inattendue dans la petite banlieue française, où habite l'un de ses conseillers Abdol Hassan Bani Sadr. Informé de la chose, le chah, soit sous-estimant Khomeini soit sous l'effet de son traitement médicamenteux, répond mollement ː « Que voulez-vous que me fasse un pauvre mollah pouilleux ? » 199

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